Appel à mobilisation pour défendre nos alternatives face au G7

6 juin 2019 par Alternatives G7


La France est le pays hôte du prochain G7 qui se tiendra à Biarritz du 24 au 26 août 2019.



Pendant des décennies, le G7 G7 Groupe informel réunissant : Allemagne, Canada, États-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie, Japon. Leurs chefs d’État se réunissent chaque année généralement fin juin, début juillet. Le G7 s’est réuni la première fois en 1975 à l’initiative du président français, Valéry Giscard d’Estaing. a joué un rôle de directoire économique et financier aux côtés du FMI FMI
Fonds monétaire international
Le FMI a été créé en 1944 à Bretton Woods (avec la Banque mondiale, son institution jumelle). Son but était de stabiliser le système financier international en réglementant la circulation des capitaux.

À ce jour, 190 pays en sont membres (les mêmes qu’à la Banque mondiale).

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, de l’OMC OMC
Organisation mondiale du commerce
Créée le 1er janvier 1995 en remplacement du GATT. Son rôle est d’assurer qu’aucun de ses membres ne se livre à un quelconque protectionnisme, afin d’accélérer la libéralisation mondiale des échanges commerciaux et favoriser les stratégies des multinationales. Elle est dotée d’un tribunal international (l’Organe de règlement des différends) jugeant les éventuelles violations de son texte fondateur de Marrakech.

L’OMC fonctionne selon le mode « un pays – une voix » mais les délégués des pays du Sud ne font pas le poids face aux tonnes de documents à étudier, à l’armée de fonctionnaires, avocats, etc. des pays du Nord. Les décisions se prennent entre puissants dans les « green rooms ».

Site : www.wto.org
et de la Banque Mondiale Banque mondiale
BM
La Banque mondiale regroupe deux organisations, la BIRD (Banque internationale pour la reconstruction et le développement) et l’AID (Association internationale de développement). La Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) a été créée en juillet 1944 à Bretton Woods (États-Unis), à l’initiative de 45 pays réunis pour la première Conférence monétaire et financière des Nations unies.

En 2022, 189 pays en sont membres.

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. Aujourd’hui, il est l’espace où sept des plus grandes puissances économiques mondiales [1] et la Commission Européenne se réunissent pour perpétuer un système qui a conduit à une croissance des inégalités et une mise à sac de notre planète, tout en laissant faire la toute-puissance et l’influence néfaste des grandes multinationales. Ainsi, une grande partie des peuples sont privés de leurs droits et chaque jour ce sont les promesses de la Déclaration Universelle Droits de l’Homme qui sont bafouées. L’ONU voit sa légitimité mise en cause de toute part. Partout, il y a oppression et violence alors que les politiques d’austérité entraînent un recul des droits humains.

Alors qu’il est secoué par le mouvement des gilets jaunes qui dénonce – entre autres – la croissance des inégalités, le gouvernement français prétend mettre la lutte contre les inégalités au cœur de l’agenda du G7. Mais à qui cette augmentation des inégalités est-elle due, si ce n’est aux politiques néo-libérales mises en œuvre par les pays les plus riches ! Pompiers pyromanes ? Que les pays du G7 nous démontrent le contraire en s’attaquant réellement aux politiques structurelles, mises en œuvre depuis des décennies, qui sont à la racine des inégalités actuelles.

Ces sommets du G7 organisés à grands frais (500 millions de dollars en 2018) se traduisent par des opérations de communication. Mais les problèmes sont-ils vraiment traités ?

Aussi, nous, citoyens et citoyennes regroupé.e.s au sein de collectifs, de mouvements ou d’organisations, allons prendre la parole pour rappeler l’urgence de mettre en œuvre des mutations profondes et radicales à notre système économique et social, pour les droits de chacun.e, et la dignité de notre Terre retrouvée. La lutte contre les inégalités, l’urgence climatique et sociale, ne peuvent en effet se contenter de beaux discours. Il n’y a plus le temps. Il y a urgence à ce que face à ces enjeux, les pays riches prennent leur responsabilité.

Ce G7 se tiendra au Pays Basque, terre de résistances où sont profondément enracinés des combats guidés par la solidarité et la volonté de construire un monde plus juste et plus désirable. Nous pensons que nous pouvons, en terre Basque et ailleurs, construire des futurs souhaitables et mettre fin à la croissance intolérable de la pauvreté et des inégalités.

Alors même que le gouvernement français prévoit de limiter substantiellement les droits de circulation et de manifestation, nous nous rassemblerons pour exprimer la diversité de nos aspirations, analyses et alternatives pour un autre monde.

Pour nous, le monde de demain nécessite la défense et la promotion des droits humains, socle premier de toute politique. Nos propositions concernent :

  • La fin d’un système économique et financier fondé sur l’exploitation et l’accaparement.
  • L’action Action
    Actions
    Valeur mobilière émise par une société par actions. Ce titre représente une fraction du capital social. Il donne au titulaire (l’actionnaire) le droit notamment de recevoir une part des bénéfices distribués (le dividende) et de participer aux assemblées générales.
    déterminée contre le dérèglement climatique et en faveur de modes de vie respectant écosystèmes et biodiversité.
  • La lutte contre le patriarcat et tout système de domination générateur d’inégalités et de négation des droits.
  • La construction d’une démocratie véritable pour toute organisation de la vie en commun où chacun.e peut exprimer ses souhaits et influer sur les choix.
  • La justice fiscale : par une fiscalité progressive, par une véritable lutte contre l’évasion fiscale associant tous les États du monde.
  • Des États au service du bien commun, régulant les multinationales pour assurer les droits des citoyennes et citoyens.
  • La fin des discriminations, l’accueil digne des personnes migrantes et la garantie de la liberté de circulation.
  • La solidarité et la paix entre les peuples.
  • Le droit à l’autodétermination.
  • La reconnaissance réelle des différences culturelles et linguistiques dans le respect des droits humains.
  • La défense des droits des paysans et paysannes, premier.e.s acteur.trice.s de la souveraineté alimentaire ; l’accès effectif à une alimentation saine, durable et équilibrée, qui soit pensée par et pour les citoyen.ne.s.
  • L’existence de services publics de qualité au plus près des personnes, y compris dans les pays les plus pauvres.
  • L’interdiction des accords de libre-échange qui mettent en cause les droits sociaux et la qualité de l’environnement.

Retrouvons-nous, associations, syndicats, citoyennes et citoyens à Biarritz, en août 2019, afin de faire entendre nos voix et nos exigences.

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Source : Alternatives G7

Notes

[1États-Unis, Japon, Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie, Canada.