Comité pour l'abolition des dettes illégitimes

On peut regretter le manque de participation puisque très peu de personnes étaient présentes sur le site. Et la majorité des participant-e-s sont des membres ou sympathisants d’organisations impliquées dans le forum. Très peu de communication semble avoir été faite autour de la tenue du FSA et le sentiment d’être « entre nous » se fait cruellement ressentir. De plus, le prix d’entrée du forum a été fixé à 2500 Fcfa, ce qui en limite largement l’accès.
 
Cependant et heureusement les participant-e-s sont motivées pour comprendre les enjeux en cours et pour en débattre. Ainsi les ateliers sont sur le fond intéressants.
Le 17 octobre, l’atelier sur les Accords de partenariats économiques (APE) organisé par le CADTM et présenté par Broulaye Bagayoko (CAD Mali) et modéré par Solange Koné (FNDP Côte d’Ivoire) a rassemblé une quarantaine de personnes et a vraiment suscité une discussion pertinente sur les stratégies impérialistes que recouvrent les APE, les mobilisations locales contre la signature de ces accords, et également la nécessité de faire converger les mobilisations contre ces accords dont la signature n’engage pas un pays mais toute une sous-région.
 
Le 18 octobre, l’atelier « L’Afrique dans l’économie globale » a rassemblé plus de 60 personnes. Pauline Imbach (CADTM Belgique) a introduit quelques éléments sur l’évolution du contexte international, puis Issa Aboubacar (RNDD Niger) est revenu sur la question du pillage des ressources naturelles et a questionné l’assemblée sur les stratégies de lutte à mettre en place et enfin Mimoun Rahmani (ATTAC/CADTM Maroc) a présenté des éléments d’analyses sur les politiques économiques néolibérales en Afrique du Nord. Cet atelier a été l’occasion d’un débat portant en particulier sur l’enjeu des ressources naturelles. Deux éléments ont été dégagés, le premier souligne l’importance pour les mouvements sociaux de faire un travail sur les codes miniers dans le but de les revoir radicalement car ceux-ci contiennent bien souvent la recette du pillage. Le second consiste à renforcer les convergences des luttes notamment, à l’occasion de cet atelier, entre le Niger et le Mali largement représenté dans la salle.

S’est tenu ensuite un second atelier « les luttes contre la dette Dette Dette multilatérale : Dette qui est due à la Banque mondiale, au FMI, aux banques de développement régionales comme la Banque africaine de développement, et à d’autres institutions multilatérales comme le Fonds européen de développement.
Dette privée : Emprunts contractés par des emprunteurs privés quel que soit le prêteur.
Dette publique : Ensemble des emprunts contractés par des emprunteurs publics. de Sankara à aujourd’hui » organisé par le CADTM et Survie qui a rassemblé une vingtaine de personnes. Sur 4 intervenants qui devaient participer à cet atelier, seulement 2 étaient présents. Pauline Imbach (CADTM Belgique) et Mathieu (Survie) ont exposé les raisons pour lesquelles leurs organisations s’inspirent du travail de Thomas Sankara. Le débat qui a suivi à particulièrement porté sur l’audit de la dette comme stratégie de mobilisation et outil de lutte contre la dette.

... Reste donc à mobiliser, mobiliser, mobiliser...
C’est quand même ce qui fait d’un forum, un forum.

Rapport du jour 1