Fatima Ouassak : « Pour Emmanuel Macron et l’État français, le massacre de civils ne commence qu’à la date du 7 octobre. Avant, les massacres, les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité n’existaient pas car la vie des arabes, ça ne vaut rien »

3 novembre par Aurore Migeotte , Fatima Ouassak

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Fatima Ouassak lors du contre-sommet des peuples aux Rencontres annuelles du FMI et de la Banque mondiale à Marrakech, le 15 octobre 2023. Photo : Organisaton du contre-sommet

Fatima Ouassak, lors de son intervention lors de la plénière de clôture du contre-sommet des peuples de Marrakech, parle de la situation de vie des populations immigrées, originaire d’Afrique vivant en Europe. Leur situation est singulière par les secteurs d’activités qu’iels occupent, par leur place dans la société ou dans les organisations politiques. Les populations descendante de l’immigration post-coloniale ont été utilisées comme force de travail par l’Europe dans le but de reconstruire l’Europe d’après-guerre et Fatima Ouassak nous présente les conséquences que cela a eu et a encore à l’heure actuelle sur ces populations.


  1. Aminata Traoré : « Si l’uranium du Niger était destiné à nourrir, soigner et éduquer la population, la France n’aurait pas à se soucier des migrant·es car personne ne partirait »
  2. Éric Toussaint : « Aucun pays dit en développement n’a réussi à se doter d’une économie diversifiée en appliquant le modèle du FMI et de la Banque mondiale »
  3. Christine Poupin, porte-parole du NPA : « Ces crises frappent d’abord les plus pauvres, les peuples qui vivent toujours les conséquences de la colonisation et de la poursuite de cette colonisation »
  4. Fatima Ouassak : « Pour Emmanuel Macron et l’État français, le massacre de civils ne commence qu’à la date du 7 octobre. Avant, les massacres, les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité n’existaient pas car la vie des arabes, ça ne vaut rien »
  5. Rachel Keke au contre-sommet des peuples de Marrakech : « Les capitalistes s’organisent, nous devons être organisé·es, solidaires et uni·es »
  6. Ndongo Samba Sylla : « Vivre africain est la seule manière de vivre digne, de vivre libre »

Elle termine son intervention lors de ce contre-sommet en abordant la question de la réparation de la dette Dette Dette multilatérale : Dette qui est due à la Banque mondiale, au FMI, aux banques de développement régionales comme la Banque africaine de développement, et à d’autres institutions multilatérales comme le Fonds européen de développement.
Dette privée : Emprunts contractés par des emprunteurs privés quel que soit le prêteur.
Dette publique : Ensemble des emprunts contractés par des emprunteurs publics. qu’a l’Europe vis à vis des populations immigrées. Sa vision de réparation se traduit par l’obtention de droits fondamentaux et inaliénables concernant la liberté de circuler et d’accueillir sans conditions dans une perspective écologiste. Le point d’attention est mis sur les inégalités environnementales liées au changement climatique et aux responsabilités différenciées entre les populations des Suds et des Nords. Elle pointe ici le droit de liberté de circuler comme mise à l’abris des populations qui subiront en première ligne les conséquences du changement climatique lors de catastrophes naturelles.


Auteur.e
Aurore Migeotte

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Auteur.e
Fatima Ouassak

Militante antiraciste autrice de La puissance des mères et Une écologie pirate. Fondatrice d’une maison de l’écologie populaire nommée « Verdragon » à Bagnolet, en France.

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