L’Afrique sans dette

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L’Afrique sans dette Dette Dette multilatérale : Dette qui est due à la Banque mondiale, au FMI, aux banques de développement régionales comme la Banque africaine de développement, et à d’autres institutions multilatérales comme le Fonds européen de développement.
Dette privée : Emprunts contractés par des emprunteurs privés quel que soit le prêteur.
Dette publique : Ensemble des emprunts contractés par des emprunteurs publics.
, c’est d’abord une cinglante ironie, car actuellement, l’Afrique s’endette. Contrairement aux annonces dans les médias, la dette de l’Afrique continue de s’accroître. On entend parler d’allégements de dette, d’aide au développement, mais une fois tous ces termes analysés, les réalités sont cruelles : le continent le plus pauvre et le plus démuni en termes de développement humain continue de transférer des sommes considérables à ses riches créanciers, les classes dirigeantes africaines prélevant leur commission au passage. Une grande partie de la population s’enfonce dans la misère et la spirale de la dette poursuit son œuvre tragique.

L’Afrique sans dette Dette Dette multilatérale : Dette qui est due à la Banque mondiale, au FMI, aux banques de développement régionales comme la Banque africaine de développement, et à d’autres institutions multilatérales comme le Fonds européen de développement.
Dette privée : Emprunts contractés par des emprunteurs privés quel que soit le prêteur.
Dette publique : Ensemble des emprunts contractés par des emprunteurs publics.
, c’est surtout une exigence. Après des siècles de pillage, d’esclavage, de colonisation, l’instauration d’un modèle économique néolibéral a brisé l’Afrique par l’intermédiaire du mécanisme de la dette. Aujourd’hui, selon l’auteur, le combat central est l’exigence de l’annulation totale de la dette extérieure publique de l’Afrique, premier pas vers celle de tous les pays du Tiers Monde, dans le but de libérer enfin leur développement.

L’Afrique sans dette, c’est aussi une interrogation. La dette de l’Afrique est-elle légitime ? Pour des raisons tout à la fois morales, économiques, politiques, juridiques, écologiques et historiques, l’auteur affirme que la dette actuelle doit être répudiée. Il considère que les peuples africains sont en droit d’exiger de leurs riches créanciers, qu’ils soient du Nord ou du Sud, le paiement d’une dette au titre de réparations et l’instauration d’un autre modèle économique basé sur la satisfaction des besoins humains fondamentaux.

A travers 9 chapitres très documentés, ce livre analyse l’histoire politico-économique de l’Afrique, la domination, les mutilations et les trahisons subies par le continent noir. Il est avant tout un plaidoyer pour une rupture avec la logique imposée par le Fonds monétaire international et la Banque mondiale Banque mondiale
BM
La Banque mondiale regroupe deux organisations, la BIRD (Banque internationale pour la reconstruction et le développement) et l’AID (Association internationale de développement). La Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) a été créée en juillet 1944 à Bretton Woods (États-Unis), à l’initiative de 45 pays réunis pour la première Conférence monétaire et financière des Nations unies.

En 2022, 189 pays en sont membres.

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, et, à travers eux, par les puissants promoteurs de la mondialisation Mondialisation (voir aussi Globalisation)
(extrait de F. Chesnais, 1997a)
Jusqu’à une date récente, il paraissait possible d’aborder l’analyse de la mondialisation en considérant celle-ci comme une étape nouvelle du processus d’internationalisation du capital, dont le grand groupe industriel transnational a été à la fois l’expression et l’un des agents les plus actifs.
Aujourd’hui, il n’est manifestement plus possible de s’en tenir là. La « mondialisation de l’économie » (Adda, 1996) ou, plus précisément la « mondialisation du capital » (Chesnais, 1994), doit être comprise comme étant plus - ou même tout autre chose - qu’une phase supplémentaire dans le processus d’internationalisation du capital engagé depuis plus d’un siècle. C’est à un mode de fonctionnement spécifique - et à plusieurs égards important, nouveau - du capitalisme mondial que nous avons affaire, dont il faudrait chercher à comprendre les ressorts et l’orientation, de façon à en faire la caractérisation.

Les points d’inflexion par rapport aux évolutions des principales économies, internes ou externes à l’OCDE, exigent d’être abordés comme un tout, en partant de l’hypothèse que vraisemblablement, ils font « système ». Pour ma part, j’estime qu’ils traduisent le fait qu’il y a eu - en se référant à la théorie de l’impérialisme qui fut élaborée au sein de l’aile gauche de la Deuxième Internationale voici bientôt un siècle -, passage dans le cadre du stade impérialiste à une phase différant fortement de celle qui a prédominé entre la fin de Seconde Guerre mondiale et le début des années 80. Je désigne celui-ci pour l’instant (avec l’espoir qu’on m’aidera à en trouver un meilleur au travers de la discussion et au besoin de la polémique) du nom un peu compliqué de « régime d’accumulation mondial à dominante financière ».

La différenciation et la hiérarchisation de l’économie-monde contemporaine de dimension planétaire résultent tant des opérations du capital concentré que des rapports de domination et de dépendance politiques entre États, dont le rôle ne s’est nullement réduit, même si la configuration et les mécanismes de cette domination se sont modifiés. La genèse du régime d’accumulation mondialisé à dominante financière relève autant de la politique que de l’économie. Ce n’est que dans la vulgate néo-libérale que l’État est « extérieur » au « marché ». Le triomphe actuel du « marché » n’aurait pu se faire sans les interventions politiques répétées des instances politiques des États capitalistes les plus puissants (en premier lieu, les membres du G7). Cette liberté que le capital industriel et plus encore le capital financier se valorisant sous la forme argent, ont retrouvée pour se déployer mondialement comme ils n’avaient pu le faire depuis 1914, tient bien sûr aussi de la force qu’il a recouvrée grâce à la longue période d’accumulation ininterrompue des « trente glorieuses » (l’une sinon la plus longue de toute l’histoire du capitalisme). Mais le capital n’aurait pas pu parvenir à ses fins sans le succès de la « révolution conservatrice » de la fin de la décennie 1970.
néolibérale.

Auteur :
Damien MILLET, professeur de mathématiques en classes préparatoires scientifiques à Orléans, président du CADTM France (Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers Monde) et membre de la Commission Dette d’ATTAC France ; auteur avec François Mauger du livre La Jamaïque dans l’étau du FMI, l’Esprit frappeur, 2004 ; auteur avec Eric Toussaint des livres 50 Questions 50 Réponses sur la dette, le FMI et la Banque mondiale, CADTM/Syllepse, 2002, et Les tsunamis de la dette, CADTM/Syllepse, 2005.

Editions CADTM (Bruxelles) & Syllepse (Paris).

ISBN CADTM : 2-930443-01-4
ISBN Syllepse : 2-84950-056-9

Prix : 14 Euros.

Extraits du mensuel Le Monde diplomatique, janvier 2006 :

« L’auteur - président du Comité pour l’annulation de la dette du tiers-monde - entend dresser un constat d’analyse de l’histoire politico-économique africaine et, surtout, afficher un appel. Il s’interroge sur les raisons morales, économiques, politiques, juridiques, écologiques et historiques de la dette en mettant en cause sa légitimité. Cet ouvrage est avant tout un plaidoyer pour une rupture avec la logique imposée par le Fonds monétaire international et la Banque mondiale. »

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