La résistible ascension d’un duo destructeur

Dette et extractivisme

9 €

4 octobre 2014 par Nicolas Sersiron

Port compris pour la France

Éditions Utopia
Préface Paul Ariès

L’extractivisme Extractivisme Modèle de développement basé sur l’exploitation des ressources naturelles, humaines et financières, guidé par la croyance en une nécessaire croissance économique. , ce pillage des ressources naturelles de la planète par la force, a donné à l’Europe puis aux États-Unis les moyens de dominer le monde. Depuis la disparition des colonies, la dette Dette Dette multilatérale : Dette qui est due à la Banque mondiale, au FMI, aux banques de développement régionales comme la Banque africaine de développement, et à d’autres institutions multilatérales comme le Fonds européen de développement.
Dette privée : Emprunts contractés par des emprunteurs privés quel que soit le prêteur.
Dette publique : Ensemble des emprunts contractés par des emprunteurs publics.
illégitime, nouvelle violence imposée aux pays dits « en développement », a permis d’assurer la continuité du pillage. Cette dette a amplifié le système extractiviste, initialement appliqué aux produits fossiles et agricoles, en l’étendant aux ressources financières du Sud puis aujourd’hui du Nord. Elle impose le remboursement par les populations de dettes dont elles ne sont pas responsables mais victimes. Dette et extractivisme sont intimement liés. Facteurs d’injustice, de corruption, de violences sociales et environnementales, ils sont également à l’origine du dérèglement climatique.

Des alternatives pour créer une société post-extractiviste, soucieuse du climat et des peuples existent. L’audit et l’annulation des dettes illégitimes, la réduction des inégalités, la fin du pillage extractiviste, sont quelques-uns des combats citoyens essentiels proposés dans ce livre.


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Recension

De l’agro-extractivisme au péril de la dette par William Élie

« Dette et extractivisme », la nouvelle publication du Comité pour l’annulation de la dette Dette Dette multilatérale : Dette qui est due à la Banque mondiale, au FMI, aux banques de développement régionales comme la Banque africaine de développement, et à d’autres institutions multilatérales comme le Fonds européen de développement.
Dette privée : Emprunts contractés par des emprunteurs privés quel que soit le prêteur.
Dette publique : Ensemble des emprunts contractés par des emprunteurs publics.
du Tiers-Monde (CADTM), est une tentative de mise en liens de problématiques trop souvent traitées de façon indépendante, tels les désastres environnementaux, le réchauffement climatique, la dette illégitime, la dépossession des richesses de la planète – végétales, minières et fossiles – le conso-gaspillage, la faim, l’agriculture et l’alimentation industrielles ou les accaparements de terres.

L’extractivisme Extractivisme Modèle de développement basé sur l’exploitation des ressources naturelles, humaines et financières, guidé par la croyance en une nécessaire croissance économique. , compris comme le pillage des ressources naturelles, humaines et financières, aide ici à faire ces liens. La mise au centre de la dette illégitime, celle dont les peuples sont les victimes et non les redevables, est originale. Car elle est vue autant comme un moyen d’asservissement des peuples et de la nature aux volontés du capitalisme que comme un levier et une forme de l’extractivisme.

Nicolas Sersiron montre comment la dette illégitime a permis au productivisme agricole subventionné de prendre des parts de marché sur l’agriculture vivrière, celle qui pourtant nourrit encore de près 70 % de la population mondiale.
L’agriculture productiviste participe à la faim de près du tiers de la population mondiale aujourd’hui et, avec l’agrobusiness alimentaire, elle rend malade ou obèse près d’un autre tiers, tout en étant un acteur central du réchauffement de la planète et de la chute de la biodiversité.
Les solutions viennent d’un audit de la dette, la lutte contre les paradis fiscaux Paradis fiscaux
Paradis fiscal
Territoire caractérisé par les cinq critères (non cumulatifs) suivants :
(a) l’opacité (via le secret bancaire ou un autre mécanisme comme les trusts) ;
(b) une fiscalité très basse, voire une imposition nulle pour les non-résidents ;
(c) des facilités législatives permettant de créer des sociétés écrans, sans aucune obligation pour les non-résidents d’avoir une activité réelle sur le territoire ;
(d) l’absence de coopération avec les administrations fiscales, douanières et/ou judiciaires des autres pays ;
(e) la faiblesse ou l’absence de régulation financière.

La Suisse, la City de Londres et le Luxembourg accueillent la majorité des capitaux placés dans les paradis fiscaux. Il y a bien sûr également les Iles Caïmans, les Iles anglo-normandes, Hong-Kong, et d’autres lieux exotiques. Les détenteurs de fortunes qui veulent échapper au fisc ou ceux qui veulent blanchir des capitaux qui proviennent d’activités criminelles sont directement aidés par les banques qui font « passer » les capitaux par une succession de paradis fiscaux. Les capitaux généralement sont d’abord placés en Suisse, à la City de Londres ou au Luxembourg, transitent ensuite par d’autres paradis fiscaux encore plus opaques afin de compliquer la tâche des autorités qui voudraient suivre leurs traces et finissent par réapparaître la plupart du temps à Genève, Zurich, Berne, Londres ou Luxembourg, d’où ils peuvent se rendre si nécessaires vers d’autres destinations.
, la fin d’un libre-échangisme assurant la victoire du moins-disant écologique et social, la résistance au conso-gaspillage...
La relocalisation des productions, l’extension d’une véritable agro-écologie et de la souveraineté alimentaire sont des luttes portées également par la Confédération paysanne.

William Élie,
Ami de la Confédération paysanne

Entretien sur France Culture


Disponible en pdf


Dessin d’Anne Maurange

info document
(PDF -994.1 ko)

Nicolas Sersiron

Président du CADTM France, auteur du livre « Dette et extractivisme »
Après des études de droit et de sciences politiques, il a été agriculteur-éleveur de montagne pendant dix ans. Dans les années 1990, il s’est investi dans l’association Survie aux côtés de François-Xavier Verschave (Françafrique) puis a créé Échanges non marchands avec Madagascar au début des années 2000. Il a écrit pour ’Le Sarkophage, Les Z’indignés, les Amis de la Terre, CQFD.
Il donne régulièrement des conférences sur la dette.


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