28 octobre 2013 par Eric Toussaint , Thomas Coutrot , Patrick Saurin
A l’occasion de la sortie de deux livres importants, Dette 5000 ans d’histoire et Le Capital au XXIe siècle, Mediapart a eu l’heureuse idée d’organiser une rencontre entre leurs auteurs respectifs, David Graeber et Thomas Piketty.
Comment sortir de la dette
Dette
Dette multilatérale : Dette qui est due à la Banque mondiale, au FMI, aux banques de développement régionales comme la Banque africaine de développement, et à d’autres institutions multilatérales comme le Fonds européen de développement.
Dette privée : Emprunts contractés par des emprunteurs privés quel que soit le prêteur.
Dette publique : Ensemble des emprunts contractés par des emprunteurs publics.
, cette question centrale posée en préambule à ce dialogue est également au cœur des réflexions et de nos activités militantes respectives. C’est pourquoi nous avons souhaité donner un prolongement constructif à ces échanges en proposant le texte qui suit, fruit d’une réflexion collective qui explicite, commente, questionne et critique les points de vue et les arguments avancés par les deux auteurs.
Annuler la dette ou taxer le capital ?
Les échanges entre T. Piketty et D. Graeber tournent pour l’essentiel autour de la mise en regard des mérites respectifs de l’impôt sur le capital et de la répudiation de la dette publique. D. Graeber, s’appuyant sur une belle érudition historique et anthropologique, souligne que l’annulation de tout ou partie de la dette, privée ou publique, est une figure récurrente des luttes de classes depuis 5000 ans. Considérant que la dette est un mécanisme central de la domination capitaliste aujourd’hui, il ne voit aucune raison qu’il en aille autrement dans les années à venir.
T. Piketty estime pour sa part qu’on peut obtenir un allègement considérable du poids des dettes par un mécanisme fiscal de taxation des grandes fortunes qui serait plus juste socialement, car il éviterait de frapper les petits et moyens épargnants détenteurs (via les fonds communs de placement gérés par les banques et les compagnies d’assurance) d’une grande partie de la dette publique.
Sans que les deux interlocuteurs ne l’explicitent, on peut sans doute attribuer leur différend à des présupposés philosophiques et politiques opposés. Pour Graeber, de tradition anarchiste, l’annulation de la dette est préférable parce qu’elle ne suppose pas nécessairement de s’en remettre à l’État national, et encore moins à un État ou une institution supranationale : elle peut résulter de l’action
Action
Actions
Valeur mobilière émise par une société par actions. Ce titre représente une fraction du capital social. Il donne au titulaire (l’actionnaire) le droit notamment de recevoir une part des bénéfices distribués (le dividende) et de participer aux assemblées générales.
directe des débiteurs (cf. le projet de « strike debt » [1] porté par Occupy Wall Street aux États-Unis), ou bien de la pression populaire imposant une décision à un gouvernement. Pour Piketty, de tradition social-démocrate, c’est une fiscalité mondiale sur le capital qui est nécessaire, et des mesures fiscales nationales portées par des gouvernements réformistes peuvent déjà permettre d’avancer.
Au vu précisément des arguments des deux auteurs, nous pensons qu’il n’est pas nécessaire de choisir entre imposition du capital et annulation de dettes, mais qu’il est judicieux de mettre en œuvre ces deux mesures simultanément.
Annuler la dette, une mesure injuste socialement ?
T. Piketty rejette les annulations de dette au motif que les créanciers seraient en majorité des petits épargnants qu’il serait injuste de faire payer, alors que les très riches n’auraient investi qu’une faible part de leur patrimoine dans les titres de la dette
Titres de la dette
Les titres de la dette publique sont des emprunts qu’un État effectue pour financer son déficit (la différence entre ses recettes et ses dépenses). Il émet alors différents titres (bons d’état, certificats de trésorerie, bons du trésor, obligations linéaires, notes etc.) sur les marchés financiers – principalement actuellement – qui lui verseront de l’argent en échange d’un remboursement avec intérêts après une période déterminée (pouvant aller de 3 mois à 30 ans).
Il existe un marché primaire et secondaire de la dette publique.
publique. Mais nous lui objectons que l’audit de la dette que nous préconisons a non seulement pour vocation d’identifier la dette légitime (c’est-à-dire la dette au service de l’intérêt général) de celle qui ne l’est pas, mais également d’identifier précisément les porteurs afin de pouvoir les traiter différemment selon leur qualité et le montant détenu. En pratique, la suspension de paiement est la meilleure manière de savoir exactement qui détient quoi car les détenteurs de titres sont forcés de sortir de l’anonymat.
Selon la banque de France, en avril 2013, la dette négociable de l’État en France était détenue à 61,9 % par des non-résidents, essentiellement des investisseurs institutionnels (banques, compagnies d’assurance, fonds de pension
Fonds de pension
Fonds d’investissement, appelé aussi fonds de retraite, qui a pour vocation de gérer un régime de retraite par capitalisation. Un fonds de pension est alimenté par l’épargne des salariés d’une ou plusieurs entreprises, épargne souvent complétée par l’entreprise ; il a pour mission de verser des pensions aux salariés adhérents du fonds. Les fonds de pension gèrent des capitaux très importants, qui sont généralement investis sur les marchés boursiers et financiers.
, fonds mutuels…). Pour les 38,1 % qui sont détenus par des résidents, la part du lion revient aux banques (elles détiennent 14 % des dettes publiques françaises), aux assurances et autres gestionnaires d’actifs
Actif
Actifs
En général, le terme « actif » fait référence à un bien qui possède une valeur réalisable, ou qui peut générer des revenus. Dans le cas contraire, on parle de « passif », c’est-à-dire la partie du bilan composé des ressources dont dispose une entreprise (les capitaux propres apportés par les associés, les provisions pour risques et charges ainsi que les dettes).
[2]. Les petits porteurs (qui gèrent directement leur portefeuille de titres) ne représentent qu’une infime minorité des détenteurs de dettes publiques. À l’occasion d’une annulation de dettes publiques, il conviendra de protéger les petits épargnants qui ont placé leurs économies dans des titres publics ainsi que les salariés et les retraités qui ont vu une partie de leurs cotisations sociales (retraite, chômage, maladie, famille) placé par les institutions ou les organismes gestionnaires dans ce même type de titres.
L’annulation des dettes illégitimes doit être supportée par les grandes institutions financières privées et les ménages les plus riches. Le reste de la dette doit être restructuré de manière à réduire drastiquement tant le stock que la charge de la dette. Cette réduction/restructuration peut notamment s’appuyer sur l’impôt sur le patrimoine des plus riches comme évoqué par T. Piketty [3]. Annulation des dettes illégitimes et réduction/restructuration du reste de la dette doivent aller de pair. C’est un vaste débat démocratique qui doit décider de la frontière entre les épargnants petits et moyens qu’il faut indemniser et les gros qu’on peut exproprier. On pourrait alors mettre en place une taxe progressive sur le capital, frappant durement les très grandes fortunes, celles des 1 % les plus riches, dont T. Piketty a montré qu’ils possèdent aujourd’hui plus du quart de la richesse totale en Europe et aux États-Unis [4]. Cette taxe prélevée en une seule fois permettrait de terminer d’éponger l’ensemble des dettes publiques. Par la suite, une fiscalité fortement progressive sur les revenus et le capital bloquerait la reconstitution des inégalités patrimoniales dont Piketty estime à juste titre qu’elles sont antagoniques avec la démocratie.
Annulation de la dette : au bénéfice de qui ?
Si nous ne pouvons pas suivre T. Piketty quand il affirme que l’annulation de la dette « n’est pas du tout une solution progressiste », il a cependant raison de remettre en cause le type d’annulation partielle de dettes conçue par la Troïka (Commission européenne, BCE
BCE
Banque centrale européenne
La Banque centrale européenne est une institution européenne basée à Francfort, créée en 1998. Les pays de la zone euro lui ont transféré leurs compétences en matières monétaires et son rôle officiel est d’assurer la stabilité des prix (lutter contre l’inflation) dans la dite zone.
Ses trois organes de décision (le conseil des gouverneurs, le directoire et le conseil général) sont tous composés de gouverneurs de banques centrales des pays membres et/ou de spécialistes « reconnus ». Ses statuts la veulent « indépendante » politiquement mais elle est directement influencée par le monde financier.
et FMI
FMI
Fonds monétaire international
Le FMI a été créé en 1944 à Bretton Woods (avec la Banque mondiale, son institution jumelle). Son but était de stabiliser le système financier international en réglementant la circulation des capitaux.
À ce jour, 190 pays en sont membres (les mêmes qu’à la Banque mondiale).
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) pour la Grèce en mars 2012. Cette annulation a été conditionnée par des mesures qui constituent des violations des droits économiques, sociaux, politiques et civils du peuple grec, et qui ont enfoncé encore un peu plus la Grèce dans une spirale descendante. Il s’agissait d’une entourloupe visant à permettre aux banques privées étrangères (principalement françaises et allemandes) de se dégager en limitant leurs pertes, aux banques privées grecques d’être recapitalisées aux frais du Trésor public, et à la Troïka de renforcer durablement son emprise sur la Grèce. Alors que la dette publique grecque représentait 130 % du PIB
PIB
Produit intérieur brut
Le PIB traduit la richesse totale produite sur un territoire donné, estimée par la somme des valeurs ajoutées.
Le Produit intérieur brut est un agrégat économique qui mesure la production totale sur un territoire donné, estimée par la somme des valeurs ajoutées. Cette mesure est notoirement incomplète ; elle ne tient pas compte, par exemple, de toutes les activités qui ne font pas l’objet d’un échange marchand. On appelle croissance économique la variation du PIB d’une période à l’autre.
en 2009, et 157 % en 2012 après l’annulation partielle de la dette, elle a atteint un nouveau sommet en 2013 : 175 % ! Le taux de chômage qui était de 12,6 % en 2010 s’élève à 27 % en 2013 (50 % pour les moins de 25 ans). Avec T. Piketty nous refusons ce type de « haircut » prôné par le FMI, qui vise seulement à maintenir en vie la victime pour pouvoir la saigner encore et toujours plus. L’annulation ou la suspension du paiement de la dette doit être décidée par le pays débiteur, à ses conditions, pour lui donner un vrai bol d’oxygène (comme l’ont fait par exemple l’Argentine entre 2001 et 2005 et l’Equateur en 2008-2009).
La dette et l’inégalité des fortunes ne sont pas les seuls problèmes
Graeber et Piketty s’opposent pour déterminer si c’est la dette ou l’inégalité des patrimoines qui est la cible politique prioritaire. Mais pour nous, les problèmes que rencontrent nos sociétés ne se limitent pas au problème de la dette publique ni à celui de l’inégalité des fortunes privées. Tout d’abord, il est bon de rappeler – et Graeber le fait systématiquement – qu’il existe une dette privée bien plus importante que la dette publique [5], et que l’augmentation brutale de cette dernière depuis cinq ans est due en bonne part à la transformation de dettes privées, celles des banques notamment, en dettes publiques. Ensuite et surtout, il faut replacer la question de la dette dans le contexte global du système économique qui la génère et dont elle n’est qu’un des aspects.
Pour nous, imposition du capital et annulation des dettes illégitimes doivent faire partie d’un programme bien plus vaste de mesures complémentaires permettant d’enclencher une transition vers un modèle post-capitaliste et post-productiviste. Un tel programme, qui devrait avoir une dimension européenne tout en commençant à être mis en pratique dans un ou plusieurs pays, comprendrait notamment l’abandon des politiques d’austérité, la réduction généralisée du temps de travail avec embauches compensatoires et maintien du salaire, la socialisation du secteur bancaire, une réforme fiscale d’ensemble, des mesures pour assurer l’égalité hommes-femmes et la mise en place d’une politique déterminée de transition écologique.
Graeber met l’accent sur l’annulation de la dette car il croit, comme nous, qu’il s’agit d’un objectif politique mobilisateur ; mais il ne prétend pas que cette mesure se suffise à elle-même, et il s’inscrit dans une perspective radicalement égalitaire et anticapitaliste. La critique essentielle qu’on peut faire à Thomas Piketty est qu’il pense que sa solution peut fonctionner en demeurant dans le cadre du système actuel. Il propose un impôt progressif sur le capital pour redistribuer les richesses et sauvegarder la démocratie, mais n’interroge pas les conditions dans lesquelles ces richesses sont produites et les conséquences qui en résultent. Sa réponse ne remédie qu’à l’un des effets du fonctionnement du système économique actuel, sans s’attaquer à la véritable cause du problème. Tout d’abord, admettons qu’on obtienne par un combat collectif une imposition du capital, à laquelle nous aspirons, les recettes générées par cet impôt risquent d’être largement englouties par le remboursement de dettes illégitimes si nous n’agissons pas pour leur annulation. Mais surtout, nous ne pouvons pas nous contenter d’un partage plus équitable des richesses, si celles-ci sont produites par un système prédateur qui ne respecte ni les personnes ni les biens communs, et accélère sans trêve la destruction des écosystèmes. Le capital n’est pas un simple « facteur de production » qui « joue un rôle utile » et mérite donc « naturellement » un rendement de 5 %, comme le dit Piketty, c’est aussi et surtout un rapport social qui se caractérise par l’emprise des possédants sur le destin des sociétés. Le système capitaliste en tant que mode de production est à l’origine non seulement d’inégalités sociales de plus en plus insoutenables, mais de la mise en danger de notre écosystème, du pillage des biens communs, de rapports de domination et d’exploitation, d’aliénation dans la marchandise, d’une logique d’accumulation réduisant notre humanité à des femmes et des hommes incapables de sublimer, obsédés par la possession de biens matériels et oublieux de l’immatériel qui pourtant nous fonde.
La grande question que Piketty ne se pose pas, mais qui saute aux yeux de qui observe les rapports de pouvoir dans nos sociétés et l’emprise de l’oligarchie financière sur les États, est la suivante : quel gouvernement, quel G20
G20
Le G20 est une structure informelle créée par le G7 (Allemagne, Canada, États-Unis, France, Italie, Japon, Royaume-Uni) à la fin des années 1990 et réactivée par lui en 2008 en pleine crise financière dans le Nord. Les membres du G20 sont : Afrique du Sud, Allemagne, Arabie saoudite, Argentine, Australie, Brésil, Canada, Chine, Corée du Sud, États-Unis, France, Inde, Indonésie, Italie, Japon, Mexique, Royaume-Uni, Russie, Turquie, Union européenne (représentée par le pays assurant la présidence de l’UE et la Banque Centrale européenne ; la Commission européenne assiste également aux réunions). L’Espagne est devenue invitée permanente. Des institutions internationales sont également invitées aux réunions : le Fonds monétaire international, la Banque mondiale. Le Conseil de stabilité financière, la BRI et l’OCDE assistent aussi aux réunions.
décidera d’un impôt mondial progressif sur le capital, sans que de puissants mouvements sociaux n’aient d’abord imposé le démantèlement du marché financier
Marchés financiers
Marché financier
Marché des capitaux à long terme. Il comprend un marché primaire, celui des émissions et un marché secondaire, celui de la revente. À côté des marchés réglementés, on trouve les marchés de gré à gré qui ne sont pas tenus de satisfaire à des conditions minimales.
mondialisé et l’annulation des dettes publiques, instruments majeurs du pouvoir actuel de l’oligarchie ?
Comme David Graeber, nous pensons qu’il faudra imposer l’annulation des dettes sous « l’impulsion des mouvements sociaux ». C’est pourquoi nous agissons dans le cadre du collectif d’audit citoyen (CAC [6]) afin que l’annulation de la dette illégitime résulte d’un audit auquel les citoyens participent comme acteurs. Nous sommes cependant dubitatifs face à son idée selon laquelle « le mode de production actuel est fondé sur des principes moraux plus qu’économiques », car « le néolibéralisme a privilégié le politique et l’idéologique sur l’économique ». Pour nous, il n’y a pas d’opposition entre ces trois champs mais il y a un système, le néolibéralisme, qui les articule à sa manière. Le capitalisme néolibéral n’a pas privilégié le politique et l’idéologique sur l’économique, il les a utilisés et mis au service de la recherche du profit privé maximum, avec un certain succès jusqu’à présent si l’on en juge d’après les données fournies par Piketty dans son ouvrage. Certes, ce système a engendré de monstrueux déséquilibres – dont les dettes privées et publiques – et n’est pas compatible à terme avec une société émancipée, mais dans l’immédiat sa domination se perpétue.
Au-delà des divergences – secondaires avec Graeber, plus profondes avec Piketty – que nous venons d’expliciter, nous sommes bien sûr prêts à emprunter ensemble le chemin de l’annulation des dettes illégitimes et de l’impôt progressif sur le capital. Lorsque nous arriverons à un carrefour dont une des voies indiquera la sortie du capitalisme, il nous appartiendra alors, tous ensemble, de reprendre le débat en tirant les leçons de l’expérience du chemin parcouru.
Με αφορμή την έκδοση δύο σημαντικών βιβλίων : « Το Χρέος, 5.000 χρόνια ιστορίας » και « Το Κεφάλαιο στον εικοστό πρώτο αιώνα » ο ιστότοπος Mediapart οργάνωσε μια συνάντηση των συγγραφέων τους, δηλαδή τον David Graeber και τον Thomas Piketty. Οι σχετικές συζητήσεις είναι αναρτημένες στον ιστοτόπο της αντίστοιχης ηλεκτρονικής εφημερίδας [7].
Πώς να βγούμε από το χρέος, αυτό το κεντρικό ζήτημα που τίθεται στην εισαγωγή μας για αυτό το διάλογο βρίσκεται στο επίκεντρο της σκέψης και της δράσης μας. Αυτός είναι ο λόγος που θέλουμε να δώσουμε μια εποικοδομητική συνέχεια στις ανταλλαγές απόψεων, προτείνοντας το παρακάτω κείμενο, αποτέλεσμα ενός συλλογικού προβληματισμού που αποσαφηνίζει, σχολιάζει, θέτει ερωτήματα και κριτικάρει τις γνώμες και τα επιχειρήματα που προώθησαν οι δύο συγγραφείς.
Ακύρωση του χρέους ή φορολόγηση του κεφαλαίου ;
Οι ανταλλαγές απόψεων μεταξύ των T. Piketty και D. Graeber περιστρέφονται γύρω από τα συγκριτικά πλεονεκτημάτων της φορολόγησης του κεφαλαίου και της αποκήρυξης του δημόσιου χρέους.
Ο D. Graeber, στηριζόμενος σε μια πανέμορφη, ιστορική και ανθρωπολογική επιστημονική γνώση, υπογραμμίζει ότι η ακύρωση του συνόλου ή μέρους του χρέους, ιδιωτικού ή δημοσίου, είναι ένα επαναλαμβανόμενο σχήμα των ταξικών αγώνων εδώ και 5.000 χρόνια. Λαμβάνοντας υπόψη ότι το χρέος είναι ένας κεντρικός μηχανισμός της καπιταλιστικής κυριαρχίας σήμερα, δεν βλέπει κανένα λόγο για τον οποίο θα πρέπει να είναι διαφορετικά στο μέλλον.
Ο T. Piketty, εκτιμά από την πλευρά του ότι μπορούμε να πετύχουμε μια σημαντική μείωση του βάρους των χρεών μέσω ενός φορολογικού μηχανισμού των μεγάλων περιουσιών ο οποίος θα ήταν κοινωνικά δικαιότερος, εφόσον απέφευγε να χτυπήσει τους μικρούς και μεσαίους κατόχους ομολόγων (όπως αμοιβαίων κεφαλαίων τραπεζών και ασφαλιστικών εταιρειών).
Χωρίς οι δυο συνομιλητές να το διευκρινίσουν, μπορούμε μάλλον να αποδώσουμε τη διαφωνία τους σε αντίθετες φιλοσοφικές και πολιτικές καταβολές. Για τον Graeber, με αναρχική παράδοση, η διαγραφή του χρέους είναι προτιμότερη, επειδή δεν χρειάζεται αναγκαστικά να υποστηρίξει το εθνικό κράτος, πόσο μάλλον ένα υπερεθνικό όργανο. Η διαγραφή μπορεί να επιτευχθεί με την άμεση δράση των οφειλετών ( πρβλ. το σχέδιο « strike debt » [8] όπως προτείνεται από την Occupy Wall Street στις Ηνωμένες Πολιτείες) ή από τη λαϊκή πίεση προς τη κυβέρνηση. Για τον Piketty, με σοσιαλδημοκρατική παράδοση, χρειάζεται μια παγκόσμια φορολόγηση του κεφαλαίου και ορισμένα εθνικά φορολογικά μέτρα που θεσπίστηκαν από μεταρρυθμιστικές κυβερνήσεις επιτρέπουν ήδη μια τέτοια έκβαση.
Μελετώντας τα επιχειρήματα και των δύο συγγραφέων, πιστεύουμε ότι δεν είναι απαραίτητο να επιλέξουμε μεταξύ της φορολογίας του κεφαλαίου και της διαγραφής του χρέους, αλλά ότι είναι δίκιο να εφαρμοστούν και τα δύο μέτρα ταυτόχρονα.
Ακύρωση του χρέους : ένα κοινωνικά άδικο μέτρο ;
Ο T. Piketty απορρίπτει την ακύρωση του χρέους με την αιτιολογία ότι οι πιστωτές είναι ως επί το πλείστον μικροί επενδυτές που θα ήταν άδικο να χρεωθούν, ενώ οι πλούσιοι επένδυσαν μόνο ένα μικρό μέρος του ενεργητικού τους σε τίτλους του δημόσιου χρέους. Απαντάμε ότι ο λογιστικός έλεγχος του χρέους που προτείνουμε δεν περιορίζεται μόνο στην ταυτοποίηση του νόμιμου χρέους (δηλαδή, χρέος στην υπηρεσία του δημοσίου συμφέροντος), αλλά επίσης στην ταυτοποίηση με ακρίβεια των πιστωτών, προκειμένου να μπορέσουμε να τους αντιμετωπίσουμε με διαφορετικό τρόπο, ανάλογα με την ιδιότητα τους και του διατιθέμενου ποσού. Στην πράξη, η αναστολή πληρωμών είναι ο καλύτερος τρόπος να γνωρίζουμε ακριβώς τι ανήκει σε ποιόν, επειδή οι κάτοχοι τίτλων αναγκάζονται να βγουν από την ανωνυμία.
Σύμφωνα με την Τράπεζα της Γαλλίας, τον Απρίλιο του 2013, το εμπορεύσιμο χρέος του κράτους στη Γαλλία ανήκει με 61,9% σε μη μόνιμους κατοίκους, κυρίως θεσμικούς επενδυτές (τράπεζες, ασφαλιστικές εταιρείες, συνταξιοδοτικά ταμεία, αμοιβαία κεφάλαια κλπ). Από το υπόλοιπο 38,1% που κρατείται από τους κατοίκους, η μερίδα του λέοντος ανήκει στις τράπεζες (που κατέχουν το 14% του γαλλικού δημοσίου χρέους), στις ασφαλιστικές και άλλες διαχειρίστριες εταιρίες περιουσιακών στοιχείων [9]. Οι μικρομέτοχοι (οι οποίοι διαχειρίζονται άμεσα το χαρτοφυλάκιο των χρεογράφων τους) δεν αντιπροσωπεύουν παρά μόνο μια μικρή μειοψηφία των κατόχων του δημόσιου χρέους. Στη περίπτωση μιας ακύρωσης του δημόσιου χρέους, θα πρέπει να προστατευτούν οι μικροί επενδυτές, οι οποίοι έχουν τοποθετήσει τις αποταμιεύσεις τους σε δημόσια ομόλογα, καθώς και οι εργαζόμενοι και οι συνταξιούχοι οι οποίοι είδαν κάποιες από τις εισφορές κοινωνικής ασφάλισης τους (συντάξεις, ανεργία, ασθένεια, οικογένεια) να τοποθετούνται από τα ιδρύματα ή τους διοικητικούς οργανισμούς στον ίδιο τύπο τίτλων.
Η ακύρωση των παράνομων χρεών πρέπει να υποστηρίζεται από τα μεγάλα ιδιωτικά χρηματοπιστωτικά ιδρύματα και τα πλουσιότερα νοικοκυριά. Το υπόλοιπο του χρέους θα πρέπει να αναδιαρθρωθεί έτσι ώστε να μειωθεί δραστικά τόσο το απόθεμα όσο και το βάρος του χρέους. Η μείωση / αναδιάρθρωση μπορεί ιδίως να βασίζεται στον φόρο της περιουσίας των πλουσιότερων όπως συζητήθηκε από τον T. Piketty [10]. Η ακύρωση των παράνομων χρεών και η μείωση / αναδιάρθρωση του υπόλοιπου του χρέους πρέπει να γίνουν μαζί. Μια ευρεία δημοκρατική συζήτηση πρέπει να αποφασίσει το όριο μεταξύ των μικρών και μεσαίων επενδυτών που πρέπει να αποζημιωθούν και των μεγάλων που μπορούν να απαλλοτριωθούν. Θα μπορούσε δηλαδή να εφαρμοστεί ένας κλιμακωτός φόρος επί του κεφαλαίου, χτυπώντας σκληρά τις πολύ μεγάλες περιουσίες, αυτές του 1% των πλουσιότερων για τις οποίες ο T. Piketty απέδειξε ότι διαθέτουν σήμερα περισσότερο από το ένα τέταρτο του συνολικού πλούτου στην Ευρώπη και στις Ηνωμένες Πολιτείες [11]. Αυτή η εισφορά που θα εισπραχθεί μόνο εφ άπαξ θα επιτρέψει την εκκαθάριση του συνόλου των δημόσιων χρεών. Στη συνέχεια, μια πολύ κλιμακωτή φορολογία των εισοδημάτων και του κεφαλαίου θα εμποδίσει την επανεμφάνιση των κληρονομικών ανισοτήτων για τις οποίες ο Piketty ορθώς πιστεύει ότι είναι μη συμβατές με τη δημοκρατία.
Παραγραφή του χρέους : προς όφελος ποίου ;
Αν δεν μπορούμε να ακολουθήσουμε τον T. Piketty όταν λέει ότι η ακύρωση του χρέους « δεν είναι καθόλου μια προοδευτική λύση », ωστόσο, έχει δίκιο να αμφισβητήσει το είδος της μερικής ακύρωσης των χρεών όπως σχεδιάστηκε από την Τρόικα (Ευρωπαϊκή Επιτροπή, ΕΚΤ και ΔΝΤ ) για την Ελλάδα το Μάρτιο του 2012. Η διαγραφή αυτή συνοδεύτηκε από μέτρα που συνιστούν παραβίαση των οικονομικών, κοινωνικών, και πολιτικών δικαιωμάτων του ελληνικού λαού, ώθησαν ακόμα περισσότερο την Ελλάδα σε κατήφορο σπιράλ. Επρόκειτο για ένα βρώμικο τέχνασμα που σχεδιάστηκε για να επιτραπεί στις ξένες ιδιωτικές τράπεζες (κυρίως γαλλικές και γερμανικές) να αποδεσμευτούν περιορίζοντας τις ζημιές τους, στις ελληνικές ιδιωτικές τράπεζες να ανακεφαλαιωθούν σε βάρος του Δημοσίου, και στη Τρόικα να ενισχύσει με μόνιμο τρόπο την επικυριαρχία της επάνω στην Ελλάδα. Ενώ το δημόσιο χρέος στην Ελλάδα ήταν 130% του ΑΕΠ το 2009 και 157% το 2012, μετά τη μερική διαγραφή του χρέους, έφθασε σε νέα κορυφή το 2013 : 175% ! Το ποσοστό ανεργίας που ήταν 12,6% το 2010 ανήλθε σε 27% το 2013 (50% για τα άτομα κάτω των 25 ετών). Με τον T. Piketty αρνούμαστε αυτόν τον τύπο « κουρέματος » που πρεσβεύει το ΔΝΤ, που στοχεύει να κρατήσει ζωντανό το θύμα για να είναι σε θέση να το αιμορραγήσει πάλι και πάντα περισσότερο. Η ακύρωση ή αναστολή πληρωμής του χρέους πρέπει να αποφασιστεί από τη χώρα οφειλέτη, με τους δικούς της όρους, για να της δώσει μια πραγματική ανάσα φρέσκου αέρα (όπως έγινε για παράδειγμα στην Αργεντινή μεταξύ 2001 και 2005 και στον Ισημερινό κατά την περίοδο 2008-2009).
Το χρέος και η ανισότητα του πλούτου δεν είναι τα μόνα προβλήματα
Οι Graeber και Piketty δεν συμφωνούν στο εάν είναι το χρέος ή η ανισότητα των περιουσιακών στοιχείων ο κύριος πολιτικός στόχος. Αλλά για μας, τα προβλήματα που αντιμετωπίζουν οι κοινωνίες μας δεν περιορίζονται στο πρόβλημα του δημόσιου χρέους ούτε στις ανισότητες των ιδιωτικών περιουσιών. Καταρχήν, αξίζει να θυμίσουμε - και ο Graeber το κάνει συστηματικά - ότι υπάρχει ένα εξίσου ή και μεγαλύτερο ιδιωτικό χρέος από ο,τι το δημόσιο [12], και ότι η απότομη αύξηση του τελευταίου εδώ και πέντε χρόνια οφείλεται σε μεγάλο βαθμό στη μετατροπή των ιδιωτικών χρεών, μεταξύ άλλων των τραπεζών, σε δημόσια χρέη. Ύστερα, και προπαντός, πρέπει να τεθεί το ζήτημα του χρέους μέσα στο συνολικό πλαίσιο του οικονομικού συστήματος που το παράγει και του οποίου αποτελεί μόνο μία πτυχή.
Για μάς, η φορολογία του κεφαλαίου και η ακύρωση των παράνομων χρεών πρέπει να είναι μέρος ενός ευρύτερου προγράμματος πρόσθετων μέτρων που θα επιτρέψουν την έναρξη μιας μετάβασης σε ένα μετα-καπιταλιστικό και μετα-παραγωγικό μοντέλο. Ένα τέτοιο πρόγραμμα, το οποίο θα πρέπει να έχει ευρωπαϊκή διάσταση, που θα ξεκινήσει η εφαρμογή του σε μία ή περισσότερες χώρες, θα πρέπει μεταξύ άλλων να περιλαμβάνει την εγκατάλειψη των πολιτικών της λιτότητας, την γενικευμένη μείωση του χρόνου εργασίας με αντισταθμιστικές προσλήψεις και διατήρηση του μισθού, την κοινωνικοποίηση του τραπεζικού τομέα, μια συνολική φορολογική μεταρρύθμιση, μέτρα για τη διασφάλιση της ισότητας των φύλων και την υλοποίηση μιας συγκεκριμένης μεταβατικής οικολογικής πολιτικής.
Ο Graeber επικεντρώνεται στην ακύρωση του χρέους, γιατί πιστεύει, όπως και εμείς, ότι πρόκειται για ένα πολιτικό στόχο, χωρίς να ισχυρίζεται ότι αυτό το μέτρο αρκεί από μόνο του προς μια ριζικά αντι-καπιταλιστική προοπτική ισότητας. Η κύρια κριτική που θα μπορούσαμε να κάνουμε στον Thomas Piketty είναι ότι πιστεύει ότι η λύση του μπορεί να λειτουργήσει παραμένοντας στα πλαίσια του σημερινού συστήματος. Προτείνει ένα προοδευτικό φόρο επί του κεφαλαίου για την αναδιανομή του πλούτου και την διατήρηση της δημοκρατίας, αλλά δεν αμφισβητεί τις συνθήκες υπό τις οποίες παράγονται αυτά τα πλούτη και τις συνέπειες που απορρέουν από αυτά. Η απάντησή του γιατρεύει μία από τις συνέπειες της λειτουργίας του σημερινού οικονομικού συστήματος, χωρίς να αντιμετωπίζει την πραγματική αιτία του προβλήματος. Κατ ’αρχάς, ας δεχτούμε ότι καταφέρνουμε μέσω ενός συλλογικού αγώνα μια φορολόγηση του κεφαλαίου. Τα έσοδα από αυτόν τον φόρο κινδυνεύουν σε μεγάλο βαθμό να χαθούν για να πληρωθούν παράνομα χρέη, αν αυτά δεν έχουν ακυρωθεί. Αλλά προπαντός, δεν μπορούμε να αρκεστούμε σε μια πιο δίκαιη κατανομή του πλούτου, εφόσον αυτός παράγεται από ένα αρπακτικό σύστημα που δεν σέβεται ούτε τους ανθρώπους και ούτε τις μικρές περιουσίες, και επιταχύνει ασταμάτητα την αμείλικτη καταστροφή των οικοσυστημάτων. Το κεφάλαιο δεν είναι ένας απλός « συντελεστής παραγωγής » που « παίζει χρήσιμο ρόλο » και αξίζει επομένως « φυσικά » μια παραγωγικότητα του 5%, όπως τα λέει ο Piketty, είναι, κυρίως μια κοινωνική σχέση που χαρακτηρίζεται από την επιβουλή των εχόντων της μοίρας των κοινωνιών. Το καπιταλιστικό σύστημα, ως τρόπος παραγωγής είναι η πηγή όχι μόνο αβάστακτων κοινωνικών ανισοτήτων, αλλά και η αιτία της καταστροφής του πλανητικού οικοσυστήματος, της λεηλασίας των κοινών αγαθών, της δημιουργίας και διατήρησης των σχέσεων κυριαρχίας και εκμετάλλευσης, της αποξένωσης του ανθρώπου από το προϊόν της εργασίας του, της λογικής μίας συσσώρευσης που καταδικάζει την ανθρωπότητα να στοιχειώνεται με την εμμονή απόκτησης υλιστικών αγαθών και να ξεχνά το α-υλιστικό που όμως μας κατέχει.
Το μεγάλο ζήτημα που δεν θέτει ο Piketty, αλλά που είναι οφθαλμοφανές για όποιον παρατηρεί τις σχέσεις εξουσίας στις κοινωνίες μας και την επιβουλή της οικονομικής ολιγαρχίας στα Κράτη, είναι το εξής : ποια κυβέρνηση, ποιό G20 θα αποφασίσει για ένα παγκόσμιο κλιμακωτό φόρο επί του κεφαλαίου, χωρίς πρώτα να έχουν επιβάλει ισχυρά κοινωνικά κινήματα τη διάλυση της παγκόσμιας χρηματοπιστωτικής αγοράς και την ακύρωση των δημόσιων χρεών, τα βασικά εργαλεία της σημερινής εξουσίας της ολιγαρχίας ;
Όπως ο David Graeber, πιστεύουμε ότι θα πρέπει να απαιτηθεί η ακύρωση των χρεών κάτω από τον « παλμό των κοινωνικών κινημάτων ». Αυτός είναι ο λόγος για τον οποίο δρούμε στα πλαίσια της ομάδας του λογιστικού ελέγχου (CAC [13]) έτσι ώστε η ακύρωση του παράνομου χρέους να είναι το αποτέλεσμα ενός λογιστικού ελέγχου όπου οι πολίτες συμμετέχουν ως δρώντες. Εξ άλλου, είμαστε σκεπτικοί στο εάν « ο σημερινός τρόπος παραγωγής βασίζεται περισσότερο σε ηθικές και λιγότερο σε οικονομικές αρχές », επειδή « ο νεοφιλελευθερισμός ευνόησε την πολιτική και την ιδεολογία παρά την οικονομία ». Για εμάς, δεν υπάρχει αντίθεση μεταξύ των τριών αυτών πεδίων, αλλά υπάρχει ένα σύστημα, ο νεοφιλελευθερισμός, ο οποίος τα ενώνει με τον τρόπο του. Ο νεοφιλελευθερισμός δεν ευνόησε την πολιτική και την ιδεολογία σε βάρος της οικονομίας, αλλά τις χρησιμοποίησε και τις έθεσε στην υπηρεσία της αναζήτησης του μέγιστου ιδιωτικού κέρδους, με κάποια επιτυχία μέχρι στιγμής, αν κρίνουμε βάσει των στοιχείων που παρέχονται από τον Piketty στο βιβλίο του. Βέβαια, αυτό το σύστημα δημιούργησε τερατώδεις ανισορροπίες - συμπεριλαμβανομένων των ιδιωτικών και δημόσιων χρεών - και δεν είναι συμβατό μεσοπρόθεσμα με μια χειραφετημένη κοινωνία.
Πέρα από τις διαφορές - δευτερεύουσες με τον Graeber, πιο βαθιές με τον Piketty- που μόλις εξηγήσαμε, είμαστε πρόθυμοι να πάρουμε μαζί τον δρόμο προς την ακύρωση των παράνομων χρεών και την κλιμακωτή φορολόγηση του κεφαλαίου. Όταν θα φτάσουμε σε σταυροδρόμι όπου ένας από τους δρόμους θα δείξει την έξοδο από τον καπιταλισμό, τότε θα υποχρεωθούμε, όλοι μαζί, να συνεχίσουμε τη συζήτηση, αντλώντας διδάγματα από την εμπειρία του δρόμου που θα έχουμε διανύσει.
Ο Thomas Coutrot είναι μέλος του επιστημονικού Συμβουλίου της Attac, ο Patrick Saurin είναι ένας από τους εκπροσώπους του SUD BPCE και ο Éric Toussaint είναι Πρόεδρος του CADTM Βελγίου.
[1] Voir le site www.strikedebt.org
[2] Reuter, « Les 50 plus gros détenteurs de dette française » http://fr.reuters.com/article/companyNews/idFRL5E7N51QI20111228 , 28 décembre 2011.
[3] T. Piketty, Le capital au XXIe siècle, Le Seuil, 2013, p. 887.
[4] T. Piketty, idem, p. 556.
[5] En 2011, dans la Zone Euro, la dette brute des États représentait 82 % du PIB, la dette des ménages 61 %, la dette des sociétés non financières 96 % et la dette des sociétés financières 333 % (Base de données Base de données de recherche Morgan Stanley : http://www.ecb.int/stats/money/aggregates/bsheets/html/outstanding_amounts_index.en.html
[6] Voir le site du CAC : http://www.audit-citoyen.org/
[7] http://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/041013/un-dialogue-piketty-graeber-comment-sortir-de-la-dette?page_article=1
[8] Δείτε τον ιστοτόπο www.strikedebt.org
[9] Reuter, « Οι 50 μεγαλύτεροι πιστωτές του γαλλικού χρέους » http://fr.reuters.com/article/companyNews/idFRL5E7N51QI20111228 , 28 Δεκεμβριου 2011.
[10] T. Piketty, Le capital au XXIe siècle, Le Seuil, 2013, p. 887.
[11] T. Piketty, idem, p. 556.
[12] Το 2011, στην Ευρωζώνη, το ακαθάριστο χρέος των κρατών αντιπροσώπευε το 82% του ΑΕΠ, το χρέος των νοικοκυριών το 61 %, το χρέος των μη χρηματοπιστωτικών εταιριών το 96 % και το χρέος των χρηματοπιστωτικών εταιριών το 333 % (Database της Morgan Stanley : http://www.ecb.int/stats/money/aggregates/bsheets/html/outstanding_amounts_index.en.html
[13] Δείτε τον ιστοτόπο του CAC : http://www.audit-citoyen.org/
Docteur en sciences politiques des universités de Liège et de Paris VIII, porte-parole du CADTM international et membre du Conseil scientifique d’ATTAC France.
Il est l’auteur des livres, Banque mondiale - Une histoire critique, Syllepse, 2022, Capitulation entre adultes : Grèce 2015, une alternative était possible, Syllepse, 2020, Le Système Dette. Histoire des dettes souveraines et de leur répudiation, Les liens qui libèrent, 2017 ; Bancocratie, ADEN, Bruxelles, 2014 ; Procès d’un homme exemplaire, Éditions Al Dante, Marseille, 2013 ; Un coup d’œil dans le rétroviseur. L’idéologie néolibérale des origines jusqu’à aujourd’hui, Le Cerisier, Mons, 2010. Il est coauteur avec Damien Millet des livres AAA, Audit, Annulation, Autre politique, Le Seuil, Paris, 2012 ; La dette ou la vie, Aden/CADTM, Bruxelles, 2011. Ce dernier livre a reçu le Prix du livre politique octroyé par la Foire du livre politique de Liège.
Il a coordonné les travaux de la Commission pour la Vérité sur la dette publique de la Grèce créée le 4 avril 2015 par la présidente du Parlement grec. Cette commission a fonctionné sous les auspices du parlement entre avril et octobre 2015.
21 mars 2022, par Eric Toussaint , Resumen latinoamericano
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a été pendant plus de dix ans chargé de clientèle auprès des collectivités publiques au sein des Caisses d’Épargne. Il est porte-parole de Sud Solidaires BPCE, membre du CAC et du CADTM France. Il est l’auteur du livre « Les prêts toxiques : Une affaire d’état ».
Il est membre de la Commission pour la Vérité sur la dette publique de la Grèce, créée le 4 avril 2015.
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