La victoire écrasante de Lula aux élections présidentielles (plus de 60% au second tour et près de 20 millions de voix d’avance sur son concurrent) a été obtenue dans le cadre d’une politique d’alliance et d’un programme hautement contradictoires. En effet, le candidat du Parti des Travailleurs (PT) a obtenu de son parti la réalisation d’une alliance avec un parti de droite, le Parti Libéral. En conséquence de quoi, le Parti Libéral obtenait, en cas de victoire, la place de vice-présidence à la république .
Le programme était également contradictoire parce qu’il prévoyait de poursuivre la politique économique mise en pratique par le gouvernement de Fernando Henrique Cardoso, politique largement dictée par le FMI
FMI
Fonds monétaire international
Le FMI a été créé en 1944 à Bretton Woods (avec la Banque mondiale, son institution jumelle). Son but était de stabiliser le système financier international en réglementant la circulation des capitaux.
À ce jour, 190 pays en sont membres (les mêmes qu’à la Banque mondiale).
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, qui assurait le remboursement de la dette
Dette
Dette multilatérale : Dette qui est due à la Banque mondiale, au FMI, aux banques de développement régionales comme la Banque africaine de développement, et à d’autres institutions multilatérales comme le Fonds européen de développement.
Dette privée : Emprunts contractés par des emprunteurs privés quel que soit le prêteur.
Dette publique : Ensemble des emprunts contractés par des emprunteurs publics.
extérieure et la poursuite de l’ajustement structurel. Cette politique réduit évidemment considérablement les sources de revenus publics pour réaliser la partie progressiste du programme. Celle qui prévoyait l’augmentation significative des revenus les plus bas (le salaire minimum équivaut à environ 70 euros et devait être augmenté de 20%), l’éradication de la faim (40 millions de Brésiliens souffrent de manière chronique ou permanente de la faim), la réforme agraire, l’augmentation de la population couverte par la sécurité sociale.
Au cours des quatre premiers mois de son mandat de président, Lula et Palocci, ministre de l’Economie et des Finances, ont annoncé une politique économique et sociale de type néo-libéral en contradiction tant avec un projet de transformation structurelle qu’avec la concrétisation d’une amélioration substantielle des conditions de vie de la majorité des citoyens brésiliens.
En quoi consiste cette politique ?
Mireilles, représentant du grand capital financier, s’est vu confier la présidence de la Banque centrale
Banque centrale
La banque centrale d’un pays gère la politique monétaire et détient le monopole de l’émission de la monnaie nationale. C’est auprès d’elle que les banques commerciales sont contraintes de s’approvisionner en monnaie, selon un prix d’approvisionnement déterminé par les taux directeurs de la banque centrale.
. Mireilles avait mené campagne pour Jose Serra, le candidat de Fernando Henrique Cardoso, lors des premier et second tour des élections. Le jour de sa désignation à ce poste, on pouvait encore lire sur son site l’appel à voter Jose Serra !
Des mesures légales ont été prises afin de rendre la Banque centrale autonome vis-à-vis du gouvernement, ce qui correspond aux desiderata du FMI et des marchés financiers
Marchés financiers
Marché financier
Marché des capitaux à long terme. Il comprend un marché primaire, celui des émissions et un marché secondaire, celui de la revente. À côté des marchés réglementés, on trouve les marchés de gré à gré qui ne sont pas tenus de satisfaire à des conditions minimales.
. Cette décision a été fortement critiquée par différentes composantes de la gauche au sein de la majorité présidentielle notamment par Heloisa Helena, sénatrice du PT (membre de la Démocratie socialiste). Rendre autonome du gouvernement la Banque centrale et, pour comble, mettre à sa tête un représentant du grand capital, c’est renoncer en tant qu’exécutif à exercer un contrôle direct sur la politique monétaire (taux de change et émission de monnaie) et sur les taux d’intérêt
Taux d'intérêt
Quand A prête de l’argent à B, B rembourse le montant prêté par A (le capital), mais aussi une somme supplémentaire appelée intérêt, afin que A ait intérêt à effectuer cette opération financière. Le taux d’intérêt plus ou moins élevé sert à déterminer l’importance des intérêts.
Prenons un exemple très simple. Si A emprunte 100 millions de dollars sur 10 ans à un taux d’intérêt fixe de 5 %, il va rembourser la première année un dixième du capital emprunté initialement (10 millions de dollars) et 5 % du capital dû, soit 5 millions de dollars, donc en tout 15 millions de dollars. La seconde année, il rembourse encore un dixième du capital initial, mais les 5 % ne portent plus que sur 90 millions de dollars restants dus, soit 4,5 millions de dollars, donc en tout 14,5 millions de dollars. Et ainsi de suite jusqu’à la dixième année où il rembourse les derniers 10 millions de dollars, et 5 % de ces 10 millions de dollars restants, soit 0,5 millions de dollars, donc en tout 10,5 millions de dollars. Sur 10 ans, le remboursement total s’élèvera à 127,5 millions de dollars. En général, le remboursement du capital ne se fait pas en tranches égales. Les premières années, le remboursement porte surtout sur les intérêts, et la part du capital remboursé croît au fil des ans. Ainsi, en cas d’arrêt des remboursements, le capital restant dû est plus élevé…
Le taux d’intérêt nominal est le taux auquel l’emprunt est contracté. Le taux d’intérêt réel est le taux nominal diminué du taux d’inflation.
(traditionnellement fixés par la Banque centrale). Cela revient à se tirer une balle dans le pied !
Au cours de sa campagne électorale, Lula avait déclaré, tout comme les autres candidats à la présidence à l’exception du candidat du PSTU, qu’il respecterait les accords signés entre son prédécesseur et le FMI en août 2002. Cet accord prévoyait notamment l’obligation
Obligations
Obligation
Part d’un emprunt émis par une société ou une collectivité publique. Le détenteur de l’obligation, l’obligataire, a droit à un intérêt et au remboursement du montant souscrit. L’obligation est souvent l’objet de négociations sur le marché secondaire.
pour le Brésil de dégager un superavit budgétaire primaire de 3,75% . Réaliser un superavit de 3,75% implique de limiter fortement les dépenses sociales. Au cours des premiers mois de la présidence, Palocci a décidé d’aller encore plus loin dans l’orthodoxie du Fonds Monétaire et des marchés, le gouvernement s’est engagé à dégager un superavit de 4,25% !
Dans le même style, Palocci a augmenté les taux d’intérêt, les portant à 25,5%. Cette mesure a un effet tout à fait contraire à la partie progressiste du programme de Lula : elle augmente les revenus du grand capital sous la forme rentière. Elle renforce donc l’inégalité sociale. Elle donne une prime à ceux qui vivent de manière parasitaire de leurs rentes. C’est la continuité d’une politique de « deux poids, deux mesures » : serrer la ceinture aux bas revenus et augmenter l’opulence des riches.
L’augmentation du taux d’intérêt a deux autres effets négatifs. Primo, elle augmente mécaniquement les sommes à rembourser sur la dette publique interne qui est colossale. Secundo, elle rend l’accès au crédit encore plus difficile pour les petits et moyens producteurs (paysans, artisans, petits entrepreneurs...), cela freine la croissance (déjà très faible).
Depuis 1995, les taux d’intérêt réels ont été de manière quasi permanente les plus élevés de la planète. Les tenants de la politique du FMI justifient cela par la nécessité d’attirer des capitaux étrangers et de les fixer dans le pays. Cela n’a pas empêché l’explosion de six crises monétaires.
De ce point de vue, le Brésil a battu également tous les records. Le plan « d’aide » du FMI en août 2002 a été présenté comme un soutien au Brésil alors qu’il s’agit en fait d’un soutien du Brésil aux deux grandes banques des Etats-Unis (Boston et CityCorp) exposées à concurrence des deux tiers de la somme prêtée. Le fait que Mireilles, actuel président de la Banque centrale, était juste avant sa nomination le représentant de la banque Boston, n’est malheureusement pas une coïncidence.
D’autres projets gouvernementaux sont inquiétants : la réforme de la sécurité sociale et celle du Code du travail (reforma trabalhista). En ce qui concerne la réforme de la sécurité sociale, on assiste au Brésil à une campagne bien connue partout où il a été question de justifier la généralisation des fonds de pension Fonds de pension Fonds d’investissement, appelé aussi fonds de retraite, qui a pour vocation de gérer un régime de retraite par capitalisation. Un fonds de pension est alimenté par l’épargne des salariés d’une ou plusieurs entreprises, épargne souvent complétée par l’entreprise ; il a pour mission de verser des pensions aux salariés adhérents du fonds. Les fonds de pension gèrent des capitaux très importants, qui sont généralement investis sur les marchés boursiers et financiers. privés et la remise en cause des acquis des salariés en matière de pension. Sous prétexte de mettre fin à des privilèges dont bénéficient des catégories très marginales de fonctionnaires publics (haut gradés de l’armée, personnel dirigeant des ministères...), il s’agira de réduire très fortement le plafond des pensions de tous les fonctionnaires publics. Certaines sources gouvernementales parlent de réduire ce plafond à environ 2.300 reais (c’est-à-dire l’équivalent de 10 fois le salaire minimum), soit une pension inférieure à 800 euros alors que le principal syndicat de gauche, la CUT, veut réduire ce plafond au double de la somme susmentionnée (soit 20 fois le salaire minimum).
Pourquoi y a-t-il antagonisme entre le maintien des accords avec le FMI et la partie progressiste du programme sur base duquel Lula a été élu ?
Les accords du FMI impliquent une augmentation de la dette publique externe et interne. Externe parce que les 30 milliards de dollars promis par le FMI s’ajoutent au stock de la dette Stock de la dette Montant total des dettes. et élèvent les montants à rembourser. De même, les montants à rembourser pour la dette interne augmentent proportionnellement à l’augmentation du taux d’intérêt. Et ces montants à rembourser, faramineux, doivent être soustraits au Trésor public.
Autrement dit, même si une réforme des impôts permettait de faire payer les riches et d’augmenter ainsi les recettes publiques, les sommes fournies par cette réforme repartiraient immédiatement en remboursement de la dette, ce qui empêcherait automatiquement l’augmentation de dépenses sociales. De toute manière, le FMI n’a jamais accepté une réforme des impôts permettant d’augmenter significativement des prélèvements sur le revenu et le patrimoine des riches. Donc, là aussi, il y a contradiction entre les accords du FMI et la volonté éventuelle de réaliser une réforme progressiste des impôts.
Sous la pression conjuguée des mouvements sociaux, de l’aile gauche du PT et d’autres secteurs de la société civile telle la conférence nationale des évêques qui est nettement progressiste, Lula, confronté aux effets pervers de son engagement à respecter les accords de ses prédécesseurs avec le FMI, pourrait annoncer dans les mois qui viennent, à l’occasion de prochaines négociations avec le Fonds, qu’il n’est pas en mesure de satisfaire aux conditions qui lui sont imposées sous peine de ne pas pouvoir mener à bien son objectif d’éradication de la faim et les autres mesures prioritaires. Il serait pleinement en droit de le faire. S’il ne prend pas cette orientation, le risque est grand de voir sa crédibilité s’effondrer aux yeux des couches populaires. ET, ce qui n’arrangerait rien, les concessions qu’il fait au grand capital, ne protégeront pas le Brésil d’une augmentation de la fuite des capitaux et des attaques spéculatives contre le real.
Fin 2002, la dette publique interne de Brésil atteignait environ 850 milliards de reais dont 40% sont dollarisés.
Fin 2002, la dette publique externe atteignait environ 120 milliards de dollars.
La dette externe des entreprises privées au Brésil s’élève à environ 110 milliards de dollars.
Le total de la dette publique et privée externe représente 4 années d’exportations.
Entre 1992 et 2002, la part des salaires dans le revenu national est passée de 45% à 27%.
Alors que les salaires ne pèsent plus que l’équivalent de 27% du revenu national, ils contribuent pour 55% de l’impôt sur le revenu !
Pourquoi les sceptiques de Wall Street sont-ils devenus franchement optimistes ?
C’est le titre d’un long commentaire du Financial Times du 8 avril 2003. Il y a seulement six mois, on craignait que le Brésil, l’économie sud-américaine la plus importante, dérive inexorablement vers les récifs du défaut de paiement de la dette et de la banqueroute financière. Le contraire est arrivé : le Brésil est hautement apprécié à Wall Street. Les traiders et les investisseurs qui, l’année passée, gardaient leurs distances, se lancent aujourd’hui dans l’achat d’actions
Action
Actions
Valeur mobilière émise par une société par actions. Ce titre représente une fraction du capital social. Il donne au titulaire (l’actionnaire) le droit notamment de recevoir une part des bénéfices distribués (le dividende) et de participer aux assemblées générales.
et de titres de la dette
Titres de la dette
Les titres de la dette publique sont des emprunts qu’un État effectue pour financer son déficit (la différence entre ses recettes et ses dépenses). Il émet alors différents titres (bons d’état, certificats de trésorerie, bons du trésor, obligations linéaires, notes etc.) sur les marchés financiers – principalement actuellement – qui lui verseront de l’argent en échange d’un remboursement avec intérêts après une période déterminée (pouvant aller de 3 mois à 30 ans).
Il existe un marché primaire et secondaire de la dette publique.
brésilienne. (...) « Ils ont pris un départ impressionnant et ils ont gagné la première bataille de la confiance » concède Maurice Goldstein, économiste à l’Institute for International Economics à Washington, « ils ont prouvé que les pessimistes et les sceptiques comme moi avaient tort ».
Pourquoi cela est-il arrivé ? Un changement rapide dans la politique du Parti des Travailleurs (PT) au pouvoir constitue une des raisons principales. Ayant voté en décembre 2001 pour une « rupture » avec le modèle économique « néo-libéral » introduit par l’ex-président Fernando Henrique Cardoso, le parti s’est déplacé vers le centre du champ politique à une vitesse étonnante. Déjà avant la campagne électorale d’octobre 2002, la direction du PT s’était engagée à rembourser la dette et à maintenir des mesures favorables à une inflation Inflation Hausse cumulative de l’ensemble des prix (par exemple, une hausse du prix du pétrole, entraînant à terme un réajustement des salaires à la hausse, puis la hausse d’autres prix, etc.). L’inflation implique une perte de valeur de l’argent puisqu’au fil du temps, il faut un montant supérieur pour se procurer une marchandise donnée. Les politiques néolibérales cherchent en priorité à combattre l’inflation pour cette raison. faible. (...)
A la fin de l’année passée, Luiz Inacio Lula da Silva, élu président, a déclaré s’en tenir aux objectifs budgétaires fixés avec le FMI en août 2002. Il a tenu parole. Dans certains domaines, le gouvernement a même été plus austère que son prédécesseur augmentant l’objectif du superavit budgétaire primaire le portant de 3,75% à 4,25% du PIB
PIB
Produit intérieur brut
Le PIB traduit la richesse totale produite sur un territoire donné, estimée par la somme des valeurs ajoutées.
Le Produit intérieur brut est un agrégat économique qui mesure la production totale sur un territoire donné, estimée par la somme des valeurs ajoutées. Cette mesure est notoirement incomplète ; elle ne tient pas compte, par exemple, de toutes les activités qui ne font pas l’objet d’un échange marchand. On appelle croissance économique la variation du PIB d’une période à l’autre.
. Henrique Mireilles, président de la Banque centrale désigné par Mr Lula da Silva, alors qu’il avait été précédemment le dirigeant de la Banque Boston, a augmenté le taux d’intérêt de manière à combattre les pressions inflationnistes provoquées par la dévaluation
Dévaluation
Modification à la baisse du taux de change d’une monnaie par rapport aux autres.
de l’année passée. Mr Lula da Silva a adopté l’essentiel de l’agenda réformateur de son prédécesseur, Mr Cardoso, et il est en train d’accélérer la réforme des impôts et du système des pensions. « L’apprentissage a été rapide » déclare Octavio de Barros, économiste en chef de la Banque Bilbao Viscaya Argenteria (BBVA - banque espagnole). (...)
Extraits de la page entière consacrée par le Financial Times aux cent premiers jours de la présidence de Lula.
Selon l’opinion de Joao Pedro Stédile, principal dirigeant du Mouvement des Sans Terre (MST), " La patience du peuple brésilien ne dure que 90 jours. Pas plus. Le peuple a voté pour le changement mais l’élite brésilienne ne veut pas abandonner les rênes de l’économie. Le peuple brésilien commence à se mettre en mouvement : il met sous pression le gouvernement pour qu’au moins celui-ci donne le signal du changement. Certes, actuellement, peu de secteurs sociaux se mobilisent mais les signaux sont donnés par le MST, les petits producteurs, les métallurgistes de Sao Paulo, la CONTAG (Confédération nationale des travailleurs de l’agriculture). (...)
Le gouvernement se tourne principalement vers les marchés. Il a donné peu de signaux en direction du peuple : le plan « Fome zero » (Faim Zéro) et le voyage à Piaui (au début de sa présidence, Lula a emmené ses ministres visiter les quartiers les plus pauvres de cette ville du Nord Este brésilien, NDLR). Malheureusement, le plan « Fome zero » en est resté jusqu’ici à la phase de la propagande. Il est nécessaire que soit réalisé ce qui a été prévu par le plan. La grand inconnue, c’est le rythme que va adopter le palais présidentiel. Sera-t-il le même que celui de la rue ? (...) "
Extraits d’une interview publiée par Jornal do Brasil, le 29 mars 2003.
Docteur en sciences politiques des universités de Liège et de Paris VIII, porte-parole du CADTM international et membre du Conseil scientifique d’ATTAC France.
Il est l’auteur des livres, Banque mondiale - Une histoire critique, Syllepse, 2022, Capitulation entre adultes : Grèce 2015, une alternative était possible, Syllepse, 2020, Le Système Dette. Histoire des dettes souveraines et de leur répudiation, Les liens qui libèrent, 2017 ; Bancocratie, ADEN, Bruxelles, 2014 ; Procès d’un homme exemplaire, Éditions Al Dante, Marseille, 2013 ; Un coup d’œil dans le rétroviseur. L’idéologie néolibérale des origines jusqu’à aujourd’hui, Le Cerisier, Mons, 2010. Il est coauteur avec Damien Millet des livres AAA, Audit, Annulation, Autre politique, Le Seuil, Paris, 2012 ; La dette ou la vie, Aden/CADTM, Bruxelles, 2011. Ce dernier livre a reçu le Prix du livre politique octroyé par la Foire du livre politique de Liège.
Il a coordonné les travaux de la Commission pour la Vérité sur la dette publique de la Grèce créée le 4 avril 2015 par la présidente du Parlement grec. Cette commission a fonctionné sous les auspices du parlement entre avril et octobre 2015.
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Appel
Pourquoi annuler les créances détenues par la Banque centrale européenne sur les pays de la zone euro ?7 décembre 2021, par Eric Toussaint , Sonia Mitralias , CADTM Europe , Paul Murphy , Miguel Urbán Crespo , Andrej Hunko , Cristina Quintavalla , Manon Aubry , Leïla Chaibi
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