Hier, le 8 juillet, avait lieu la cérémonie d’ouverture du 8e forum des peuples qui se tient jusqu’au 10 juillet dans la ville de Bandiagara, au cœur du pays Dogon au Mali. Ce forum, contre sommet africain du G8
G8
Ce groupe correspond au G7 plus la Fédération de Russie qui, présente officieusement depuis 1995, y siège à part entière depuis juin 2002.
est organisé par la CAD, la Coalition d’alternatives au Développement qui est membre du réseau CADTM international.
Les objectifs du forum sont de consolider la mobilisation citoyenne en faveur du forum des peuples et les acquis des précédentes éditions, analyser les politiques et modèles de développement en Afrique et leurs conséquences sur les services sociaux de base, l’environnement et le développement, évaluer et analyser les impacts attendus des actes du forum des peuples au plan national et international. Des espaces de discussions sont aussi créés afin de renforcer le travail par thématique. Ainsi, le forum compte un espace « Univers des Femmes », un espace jeune, un autre anti-guerre et un espace « conférence paysanne populaire ».
Plus de 1000 personnes et de nombreuses associations africaines ont répondu à l’appel. Le réseau CADTM Afrique est fortement représenté avec des délégué(e)s de la Côte d’Ivoire, du Bénin, de la Guinée, de la RDC Kinshasa, de la RDC Lubumbashi, du Togo, du Burkina, et du Sénégal. Le CADTM Belgique est également de la partie.
Initialement prévu à 8h00, la cérémonie a finalement débuté à 15h00 par la visite du marché du forum où des produits locaux sont exposés dans le « Marché des Peuples » pendant toute la durée du forum. Ensuite les participant(e)s du forum se sont réuni(e)s en plénière. A l’ouverture de la cérémonie une centaine de jeunes se sont regroupés autour de banderoles dénonçant le non respect des droits des grévistes de la mine Morila. Le groupe criait en cœur « justice ! », « le G8, à bas ! », « Sarkozy, à bas ! », « l’union européenne, à bas ! », etc. avant de se faire disperser dans le calme par les policiers présents. La cérémonie d’ouverture a débuté par le discours des autorités locales et régionales qui ont souhaité la bienvenue aux participant(e)s et ont rappelé les enjeux du développement de la sous-région. Les cavaliers peuls ont aussi animé la cérémonie. Ensuite différentes interventions de militant(e)s ont introduit les grandes thématiques (Dette
Dette
Dette multilatérale : Dette qui est due à la Banque mondiale, au FMI, aux banques de développement régionales comme la Banque africaine de développement, et à d’autres institutions multilatérales comme le Fonds européen de développement.
Dette privée : Emprunts contractés par des emprunteurs privés quel que soit le prêteur.
Dette publique : Ensemble des emprunts contractés par des emprunteurs publics.
, aide publique au développement, souveraineté alimentaire, migration ...) qui seront discutées pendant tout le forum sous forme d’ateliers et de conférences. La multiplicité des crises capitalistes était centrale dans quelques unes des interventions, rappelant que l’Afrique doit se positionner en rupture vis-à-vis des politiques imposées par le G8, le G20
G20
Le G20 est une structure informelle créée par le G7 (Allemagne, Canada, États-Unis, France, Italie, Japon, Royaume-Uni) à la fin des années 1990 et réactivée par lui en 2008 en pleine crise financière dans le Nord. Les membres du G20 sont : Afrique du Sud, Allemagne, Arabie saoudite, Argentine, Australie, Brésil, Canada, Chine, Corée du Sud, États-Unis, France, Inde, Indonésie, Italie, Japon, Mexique, Royaume-Uni, Russie, Turquie, Union européenne (représentée par le pays assurant la présidence de l’UE et la Banque Centrale européenne ; la Commission européenne assiste également aux réunions). L’Espagne est devenue invitée permanente. Des institutions internationales sont également invitées aux réunions : le Fonds monétaire international, la Banque mondiale. Le Conseil de stabilité financière, la BRI et l’OCDE assistent aussi aux réunions.
et plus largement par les pays du Nord et les Institutions Financières Internationales (IFI). Notons que Madame Aminata Dramane Traoré, l’ancienne ministre, présidente du FORAM, présente à la tribune a été vigoureusement interpellée par un représentant de No Vox sur sa participation au gouvernement et parallèlement sur son soutien aux mouvements sociaux.
La problématique de la dette a dès l’introduction occupé une place centrale dans les discussions. Elle sera présente tout au long du Forum avec différentes présentations brossant un tableau complet de la question : du constat aux alternatives, en passant par la mise en perspective de la nouvelle crise de la dette au Sud.
Dans le contexte actuel où les différentes crises internationales, crise financière et économique, crise alimentaire, crise sociale, crise écologique, touchent l’ensemble de l’humanité et particulièrement les pays pauvres, ce Forum constitue un défi important pour le mouvement altermondialiste africain. Il doit se positionner de manière forte et radicale contre les politiques capitalistes et néocoloniales qui sont imposées aux populations et doit proposer une série d’alternatives à promouvoir et un calendrier de mobilisation sur le continent pour porter celles-ci.
Une autre Afrique est possible !
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