D’origine financière, la crise s’est transformée depuis septembre 2008 en une véritable récession économique qui n’épargne aujourd’hui plus aucun pays. En effet, après avoir affecté dans un premier temps les pays riches (Etats-Unis et Europe en tête), elle s’est étendue aux pays en développement (PED ).
D’après la CNUCED , la croissance de ces derniers passerait d’ailleurs de 5,4% en 2008 à 1,3% en 2009, « entraînant une réduction du revenu moyen par habitant ». La thèse du découplage économique – selon laquelle les PED devaient être largement épargnés par la crise – n’a donc pas résisté aux faits. Cela n’a pourtant rien d’étonnant : les vagues successives de libéralisation financière et commerciale associées au processus de globalisation ont rendu les économies en développement fortement vulnérables aux chocs externes.
En annonçant les prémices d’une reprise dès 2010, les organisations internationales se veulent néanmoins résolument optimistes. Ainsi, le FMI table sur une croissance de l’économie mondiale de 3,1% en 2010, après un recul de 1,1% du PIB mondial en 2009.
Pourtant, la perspective d’un rebond économique doit être sérieusement mise en question pour trois raisons principales. (...)
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1. Les vecteurs de transmission de la crise vers les pays en développement et émergents
1.1 La contraction du commerce international
1.2 Le tarissement des flux financiers à destination des pays en développement et émergents
Flux de capitaux privés en baisse
Diminution des transferts des migrants
Baisse de l’aide publique au développement (APD)
2. L’impact de la crise sur les pays en développement
2.1 Ralentissement de la croissance économique
2.2 Impact sur la pauvreté et l’emploi
2.3 Accélération de l’endettement extérieur
3. Quelles réponses politiques à la crise ?
3.1 Augmenter l’aide non créatrice de dette
3.2 Instaurer des taxes globales pour financer le développement
3.3 Annuler la dette des pays en développement
3.4 Enrayer la spéculation sur les marchés agricoles
3.5 Lutter contre la fuite de capitaux