L’Altermondialisme en action : rassemblement féministe au Sud Kivu

26 janvier 2011 par Marion Lafon




À l’appel de la Marche Mondiale des Femmes, 20 000 personnes ont marché dans les rues de
Bukavu le 17 octobre dernier pour dénoncer la guerre et les violences faites aux femmes dans cette
région. Bukavu est la capitale du SudKivu,
une province située à l’Est de la RDC. Elle fait l’objet de
convoitises nombreuses. En effet, elle fait partie de l’une des régions du monde les plus riches en
minerais.

Le mouvement de la Marche Mondiale des Femmes : présentation

La Marche Mondiale des Femmes (MMF Money Market Funds
MMF
Les Money Market Funds (MMF) sont des sociétés financières des États-Unis et d’Europe, très peu ou pas du contrôlées ni réglementées car elles n’ont pas de licence bancaire. Ils font partie du shadow banking. En théorie, les MMF mènent une politique prudente mais la réalité est bien différente. L’administration Obama envisage de les réglementer car, en cas de faillite d’un MMF, le risque de devoir utiliser des deniers publics pour les sauver est très élevé. Les MMF suscitent beaucoup d’inquiétude vu les fonds considérables qu’ils gèrent et la chute depuis 2008 de leur marge de profit. En 2012, les MMF états-uniens maniaient 2 700 milliards de dollars de fonds, contre 3 800 milliards en 2008. En tant que fonds d’investissement, les MMF collectent les capitaux des investisseurs (banques, fonds de pension…). Cette épargne est ensuite prêtée à très court terme, souvent au jour le jour, à des banques, des entreprises et des États.
Dans les années 2000, le financement par les MMF est devenu une composante importante du financement à court terme des banques. Parmi les principaux fonds, on trouve Prime Money Market Fund, créé par la principale banque des États-Unis JP.Morgan, qui gérait, en 2012, 115 milliards de dollars. La même année, Wells Fargo, la 4e banque aux États-Unis, gérait un MMF de 24 milliards de dollars. Goldman Sachs, la 5e banque, contrôlait un MMF de 25 milliards de dollars.
Sur le marché des MMF en euros, on trouve de nouveau des sociétés états-uniennes : JP.Morgan (avec 18 milliards d’euros), Black Rock (11,5 milliards), Goldman Sachs (10 milliards) et des européennes avec principalement BNP Paribas (7,4 milliards) et Deutsche Bank (11,3 milliards) toujours pour l’année 2012. Certains MMF opèrent également avec des livres sterling. Bien que Michel Barnier ait annoncé vouloir réglementer le secteur, jusqu’à aujourd’hui rien n’a été mis en place. Encore des déclarations d’intention...
1. L’agence de notation Moody’s a calculé que pendant la période 2007-2009, 62 MMF ont dû être sauvés de la faillite par les banques ou les fonds de pensions qui les avaient créés. Il s’est agi de 36 MMF opérant aux États-Unis et 26 en Europe, pour un coût total de 12,1 milliards de dollars. Entre 1980 et 2007, 146 MMF ont été sauvés par leurs sponsors. En 2010-2011, toujours selon Moody’s, 20 MMF ont été renfloués.
2 Cela montre à quel point ils peuvent mettre en danger la stabilité du système financier privé.
), est un mouvement féministe international qui existe
depuis 1998. Il rassemble des femmes de la base qui luttent contre les causes de la violence et la
pauvreté. Ce mouvement altermondialiste est présent dans plus de 70 pays. Des actions Action
Actions
Valeur mobilière émise par une société par actions. Ce titre représente une fraction du capital social. Il donne au titulaire (l’actionnaire) le droit notamment de recevoir une part des bénéfices distribués (le dividende) et de participer aux assemblées générales.
simultanées
sont organisées tous les 5 ans pour dénoncer et attirer l’attention sur ce que vivent les femmes à
travers le monde : elles subissent partout non seulement la domination de classe mais aussi la
domination de genre. Cette double oppression explique les violences à leur encontre ainsi que leur
plus grande pauvreté. Elles sont aujourd’hui nombreuses à s’organiser pour lutter contre ces logiques
de compétition de rentabilité et de double subordination.

Le fonctionnement international de la MMF se veut le plus horizontal possible. Chaque coordination
nationale est indépendante. Il existe un secrétariat par continent et un secrétariat international qui
permettent de coordonner les initiatives de plus grande ampleur. En 2000, la première action
internationale s’est déroulée à NewYork
 : les femmes y ont dénoncé le rôle des institutions
internationales dans le maintien et l’aggravation des inégalités entre les peuples. En 2005, la MMF a
rédigé la Charte Mondiale pour l’Humanité et organisé une marche relai à laquelle 53 pays ont pris
part. Un immense patchwork a ainsi été réalisé autour des valeurs de la Charte. Il a été assemblé peu
à peu en passant sur tous les continents et a été présenté à Ouagadougou pour le rassemblement
international.

Paix et bien commun : deux thèmes novateurs en 2010

Pour l’action de 2010, la MMF s’est saisi de deux thèmes nouveaux : « paix et démilitarisation » et
« bien commun et services publics » (il y avait également deux autres thèmes plus classiques pour la
MMF : « violences envers les femmes » et « autonomie économique des femmes »). En avançant
ensemble, ces deux nouveaux thèmes, la MMF a montré de façon assez audacieuse que les liens
qui les relient sont très puissants. Il existe une convergence entre ces conflits qui ne sont pas
ethniques et le contrôle de ces terres pour l’exploitation des richesses de leur sous-sol
alors que pour
nous, ces richesses devraient faire partie du bien commun.

La marche a ainsi été l’occasion, dans un grand nombre de pays de mettre en avant ces liens et
d’insister sur l’importance des services publics dans la vie quotidienne des femmes pour favoriser
leur autonomie. Les pays du sud ont aussi pu montrer l’importance de la souveraineté alimentaire
pour les populations locales. Elles ont dénoncé les dangers de l’appropriation de la terre et des
semences par les multinationales du Nord et les grands semenciers.

Les femmes souffrent chroniquement d’un manque d’accès au bien public notamment aux services
publics de la santé (en France, fermeture de CIVG et de maternités...), elles sont souvent exclues de
la gestion des ressources naturelles (terre, forêt, eau, énergie, climat…), etc., participant ainsi à
l’aggravation de leur pauvreté, l’augmentation de leur charge de travail et leurs soucis quotidiens.
L’émancipation sociale, économique et culturelle des femmes est largement tributaire de l’existence
et/ou du maintien des services publics dans leur pays (en matière d’éducation, de santé, transport,
eau, énergie...), notamment pour la prise en charge des soins aux personnes de la naissance à la
mort, tâches qui leur incombe traditionnellement, que ce soit gratuitement ou par le biais de contrats
de travail souvent précaires.

Le Sud Kivu : exploitation des terres et destruction des populations

Les congolaises de la Marche ont souhaité organiser l’action 2010 au Kivu, région en guerre depuis
plus de 15 ans, tristement célèbre pour les violences subies par ses habitantes. Lors de la réunion
internationale de Vigo en 2008, les militantes de la MMF se sont données pour défi d’organiser la
3e manifestation dans cette région. L’objectif étant de montrer les causes et les conséquences de
la guerre à l’est de la République Démocratique du Congo (RDC) et de soutenir les femmes qui,
localement, sont en lutte pour faire bouger la situation.

Les guerres dans l’est de la RDC ont débuté vers 1996, après le génocide des Hutus sur les Tutsi, au
moment où des milliers de Hutus migrent du Rwanda et du Burundi vers le NordKivu
et SudKivu.
Ces régions congolaises sont parmi les plus riches du monde en minerais. On y trouve facilement de
l’or, du diamant de l’aluminium de la cassitérite (utilisée pour l’industrie électronique). Encore plus
stratégique, le Congo possède 64% des réserves mondiales de coltan et les mines d’où on l’extrait se
concentrant dans la région du Kivu. Ce minerai est très important car une fois raffiné, il est un
matériau haut conducteur en électricité. C’est la raison pour laquelle il constitue un composant
essentiel des téléphones cellulaires et des ordinateurs portables. On comprend donc facilement
pourquoi la RDC est en crise politique, chacun va y voir l’opportunité de prendre sa part du gâteau.
Les armées qui s’affrontent sont composées de soldats rwandais, hutus, tutsi, maimai,
congolais,
ougandais, burundais, angolais... Les gouvernements des pays alentours et les autorités congolaises
locales en profitent donc pour s’enrichir largement sur le dos des populations.

Le conflit est officiellement terminé depuis 2003 mais les viols et les persécutions ne se sont jamais
arrêtés et des groupes armés continuent de semer la terreur parmi la population. Ils viennent vider
les villages, piller, massacrer, violer, torturer... Ils forcent les habitants à creuser le sol pour en retirer
les minerais qui sont ensuite acheminés vers les pays voisins pour être vendus à des entreprises
multinationales, peu soucieuses de la provenance des matières première.

Les habitants de l’est de la RDC font les frais de cette guérilla. Dans certaines parties de la région, il
n’y a pas d’endroit stable où s’installer. L’exploitation agricole des terres est devenue difficile. Avant
la guerre, l’agriculture permettait aux habitants du SudKivu
d’exporter des aliments de base,
aujourd’hui, elle ne permet même plus de subvenir à leurs propres besoins. Les femmes, qui sont les
principales exploitantes des terres, ne se rendent plus aux champs de peur de se faire violer.

De plus en plus de personnes rejoignent Bukavu, la ville est plus sûre mais la vie n’y est pas simple
pour autant. Les deux Kivus sont des régions où l’aide internationale est très présente. L’armée de
l’ONU (la Monusco) y a des troupes depuis plus de 10 ans et toutes les grandes ONG ont une
antenne à Goma ou Bukavu. Malheureusement, la situation ne s’est pas beaucoup améliorée et
l’économie locale en a même été bouleversée puisque les prix ont augmenté en réaction à la
demande des clients étrangers, plus riches que les congolais.

Les violences à l’égard des femmes sont d’une intensité peu supportable. Le viol systématique avec
destruction du vagin est utilisé par tous les groupes armés comme arme de guerre pour anéantir les
femmes, physiquement et moralement. Ce sont elles qui portent la famille, qui travaillent dans les
champs, qui font des kilomètres pour aller chercher l’eau, qui soignent et qui éduquent. Détruire les
femmes, c’est déstabiliser l’ensemble de la société. Une population sans repère, qui subie des
violences extrêmes a beaucoup de difficultés à s’organiser pour lutter.
Cette région est un bel exemple de fonctionnement libéral et capitaliste meurtrier. C’est bien le chaos
et la violence qui règnent, qui permettent l’exploitation des sols et l’appropriation des richesses par
les multinationales au détriment des populations. C’est ce que les militantes de la MMF ont souhaité
montrer en dénonçant les liens entre cette guerre sans fin et l’exploitation des minerais.

Des femmes venues du monde entier pour dénoncer la situation en RDC

La 3e action internationale de la MMF a eu lieu dans la capitale du Sud Kivu du 14 au 17
octobre. La préparation d’une action de grande ampleur a été difficile puisqu’elle n’a d’abord pas été
prise au sérieux par les autorités locales. Les femmes de la coordination de la Marche en RDC y ont
mis beaucoup d’énergie, elles ont mobilisé les associations de femmes aux Kivus, à Kinshasa et dans
l’ensemble du pays. L’évènement a peu à peu pris de l’importance. Bien entendu, les pouvoirs
politiques s’y sont intéressés lorsqu’ils ont compris que cette action internationale aurait lieu quand
même. Les congolaises ont du composer avec ce nouvel élément, faire face aux exigences du
gouvernement et des autorités locales tout en gardant une marge de manœuvres et une liberté de
parole.

L’action a finalement réuni en forum près de 3000 femmes, venues de l’ensemble des provinces
congolaises et de plus de 40 pays du monde. Deux jours de discussions autour des 4 thèmes retenus
où nous avons pu ont nous exprimer. Des femmes de différentes régions du monde sont intervenues
pour montrer les parallèles qui existent entre leurs situations. Des Haïtiennes ont dénoncé
l’inefficacité de la présence de l’armée de l’ONU dans leur pays, une Kurde a évoqué la situation des
femmes dans les pays en conflits, des Kenyanes ont parlé des violences et des rôles que doivent
accepter les femmes dans les villages, les Congolaises ont fait les liens entre l’exploitation minière et
les violences qu’elles subissent, elles ont évoqué le poids de la dette Dette Dette multilatérale : Dette qui est due à la Banque mondiale, au FMI, aux banques de développement régionales comme la Banque africaine de développement, et à d’autres institutions multilatérales comme le Fonds européen de développement.
Dette privée : Emprunts contractés par des emprunteurs privés quel que soit le prêteur.
Dette publique : Ensemble des emprunts contractés par des emprunteurs publics.
pour un grand nombre de pays,
une Portugaise a développé les dangers de l’expansion du libéralisme et la menace écologique que
cela représente pour la planète...

L’évènement a été très visible en RDC, et pour cause, Mme Kabila, femme du président, est venue
elle même ouvrir le forum. La parole a aussi été prise assez souvent par les autorités
gouvernementales locales. Cette récupération politique, difficile à accepter pour les militantes de la
MMF, était inévitable pour pouvoir organiser l’action. Nous avons du faire face à cette hypocrisie et
rappeler le plus souvent possible nos valeurs féministes, anti capitalistes, anti militaristes, tout en
veillant à ne pas porter préjudice aux Congolaises, qui restaient après le départ de la délégation
internationale. Le forum était organisé dans une école de la ville et l’armée y était omniprésente.
Ce rassemblement international était très attendu à Bukavu, la ville était couverte de banderole de
soutien à la MMF, de rejet des violences faites aux femmes et d’exigence d’une fin de conflit.
L’organisation d’une telle action a permis aux congolaises d’être entendues dans leur pays. Pour la
première fois depuis 15 ans, les journalistes et les autorités s’intéressent à leur parole, leur vécu et
reconnaissent l’horreur de leur quotidien.

Rencontre avec les femmes de Mwenga

Le 3e jour de l’action, une partie des délégations s’est rendue à Mwenga, un village à 130km au
sud de Bukavu pendant que les autres sont restées pour échanger de manière moins formelle, les
journalistes et autorités locales s’étant rendus à Mwenga. L’ambiance à Bukavu était plus détendue
et cela a été l’occasion pour celles restées silencieuses, souvent les femmes venues des campagnes,
de s’exprimer dans leurs langues plus facilement et plus librement.

Les conditions d’accès au village de Mwenga sont difficiles et d’une sécurité aléatoire, le
déplacement a lieu dans les 4/4 de l’ONU. Le passage du convoi de la MMF dans certain villages est
accompagné de groupes de femmes portants des banderoles avec le sigle de la Marche, elles crient,
pleurent, chantent pour exprimer leur quotidien, interpeller les étrangères et manifester leur
existence. A Mwenga, toute la population était concentrée sur les lieux du rassemblement, des
femmes ont fait des mises en scènes explicites des violences subies et ont narré l’évènement.

Mwenga a été le théâtre d’une tragédie en 1999 : une escouade de rebelles est arrivée en
soupçonnant les habitants de soutenir un groupe opposé ; le village a été assailli, les cases pillées et
incendiées, le chef du village assassiné, sa femme enceinte de jumeaux éventrée. Quatorze femmes
et un homme torturés, violés, dénudés, badigeonnés avec du piment, y compris au niveau de leurs
organes génitaux, jetés dans des trous et enterrés vivants devant la population du village muselée,
muette de terreur.

Des déléguées de la MMF ont expliquées en swahili pourquoi la Marche Mondiale avait organisé ce
déplacement et cette cérémonie à Mwenga, elles ont exprimé leur solidarité et celle des femmes de
tous les pays présents qui devenaient les témoins et les porte parole de leur résistance. Cette journée
a permis de rompre le silence et l’isolement de toutes ces femmes.

Les congolaises déterminées à lutter !

Les rencontres que nous avons faites au cours de ces 5 jours nous ont conforté dans notre choix
d’une action en RDC. Les Congolaises se sont senties soutenues, enfin écoutées. Des femmes de
villages très éloignés avaient fait des kilomètres pour participer à ce rassemblement de solidarité,
elles ont pu se rencontrer, échanger, témoigner.
Nous avons notamment rencontré un groupe d’une vingtaine de congolaises venues de Kaniola, un
village au sud de Bukavu qui a été plusieurs fois envahis et pillé par des rebelles hutus. Les femmes
ont toutes été violées, certaines plusieurs fois, beaucoup sont veuves. Elles se sont regroupées en
collectif de femmes contre la guerre et ont créé, avec leurs pauvres moyens, un orphelinat pour
prendre en charge les enfants abandonnés ou orphelins. Elles ont marché 60 km pendant plus de 13h
pour être présentes au rassemblement de la Marche Mondiale des Femmes, pour rencontrer d’autres
femmes dans leur situation et pour raconter aux déléguées des autres pays ce qui se passe dans leur
région. L’une des Françaises a pu se rendre à Kaniola avec le véhicule d’une ONG. Elles étaient très
heureuses de la recevoir, lui ont montré l’orphelinat. Elle a pu constater le manque d’eau, d’électricité
dans ce village qui ne reçoit pratiquement aucun soutien, la région étant jugée trop dangereuse par la
plupart des ONG.

Le 17 octobre, journée internationale contre la pauvreté, était le dernier jour de l’action. Une
manifestation est organisée, 20 000 personnes sont présentes, crient, chantent, dansent avec une
volonté commune : la fin des violences faites aux femmes et la fin des conflits.
Lors de cette action à Bukavu, il a enfin été possible pour les femmes du Kivu de dire stop à
l’utilisation et la destruction de leur corps. Elles ont reçu le soutien de la délégation internationale et
elles ont pu se rencontrer et se retrouver entre elles. Ces quelques jours de mobilisation ont donné un
élan aux associations locales et, on l’espère, de nouvelles perspectives.

Une solidarité internationale entre les femmes

Cette année, en écho au rassemblement à Bukavu, des actions de solidarité ont été organisées le 17
octobre dans un grand nombre de pays par les militantes de la MMF, et en France dans une dizaine
de villes. Mais malgré l’investissement de toutes ces femmes pour se faire entendre, les médias
européens et français sont restés quasiment sourds.

Nous avons rencontré les Congolaises, nous avons vu ce qu’elles vivent, nous avons compris les
enjeux économiques et nous nous sommes engagées à porter leur parole dans nos différents pays.
Nous restons en contact avec elles et nous allons diffuser ces informations le plus largement
possible. La cécité des médias ne fera pas retomber l’élan de solidarité né avec la Marche Mondiale
des Femmes.

Les déléguées françaises sont déjà intervenues dans plusieurs forums/débats/projections et une
conférence sur la situation des femmes en RDC est prévue à Paris le 14 janvier 2011.
Les discussions avec les jeunes militantes européennes lors de ces rassemblements a également
débouché sur un projet de camp féministe européen cet été en France.
Cet évènement était aussi la rencontre de centaines de femmes venues de toutes les régions du
monde. Nous avons pu discuter et échanger, nous étions toutes très différentes et pourtant animées
par la même volonté de sortir des rapports de domination et de mettre fin aux systèmes patriarcal et
capitaliste. La MMF montre que dans tous les pays, des femmes luttent et se mobilisent pour leur
liberté, et contre la guerre, la pauvreté, les inégalités et les violences.

« Tant que toutes les femmes ne seront pas libres, nous marcherons »