Kel Dette
Dette
Dette multilatérale : Dette qui est due à la Banque mondiale, au FMI, aux banques de développement régionales comme la Banque africaine de développement, et à d’autres institutions multilatérales comme le Fonds européen de développement.
Dette privée : Emprunts contractés par des emprunteurs privés quel que soit le prêteur.
Dette publique : Ensemble des emprunts contractés par des emprunteurs publics.
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Un film de Michel Crozas
Ce coffret contient 2 DVD :
Le film Kel Dette ? (62mn) et l’Album Prise de conscience collective (19 titres)
Résumé :
En 2011, Dakar, la capitale du Sénégal, accueille le 8e Forum social mondial (FSM), espace ouvert de construction d’alternatives à la mondialisation
Mondialisation
(voir aussi Globalisation)
(extrait de F. Chesnais, 1997a)
Jusqu’à une date récente, il paraissait possible d’aborder l’analyse de la mondialisation en considérant celle-ci comme une étape nouvelle du processus d’internationalisation du capital, dont le grand groupe industriel transnational a été à la fois l’expression et l’un des agents les plus actifs.
Aujourd’hui, il n’est manifestement plus possible de s’en tenir là. La « mondialisation de l’économie » (Adda, 1996) ou, plus précisément la « mondialisation du capital » (Chesnais, 1994), doit être comprise comme étant plus - ou même tout autre chose - qu’une phase supplémentaire dans le processus d’internationalisation du capital engagé depuis plus d’un siècle. C’est à un mode de fonctionnement spécifique - et à plusieurs égards important, nouveau - du capitalisme mondial que nous avons affaire, dont il faudrait chercher à comprendre les ressorts et l’orientation, de façon à en faire la caractérisation.
Les points d’inflexion par rapport aux évolutions des principales économies, internes ou externes à l’OCDE, exigent d’être abordés comme un tout, en partant de l’hypothèse que vraisemblablement, ils font « système ». Pour ma part, j’estime qu’ils traduisent le fait qu’il y a eu - en se référant à la théorie de l’impérialisme qui fut élaborée au sein de l’aile gauche de la Deuxième Internationale voici bientôt un siècle -, passage dans le cadre du stade impérialiste à une phase différant fortement de celle qui a prédominé entre la fin de Seconde Guerre mondiale et le début des années 80. Je désigne celui-ci pour l’instant (avec l’espoir qu’on m’aidera à en trouver un meilleur au travers de la discussion et au besoin de la polémique) du nom un peu compliqué de « régime d’accumulation mondial à dominante financière ».
La différenciation et la hiérarchisation de l’économie-monde contemporaine de dimension planétaire résultent tant des opérations du capital concentré que des rapports de domination et de dépendance politiques entre États, dont le rôle ne s’est nullement réduit, même si la configuration et les mécanismes de cette domination se sont modifiés. La genèse du régime d’accumulation mondialisé à dominante financière relève autant de la politique que de l’économie. Ce n’est que dans la vulgate néo-libérale que l’État est « extérieur » au « marché ». Le triomphe actuel du « marché » n’aurait pu se faire sans les interventions politiques répétées des instances politiques des États capitalistes les plus puissants (en premier lieu, les membres du G7). Cette liberté que le capital industriel et plus encore le capital financier se valorisant sous la forme argent, ont retrouvée pour se déployer mondialement comme ils n’avaient pu le faire depuis 1914, tient bien sûr aussi de la force qu’il a recouvrée grâce à la longue période d’accumulation ininterrompue des « trente glorieuses » (l’une sinon la plus longue de toute l’histoire du capitalisme). Mais le capital n’aurait pas pu parvenir à ses fins sans le succès de la « révolution conservatrice » de la fin de la décennie 1970.
libérale. C’est dans ce cadre que le CADTM et le mouvement hip-hop sénégalais se sont mobilisés afin d’apporter leur contribution « pour un autre monde possible ».
Avec la question de la dette comme fil rouge, cette collaboration a donné naissance à l’album « Prise de conscience collective », qui réunit 19 groupes et artistes sénégalais, certains connus, d’autres moins, mais provenant tous des « ghettos » de la banlieue de Dakar.
Cet album a pour but de sensibiliser les populations, à partir des réalités vécues localement, aux mécanismes de la dette et des plans d’ajustements structurels qui détruisent depuis 30 années les économies du Sud. Avec un grand concert avant l’ouverture du FSM devant 5000 personnes à Guédiawaye, banlieue de Dakar, ces porte-parole des sans-voix ont su se faire entendre ! Et tout au long du forum, ces artistes et les militants du CADTM ont collaboré pour réaffirmer avec force que pour qu’un autre monde soit possible, il est fondamental de faire converger les luttes et de favoriser les liens de solidarité entre tous les peuples opprimés.
Une caméra a suivi huit groupes impliqués dans le projet, pendant tous les moments forts qui ont ponctué le Forum. Elle s’est invitée dans les quatiers populaires et a collecté les témoignages de ces artistes, leurs difficultés à vivre, à survivre, mais aussi leur envie de combattre toutes les formes d’injustice. Elle a capté le talent qui s’exprime chez chacun, afin d’appréhender et la partager la richesse des différentes formes d’expression du hip-hop sénégalais.
Une production agenceethik, L’Oeil NU, Youkoungkoung Productions, CADTM.
