À Liège, Philippe Poutou présente « Il nous reste la colère » devant plus de 300 personnes

25 avril par CADTM , Maxime Perriot


Philippe Poutou lors de la présentation de « Il nous reste la colère », le jeudi 20 avril à Liège au cinéma le Parc (Les Grignoux). Crédit photo : Hélène Legrand

Le jeudi 20 avril 2023, à Liège, le documentaire « Il nous reste la colère » a été diffusé au cinéma Le Parc devant plus de 300 personnes. Après le film, Philippe Poutou – porte-parole du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) – a répondu aux questions des spectateur·ices. Co-organisée par les Grignoux, la Formation Léon Lesoil, la Gauche anticapitaliste, ATTAC Liège et le CADTM, cette projection fut un succès !



Après avoir présenté « Il nous reste la colère » à l’Université livbre de Bruxelles devant plus de 300 personnes le 19 avril (évènement également co-organisé par le CADTM), Philippe Poutou était à Liège le lendemain. Plus de 300 personnes sont venues voir ce documentaire, qui retrace la lutte des ouvrier·es de l’usine Ford à Blanquefort en 2019 et 2020, dans le sud-ouest de la France, près de Bordeaux. Réalisé par Jamila Jendari et Nicolas Beirnaert, et monté par Stéphane Perriot, le film montre comment Philippe Poutou – qui était ouvrier dans cette usine – et ses camarades de luttes se battent, tentent de mobiliser contre une direction qui ne se soucie que de son profit à court terme et de ses actionnaires. Il montre également la passivité complice du gouvernement français face à la situation.

Crédit photo : Hélène Legrand

Après la projection, un débat entre les spectateur·ices et Philippe Poutou a eu lieu. Long de plus d’une heure, il a permis à l’ex-candidat à l’élection présidentielle de s’exprimer sur cette lutte. Plusieurs points ont été abordés : la difficulté de mobiliser, la première lutte des ouvrier·es de Ford en 2010, l’alternative des autogestions d’usines, la potentielle opposition entre social et écologie dans le cadre des luttes contre la fermeture des usines et la nécessité, à terme, d’une vision plus globale de la défense de l’emploi. Le débat s’est ensuite dirigé vers la lutte contre la politique néolibérale d’Emmanuel Macron et du gouvernement d’Elizabeth Borne. La situation actuelle du syndicalisme en France a également été au centre des discussions.

Crédit photo : Hélène Legrand

Les réponses radicales données par Philippe Poutou, qui a mis constamment l’accent sur la nécessité de l’auto-organisation et de l’autogestion des luttes, ont rencontré un authentique enthousiasme dans un public très jeune dans sa grande majorité. La lutte des travailleur·euses des supermarchés Delhaize – dont les emplois et les conditions de travail sont menacés par la décision de franchiser 128 magasins par le groupe Ahold-Delaize – a également été discutée. Philippe Poutou s’est d’ailleurs rendu le vendredi 21 avril sur un piquet de grève Delhaize à Bruxelles.

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