Grèce : une démocratie perdue

Première partie

16 mars 2021 par Eva Betavatzi




 L’autoritarisme du gouvernement grec s’amplifie de jour en jour et face à lui, la contestation grandit

Depuis quelques semaines, les rues d’Athènes, de Thessalonique, et de plusieurs autres villes de Grèce grondent de colère face aux mesures du gouvernement, aux déclarations des dirigeants, à la manipulation médiatique et aux violences policières. La police travaille en première ligne pour faire régner la terreur, usant et abusant de sa force, allant même jusqu’à menacer de mort des manifestant.e.s [1]. Elle bénéficie du soutien indéfectible du gouvernement de Kyriakos Mitsotakis, au point qu’un investissement public de plusieurs millions va être alloué pour son renforcement. En effet, parmi les nombreuses mesures liberticides de Kyriakos Mitsotakis (PM) figure la création d’une nouvelle brigade réservée aux Universités et plus précisément à la poursuite de groupes militants de gauche et anarchistes. Des millions d’euros qui ne seront pas investis dans le système de santé, dans l’éducation, dans l’aide à l’accès au logement, ou dans l’aide aux ménages en difficulté, aux personnes âgées, à celles qui sont vulnérables, ou encore aux personnes demandeuses d’asile. Cela ne manquait pas à une société en crise depuis plus d’une décennie. De l’argent aussi pour l’armée et le renforcement de la flotte militaire, face à un conflit latent avec la Turquie autour des gisements gaziers en mer Égée. De l’argent encore pour les médias (20 millions inéquitablement distribués pour diffuser des messages sur le coronavirus) contrôlés par le premier ministre lui-même puisqu’il n’a pas manqué, au début de sa législature, de centraliser le contrôle de la presse autour de sa propre fonction. Les mensonges relayés sont de plus en plus énormes : l’information est tronquée dans le but de masquer l’autoritarisme du gouvernement et les scandales à répétition qui concernent le cercle proche de Mitsotakis (dont celui qui accuse l’ancien directeur du Théâtre national grec de pédophilie, un protégé du gouvernement). Impunité, violence, corruption, état d’exception permanent, la gouvernance s’effrite en Grèce. Il y a quelques jours, une famille assise sur un banc a été interpellée par des policiers car il est interdit de s’asseoir dans l’espace public. Un homme s’est interposé pour protester contre cette apparente absurdité. Les policiers l’ont violemment frappé à coups de matraque en acier (dont l’usage par la police est pourtant interdit), car il avait osé s’adresser à eux. En réaction 15.000 personnes se sont rassemblées dans le quartier d’Athènes de Nea Smyrni où l’incident s’est produit, 15.000 personnes pour une famille punie car elle était assise sur un banc, cela est bien arrivé. L’épisode n’est pas anecdotique, il révèle l’ampleur de la crise politique que traverse le pays. Les nombreuses manifestations sont organisées malgré l’interdiction de circuler pour raison non-essentielle contre l’autoritarisme, les mesures sanitaires répressives, les abus policiers, les abus à l’encontre de Dimitris Koufontinas (qui a annoncé dimanche dernier qu’il rompait sa grève de la faim entamée 66 jours avant), la loi contre les mouvements organisés dans les Universités, etc. Après les urnes en 2015, et les bancs de la justice jusqu’en 2020, la rue est devenue aujourd’hui le seul lieu de combat pour une démocratie perdue.

Image from a video filmed on 9 March during the demonstration in Nea Smyrni. Police threatened demonstrators by screaming “We’re going to kill them all !" Source : https://thepressproject.gr/pame-na-tous-g-soume-teleiosan-tha-tous-skotosoume/

 Une police universitaire pour réprimer l’opposition

En février, le parlement grec votait à la majorité une loi qui vise à instaurer une brigade de police « spéciale » pour les Universités. La Grèce devient le seul (ou le premier ?) pays européen à déployer une telle brigade dans ses campus : 1030 policiers, équipés de matraques (mais lesquelles ?) et de sprays anti-agression. Le projet de loi, annoncé un mois plus tôt, avait suscité la colère des étudiant.e.s, suivi de toute la gauche et d’un grand nombre de personnes choquées par le souvenir ravivé des jours sombres de la dictature des colonels. Des mobilisations importantes avaient été organisées dans toute la Grèce, et continuent à ce jour. Elles ont été violemment réprimées. Outre l’usage abusif de gaz lacrymogènes et de grenades assourdissantes, les policiers ont violemment frappés les étudiant.e.s même celles et ceux qui étaient menotté.e.s. Les journalistes, enseignant.e.s, parents, n’ont pas échappé aux coups.

10 February : the second day of panhellenic protests against the proposed law on the universities
Source : No Borders

Sous couvert de répondre à un « besoin sécuritaire », la loi pour les Universités (dite loi Éducation) du gouvernement cache une volonté d’écraser les mouvements d’opposition qui s’organisent en partie sur les campus. Pour ceux et celles qui se souviennent des évènements du 17 novembre 1973, durant lesquels un char militaire avait littéralement écrasé l’enceinte de l’école polytechnique d’Athènes pour réprimer le mouvement estudiantin opposé à la dictature des colonels, tuant des dizaines de personnes, la nouvelle loi pour les Universités apparait comme une menace évidente à la démocratie. L’épisode du 17 novembre 1973 a marqué le début de la fin de la junte et a donné lieu, quelques années plus tard, à l’interdiction pour les forces de l’ordre d’entrer dans les campus (ce qu’on appelle en grec l’asile universitaire instaurée en 1982 et abrogée par Mitsotakis et son parlement en août 2019, après une tentative du PASOK en 2011 annulée ensuite par Syriza en 2017). Depuis la fin de la dictature, le 17 novembre est un jour férié national en Grèce pour célébrer le retour à la « démocratie » [2].

Il a fallu que Nouvelle Démocratie arrive au pouvoir pour raviver ce souvenir que les grec.que.s auraient voulu derrière eux. Comble de l’histoire, le budget annuel annoncé pour cette brigade spéciale sera excessif par rapport à celui alloué à l’enseignement supérieur dans son ensemble : 20 millions d’euros pour la police universitaire contre 91,6 millions d’euros pour l‘enseignement supérieur d’après un article paru dans le Monde [3]. Il faudra 30 millions de plus pour équiper cette brigade spéciale de répression des mouvements estudiantins. Plusieurs voix, notamment universitaires, et même la fédération nationale de la police [4], se sont positionnées publiquement contre la loi pour différentes raisons et des mobilisations ont eu lieu durant plusieurs semaines dans le pays pour que le gouvernement abandonne son projet. Cela n’a pas suffi, la loi est passée le 11 février dernier.

La brigade spéciale n’est pas encore formée mais les violences policières dans les campus universitaires ne se font pas attendre. Pour n’en donner qu’une illustration récente, le 11 mars dernier, les étudiant.e.s de l’Université Aristote de Thessalonique ont été attaqués brutalement lors de la fermeture, pourtant annoncée, d’une occupation qu’ils et elles avaient ouvert deux semaines auparavant. La police a pénétré le campus universitaire quelques heures plus tôt, sans attendre la libération des lieux, et les a attaqué alors qu’ils et elles prenaient la parole pour marquer leur départ : https://www.youtube.com/watch?app=desktop&v=DDhGgSwKRoU&feature=share

La loi nouvellement adoptée vise également à modifier le système d’admission des étudiant.e.s et réduire leurs temps d’études, à quelques exceptions près pour celles et ceux qui doivent travailler pour payer leurs études et pour les personnes confrontées à des problèmes de santé. Un seuil d’admission plus strict sera également imposé. Il s’agit de limiter l’accès à l’éducation supérieure publique, avec une grande partie des jeunes qui se retrouveront probablement expulsé.e.s ou exclu.e.s au bénéfice d’établissements privés à condition de pouvoir les payer. Les candidats qui ne franchiront pas ce nouveau seuil d’admission, et qui n’auront pas les moyens de payer une école privée, ne pourront tout simplement pas faire d’études supérieures. La loi pour les Universités constitue un renforcement des discriminations de classe.

 La brutalité policière à son comble

L’évènement qui a eu lieu sur la place de Nea Smyrni, banlieue Sud de la capitale, le dimanche 7 mars, est révélateur de l’impunité de la police face aux abus de violence qu’elle fait subir à la population.

Une vidéo diffusée largement sur les réseaux sociaux – devenus une alternative essentielle à une désinformation sidérante de la part des médias dominants dirigés par des oligarques proches du gouvernement – illustre l’ampleur du régime de terreur qui s’installe progressivement avec l’excuse d’un confinement stricte imposé pour faire face à la pandémie. Cette fois, il ne s’agissait ni d’une manifestation, ni d’un rassemblement, ni d’une occupation mais d’un homme qui a voulu protester contre une amende Covid que des policiers étaient sur le point d’infliger à une famille assise sur un banc.
https://www.youtube.com/watch?v=8GgEyOPgkyk.

Frame taken from the video linked above

Une mobilisation a rassemblé 500 personnes le jour-même pour protester contre l’agression abusive des policiers, toutes ont été violemment dispersées. S’en sont suivi des dénonciations et des annonces molles de la part du Ministre en charge de la protection du citoyen, M. Chrysochoides. Aristotelia Peloni, porte-parole de l’exécutif, a déclaré que le gouvernement « essaie (...) de sortir le pays de cette crise sanitaire sans précédent avec le moins de pertes possibles. Malheureusement, l’opposition exploite les tensions et enflamme le climat politique et social » [5]. Cette déclaration fait partie d’une série d’autres du même genre qui visent à pointer du doigt l’opposition et ainsi justifier l’autoritarisme grandissant et les violences policières qui en résultent.

À l’opposé de ces accusations, une fraction du syndicat de la police a affirmé que « les violences policières excessives et inutiles des derniers jours sont dues à des ordres venus d’en haut. [6] »

Deux jours plus tard, 15.000 personnes se sont rassemblées dans ce quartier d’Athènes, réputé calme, habité principalement par une population issue de la classe moyenne. Lors de ce dernier rassemblement, un policier a été blessé (ainsi que des dizaines de manifestant.e.s). Les médias se sont immédiatement saisis de l’information pour déclarer que les faits contre le policier avaient été provoqués par des partisans de Syriza, ce qui s’est très vite avéré incontestablement faux. Les arrestations effectuées quelques heures plus tard par la police elle-même ont révélé le mensonge. Il s’agissait vraisemblablement de hooligans de clubs de foot qui avaient annoncé préalablement leur participation au rassemblement sur les réseaux sociaux.

Les médias dominants ont relayé en boucle les images de l’agression du policier, en omettant délibérément de montrer les milliers d’images qui attestent de la brutalité policière et qui circulent quotidiennement sur la toile [7], les nombreuses arrestations qui suivent, et les violences dénoncées lors de gardes à vue (violences et agressions sexuelles). Cerise sur le gâteau, le Premier ministre ne s’est pas privé d’affirmer lui aussi la responsabilité des membres de Syriza pour les violences survenues ce jour-là. L’acharnement contre l’opposition vient de tous côtés. Ces fausses accusations démontrent, on ne peut plus clairement, une volonté de manipuler l’opinion publique afin de décrédibiliser les forces politiques opposées au gouvernement et plus largement la contestation, et de camoufler les dérives autoritaires. Pour toutes ces raisons, l’épisode de Nea Smyrni a fini par provoquer une vague de protestations impressionnantes dans tout le pays qui n’est pas prête de s’arrêter.

Demonstration held 13 March in several cities in Greece. « It hurts but I’m not afraid. »

Demonstration held 14 March (one day later) in the Kypseli district against state authoritarianism and police repression. Similar protests were held simultaneously in all parts of Athens.

Episode of police violence in Halandri, another Athens neighbourhood, a few days ago. Police raided a popular vegetable market.
Source : https://thepressproject.gr/dimarchos-chalandriou-epistrofi-se-skoteines-epoches-i-epidromi-ton-mat-mesa-se-laiki-agora/

 Dimitris Koufontinas

Si Dimitris Koufontinas n’avait pas annoncé, dimanche 14 mars, qu’il allait rompre la grève de la faim qu’il avait entamé il y a un peu plus de deux mois pour dénoncer ses conditions de détentions injustes – et surtout illégales – sa mort aurait été de la responsabilité du Premier ministre lui-même.

Koufontinas a débuté une grève de la faim le 8 janvier, et de la soif quelques semaines plus tard. Ancien membre du groupe 17 Novembre, âgé aujourd’hui de 63 ans, il avait reconnu sa participation dans plusieurs assassinats dont celui du beau-frère de l’actuel Premier ministre, Pavlos Bakoyiannis. Koufontinas s’est rendu de lui-même à la police, il y a 19 ans (en septembre 2002), et a reconnu les faits. Après toutes ces années, la loi prévoit, pour lui, comme pour les autres détenus, des conditions d’incarcération moins strictes. Sa demande de transfert vers la prison de Korydallos, depuis une prison de haute sécurité où il avait été placé par le gouvernement actuel, a été refusée illégalement (puis il y a eu le vote d’une loi faite sur mesure pour lui début mars, des mois après sa demande).

Parmi les six partis politiques représentés au Parlement grec, quatre se sont positionnés en faveur d’un transfert du prisonnier vers la prison de Korydallos, suivi de l’Association des juges et procureurs et de nombreuses organisations, personnalités, journalistes, médecins, artistes, universitaires, et des personnes du monde entier. Des mobilisations massives ont eu lieu en Grèce, elles ont rassemblé tous les mouvements de lutte de gauche (collectifs, syndicats, mouvements étudiants, etc.) et groupes anarchistes.

Mitsotakis n’a pas faibli face à la pression populaire. Il a rétorqué qu’il ne cèderait pas au chantage du « terroriste ». Koufontinas n’a pas été accusé de terrorisme puisque la notion-même a été introduite dans la loi grecque en 2004, après son procès. Le chef du gouvernement a ainsi exclu le prisonnier du droit de manière totalement arbitraire. Il a été soutenu par les médias dominants, certains fascistes, les forces répressives (dans la rue) et l’ambassade des États-Unis. L’affaire Koufontinas a révélé encore une fois mais de manière bien plus brutale que les dirigeants grecs s’estiment au-dessus de leurs propres lois, façonnant la législation en fonction de ce qui les arrange après coup (ce qui est récurrent en Grèce), introduisant un régime d’exception qui ne nécessite aucune justification légale ou politique (le terrorisme et/ou le coronavirus sont utilisés comme justifications médiatiques à des fins de propagande), un régime autoritaire.

Le prisonnier n’est pas mort, le 24 février, alors qu’il était hospitalisé aux soins intensifs de l’hôpital de Lamia, entamant le 48e jour de grève de la faim, les autorités judiciaires ont ordonné son gavage. L’alimentation forcée des détenus en grève de la faim est considérée comme de la torture selon les lois internationales, à moins que le gréviste puisse être « capable de former un jugement rationnel et intact » [8]. L’alimentation forcée de Koufontinas a été ordonnée par le procureur local du tribunal de première instance, une décision unilatérale qui a montré que les institutions du pouvoir n’allaient pas céder et qu’elles avaient décidé de retarder la condamnation à mort arbitraire de Koufontinas. Autrement dit, cette affaire révèle une peine de mort masquée infligée par le pouvoir.

C’est finalement la mobilisation populaire massive, multiforme et internationale, qui a poussé Dimitris Koufontinas à annoncer l’arrêt de sa grève de la faim le 14 mars. Un appel des mouvements de gauche a également été lancé le 64e jour de la grève, après l’épuisement de tous les moyens légaux et sociaux (les mobilisations et actions délocalisées ont été violemment réprimées) déployés pour que le gréviste soit transféré dans la prison de Korydallos. L’appel est une demande au gréviste de se réalimenter tant que les luttes se poursuivent. Le 17 mars, dans deux jours, aura lieu le prochain rassemblement en soutien à Koufontinas dans le centre d’Athènes.

Photo : Savvas Karmaniolas
Demonstration of 4 March in support of Dimitris Koufontinas

 La menace policière et gouvernementale sur la démocratie ne s’arrête pas là

Le bref aperçu des luttes qui ont (et qui continuent de) mobiliser des milliers de personnes en Grèce, et ailleurs dans le monde en solidarité, contre une police universitaire, une police partout, répressive, agissant en toute impunité avec le soutien des médias et d’un gouvernement dirigé par un gang plus criminel que ceux et celles qu’il juge, montre le début de la grande période du renforcement des luttes qui a débuté cette année. Le mouvement de luttes en Grèce vit un moment historique, le combat pour la liberté et la dignité du peuple grec pourrait se joindre aux combats des peuples de Belgique, de France, d’Angleterre, d’Italie, d’Espagne, de Turquie, de Chypre et d’ailleurs, c’est pourquoi il est important d’en parler, de faire circuler l’information. La rue et la solidarité sont au centre de ce combat pour une démocratie perdue, ce texte se veut une petite pierre ajoutée à l’édifice. Mais les quelques paragraphes qui précèdent sont loin d’être suffisants pour décrire la situation que traverse le pays, c’est pourquoi, dans une deuxième partie, j’aborderai d’autres questions qui touchent de plus près les pays créanciers de la Grèce, la France en particulier. Je reviendrai sur la loi anti-environnementale adoptée au début de la crise sanitaire qui vise à la privatisation et l’exploitation de la richesse naturelle du pays. Le gouvernement a montré qu’il n’a aucun scrupule à détruire des zones protégées Natura 2000 et l’Europe se tait. Il s’agira ensuite de décrire brièvement la situation des personnes demandeuses d’asile aujourd’hui, après le Pacte inhumain sur la Migration de l’UE, et d’évoquer les enjeux géopolitiques et énergétiques trop discrètement discutés dans les médias des pays qui tirent profit de cette crise (France et Allemagne). Il ne suffit pas de pointer du doigt uniquement les pays créanciers, la Grèce est dirigée par un parti corrompu et violent, qui manifeste du mépris pour son peuple depuis son arrivée au pouvoir. Mais la démocratie grecque est étouffée à toutes les échelles (du local au global) au bénéfice de ceux qui aujourd’hui détiennent le pouvoir. Les grec.que.s ne sont pas dupes, ils et elles savent que derrière l’affaire Koufontinas se cachent les États-Unis, que derrière la loi Éducation et les violences policières on retrouve le nuage néofasciste d’Aube Dorée. Il y a quelques mois, les mouvements antifascistes criaient « les Nazis en prison » appelant à la condamnation des membres de l’ancien parti néonazi Aube Dorée, demain ils appelleront les membres de Nouvelle Démocratie à rejoindre ces premiers.


Merci à Marina Kontara pour ses suggestions et sa relecture.


Notes

[1Le chef de la brigade « Drasi » (Action) n°36 a été filmé en train de dire à ses subordonnés qu’ils pouvaient tuer des manifestants : https://www.youtube.com/watch?v=csD6-Juy5GI

[2Cette date a donné son nom à un groupe de guérilla dont Dimitris Koufontinas était membre.

[7Un site internet nommé très ironiquement « memonomena peristatika » (incidents isolés), regroupe des images de violences policières afin de démontrer qu’il s’agit bien d’incidents systématiques et pas du tout « isolés » comme le prétendent les médias : https://memonomenaperistatika.gr/

Eva Betavatzi

CADTM Belgique.

Autres articles en français de Eva Betavatzi (30)

0 | 10 | 20