La Havane – Cuba, 3-7 mars 2008
14 mars 2008 par Eric Toussaint
Introduction. Quelques phrases sur le contexte à Cuba [1]. et dans la région.
Mi février 2008, Fidel Castro avait annoncé qu’il ne se présenterait pas aux élections générales qui se sont déroulées le 24 février. Son frère Raul Castro, qui depuis août 2006 exerçait les plus hautes responsabilités à la tête de l’Etat en remplacement de Fidel, a été élu président. Il s’est engagé en janvier 2008 à annoncer prochainement des changements importants dans la foulée d’une large consultation qui s’est déroulée à différents niveaux de la société cubaine (lieu de travail, quartier, parti) en 2007. Les Cubains sont donc dans l’attente de ces changements. Parmi les principales expectatives : la volonté de beaucoup de citoyens –en particulier ceux qui ont les revenus les plus bas- de voir mettre fin à la coexistence de deux monnaies et d’obtenir une amélioration du pouvoir d’achat ; la volonté que les medias s’ouvrent au débat et n’hésitent plus à montrer la réalité telle qu’elle est.
Au niveau du continent, depuis le 1er mars, la tension entre les gouvernements colombien, équatorien et vénézuélien a atteint un niveau extrême. Point de départ de cette tension : l’incursion brutale le 1er mars de l’armée colombienne en territoire équatorien afin d’assassiner le n°2 de la guérilla FARC et une vingtaine d’autres personnes parmi lesquelles des civils mexicains. Alvaro Uribe, le chef de l’Etat colombien a appliqué avec l’appui de Washington une stratégie utilisée par l’armée israélienne dans les territoires palestiniens, au Liban et en Syrie. Facteur additionnel de la tension : le n°2 des FARC était en train de négocier la libération de nombreuses personnes détenues (dont Ingrid Betancourt) par la guérilla. Les négociations se déroulaient avec le concours des présidents équatorien, vénézuélien et français. Alvaro Uribe avait laissé entendre qu’il ne s’opposait pas à ces négociations. Mais en ordonnant l’assassinat le n°2 des FARC, Alvaro Uribe a voulu éviter la libération des personnes détenues par la guérilla car cette libération aurait éliminé un des arguments qui justifient sa politique militariste (32% du budget de l’Etat colombien sont destinés à la guerre). En plus, il veut éviter que si de nouvelles libérations interviennent, celles-ci puissent être mises au crédit des gouvernements de gauche en place à Caracas et à Quito. Enfin le Pentagone cherche à utiliser la Colombie pour déstabiliser Chavez et Correa. Selon différentes sources dignes de foi, le Pentagone a participé à l’opération réalisée en territoire équatorien par l’armée colombienne. Le président équatorien a immédiatement réagi en dénonçant cette politique. Il a exigé des excuses de la part d’Alvaro Uribe et une condamnation de son incursion en territoire équatorien par l’organisation des Etats américains (OEA, en font partie tous les Etats des Amériques sauf Cuba qui en a été exclu au début des années 1960 sur pression de Washington). Le 5 mars, une réunion d’urgence de l’OEA s’est tenue à Washington et la majorité des représentants des Etats américains a condamné l’action
Action
Actions
Valeur mobilière émise par une société par actions. Ce titre représente une fraction du capital social. Il donne au titulaire (l’actionnaire) le droit notamment de recevoir une part des bénéfices distribués (le dividende) et de participer aux assemblées générales.
de la Colombie. Le vendredi 7 mars, s’est tenue une autre réunion d’urgence d’une majorité des chefs d’Etat latino-américains (donc sans les Etats-Unis et sans le Canada) à Saint Domingue. La réunion qui a duré 6 heures a été intégralement retransmise en direct par Telesur et Venezolana de télévision. A Saint Domingue, Rafael Correa a violemment réitiré ses accusations contre Alvaro Uribe qui pour se défendre avait affirmé dès le 3 mars que Correa et Chavez soutenaient les FARC (A. Uribe avait également déclaré qu’il traînerait H. Chavez devant la cour pénale internationale de La Haye pour génocide). Finalement, A. Uribe a présenté, la main sur le cœur, ses excuses, non sans affirmer que toute sa politique était dirigée vers la paix et la promotion des droits de l’homme. Alors qu’au cours de la réunion le ton a fortement monté, H. Chavez et le président dominicain ont réussi à faire baisser la tension au point que, de manière surréaliste, tous les chefs d’Etat ont terminé la réunion en se serrant la main. Cette conclusion provisoire a suscité un soulagement au sein de la majorité de la population de la région.
Alors que cette réunion des chefs d’Etat s’est terminée le 7 mars vers 17h dans la capitale de la république dominicaine, la délégation vénézuélienne avec à sa tête le ministre des Affaires extérieures Nicolas Maduro est arrivée vers 21h dans l’hôtel où je suis hébergé à La Havane. Est arrivée également à l’hôtel, la sénatrice colombienne Piedad Soledad (qui joue un rôle très actif
Actif
Actifs
En général, le terme « actif » fait référence à un bien qui possède une valeur réalisable, ou qui peut générer des revenus. Dans le cas contraire, on parle de « passif », c’est-à-dire la partie du bilan composé des ressources dont dispose une entreprise (les capitaux propres apportés par les associés, les provisions pour risques et charges ainsi que les dettes).
dans la libération des otages et qui a assisté au sommet des présidents à l’invitation d’Hugo Chavez). François Houtart et moi avons eu l’occasion de discuter avec des membres de la délégation vénézuélienne. Ils nous ont expliqué qu’ils avaient fait le maximum pour éviter une poursuite de l’escalade avec la Colombie. Le plus important c’est que la Colombie a été condamnée et que A. Uribe a présenté des excuses. Bien sûr, sur le fond le conflit avec le régime en place à Bogota n’est pas réglé.
Pour revenir à ce qui se passe à Cuba, il faut signaler aussi que ces jours-ci, le Belge Louis Michel, commissaire européen, était en visite officielle à La Havane afin de tenter d’améliorer les relations entre Cuba et l’Union européenne [2]François Houtart a eu une discussion avec Louis Michel le 7 mars en début de soirée. Il faut savoir qu’en 2003, l’Union européenne a pris des sanctions contre Cuba suite à la condamnation d’opposants à de lourdes peines de prison. Depuis deux ou trois ans, l’application des sanctions est suspendue. Cuba demande la levée définitive mais plusieurs pays européens s’opposent à celle-ci. Cette situation mi-figue, mi-raisin se prolongera certainement car il faut l’unanimité des pays européens soit pour lever les sanctions soit pour les appliquer.
Compte-rendu de mes activités à La Havane
Pour la neuvième fois en 10 ans, je viens de participer à la rencontre internationale annuelle organisée par ANEC (Association nationale des économistes et comptables de Cuba) sur le thème « Globalisation
Globalisation
(voir aussi Mondialisation) (extrait de Chesnais, 1997a)
Origine et sens de ce terme anglo-saxon. En anglais, le mot « global » se réfère aussi bien à des phénomènes intéressant la (ou les) société(s) humaine(s) au niveau du globe comme tel (c’est le cas de l’expression global warming désignant l’effet de serre) qu’à des processus dont le propre est d’être « global » uniquement dans la perspective stratégique d’un « agent économique » ou d’un « acteur social » précis. En l’occurrence, le terme « globalisation » est né dans les Business Schools américaines et a revêtu le second sens. Il se réfère aux paramètres pertinents de l’action stratégique du très grand groupe industriel. Il en va de même dans la sphère financière. A la capacité stratégique du grand groupe d’adopter une approche et conduite « globales » portant sur les marchés à demande solvable, ses sources d’approvisionnement, les stratégies des principaux rivaux oligopolistiques, font pièce ici les opérations effectuées par les investisseurs financiers, ainsi que la composition de leurs portefeuilles. C’est en raison du sens que le terme global a pour le grand groupe industriel ou le grand investisseur financier que le terme « mondialisation du capital » plutôt que « mondialisation de l’économie » m’a toujours paru - indépendamment de la filiation théorique française de l’internationalisation dont je reconnais toujours l’héritage - la traduction la plus fidèle du terme anglo-saxon. C’est l’équivalence la plus proche de l’expression « globalisation » dans la seule acceptation tant soit peu scientifique que ce terme peut avoir.
Dans un débat public, le patron d’un des plus grands groupes européens a expliqué en substance que la « globalisation » représentait « la liberté pour son groupe de s’implanter où il le veut, le temps qu’il veut, pour produire ce qu’il veut, en s’approvisionnant et en vendant où il veut, et en ayant à supporter le moins de contraintes possible en matière de droit du travail et de conventions sociales »
et problèmes du développement ». Comme chaque année, le nombre de participants est impressionnant : 1325 personnes provenant de 55 pays, parmi lesquelles 821 Cubains et 504 étrangers. Principales délégations étrangères : Mexique avec 53 participants, Argentine avec 40, Equateur avec 37, Guatemala 35 et Venezuela 30.
La rencontre a commencé lundi 3 et s’est terminée le vendredi 7 mars tard dans la soirée.
Comme à chaque fois, le comité organisateur cubain a invité des conférenciers d’un très ample spectre politique : de la Banque mondiale
Banque mondiale
BM
La Banque mondiale regroupe deux organisations, la BIRD (Banque internationale pour la reconstruction et le développement) et l’AID (Association internationale de développement). La Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) a été créée en juillet 1944 à Bretton Woods (États-Unis), à l’initiative de 45 pays réunis pour la première Conférence monétaire et financière des Nations unies.
En 2022, 189 pays en sont membres.
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et du FMI
FMI
Fonds monétaire international
Le FMI a été créé en 1944 à Bretton Woods (avec la Banque mondiale, son institution jumelle). Son but était de stabiliser le système financier international en réglementant la circulation des capitaux.
À ce jour, 190 pays en sont membres (les mêmes qu’à la Banque mondiale).
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jusqu’au CADTM en passant par le Vatican (Mgr Marcelo Sanchez Sorondo, évêque conseiller de l’Académie des Sciences du Vatican), par 2 « Nobel » d’économie (Robert Mundell qui a reçu de la Banque de Suède en 1999 ce qui est connu comme prix Nobel d’économie ; Eric Maskin qui a reçu ce prix en 2007) et deux ministres du gouvernement de Rafael Correa.
Par ce type d’invitation très large, le comité organisateur cubain veut montrer que Cuba est le lieu d’un ample débat idéologique.
Cette rencontre internationale ne constitue donc pas un lieu de mobilisations, c’est d’abord et surtout un lieu de confrontation d’idées et de propositions. Ceci dit, en marge de la réunion, a lieu toute une série de réunions qui débouchent sur des initiatives et des actions. Cela a été notamment le cas d’une réunion de l’Observatoire internationale de la dette
Dette
Dette multilatérale : Dette qui est due à la Banque mondiale, au FMI, aux banques de développement régionales comme la Banque africaine de développement, et à d’autres institutions multilatérales comme le Fonds européen de développement.
Dette privée : Emprunts contractés par des emprunteurs privés quel que soit le prêteur.
Dette publique : Ensemble des emprunts contractés par des emprunteurs publics.
.
Au cours de cette 10e rencontre internationale, mon programme a été très chargé. Le 2e jour, j’ai donné trois conférences. La première, à 11h30, était intitulée « Le monde à l’envers » [3] (il y avait 250 participants) ; la seconde, une heure plus tard, devant 300 personnes consistait en la présentation du livre « Banque mondiale : Le Coup d’Etat permanent » et la troisième, à 15h, était intitulée « Conjoncture économique dominée par l’explosion au Nord des bulles spéculatives de la dette privée et du secteur immobilier » [4] (450 participants). Le soir même, la télévision cubaine a donné un très large écho à mes interventions et, le lendemain, c’était le cas du quotidien officiel « Granma » ainsi que du quotidien « Globalizacion » daté du 5 mars[La première page était entièrement consacrée à ma conférence et à celle de Mark Weisbrot du Centre de recherches économiques et politique basé à Washington. Voir www.eleconomista.cubaweb.cu/globalizacion/2008/dia3_8/presagios.html]] spécialement édité à l’occasion de cette rencontre internationale. L’édition de la veille [5] comprenait un résumé de mon livre Banque mondiale. A signaler que le site cubain El Economista de Cuba reprend un nombre important des articles que j’ai écrits ces dernières années [6]. Voir aussi le site En défense de l’humanité [7] qui reprend une quinzaine de mes articles.
Le 3e jour, j’ai donné une conférence aux professeurs et aux étudiants de l’Institut des relations internationales, qui forme les futurs diplomates cubains (il y avait 90 participants). La conférence a porté sur la crise économique internationale, la Banque du Sud et les autres alternatives (audit de la dette, CIADI du Sud, etc.).
Le 4e jour, Telesur a enregistré une émission d’une heure qui a consisté en un débat entre Arturo Huerta, professeur d’économie à l’université de Mexico (UNAM) et moi sur le thème « Répercussions et alternatives en Amérique latine à la crise économique aux Etats-Unis ». Cette émission appelée « table ronde internationale » sera diffusée par Telesur [8] le jeudi 14 mars 2008 à 15h heure de Bruxelles-Paris (à confirmer [9]). L’émission table ronde internationale –« mesa redonda internacional »- est diffusée à plusieurs reprises.
Le 5e jour, a eu lieu une réunion de l’Observatoire internationale de la dette à l’initiative des organisations cubaines qui en sont membres (ANEC et CIEM –Centre d’étude de l’économie mondiale) [10] Au cours de la réunion, on a discuté des recherches sur le service de la dette
Service de la dette
Remboursements des intérêts et du capital emprunté.
intérieure publique en Amérique latine (afin de compléter les 7 ratios alternatifs qui sont présents sur le site de l’OID [11]) à charge de Victor Isidro ; des recherches sur les avoirs en liquide déposés à l’étranger par les institutions et les riches des pays d’Amérique latine à charge de Sébastien Dibling, d’Eric Toussaint et de Damien Millet ; des recherches sur la dette écologique
Dette écologique
La dette écologique est la dette contractée par les pays industrialisés envers les autres pays à cause des spoliations passées et présentes de leurs ressources naturelles, auxquelles s’ajoutent la délocalisation des dégradations et la libre disposition de la planète afin d’y déposer les déchets de l’industrialisation.
La dette écologique trouve son origine à l’époque coloniale et n’a cessé d’augmenter à travers diverses activités :
La « dette du carbone ». C’est la dette accumulée en raison de la pollution atmosphérique disproportionnée due aux grandes émissions de gaz de certains pays industriels, avec, à la clé, la détérioration de la couche d’ozone et l’augmentation de l’effet de serre.
La « biopiraterie ». C’est l’appropriation intellectuelle des connaissances ancestrales sur les semences et sur l’utilisation des plantes médicinales et d’autres végétaux par l’agro-industrie moderne et les laboratoires des pays industrialisés qui, comble de l’usurpation, perçoivent des royalties sur ces connaissances.
Les « passifs environnementaux ». C’est la dette due au titre de l’exploitation sous-rémunérée des ressources naturelles, grevant de surcroît les possibilités de développement des peuples lésés : pétrole, minéraux, ressources forestières, marines et génétiques.
L’exportation vers les pays les plus pauvres de produits dangereux fabriqués dans les pays industriels.
Dette écologique et dette extérieure sont indissociables. L’obligation de payer la dette extérieure et ses intérêts impose aux pays débiteurs de réaliser un excédent monétaire. Cet excédent provient pour une part d’une amélioration effective de la productivité et, pour une autre part, de l’appauvrissement des populations de ces pays et de l’abus de la nature. La détérioration des termes de l’échange accentue le processus : les pays les plus endettés exportent de plus en plus pour obtenir les mêmes maigres recettes tout en aggravant mécaniquement la pression sur les ressources naturelles.
auxquelles Giancarlo Delgado est prêt à apporter son concours. A noter que les organisations cubaines membres de l’OID ont organisé en février 2008 un séminaire d’une journée de l’OID (tous les exposés en espagnols se trouvent sur le site de l’OID [12]).
Le 6e jour (8 mars), a été l’occasion d’une réunion de bilan de la 10e rencontre qui s’est terminée le 7 mars en soirée.
Mes activités à La Havane en marge de la 10e rencontre sur la Globalisation et le Développement
Le 5 mars à l’heure du petit déjeuner, j’ai eu une réunion avec Pedro Paez, ministre équatorien de la coordination économique et responsable de la commission présidentielle sur la Banque du Sud. Nous avons discuté des obstacles au lancement pratique de la Banque du Sud et des initiatives à prendre dans la région par rapport au CIADI.
Le 5 mars en soirée, François Houtart, Atilio Boron, Theotonio dos Santos et moi avons eu une longue conversation avec Abel Prieto, ministre cubain de la culture, que je connais depuis 17 ans. La discussion a porté principalement sur la situation à Cuba de différents points de vue : culturel, social, économique et politique.
Le 5 mars, j’ai eu également une réunion avec Atilio Boron, ex secrétaire général de CLACSO et actuel responsable d’un programme universitaire latino-américain à distance auquel je participe en tant que professeur [13].
Le 6 mars, j’ai donné par téléphone une interview sur la Banque du sud à un journaliste du quotidien français L’Humanité.
Le 7 mars, à l’heure du petit-déjeuner j’ai été invité à une réunion de préparation du 10e Congrès des économistes d’Amérique latine et de la Caraïbe. François Houtart et moi sommes invités à faire partie du groupe de travail composé de 15 personnes chargé de rédiger une proposition pour repenser l’économie et le développement de l’Amérique latine et de la Caraïbe dans la perspective de 21e siècle. Le texte sera présenté au 10e Congrès qui se tiendra à Bogota du 2 au 5 septembre 2008.
Le 7 mars, j’ai eu une réunion avec Julio Gambina, dirigeant d’ATTAC Argentine qui a demandé son adhésion au réseau international CADTM. ATTAC Argentine participera à la prochaine réunion mondiale du réseau CADTM qui se tiendra en Belgique les 2 et 3 décembre 2008.
Le 7 mars, j’ai rencontré les représentants de l’Association bolivarienne des économistes marxistes du Venezuela qui souhaite collaborer avec le réseau CADTM.
Par ailleurs, j’ai eu un maximum de contacts avec différents citoyens cubains afin d’actualiser ma connaissance de la réalité présente à Cuba.
Prochain séjour à Cuba
L’Alliance sociale continentale m’a invité à animer un atelier sur la nouvelle architecture financière internationale qui aura lieu a La Havane du 9 au 11 avril 2008 dans le cadre de sa 7e rencontre continentale. Sont attendus 500 délégués de nombreux mouvements sociaux des Amériques.
[1] L’auteur a effectué plus de vingt voyages à Cuba depuis 1985 et est coauteur Yannick Bovy du livre Le pas suspendu de la révolution. Approche critique de la réalité cubaine, Edition du Cerisier, Cuesmes-Mons, 2001
[3] Voir le chapitre 10 de mon livre « Banque du Sud et nouvelle crise internationale. Alternatives et résistances au capitalisme néolibéral », CADTM-Syllepse, Liège-Paris, 2008.
[4] Voir le chapitre 9 du livre cité plus haut.
[8] Voir http://www.telesurtv.net/
[9] Voir http://www.telesurtv.net/secciones/programacion/programacion/index.php?programa=8
Pour une présentation de Telesur en français voir http://fr.wikipedia.org/wiki/TeleSUR
[10] Les étrangers présents à la réunions étaient : Oscar Ugarteche (professeur à la UNAM Mexico), Artura Guillen (professeur à la UAM Mexico), Giancarlo Delgado (assistant à la UNAM Mexico) et Daniel Munevar (assistant à l’université Austin du Texas) et moi-même. Etaient excusés car leur présence était requise à la réunion de SEPLA (Société d’Economie Politique de l’Amérique latine) qui avait lieu au même moment : Julio Gambina (professeur d’économie à l’université de Rosario et membre d’ATTAC Argentine et d’EDI), Alejandro Valle Baeza (professeur d’économie à la UNAM au Mexique et membre SEPLA Mexico). Par ailleurs, Jorge Marchini (professeur d’économie à l’UBA et membre de EDI Argentine) et Victor Isidro (doctorant à la UNAM) n’avaient pu se rendre à Cuba cette fois-ci.
[11] Voir www.oid-ido.org
[12] Voir notamment www.oid-ido.org/article.php3?id_article=493
[13] Voir le programme des cours www.centrocultural.coop/pled
Docteur en sciences politiques des universités de Liège et de Paris VIII, porte-parole du CADTM international et membre du Conseil scientifique d’ATTAC France.
Il est l’auteur des livres, Banque mondiale - Une histoire critique, Syllepse, 2022, Capitulation entre adultes : Grèce 2015, une alternative était possible, Syllepse, 2020, Le Système Dette. Histoire des dettes souveraines et de leur répudiation, Les liens qui libèrent, 2017 ; Bancocratie, ADEN, Bruxelles, 2014 ; Procès d’un homme exemplaire, Éditions Al Dante, Marseille, 2013 ; Un coup d’œil dans le rétroviseur. L’idéologie néolibérale des origines jusqu’à aujourd’hui, Le Cerisier, Mons, 2010. Il est coauteur avec Damien Millet des livres AAA, Audit, Annulation, Autre politique, Le Seuil, Paris, 2012 ; La dette ou la vie, Aden/CADTM, Bruxelles, 2011. Ce dernier livre a reçu le Prix du livre politique octroyé par la Foire du livre politique de Liège.
Il a coordonné les travaux de la Commission pour la Vérité sur la dette publique de la Grèce créée le 4 avril 2015 par la présidente du Parlement grec. Cette commission a fonctionné sous les auspices du parlement entre avril et octobre 2015.
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