16 mai 2022 par Christian Delarue
(CC - Wikimedia - https://commons.wikimedia.org/wiki/File:2018_Maastricht,_Plein_1992,_bronzen_tegel.jpg )
1992 : 30 ans de Traité de Maastricht (entré en vigueur le 1 nov 1993) . Il y a 30 ans « ce traité installait un régime financier radicalement nouveau, qui consacrait et consacre toujours l’empire des banques et des marchés sur les Etats » de l’Union européenne (cf « Quoiqu’il en coute – sortir la dette des griffes de la finance » - 1). On mesure encore assez mal de nos jours cette rupture. Parlant de « thatchérisation du monde » les syndicalistes remontent ordinairement plus loin pour évoquer la casse sociale opérée de façon méthodique depuis la fin des années 70 et depuis 1983 pour la France de Mitterrand.
Pourquoi cet oubli ? C’est que la question de la dette
Dette
Dette multilatérale : Dette qui est due à la Banque mondiale, au FMI, aux banques de développement régionales comme la Banque africaine de développement, et à d’autres institutions multilatérales comme le Fonds européen de développement.
Dette privée : Emprunts contractés par des emprunteurs privés quel que soit le prêteur.
Dette publique : Ensemble des emprunts contractés par des emprunteurs publics.
est souvent sous-estimée dans les problématiques du capitalisme . Moi-même je n’y fais pas systématiquement référence . Or « le capitalisme est un système économique basé sur l’endettement » . C’est ce que rappelle le livre cité ci-dessus [1] et ce dès la première page : Avec le néolibéralisme, et notamment depuis 1992-93 en Europe, « la dette publique contractée par les États est sous l’emprise des marchés financiers » . « Le capital financier domine ainsi la vie économique » mais cela va au-delà puisqu’il « configure la vie sociale et les comportements psychiques". Les auteurs rappellent aussi que « le crédit et la dette ne sont évidemment pas apparus avec le capitalisme ».
L’oligarchie financière de l’UE dispose depuis lors d’une imposante force de coercition contre les États, et derrière contre chaque peuple-classe de l’UE - les classes dominantes étant évidemment épargnées.
Un mouvement de protestation des peuples d’Europe (plus chaque peuple-classe que les peuples nation pour moi) serait a construire pendant les deux ans du triste trentenaire mais avec quelles forces ? Reste alors l’agitation, l’expression renouvelée, répétée, d’une critique destinée aux acteurs de mobilisation(s) populaire(s) et de classe (double dimension populiste-classiste).
[1] JM Harribey, P Khalfa, J Rigaudiat - Ed Textuel
Responsable national du MRAP en charge de l’altermondialisme (ATTAC et CADTM)
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