FSM : la caravane des mouvements sociaux vers Dakar
31 janvier 2011 par Assemblée des mouvements sociaux
Caravane des mouvements sociaux en route pour le Forum Social Mondial de Dakar 2011
Étape de Houndé au Burkina Faso
Le Burkina Faso, pays agricole par excellence s’est lancé dans la culture des OGM
OGM
Organisme génétiquement modifié
Organisme vivant (végétal ou animal) sur lequel on a procédé à une manipulation génétique afin de modifier ses qualités, en général afin de le rendre résistant à un herbicide ou un pesticide. En 2000, les OGM couvraient plus de 40 millions d’hectares, concernant pour les trois-quarts le soja et le maïs. Les principaux pays producteurs étaient les USA, l’Argentine et le Canada. Les plantes génétiquement modifiées sont en général produites intensivement pour l’alimentation du bétail des pays riches. Leur existence pose trois problèmes.
Problème sanitaire. Outre la présence de nouveaux gènes dont les effets ne sont pas toujours connus, la résistance à un herbicide implique que le producteur va multiplier son utilisation. Les produits OGM (notamment le soja américain) se retrouvent gorgés d’herbicide dont dont on ignore les effets sur la santé humaine. De plus, pour incorporer le gène nouveau, on l’associe à un gène de résistance à un antibiotique, on bombarde des cellules saines et on cultive le tout dans une solution en présence de cet antibiotique pour ne conserver que les cellules effectivement modifiées.
Problème juridique. Les OGM sont développés à l’initiative des seules transnationales de l’agrochimie comme Monsanto, pour toucher les royalties sur les brevets associés. Elles procèdent par coups de boutoir pour enfoncer une législation lacunaire devant ces objets nouveaux. Les agriculteurs deviennent alors dépendants de ces firmes. Les États se défendent comme ils peuvent, bien souvent complices, et ils sont fort démunis quand on découvre une présence malencontreuse d’OGM dans des semences que l’on croyait saines : destruction de colza transgénique dans le nord de la France en mai 2000 (Advanta Seeds), non destruction de maïs transgénique sur 2600 ha en Lot et Garonne en juin 2000 (Golden Harvest), retrait de la distribution de galettes de maïs Taco Bell aux USA en octobre 2000 (Aventis). En outre, lors du vote par le parlement européen de la recommandation du 12/4/2000, l’amendement définissant la responsabilité des producteurs a été rejeté.
Problème alimentaire. Les OGM sont inutiles au Nord où il y a surproduction et où il faudrait bien mieux promouvoir une agriculture paysanne et saine, inutiles au Sud qui ne pourra pas se payer ces semences chères et les pesticides qui vont avec, ou alors cela déséquilibrera toute la production traditionnelle. Il est clair selon la FAO que la faim dans le monde ne résulte pas d’une production insuffisante.
depuis 2007 comme soit disant alternative au problème d’abord de la filière coton et des autres cultures par extension.
Depuis lors, les dirigeants peu soucieux du bien être des citoyen-e-s se sont arrogés le droit de décider des politiques agricoles sans consulter les artisan-e-s notamment les paysan-e-s qui travaillent au jour le jour. Aujourd’hui après les OGM, deux autres problèmes cruciaux retiennent notre attention : l’accaparement des terres et l’agrobusiness qui participent à la logique de dépossession et de domination des peuples par les politiques capitalistes et leurs escortes, les institutions financières internationales. Les terres et les semences deviennent la propriété privée des multinationales et autres acteurs privés véreux.
Ces politiques remettent en cause les principes premiers qui assurent la souveraineté alimentaire du peuple burkinabé. Aussi, ces politiques néocoloniales, hostiles aux droits des paysan-e-s, les renvoient à la condition d’ouvrier-e-s agricoles, esclaves modernes au service des puissants.
Face à cette situation, nous, mouvements sociaux du Cameroun, du Bénin, du Togo, du Burkina Faso, du Niger, de la France et de la Belgique en route pour le Forum Social Mondial de Dakar, nous opposons à ces politiques capitalistes et accordons un soutien sans faille au combat du Syndicat des Travailleurs de l’Agro Pastoral et de tou-te-s les paysan-e-s dignes et honnêtes vivant du fruit de leur noble travail.
Nous dénonçons avec la plus grande fermeté :
l’introduction et la dissémination à grande échelle des OGM dans l’agriculture burkinabè ;
l’accaparement des terres ;
la transformation des paysan-e-s en ouvrier-e-s agricoles sans droits.
Nous exigeons la mise en place de politiques garantissant la souveraineté alimentaire au peuple burkinabé.
Convaincu que l’agriculture familiale reste la voie réaliste et crédible pour la mise en place de la souveraineté alimentaire, seule alternative véritable, nous réaffirmons notre ferme engagement à sa défense et notre soutien à tou-te-s celles et ceux qui sont en lutte dans ce sens.
Déclaration faite à Houndé, le 29 janvier 2011
Manifestation anti OGM, Burkina Faso - Caravane... par filouzeufilmaker
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