Evaluation du Cycle de formation « 60 Questions/60 Réponses sur la dette, le FMI et la Banque mondiale »

5 août 2010 par Christine Vanden Daelen




Evaluation du Cycle de formation « 60 Questions/60 Réponses sur la dette, le FMI et la Banque mondiale »

Cette étude a été confiée à Christine Vanden Daelen, Master en Sciences Politiques et 3e Cycle d’Etudes spécialisées en Coopération au développement à l’Université Libre de Bruxelles.

Sur base des évaluations des questionnaires sondant la satisfaction des participant-e-s à
ce premier cycle de formation, cette analyse se propose de réaliser une estimation qualitative
– en fonction des critères de la pertinence, de la performance, de la cohérence, de l’adhésion
et de l’impact – de cette activité formative. Le choix de réaliser une analyse en fonction de ces
cinq critères nous parut méthodologiquement plus riche qu’une présentation axée sur la seule
détermination des points forts et des points faibles du cycle.

Depuis 2007, le CADTM est reconnu comme association d’éducation permanente par la Communauté française. Le cycle de formation analysé dans ce rapport relève de l’Axe 1
« Participation, éducation et formation citoyenne » du programme d’activité quinquennal
(2007-2011), « Une citoyenneté active et critique pour la transformation des rapports Nord-
Sud et l’émancipation sociale », établi entre l’association et la Communauté française. Ce
cycle participe à l’objectif du CADTM de renforcer, via ses activités spécifiques d’éducation
permanente, les mouvements sociaux et citoyens autour d’alternatives communes pour une
mondialisation Mondialisation (voir aussi Globalisation)
(extrait de F. Chesnais, 1997a)
Jusqu’à une date récente, il paraissait possible d’aborder l’analyse de la mondialisation en considérant celle-ci comme une étape nouvelle du processus d’internationalisation du capital, dont le grand groupe industriel transnational a été à la fois l’expression et l’un des agents les plus actifs.
Aujourd’hui, il n’est manifestement plus possible de s’en tenir là. La « mondialisation de l’économie » (Adda, 1996) ou, plus précisément la « mondialisation du capital » (Chesnais, 1994), doit être comprise comme étant plus - ou même tout autre chose - qu’une phase supplémentaire dans le processus d’internationalisation du capital engagé depuis plus d’un siècle. C’est à un mode de fonctionnement spécifique - et à plusieurs égards important, nouveau - du capitalisme mondial que nous avons affaire, dont il faudrait chercher à comprendre les ressorts et l’orientation, de façon à en faire la caractérisation.

Les points d’inflexion par rapport aux évolutions des principales économies, internes ou externes à l’OCDE, exigent d’être abordés comme un tout, en partant de l’hypothèse que vraisemblablement, ils font « système ». Pour ma part, j’estime qu’ils traduisent le fait qu’il y a eu - en se référant à la théorie de l’impérialisme qui fut élaborée au sein de l’aile gauche de la Deuxième Internationale voici bientôt un siècle -, passage dans le cadre du stade impérialiste à une phase différant fortement de celle qui a prédominé entre la fin de Seconde Guerre mondiale et le début des années 80. Je désigne celui-ci pour l’instant (avec l’espoir qu’on m’aidera à en trouver un meilleur au travers de la discussion et au besoin de la polémique) du nom un peu compliqué de « régime d’accumulation mondial à dominante financière ».

La différenciation et la hiérarchisation de l’économie-monde contemporaine de dimension planétaire résultent tant des opérations du capital concentré que des rapports de domination et de dépendance politiques entre États, dont le rôle ne s’est nullement réduit, même si la configuration et les mécanismes de cette domination se sont modifiés. La genèse du régime d’accumulation mondialisé à dominante financière relève autant de la politique que de l’économie. Ce n’est que dans la vulgate néo-libérale que l’État est « extérieur » au « marché ». Le triomphe actuel du « marché » n’aurait pu se faire sans les interventions politiques répétées des instances politiques des États capitalistes les plus puissants (en premier lieu, les membres du G7). Cette liberté que le capital industriel et plus encore le capital financier se valorisant sous la forme argent, ont retrouvée pour se déployer mondialement comme ils n’avaient pu le faire depuis 1914, tient bien sûr aussi de la force qu’il a recouvrée grâce à la longue période d’accumulation ininterrompue des « trente glorieuses » (l’une sinon la plus longue de toute l’histoire du capitalisme). Mais le capital n’aurait pas pu parvenir à ses fins sans le succès de la « révolution conservatrice » de la fin de la décennie 1970.
des droits fondamentaux, la sensibilisation et la participation d’un maximum
de citoyens aux enjeux liés à ces alternatives.


Christine Vanden Daelen

chercheuse en sciences politique

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