Assez de destruction ! Annulez la dette ! Réparations et transition juste maintenant !!

13 octobre par Collectif


Source : https://thisworldisours.org/october-13-18-mobilizations/



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Valeur mobilière émise par une société par actions. Ce titre représente une fraction du capital social. Il donne au titulaire (l’actionnaire) le droit notamment de recevoir une part des bénéfices distribués (le dividende) et de participer aux assemblées générales.
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Semaine mondiale d’action | 13–18 octobre
Journée de mobilisations coordonnées à l’échelle mondiale | 16 octobre

Assez de destruction ! Annulez la dette Dette Dette multilatérale : Dette qui est due à la Banque mondiale, au FMI, aux banques de développement régionales comme la Banque africaine de développement, et à d’autres institutions multilatérales comme le Fonds européen de développement.
Dette privée : Emprunts contractés par des emprunteurs privés quel que soit le prêteur.
Dette publique : Ensemble des emprunts contractés par des emprunteurs publics.
 ! Réparations et transition juste maintenant !!

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 Poursuivons la lutte pour la justice en matière de dette, d’économie et de climat

Alors que le Fonds Monétaire International FMI
Fonds monétaire international
Le FMI a été créé en 1944 à Bretton Woods (avec la Banque mondiale, son institution jumelle). Son but était de stabiliser le système financier international en réglementant la circulation des capitaux.

À ce jour, 190 pays en sont membres (les mêmes qu’à la Banque mondiale).

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(FMI) et la Banque Mondiale Banque mondiale
BM
La Banque mondiale regroupe deux organisations, la BIRD (Banque internationale pour la reconstruction et le développement) et l’AID (Association internationale de développement). La Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) a été créée en juillet 1944 à Bretton Woods (États-Unis), à l’initiative de 45 pays réunis pour la première Conférence monétaire et financière des Nations unies.

En 2022, 189 pays en sont membres.

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tiennent leurs assemblées annuelles et que de nombreux.ses Ministres des Finances se réunissent, des milliards de personnes à travers le monde restent prises dans l’étau d’une polycrise croissante par son ampleur et son intensité. Une grande partie de ces dégâts provient des politiques imposées par ces institutions internationales dominantes qui, après 81 ans d’existence, continuent de semer dévastation et violations des droits humains.

En particulier pour les peuples du Sud global, lourdement accablés par des dettes publiques illégitimes et sans précédent, et confrontés à une crise climatique grandissante, une refonte radicale de l’architecture économique et financière internationale est essentielle à leur survie. Mais le FMI, la Banque Mondiale, et les pays riches qui les contrôlent et s’enrichissent grâce à eux, bloquent les transformations nécessaires pour un monde plus équitable et durable.

Il est temps de dire STOP à la destruction — Stoppez les destructions, annulez la dette, des réparations et une transition juste maintenant !

 Annulez les dettes illégitimes et insoutenables !

Les réunions annuelles du FMI et de la Banque mondiale se déroulent dans un contexte alarmant, où des milliards de personnes, principalement dans le Sud global, sont prises dans une crise de la dette qui s’aggrave. Selon la CNUCED Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement
CNUCED
Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement. Elle a été créée en 1964, sous la pression des pays en voie de développement pour faire contrepoids au GATT. Depuis les années 1980, elle est progressivement rentrée dans le rang en se conformant de plus en plus à l’orientation dominante dans des institutions comme la Banque mondiale et le FMI.
Site web : http://www.unctad.org
, la dette publique des pays en développement a atteint 31 000 milliards de dollars en 2024, ayant augmenté deux fois plus vite que celle du Nord global depuis 2010.

Environ 3,3 milliards de personnes vivent dans des pays qui dépensent plus pour rembourser les intérêts de leur dette que pour l’éducation, la santé ou le climat. Ce résultat découle de décennies de domination coloniale et néocoloniale, façonnant les économies du Sud pour servir l’extraction de ressources et un remboursement perpétuel de la dette.

Depuis trop longtemps, la gouvernance mondiale de la dette, dominée par le FMI, la Banque mondiale et les pays du G7 G7 Groupe informel réunissant : Allemagne, Canada, États-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie, Japon. Leurs chefs d’État se réunissent chaque année généralement fin juin, début juillet. Le G7 s’est réuni la première fois en 1975 à l’initiative du président français, Valéry Giscard d’Estaing. , impose des conditions d’austérité ruineuses, vide les services publics, affaiblit les économies locales et viole les droits humains.

Les dettes réclamées au Sud global incluent des projets marqués par la fraude, la corruption et des impacts négatifs durables, qui dépassent largement les prétendus bénéfices. Ces prêts sont illégitimes et doivent être annulés immédiatement et sans condition.

Parmi ces projets, des centrales à charbon financées par la SFI (branche privée de la Banque mondiale) en Inde, au Bangladesh et aux Philippines. Malgré un virage affiché en 2013, plus de 40 projets charbonniers ont reçu des fonds via les banques soutenues par la SFI et des fonds d’investissement Fonds d’investissement Les fonds d’investissement (private equity) ont pour objectif d’investir dans des sociétés qu’ils ont sélectionnées selon certains critères. Ils sont le plus souvent spécialisés suivant l’objectif de leur intervention : fonds de capital-risque, fonds de capital développement, fonds de LBO (voir infra) qui correspondent à des stades différents de maturité de l’entreprise. .

 Gouvernance démocratique de la dette : Nous avons besoin d’une Convention des Nations Unies sur la dette

Le système actuel, dominé par le FMI et le G20 G20 Le G20 est une structure informelle créée par le G7 (Allemagne, Canada, États-Unis, France, Italie, Japon, Royaume-Uni) à la fin des années 1990 et réactivée par lui en 2008 en pleine crise financière dans le Nord. Les membres du G20 sont : Afrique du Sud, Allemagne, Arabie saoudite, Argentine, Australie, Brésil, Canada, Chine, Corée du Sud, États-Unis, France, Inde, Indonésie, Italie, Japon, Mexique, Royaume-Uni, Russie, Turquie, Union européenne (représentée par le pays assurant la présidence de l’UE et la Banque Centrale européenne ; la Commission européenne assiste également aux réunions). L’Espagne est devenue invitée permanente. Des institutions internationales sont également invitées aux réunions : le Fonds monétaire international, la Banque mondiale. Le Conseil de stabilité financière, la BRI et l’OCDE assistent aussi aux réunions. , ne donne aucune voix aux pays emprunteurs et perpétue des cycles sans fin de crises de la dette. Il n’existe aucun principe contraignant de prêt et d’emprunt responsables. Les normes en matière de droits humains sont systématiquement ignorées.

Lors de la 4e Conférence de l’ONU sur le financement du développement à Séville (juillet 2025), plusieurs pays du Sud global et la société civile ont proposé l’adoption d’une Convention-cadre de l’ONU sur la dette souveraine. Mais cela a été bloqué par des pays du Nord, principalement européens, protégeant leurs intérêts au détriment des droits humains et de l’environnement.
Il faut donc maintenir l’élan en faveur d’une convention des Nations unies sur la dette dans le cadre de notre lutte contre un système profondément inéquitable de gouvernance financière et de la dette, en vue d’aboutir à une résolution de l’Assemblée générale des Nations unies en 2026, à l’instar de la voie empruntée pour parvenir à une convention-cadre des Nations unies sur la fiscalité qui puisse contribuer à éroder progressivement la domination de l’OCDE OCDE
Organisation de coopération et de développement économiques
Créée en 1960 et basée au Château de la Muette à Paris, l’OCDE regroupait en 2002 les quinze membres de l’Union européenne auxquels s’ajoutent la Suisse, la Norvège, l’Islande ; en Amérique du Nord, les USA et le Canada ; en Asie-Pacifique, le Japon, l’Australie, la Nouvelle-Zélande. La Turquie est le seul PED à en faire partie depuis le début pour des raisons géostratégiques. Entre 1994 et 1996, deux autres pays du Tiers Monde ont fait leur entrée dans l’OCDE : le Mexique qui forme l’ALENA avec ses deux voisins du Nord ; la Corée du Sud. Depuis 1995 et 2000, se sont ajoutés quatre pays de l’ancien bloc soviétique : la République tchèque, la Pologne, la Hongrie, la Slovaquie. Puis d’autres adhésions se sont produites : en 2010, le Chili, l’Estonie, Israël et la Slovénie, en 2016 la Lettonie, en 2018 la Lituanie et, en 2020, la Colombie est devenue le trente-septième membre.

Site : www.oecd.org
dans l’établissement des règles fiscales mondiales.

Nous continuerons à soutenir sans relâche les mouvements populaires qui réclament la justice en matière d’endettement et les gouvernements qui cherchent à remplir leurs obligations Obligations
Obligation
Part d’un emprunt émis par une société ou une collectivité publique. Le détenteur de l’obligation, l’obligataire, a droit à un intérêt et au remboursement du montant souscrit. L’obligation est souvent l’objet de négociations sur le marché secondaire.
en matière de droits humains en ce qui concerne les prêts, les emprunts et le service de la dette Service de la dette Remboursements des intérêts et du capital emprunté. , ainsi qu’à mettre en place un environnement réglementaire mondial qui fasse respecter les droits souverains de suspendre les paiements et/ou de répudier les créances Créances Créances : Somme d’argent qu’une personne (le créancier) a le droit d’exiger d’une autre personne (le débiteur). insoutenables et injustes.

 Non aux prêts comme financement climatique ! Arrêtez les financements aux énergies fossiles !

Malgré les promesses écologiques, les conseils et les conditions imposés par le FMI et la Banque mondiale continuent d’inciter les pays à développer davantage les énergies fossiles. La Banque mondiale continue d’investir directement au moins 1 milliard de dollars américains dans des projets liés aux énergies fossiles dans les pays en développement, et indirectement, à une échelle encore plus grande, notamment par le biais de conseils ou de promotions politiques, de financements commerciaux et d’aides budgétaires. Les projets liés aux énergies fossiles enferment les pays dans une énergie à forte intensité carbone et les exposent au risque d’actifs Actif
Actifs
En général, le terme « actif » fait référence à un bien qui possède une valeur réalisable, ou qui peut générer des revenus. Dans le cas contraire, on parle de « passif », c’est-à-dire la partie du bilan composé des ressources dont dispose une entreprise (les capitaux propres apportés par les associés, les provisions pour risques et charges ainsi que les dettes).
échoués, détournent les financements des projets d’énergie propre et exacerbent les impacts climatiques qui touchent de manière disproportionnée les femmes et les communautés vulnérables. La Banque mondiale doit mettre fin à toutes les conditions et à tous les financements directs et indirects qui renforcent la dépendance aux énergies fossiles.

Les conditions imposées par la Banque mondiale et le FMI conduisent les pays à s’enfermer dans un cycle de dette et d’énergies fossiles. Les pays endettés du Sud sont incités à développer l’extraction d’énergies fossiles et de minéraux ainsi que l’agriculture industrielle orientée vers l’exportation afin d’être payés en devises étrangères pour rembourser leurs dettes. Mais cela accélère la crise climatique, sape la souveraineté nationale et renforce encore le contrôle exercé par les intérêts géopolitiques et les capitaux transnationaux privés.

Ces prescriptions portent gravement atteinte à la souveraineté alimentaire et au droit des communautés à contrôler leurs propres systèmes alimentaires, tels que reconnus dans les déclarations des Nations unies sur les droits des paysans et les droits des peuples autochtones. Il en résulte une perte de biodiversité, une vulnérabilité accrue aux chocs climatiques et la dépendance croissante vis-à-vis des marchés mondiaux des matières premières se poursuivent encore aujourd’hui avec une intensité encore plus grande.

Les combustibles fossiles, en particulier, nécessitent d’énormes investissements pour être rentables, ce qui entraîne généralement un accroissement de la dette. En violation flagrante du principe de la Convention des Nations unies sur les changements climatiques selon lequel les principaux responsables de la crise climatique doivent payer leur dette climatique, de nombreux pays vulnérables au changement climatique, principalement dans les pays du Sud, se voient imposer les taux d’intérêt Taux d'intérêt Quand A prête de l’argent à B, B rembourse le montant prêté par A (le capital), mais aussi une somme supplémentaire appelée intérêt, afin que A ait intérêt à effectuer cette opération financière. Le taux d’intérêt plus ou moins élevé sert à déterminer l’importance des intérêts.
Prenons un exemple très simple. Si A emprunte 100 millions de dollars sur 10 ans à un taux d’intérêt fixe de 5 %, il va rembourser la première année un dixième du capital emprunté initialement (10 millions de dollars) et 5 % du capital dû, soit 5 millions de dollars, donc en tout 15 millions de dollars. La seconde année, il rembourse encore un dixième du capital initial, mais les 5 % ne portent plus que sur 90 millions de dollars restants dus, soit 4,5 millions de dollars, donc en tout 14,5 millions de dollars. Et ainsi de suite jusqu’à la dixième année où il rembourse les derniers 10 millions de dollars, et 5 % de ces 10 millions de dollars restants, soit 0,5 millions de dollars, donc en tout 10,5 millions de dollars. Sur 10 ans, le remboursement total s’élèvera à 127,5 millions de dollars. En général, le remboursement du capital ne se fait pas en tranches égales. Les premières années, le remboursement porte surtout sur les intérêts, et la part du capital remboursé croît au fil des ans. Ainsi, en cas d’arrêt des remboursements, le capital restant dû est plus élevé…
Le taux d’intérêt nominal est le taux auquel l’emprunt est contracté. Le taux d’intérêt réel est le taux nominal diminué du taux d’inflation.
les plus élevés sur les prêts, tout en étant poussés par les IFI et les pays du Nord à contracter davantage de prêts au titre du financement climatique. Le cycle est impitoyablement vicieux : les dettes s’accumulent rapidement jusqu’à atteindre des niveaux critiques, tandis que des catastrophes climatiques plus intenses et plus fréquentes frappent, entraînant un épuisement rapide des ressources financières déjà maigres et obligeant les gouvernements à emprunter davantage.

Nous devons nous opposer fermement au rôle important accordé aux institutions financières internationales (IFI) et aux autres banques multilatérales de développement (BMD) dans le financement de l’action climatique, en insistant sur nos revendications selon lesquelles le financement climatique doit être nouveau et supplémentaire, fourni par les gouvernements du Nord, sous forme de dons, et ne doit pas contribuer à la perte continue de souveraineté et d’autodétermination sur les territoires et la nature. En proposant davantage de prêts pour la survie climatique, en imposant des conditions onéreuses et en persistant à subventionner le secteur des combustibles fossiles, elles ignorent la responsabilité historique des pays du Nord de financer l’action climatique et ne font que perpétuer et multiplier le fardeau de la dette. Elles n’ont pas la crédibilité, et encore moins la légitimité, pour fournir un financement climatique de manière transparente, juste et équitable.

 Mettez fin à l’austérité !

Depuis leur indépendance, de nombreux pays du Sud ont été accablés par la dette contractée auprès des banques du Nord, d’autres acteurs financiers privés et d’institutions financières internationales afin de soutenir leur économie. La plupart des pays du Sud ont hérité de systèmes inéquitables façonnés par les puissances coloniales, dans lesquels la majorité de la population était privée de ses droits par des systèmes racistes et extractifs. Alors qu’ils s’engageaient sur la voie de systèmes plus inclusifs et plus équitables, les intérêts géopolitiques de ces mêmes puissances coloniales et l’essor d’une économie mondiale plus spéculative et basée sur la finance ont poussé les pays à s’endetter lourdement, ce qui s’est transformé en une crise généralisée des paiements lorsque les taux d’intérêt ont été augmentés unilatéralement par le Nord. Les institutions de Bretton Woods ont alors imposé des ajustements structurels dans le cadre des politiques néolibérales du Consensus de Washington dans les années 1980 et 1990 comme conditions pour l’allègement de la dette et l’accès au financement, causant des dommages encore plus graves, en particulier pour les femmes et les enfants, les secteurs ruraux et les peuples autochtones, car les investissements sociaux ont été réduits, laissant les populations du Sud dans une spirale descendante de défis socio-économiques.

La crise financière de 2007-2008, qui a éclaté dans les pays du Nord, a marqué le début d’une nouvelle décennie d’austérité (2010-2019), largement dictée par les conditions imposées par le FMI. Depuis lors, la santé, l’éducation et d’autres services sociaux publics essentiels se sont appauvris, tandis que les travailleurs ordinaires sont frappés par des impôts régressifs indirects destinés à financer les dépenses sociales, telles que les hôpitaux, les écoles, l’eau et l’assainissement, et les salaires décents dans le secteur public. Ces mesures ont encore plus précarisé la vie de millions de personnes dans les pays du Sud encore plus vulnérable aux crises sanitaires, économiques, climatiques et autres chocs.

Les mesures d’austérité constituent un piège de la dette et de la mort pour les pays du Sud. Les politiques d’austérité rejettent à tort la responsabilité sur les dépenses publiques, tout en ignorant l’hémorragie des ressources financières due au remboursement oppressif de la dette et aux abus fiscaux des entreprises et des individus riches qui alimentent les flux financiers illicites. Elles aggravent encore les inégalités en faisant stagner les services publics et en protégeant les intérêts privés, ce qui se traduit par une violation flagrante d’une multitude de droits humains.

 Non aux fausses solutions financirères !

Les défaillances et crises systémiques actuelles ont des racines historiques et structurelles profondes et exigent rien de moins que des changements profonds et systémiques. Nous devons dénoncer et démystifier les fausses solutions qui visent à maintenir des systèmes économiques et financiers profondément injustes qui enrichissent une minorité tout en causant des ravages et des dommages graves aux peuples et à la planète.

Durant la Conférence FfD4, le Cadre Commun du G20 et d’autres réformes modestes de la dette, ont également promues avec enthousiasme par les IFI, prétendant de nouveau offrir des solutions à la crise de la dette. Mais les résultats lamentables de ces forums et accords menés par les prêteurs depuis les années 80 montrent clairement qu’ils servent principalement les intérêts des pays du Nord et des créanciers privés. Comme en témoignent les vagues incessantes de crises de la dette, ils se sont révélés inutiles et futiles pour s’attaquer aux causes profondes d’une dette insoutenable Dette insoutenable C’est la dette dont la poursuite du paiement empêche les autorités de garantir aux citoyens l’exercice de leurs droits fondamentaux notamment en matière de santé, d’éducation, de logement, de revenu minimum et de sécurité. Si la poursuite du paiement de la dette empêche les autorités publiques de respecter leurs obligations fondamentales envers les citoyennes, le paiement en question peut être suspendu même si la dette est légitime et légale. et illégitime. Ils n’ont pas non plus donné suite à la demande des pays du Sud d’annuler la dette afin de briser le cycle de l’endettement perpétuel.

On observe également une tendance croissante et dangereuse en faveur des conversions de dette (debt swaps Swap
Swaps
Vient d’un mot anglais qui signifie « échange ». Un swap est donc un échange entre deux parties. Dans le domaine financier, il s’agit d’un échange de flux financiers : par exemple, j’échange un taux d’intérêt à court terme contre un taux à long terme moyennant une rémunération. Les swaps permettent de transférer certains risques afin de les sortir du bilan de la banque ou des autres sociétés financières qui les utilisent. Ces produits dérivés sont très utilisés dans le montage de produits dits structurés.
) – pour la nature, le climat, l’éducation ou d’autres fins – qui constituent une autre fausse solution masquant l’intention de tirer profit de la crise dont souffrent les peuples et la nature au Sud. Les expériences discréditées de conversion de la dette révèlent, entre autres, les profits réalisés par les banques et autres intermédiaires, une réduction insignifiante de la dette, voire inexistante, un manque de transparence, du greenwashing et le déplacement de communautés au nom de la conservation et de la légitimation de projets frauduleux, nuisibles et illégitimes financés par la dette.

La Conférence FfD4 n’a pas adopté l’une des mesures susceptibles de donner aux pays du Sud une voix et un droit de regard sur la gouvernance de la dette : une convention des Nations unies sur la dette. La lutte pour y parvenir doit être poursuivie dans le cadre de notre combat plus large pour la transformation d’un système économique et financier qui n’a jamais cessé d’être colonial, extractif et injuste envers les pays du Sud.

 Respect immédiat des obligations des pays du Nord en matière de financement climatique pour les pays du Sud et pour une transition juste

Les pays riches du Nord ont l’obligation légale, en vertu de la CCNUCC, de fournir aux pays du Sud un financement public, nouveau et supplémentaire, adéquat et ne créant pas de dette, en reconnaissance de leur responsabilité première dans la crise climatique et de leurs émissions historiques, excessives, en augmentation rapide, cumulées et continues de gaz à effet de serre, qui constituent la principale cause physique du réchauffement climatique. Mais les pays riches continuent d’esquiver et de se dérober à cette responsabilité, permettant ainsi à la crise climatique de se poursuivre sans relâche et laissant les pays du Sud faire face seuls à ses conséquences, alors que faiblement contributeurs aux émissions mondiales.

En raison de leur dette climatique, les pays riches doivent fournir au moins 5 000 milliards de dollars par an sous forme de financements publics et de dons, afin de remplir leurs obligations en matière d’adaptation, d’atténuation, de pertes et dommages, et de transition juste. Ces obligations de financement climatique doivent être remplies par le biais de canaux accessibles, démocratiques et transparents (tels que les fonds climatiques de la CCNUCC) et non par le biais de banques multilatérales de développement et d’autres institutions non démocratiques dirigées par les pays du Nord. Les personnes et les communautés en première ligne doivent non seulement en bénéficier, mais aussi jouer un rôle de premier plan dans la conception et la mise en œuvre des mesures climatiques et des plans de transition juste.

Il existe déjà des indications que le terme et le concept de « transition juste » sont récupérés par les IFI, comme en témoigne leur pression en faveur de l’octroi de prêts et de financements aux entreprises pour financer ce processus, y compris l’élimination progressive des combustibles fossiles, et la définition des activités éligibles à l’investissement. Il faut résister à cette trajectoire. Une transition juste ne peut avoir lieu si les pays n’ont pas les moyens financiers d’investir dans les énergies renouvelables, de protéger les travailleurs et d’assurer les services publics et la protection sociale. Le financement actuel des banques multilatérales de développement (BMD) pour la soi-disant « transition énergétique juste » repose en grande partie sur des prêts, ce qui ouvre la voie à de fausses solutions et favorise les mégaprojets aux coûts sociaux et environnementaux élevés. Une transition juste, en particulier pour celles et ceux qui sont en première ligne face aux effets du changement climatique et aux inégalités, nécessite une annulation de la dette sans conditions et un financement public à grande échelle sous forme de dons.

Nous devons exiger et garantir une transition qui tiendra compte des bouleversements et perturbations potentiels, garantira la protection et la promotion des droits et du bien-être des personnes, veillera à ce que les coûts et les avantages de la transition soient répartis équitablement, en accordant la priorité à la justice. Nous devons donc élaborer un programme de transition équitable et juste à partir de zéro. Une transition juste doit être ancrée dans les principes de solidarité, d’économies centrées sur les personnes, de soutien aux initiatives menées par les travailleurs et les communautés, de finances publiques démocratiques, d’investissements globaux dans les services publics et de gouvernance participative. La mise en place de mécanismes internationaux et nationaux pour une transition juste est indispensable pour accélérer, consolider et réaliser une transition juste holistique dans l’ensemble des systèmes économiques et financiers entre les pays et au sein de ceux-ci, sur la base des principes de responsabilité historique, d’équité, de responsabilités communes mais différenciées et de capacités respectives (CBDR-RC), de justice redistributive, réparatrice et restauratrice.

 Des réparations maintenant !

Les vagues d’accumulation de la dette sont un phénomène central de l’économie mondiale depuis le XIXe siècle, lorsque la dette souveraine est devenue un outil puissant pour la construction d’empires coloniaux. Cette tendance a conduit à l’expansion des marchés financiers Marchés financiers
Marché financier
Marché des capitaux à long terme. Il comprend un marché primaire, celui des émissions et un marché secondaire, celui de la revente. À côté des marchés réglementés, on trouve les marchés de gré à gré qui ne sont pas tenus de satisfaire à des conditions minimales.
par les créanciers des pays industrialisés, qui y ont vu une opportunité d’investir massivement à l’étranger pour leur propre bénéfice. Cet afflux de capitaux étrangers a dangereusement gonflé la dette des pays occupés et les plus pauvres, les rapprochant de l’insolvabilité. Malgré le succès des luttes anticolonialistes, les anciennes colonies ont continué à faire face à l’héritage de la dette léguée par les régimes coloniaux, ainsi qu’à l’extractivisme Extractivisme Modèle de développement basé sur l’exploitation des ressources naturelles, humaines et financières, guidé par la croyance en une nécessaire croissance économique. et à l’impérialisme économique persistants. La dette actuelle réclamée aux peuples du Sud n’a pas seulement été façonnée par le colonialisme européen et américain et son héritage, mais aussi par le néocolonialisme, outil grâce auquel le Nord, ses institutions et ses entreprises continuent d’extraire des ressources et d’exercer leur hégémonie sur les pays et les communautés du Sud.

Les peuples du Sud exigent l’annulation urgente des dettes illégitimes, odieuses et coloniales dans le cadre des réparations dues pour les atrocités, les violations et l’esclavage, pour les injustices historiques du passé et leurs séquelles contemporaines qui se manifestent encore aujourd’hui dans notre société. C’est le cas du Congo, qui a hérité des dettes de la Belgique, de la Tunisie, qui s’est endettée pour racheter ses propres terres aux colonisateurs, et d’Haïti, que la France a menacé d’une nouvelle invasion militaire et du rétablissement de l’esclavage si elle ne payait pas une indemnité de 150 millions de franc-or. Depuis lors, l’indemnisation haïtienne a affaibli la lutte pour la libération et ouvert la voie au contrôle étranger des systèmes haïtiens et à davantage de dettes. Le Sud exige de toute urgence des réparations financières pour remédier à la destruction et aux dommages causés pendant le colonialisme et le néocolonialisme, ainsi qu’à l’impact durable que ceux-ci continuent d’avoir sur les populations, l’environnement naturel et le fonctionnement actuel de notre monde.

La nécessité des réparations est également indéniable dans le cadre de la demande de justice climatique. Les pays du Nord se sont industrialisés et développés grâce à l’extraction et à l’exploitation coloniales, ainsi qu’à l’appropriation injuste des biens communs atmosphériques, contractant ainsi une dette énorme envers les pays du Sud. Cette dette du Nord est 70 fois supérieure à la somme totale de toutes les dettes extérieures réclamées au Sud. Mais les dettes colossales et les réparations dues par ces pays riches qui ont profité de ces processus restent largement impayées et non exécutées, tandis que les dettes réclamées aux pays qu’ils ont endettés et appauvris sont brutalement exécutées. Il est temps de changer ce système injuste, axé sur le profit, et de construire un nouvel ordre multilatéral fondé sur le respect de la souveraineté, de l’autodétermination, de la durabilité de la planète et des droits des personnes et de la nature.

Du 13 au 18 octobre, rejoignez les organisations et mouvements populaires du monde entier pour demander des comptes au FMI, à la Banque mondiale et aux pays du Nord pour l’esclavage de la dette, la dévastation économique et l’injustice climatique qu’ils continuent d’infliger aux pays du Sud à ce jour.
Faites entendre nos appels et nos revendications où que nous soyons dans le monde le 16 octobre, Journée de mobilisation mondiale coordonnée.

Annulez les dettes insoutenables et illégitimes !
Démocratisez l’architecture financière et de la dette mondiale !
Des dons, pas des prêts pour l’action climatique ! Arrêtez les prêts pour les énergies fossiles !
Mettez fin à l’austérité et aux autres conditions de prêt onéreuses !
Des réparations et une transition juste maintenant !

CE MONDE EST À NOUS !
RÉSISTEZ, RÉCLAMEZ, RÉVOLTEZ-VOUS POUR CHANGER LE SYSTÈME !

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Collectif

Qui représente plusieurs individus considérés comme formant un ensemble caractérisé par des traits, des comportements communs.
Qui est le fait, l’œuvre de plusieurs individus.

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