Communiqué de presse
17 mai 2013 par CADTM , CNCD
La Belgique fait partie des créanciers internationaux qui continuent à exiger le remboursement de la dette publique extérieure tunisienne. Un programme de conversion de dettes a récemment été signé entre l’Allemagne et la Tunisie. Le CNCD-11.11.11 et le CADTM prennent les devants et demandent au gouvernement belge de suspendre le remboursement de la dette tunisienne tant qu’un audit n’aura pas été réalisé pour en définir la part odieuse, en suivant la résolution adoptée en 2011 par le Sénat belge.
« Le gouvernement belge doit annuler ses créances Créances Créances : Somme d’argent qu’une personne (le créancier) a le droit d’exiger d’une autre personne (le débiteur). odieuses, comme le stipule la résolution adoptée par le Sénat en Belgique en 2007. C’est d’autant plus important dans un pays qui, comme la Tunisie, entame une transition démocratique », souligne Arnaud Zacharie, secrétaire général du CNCD-11.11.11.
« Sous couvert d’alléger la dette
Dette
Dette multilatérale : Dette qui est due à la Banque mondiale, au FMI, aux banques de développement régionales comme la Banque Africaine de Développement, et à d’autres institutions multilatérales comme le Fonds Européen de Développement.
Dette privée : Emprunts contractés par des emprunteurs privés quel que soit le prêteur.
Dette publique : Ensemble des emprunts contractés par des emprunteurs publics.
tunisienne, ces demandes de remboursement peuvent prendre la forme de propositions de conversion de dettes, qui sont en réalité loin de profiter aux pays endettés. Pire, elles contribuent à blanchir la partie odieuse de ces dettes au lieu de les annuler » précise Renaud Vivien, juriste au Comité pour l’annulation de la dette du Tiers Monde (CADTM).
Le CADTM et le CNCD-11.11.11 demandent au gouvernement belge de ne pas opérer de conversions de dettes et d’annuler unilatéralement ses créances illégitimes envers la Tunisie.
Un pas considérable avait été franchi sur la question de la dette des pays arabes grâce au Parlement européen le 10 mai 2012. Dans sa résolution, le Parlement a jugé « odieuse la dette publique extérieure des pays d’Afrique du Nord et du Proche-Orient sachant qu’elle a été accumulée par les régimes dictatoriaux, par le biais principalement de l’enrichissement personnel des élites politiques et économiques et de l’achat d’armes, utilisées souvent contre leurs propres populations » [1]. Certains créanciers internationaux détournent aujourd’hui ces prises de positions en faveur d’un audit en proposant au régime tunisien des conversions de dettes.
Contacts presse :
Renaud Vivien, juriste au CADTM : 0497/04.79.99
Arnaud Zacharie, secrétaire général du CNCD-11.11.11 : 0495/92.35.58 ; @ArnaudZacharie
Rabab Khairy, chargée de recherche Afrique du Nord et Moyen-Orient au CNCD-11.11.11 : 0473/35.65.62 ; @Rabab_Khairy
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