24 mai 2022 par Promotora pour la suspension du paiement de la dette publique
A partir du 26 avril 2022, diverses activités seront menées dans différentes régions de la République mexicaine par le COMITE POUR L’ABOLITION DES DETTES ILLEGITIMES, en coordination avec la PROMOTORA NATIONALE POUR LA SUSPENSION DU PAIEMENT DE LA DETTE PUBLIQUE, et le MOUVEMENT Somos Pueblo (= nous sommes le peuple). À partir d’aujourd’hui, dans la ville de Oaxaca et dans d’autres États du pays, des conférences seront données par le camarade Éric Toussaint, porte-parole de cette organisation internationale.
Le Oaxaca est un État multiculturel et multilingue habité par 16 peuples indigènes.
Il est situé dans le sud-ouest du Mexique et est le cinquième plus grand État du pays. Son climat varie en fonction de la région et il est composé d’une variété d’écosystèmes.
C’est une terre magique et ancestrale,
Mais même avec ses grandes vertus, le Oaxaca se trouve dans une situation de grande pauvreté ancestrale et d’extrême inégalité, causée par les gouvernements néocoloniaux et néolibéraux qui sont toujours au pouvoir.
De 2020 à 2023, en raison de la pandémie, l’activité productive a été réduite et la pauvreté a augmenté ; le nombre de personnes présentant un retard éducatif a augmenté ; le manque d’accès aux services de santé s’est aggravé et le manque d’aliments nutritifs et de qualité a augmenté. La lutte pour la justice sociale, pour l’élimination de la pauvreté et des inégalités, et pour la réalisation des droits humains est une nécessité urgente pour Oaxaca.
En 2021, au niveau du pays 687 milliards de pesos ont été versés en intérêts de la dette
Dette
Dette multilatérale : Dette qui est due à la Banque mondiale, au FMI, aux banques de développement régionales comme la Banque africaine de développement, et à d’autres institutions multilatérales comme le Fonds européen de développement.
Dette privée : Emprunts contractés par des emprunteurs privés quel que soit le prêteur.
Dette publique : Ensemble des emprunts contractés par des emprunteurs publics.
. En 2023, le coût financier sera de plus de mille milliards de pesos, plus de mille milliards de pesos, ce qui dépasse de loin les budgets des ministères de l’éducation, de la santé, de l’agriculture, du travail, du bien-être et de la défense nationale, ainsi que les budgets des 19 programmes sociaux prioritaires, pour un total de 480 milliards de pesos.
Des efforts sont déployés pour relancer la croissance économique, mais il n’est pas juste que le Mexique et les États pauvres du pays soient sacrifiés et que les prêteurs financiers nationaux et internationaux soient les gagnants dans cette histoire. Cette année, la dette publique s’élève à 13 300 000 000 000 pesos.
Il n’est pas juste que les paiements d’intérêts sur la dette soient plus élevés que la croissance de l’économie nationale. Le sacrifice face à la crise que nous subissons n’est pas égal : le peuple mexicain se sacrifie mais les prêteurs financiers ne se sacrifient pas, ils en profitent.
Par conséquent, en tant que PROMOTORA NATIONALE POUR LA SUSPENSION DU PAIEMENT DE LA DETTE PUBLIQUE,
nous demandons à la Chambre des Députés et à la Chambre des Sénateurs de s’engager dans le mouvement social dans tout le pays ; la crise économique les oblige à lever le drapeau pour la suspension du paiement de la dette dans notre nation.
Comme l’a dit notre porte-parole, le camarade Éric Toussaint, nous sommes dans une situation où les arguments du droit international appelé « état de nécessité », « force majeure » ou encore « changement fondamental de circonstances » doivent être appliqués, car lorsqu’un pays, ou lorsqu’un gouvernement, est confronté à une situation où la vie de sa population est en danger, ses obligations commerciales internationales n’ont pas à être respectées ou appliquées. Par conséquent, le remboursement de la dette peut être suspendu afin que les recettes de l’État puissent être réorientées vers des dépenses en réponse à la crise sanitaire et économique.
Nous demandons également un impôt sur la fortune des plus riches, ainsi que sur leurs revenus. Nous parlons d’un petit secteur de la société, les 1 à 10 % qui perçoivent les revenus les plus élevés. Il s’agirait d’une taxe unique et exceptionnelle pour lutter contre la crise et générer des recettes très importantes qui permettraient vraiment de répondre à une situation critique, de pouvoir réaliser des investissements importants dans le système de santé et d’aider les victimes de la crise. Et surtout, de relancer l’économie collective et solidaire.
Il ne s’agit pas de réactiver l’économie pour qu’elle puisse fonctionner comme elle l’a fait jusqu’à présent. Bien sûr, nous devons aider les petites et moyennes entreprises et aussi les micro-entrepreneurs. En général, il s’agit de personnes lourdement endettées.
Et enfin, les banques centrales doivent accorder des prêts aux autorités publiques à un taux d’intérêt
Taux d'intérêt
Quand A prête de l’argent à B, B rembourse le montant prêté par A (le capital), mais aussi une somme supplémentaire appelée intérêt, afin que A ait intérêt à effectuer cette opération financière. Le taux d’intérêt plus ou moins élevé sert à déterminer l’importance des intérêts.
Prenons un exemple très simple. Si A emprunte 100 millions de dollars sur 10 ans à un taux d’intérêt fixe de 5 %, il va rembourser la première année un dixième du capital emprunté initialement (10 millions de dollars) et 5 % du capital dû, soit 5 millions de dollars, donc en tout 15 millions de dollars. La seconde année, il rembourse encore un dixième du capital initial, mais les 5 % ne portent plus que sur 90 millions de dollars restants dus, soit 4,5 millions de dollars, donc en tout 14,5 millions de dollars. Et ainsi de suite jusqu’à la dixième année où il rembourse les derniers 10 millions de dollars, et 5 % de ces 10 millions de dollars restants, soit 0,5 millions de dollars, donc en tout 10,5 millions de dollars. Sur 10 ans, le remboursement total s’élèvera à 127,5 millions de dollars. En général, le remboursement du capital ne se fait pas en tranches égales. Les premières années, le remboursement porte surtout sur les intérêts, et la part du capital remboursé croît au fil des ans. Ainsi, en cas d’arrêt des remboursements, le capital restant dû est plus élevé…
Le taux d’intérêt nominal est le taux auquel l’emprunt est contracté. Le taux d’intérêt réel est le taux nominal diminué du taux d’inflation.
de 0 %. Ce sont toutes des mesures fondamentales. La participation des citoyens est absolument fondamentale dans un audit de la dette. Bien que nous disions que la dette peut être suspendue, qu’elle soit illégale ou légale, légitime ou illégitime, il faudra finalement savoir s’il faut répudier ou annuler les dettes, au-delà de la suspension des paiements. Et pour pouvoir le faire, il est nécessaire de réaliser un audit avec la participation des citoyens, afin de déterminer si la dette est illégitime, odieuse, insoutenable et illégale.
Rappelons qu’une dette est odieuse si elle est contractée contre les intérêts de la population et que les créanciers internationaux sont conscients de cette situation. Une dette est illégitime si elle est contractée pour favoriser les intérêts particuliers d’une minorité privilégiée.
POUR LA DÉFENSE DE LA PATRIE : SUSPENSION DU PAIEMENT DE LA DETTE PUBLIQUE !
A BAS LA CORRUPTION !
OUI À L’AUDIT DE LA DETTE PUBLIQUE !!!!
POUR LA RELANCE DE NOTRE ÉCONOMIE !
OUI À DE MEILLEURES CONDITIONS DE VIE DANS LA DIGNITÉ POUR TOUS !!!!!
LONGUE VIE À OAXACA !
VIVE LE MEXICO !
VIVE LES PEUPLES ET LES PAYS EN RÉSISTANCE !!!!!
Un groupe pluriel de citoyens : leaders sociaux et politiques, dirigeants d’organisations civiles, d’ONG, de professionnels, d’universitaires, de religieux, de syndicalistes, d’indigènes, de paysans, de féministes, d’écologistes, d’entrepreneurs, de travailleurs non rémunérés, de coopératives, de jeunes et de professionnels, qui, au-delà des idéologies et des religions, ont décidé de promouvoir la formation du Promoteur national pour la suspension du paiement de la dette publique au Mexique.