Communiqué de presse

Pas de nouvelle alternative pour combattre la faim

18 novembre 2009 par FIAN




Bruxelles, 17.11.09 – L’organisation des Droits de l’Homme FIAN critique la
déclaration finale du Sommet mondial sur la sécurité alimentaire en
affirmant qu’elle ne présente aucune nouvelle alternative pour combattre la
faim et promouvoir le droit à l’alimentation.

La reconnaissance du droit à l’alimentation n’est pas nouvelle pas plus que la décision de promouvoir l’agriculture dans les pays du sud », explique Flavio Valente, secrétaire général de FIAN International. « Nous regrettons qu’il n’y ait pas de nouvel engagement contraignant d’investir dans le développement rural durable ni d’améliorer la gouvernance mondiale et nationale de la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Par dessus tout, nous regrettons qu’il n’y ait pas de réponses aux causes principales de la faim telles que le commerce mondial injuste, l’accaparement de terres par des entreprises étrangères et des Etats, la spéculation dans les bourses de matières premières et l’expansion promue par les Etats des cultures de plantes énergétiques destinées à la production d’agrocarburants », ajoute Valente.

FIAN considère positif que le Sommet soutienne le Comité sur la Sécurité
alimentaire mondiale (CSA) et son rôle comme coordinateur des politiques
alimentaires mondiales. «  Le Comité doit maintenant s’occuper rapidement des questions qui ont été exclues du Sommet », dit Valente. En octobre, les Etats membres de la FAO avaient déjà approuvé à l’unanimité un document pour une réforme fondamentale du CSA et l’avaient ouvert à une participation plus ample de la société civile, en particulier des groupes touchés par la faim dont les paysannes et les paysans, les peuples indigènes et les nomades.

« La stratégie basée sur le droit à l’alimentation que le Comité doit
préparer ne doit pas rester théorique. Les gouvernements et les
organisations internationales doivent reconnaître qu’il s’agit de directives
obligatoires au niveau de l’agriculture, du commerce, des politiques
sociales et environnementales. Cela vaut aussi pour la Banque mondiale Banque mondiale
BM
La Banque mondiale regroupe deux organisations, la BIRD (Banque internationale pour la reconstruction et le développement) et l’AID (Association internationale de développement). La Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) a été créée en juillet 1944 à Bretton Woods (États-Unis), à l’initiative de 45 pays réunis pour la première Conférence monétaire et financière des Nations unies.

En 2022, 189 pays en sont membres.

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et le Fonds monétaire international ainsi que pour les fonds destinés à soutenir les petits producteurs
 » exige Valente.

Le Forum pour la souveraineté alimentaire des peuples qui a réuni à Rome du 14 au 17 novembre plus de 700 paysans, paysannes, pêcheurs, peuples indigènes, nomades, jeunes, travailleurs agricoles et pauvres des villes a rappelé que la souveraineté alimentaire et la participation des peuples dans
l’élaboration, la mise en œuvre, la participation directe et le suivi des
politiques de sécurité alimentaire et de nutrition sont la solution pour
garantir la réalisation du droit à une alimentation adéquate pour tous.

La société civile tiendra les gouvernements responsables des engagements
qu’ils ont pris dans le document du CSA et dans la déclaration du Sommet
mondial sur la sécurité alimentaire. Elle le fera en se servant du mécanisme
de participation directe du CSA qui a été conquis grâce à la lutte menée
conjointement par des mouvements sociaux très variés.

Contact et information :

Flavio Valente (0049-172-1394447) et Sofía Monsalve
(0049-173-7570286) sont du 16 au 18 novembre au Sommet Mondial de la
sécurité alimentaire à Rome