4 novembre 2018 par CADTM Belgique
#RiseForClimate aux Rencontres d’été 2018 du CADTM (Crédits - Jean Stef)
Nous publions ici les enregistrements audios, comptes-rendus écrits, vidéo et autres photos réalisés lors des Rencontres d’été 2018 intitulées « 2008-2018 : Dix ans de crises, dix ans de résistances aux dettes illégitimes ! », qui se sont déroulées à Namur du 7 au 9 septembre.
Nous en profitons pour remercier chaleureusement tou-te-s les participant-e-s, intervenant-e-s, interprètes et bénévoles !
Samedi 8 septembre |
Plénière d’ouverture : Dix ans de crises, dix ans de résistances !
Intervenant-e-s : Nicole Briend, Aline Farès, Broulaye Bagayoko, Éric Toussaint
« Dix ans après la crise bancaire de 2008 ayant entraîné les recapitalisations des grandes banques privées par les États, nous sommes confrontés à l’austérité et au démantèlement progressif et systématique des services publics en vue de leur privatisation. En face, des citoyens organisent les résistances à la crise et à l’austérité, en proposant des alternatives à l’offensive néolibérale et au capitalisme. »
Conte sur l’argent et la finance, déclamé par Roxanne Zadvat, pour clôturer la plénière d’ouverture
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Retrouvez également le compte-rendu écrit rédigé par Brigitte Ponet à cette adresse : http://www.cadtm.org/2008-2018-10-ans-de-crise-10-ans-de-resistances
Internationalisons la lutte contre les fonds vautours
Intervenant-e-s : Milena Costas (Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme), Mercedes Revuelta (Plateforme contre les fonds vautours
Fonds vautour
Fonds vautours
Fonds d’investissement qui achètent sur le marché secondaire (la brocante de la dette) des titres de dette de pays qui connaissent des difficultés financières. Ils les obtiennent à un montant très inférieur à leur valeur nominale, en les achetant à d’autres investisseurs qui préfèrent s’en débarrasser à moindre coût, quitte à essuyer une perte, de peur que le pays en question se place en défaut de paiement. Les fonds vautours réclament ensuite le paiement intégral de la dette qu’ils viennent d’acquérir, allant jusqu’à attaquer le pays débiteur devant des tribunaux qui privilégient les intérêts des investisseurs, typiquement les tribunaux américains et britanniques.
, Madrid), Olivier Stein (Progress Lawyers Network)
« Le fonds vautour NML Capital a été débouté devant la Cour constitutionnelle belge ce 31 mai alors qu’il voulait mettre à bas la loi du 12 juillet 2015 adoptée par le Parlement fédéral belge et rédigée avec l’expertise du CADTM. À l’aune de cette victoire historique, le CADTM appelle à intensifier la lutte contre les créanciers illégitimes au niveau international. Que ce soit en Argentine, en Grèce ou en Espagne, le mode opératoire des fonds vautours entraîne des conséquences catastrophiques pour les populations. Connus pour spéculer sur les dettes publiques, ces charognards de la finance s’attaquent également aux secteurs stratégiques comme l’immobilier ou la santé. »
Internationalisons la lutte contre les fonds vautours
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Socialisation des banques - Pour un contrôle démocratique des finances
Intervenant-e-s : Aline Fares, Sushovan Dhar (CADTM Inde), Éric Toussaint
« 10 après la crise, les rares mesures prises pour stabiliser les banques ont été clairement insuffisantes. Alors que le système bancaire fait peser un risque croissant sur les populations, prendre des mesures radicales pour les réduire et les démocratiser s’avère crucial. Qu’est-ce que la socialisation des banques et comment y arriver ? En quoi la socialisation diffère de la nationalisation. »
Socialisation des banques - Pour un contrôle démocratique des finances
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« Le système-dette dans tous ses états » : Présentation du livre d’Éric Toussaint, Le Système Dette. Histoire des dettes souveraines et de leur répudiation (Les Liens qui Libèrent, 2017)
« Éric Toussaint a présenté son dernier ouvrage, Le Système Dette
Dette
Dette multilatérale : Dette qui est due à la Banque mondiale, au FMI, aux banques de développement régionales comme la Banque africaine de développement, et à d’autres institutions multilatérales comme le Fonds européen de développement.
Dette privée : Emprunts contractés par des emprunteurs privés quel que soit le prêteur.
Dette publique : Ensemble des emprunts contractés par des emprunteurs publics.
. Histoire des dettes souveraines et de leur répudiation, indispensable pour comprendre la mécanique implacable de la dette et l’évolution du monde capitaliste depuis le 19e siècle. De l’Amérique latine à la Chine en passant par la Grèce, la Tunisie et l’Égypte, si la dette a été utilisée comme une arme de domination et de spoliation, nombreux aussi sont les exemples de répudiations. »
Présentation du livre d’Éric Toussaint, Le Système Dette. Histoire des dettes souveraines et de leur répudiation
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La Chine, nouvelle puissance créancière et sa stratégie des nouvelles routes de la soie
Intervenant-e-s : Ya-Han Chuang (Université Toulouse - Jean Jaurès), Sushovan Dhar (CADTM Inde)
« Depuis l’introduction de réformes d’ouverture à l’économie de marché en Chine à partir de 1979 (sous Deng Xiaoping), le pays a connu un impressionnant développement capitaliste, devenant une destination privilégiée pour les investissements. Depuis le tournant du siècle, la Chine regarde vers l’extérieur, se hissant parmi les principales puissances exportatrices de capitaux et parmi les principaux créanciers bilatéraux. Présentées comme plus avantageuses que celles des créanciers « traditionnels », ces politiques désormais incarnées par le projet des « nouvelles routes de la soie » sont d’ores et déjà dénoncées par des mouvements sociaux dans les pays partenaires de la Chine, en raison des conséquences qu’elles impliquent en termes de perte de souveraineté, de violations des droits sociaux et de dégradation de l’environnement. »
La Chine, nouvelle puissance créancière et sa stratégie des nouvelles routes de la soie
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Retrouvez également le compte-rendu écrit rédigé par Camille Bruneau à cette adresse : http://www.cadtm.org/La-Chine-nouvelle-puissance-creanciere-et-sa-strategie-des-nouvelles-routes-de
Dimanche 9 septembre |
Le système-dette sans frontières : Dette, capitalisme et migrations
Intervenant-e-s : France Arets (CRACPE), Jérôme Duval (CADTM Belgique), Mamadou Bah (CADTM), et Emmanuelle Vinois (juriste, asbl Point d’appui)
« L’explosion des « migrations contraintes » à l’échelle mondiale a des raisons multiples (climat, pauvreté, guerre, inégalités, conditions humaines et sanitaires, etc.). Elle a également un dénominateur commun, la mondialisation
Mondialisation
(voir aussi Globalisation)
(extrait de F. Chesnais, 1997a)
Jusqu’à une date récente, il paraissait possible d’aborder l’analyse de la mondialisation en considérant celle-ci comme une étape nouvelle du processus d’internationalisation du capital, dont le grand groupe industriel transnational a été à la fois l’expression et l’un des agents les plus actifs.
Aujourd’hui, il n’est manifestement plus possible de s’en tenir là. La « mondialisation de l’économie » (Adda, 1996) ou, plus précisément la « mondialisation du capital » (Chesnais, 1994), doit être comprise comme étant plus - ou même tout autre chose - qu’une phase supplémentaire dans le processus d’internationalisation du capital engagé depuis plus d’un siècle. C’est à un mode de fonctionnement spécifique - et à plusieurs égards important, nouveau - du capitalisme mondial que nous avons affaire, dont il faudrait chercher à comprendre les ressorts et l’orientation, de façon à en faire la caractérisation.
Les points d’inflexion par rapport aux évolutions des principales économies, internes ou externes à l’OCDE, exigent d’être abordés comme un tout, en partant de l’hypothèse que vraisemblablement, ils font « système ». Pour ma part, j’estime qu’ils traduisent le fait qu’il y a eu - en se référant à la théorie de l’impérialisme qui fut élaborée au sein de l’aile gauche de la Deuxième Internationale voici bientôt un siècle -, passage dans le cadre du stade impérialiste à une phase différant fortement de celle qui a prédominé entre la fin de Seconde Guerre mondiale et le début des années 80. Je désigne celui-ci pour l’instant (avec l’espoir qu’on m’aidera à en trouver un meilleur au travers de la discussion et au besoin de la polémique) du nom un peu compliqué de « régime d’accumulation mondial à dominante financière ».
La différenciation et la hiérarchisation de l’économie-monde contemporaine de dimension planétaire résultent tant des opérations du capital concentré que des rapports de domination et de dépendance politiques entre États, dont le rôle ne s’est nullement réduit, même si la configuration et les mécanismes de cette domination se sont modifiés. La genèse du régime d’accumulation mondialisé à dominante financière relève autant de la politique que de l’économie. Ce n’est que dans la vulgate néo-libérale que l’État est « extérieur » au « marché ». Le triomphe actuel du « marché » n’aurait pu se faire sans les interventions politiques répétées des instances politiques des États capitalistes les plus puissants (en premier lieu, les membres du G7). Cette liberté que le capital industriel et plus encore le capital financier se valorisant sous la forme argent, ont retrouvée pour se déployer mondialement comme ils n’avaient pu le faire depuis 1914, tient bien sûr aussi de la force qu’il a recouvrée grâce à la longue période d’accumulation ininterrompue des « trente glorieuses » (l’une sinon la plus longue de toute l’histoire du capitalisme). Mais le capital n’aurait pas pu parvenir à ses fins sans le succès de la « révolution conservatrice » de la fin de la décennie 1970.
sous sa forme capitaliste et la domination par la dette qu’elle sous-tend. Face aux innombrables menaces auxquelles sont confrontés ces migrants, leurs droits fondamentaux sont également bafoués durant leur interminable parcours. »
Le système-dette sans frontières : Dette, capitalisme et migrations
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Plénière de clôture : Grève générale féministe !
Intervenantes : Maimouna Bah (Comité des Femmes sans-papiers, Bruxelles), Noëmie Cravatte (CADTM Belgique), Georgina Monge (Justa Revolta, État espagnol), Maria-Elena Saludas (ATTAC - CADTM Argentine), Lucia Amorosi (Non una di meno, Italie)
« Le 8 mars dernier a été une vraie démonstration de force des mouvements féministes dans certains pays. Des centaines de milliers de femmes se sont réunies, ont marché, se sont mises en grève pour dénoncer l’exploitation économique des femmes et les violences sexistes qui traversent l’ensemble de nos sociétés. Venez écouter les témoignages de militantes de l’État Espagnol, d’Italie, d’Argentine et de Belgique sur ces luttes qui donnent la pêche ! »
Plénière de clôture : Grève générale féministe !
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Retrouvez également :
L’introduction à la plénière de clôture par Noëmie Cravatte : « Partout, les femmes continuent et continueront de se rassembler et d’agir »
Le compte-rendu de la plénière de clôture rédigé par Chiara Filoni : Les grèves féministes racontées à nos Rencontres d’été
L’ hymne des femmes par la chorale liégeoise « À tantôt en vélo »
Premier baiser par la chorale liégeoise « À tantôt en vélo »
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