Japon : une stabilité menacée ?

18 juillet 2011 par Renaud Duterme




L’économie nippone n’a pas attendu la triple catastrophe de 2011 (séisme, tsunami et accident nucléaire) pour être en crise. Depuis deux décennies, le Japon subit autant que faire se peut les tumultes de l’économie financiarisée. Frappée sévèrement par la crise économique des années 90, véritable esquisse de la débâcle survenue en 2008 aux Etats-Unis, la deuxième puissance mondiale en termes de PIB PIB
Produit intérieur brut
Le PIB traduit la richesse totale produite sur un territoire donné, estimée par la somme des valeurs ajoutées.
Le Produit intérieur brut est un agrégat économique qui mesure la production totale sur un territoire donné, estimée par la somme des valeurs ajoutées. Cette mesure est notoirement incomplète ; elle ne tient pas compte, par exemple, de toutes les activités qui ne font pas l’objet d’un échange marchand. On appelle croissance économique la variation du PIB d’une période à l’autre.
a par la suite subi les conséquences de l’effondrement des subprime. Il est loin le temps où l’on qualifiait le pays du Soleil Levant de modèle économique. Ce dernier se démène actuellement avec une dette Dette Dette multilatérale : Dette qui est due à la Banque mondiale, au FMI, aux banques de développement régionales comme la Banque africaine de développement, et à d’autres institutions multilatérales comme le Fonds européen de développement.
Dette privée : Emprunts contractés par des emprunteurs privés quel que soit le prêteur.
Dette publique : Ensemble des emprunts contractés par des emprunteurs publics.
publique atteignant 200% de son PIB, et les ingrédients de la prospérité ne sont plus au rendez-vous. Même si la société japonaise est en proie à un vieillissement de la population considérable, d’autres causes sont à pointer pour expliquer l’apathie dans laquelle se trouve l’Archipel. La révolution néolibérale des années 80 y est pour beaucoup.

L’Archipel rejoint le club des pays riches

Le parcours du Japon est relativement singulier puisqu’il est un des rares pays non occidental à connaître depuis plus d’un siècle un niveau économique parmi les plus élevés du monde. Cet état de fait n’est pas dû au hasard et s’explique notamment par l’histoire du pays. Comme l’Europe, le pays a connu un morcellement féodal qui a permis une relative liberté des marchands nippons. Ces derniers, en jouant sur la concurrence entre les daimyos [1], ont su s’autonomiser au fil des siècles. Cette autonomie est à l’origine d’un développement pré-capitalistique similaire à celui qu’a connu l’Europe occidentale [2]. Par ailleurs, la situation de fermeture du pays sous l’ère des Tokugawa (XVIIe siècle) va contribuer elle aussi au développement économique et financier de l’archipel [3]. Le commerce et les industries étaient en effet protégés de la concurrence extérieure et le manque de liquidité Liquidité
Liquidités
Capitaux dont une économie ou une entreprise peut disposer à un instant T. Un manque de liquidités peut conduire une entreprise à la liquidation et une économie à la récession.
a accentué la mise en place d’une structure bancaire autonome.
Ce dernier point est important car il illustre bien la capacité des autorités japonaises de tirer profit de situations à priori désavantageuses. Ainsi, la période qui suit la reprise des contacts avec l’étranger a donné lieu a une situation paradoxale : le fait d’accuser un retard économique par rapport aux autres pays industrialisés (USA et Europe essentiellement) lui a, plus que constitué un handicap, au contraire été relativement favorable. Le paradoxe n’est qu’apparent puisque la rapidité du développement du pays sous l’ère Meji, dans le courant du 19e siècle, est notamment dû au fait que maints progrès techniques (machine à vapeur, chemin de fer, etc.) étaient déjà utilisés et surtout perfectionnés par les autres puissances de l’époque. Cet élément lui a permis d’économiser de longues années d’essais et d’adaptation [4]. Une remarque s’impose : même si le retard du pays a pu constituer un avantage, il ne l’a été dans les faits que parce que les autorités japonaises ont su exploiter les différents filons au moment opportun. L’Etat a par ailleurs joué un rôle fondamental, tout comme la facilité d’assimilation de la part des japonais pour les techniques étrangères.

On assistera à un phénomène semblable après la deuxième guerre mondiale. Malgré la destruction du Japon sur les plans économique et physique (le largage des deux bombes atomiques américaines sur Hiroshima et Nagasaki), celui-ci s’est relevé rapidement pour rejoindre le club des pays « riches ». Pour atteindre ce but, les ingrédients mis en œuvre ont été exactement l’inverse de ceux préconisés actuellement pour les pays dits en développement : relative fermeture des marchés domestiques afin de protéger les industries nationales de la concurrence étrangère, rôle accru de l’Etat (régulation de l’économie, forte réglementation du secteur bancaire, subventions aux entreprises, …) sans oublier le soutien important des Etats-Unis (le Japon a toujours revêtu une position stratégique : pour contrer l’URSS durant la guerre froide, la Chine et la Corée du Nord actuellement). Cet ensemble de facteurs a donné lieu à une relative prospérité de l’économie nippone, caractérisée par des inégalités salariales assez réduites, un chômage marginal et une épargne des ménages importante. L’endettement trouve son origine au cours de cette période, notamment par le biais du financement des dépenses sociales.

Le tournant des années 80.

Cette stabilité va commencer à tanguer suite à la vague néolibérale qui a déferlé sur le monde durant les années 80. Le Japon n’échappera en effet pas à la règle des mesures impulsées par le couple Thatcher-Reagan : déréglementation des marchés financiers Marchés financiers
Marché financier
Marché des capitaux à long terme. Il comprend un marché primaire, celui des émissions et un marché secondaire, celui de la revente. À côté des marchés réglementés, on trouve les marchés de gré à gré qui ne sont pas tenus de satisfaire à des conditions minimales.
, vagues de privatisations, perte du rôle de l’Etat dans l’économie. Les conséquences ne tarderont pas à se faire sentir puisque le pays sera rapidement touché par une crise économique d’une ampleur considérable, causée notamment par l’éclatement d’une bulle immobilière permise justement par la révolution néo-classique. L’ouverture sans entrave du pays au Capital international va en effet avoir deux conséquences dramatiques. D’une part, les banques japonaises vont massivement accroître leur offre de crédit afin d’améliorer leur rentabilité avec des rendements investis massivement dans l’immobilier et la finance [5]. D’autre part, la dépréciation Dépréciation Dans un régime de taux de changes flottants, une dépréciation consiste en une diminution de la valeur de la monnaie nationale par rapport aux autres monnaies due à une contraction de la demande par les marchés de cette monnaie nationale. du dollar en 1985 va provoquer un afflux de capitaux vers l’archipel nippon, lesquels seront également investis dans les sphères financière et immobilière, contribuant de la sorte à entretenir la bulle. De faibles taux d’intérêts favoriseront encore l’excès de liquidité. La hausse mondiale de ces derniers à la fin de la décennie 80 va constituer le choc qui aura raison de la bulle japonaise. Même si il est dans la nature d’une bulle d’éclater un jour ou l’autre, les conséquences économiques et sociales sont toujours désastreuses. Dans les faits, cela s’est traduit par une chute drastique des prix des actifs Actif
Actifs
En général, le terme « actif » fait référence à un bien qui possède une valeur réalisable, ou qui peut générer des revenus. Dans le cas contraire, on parle de « passif », c’est-à-dire la partie du bilan composé des ressources dont dispose une entreprise (les capitaux propres apportés par les associés, les provisions pour risques et charges ainsi que les dettes).
immobiliers. La situation fut telle que de nombreux ménages [6] restaient fortement endettés alors que la valeur de leurs biens chutait constamment [7]. Malgré plusieurs plans de sauvetage, lesquels pesèrent lourd pour les finances de l’Etat (la dette publique passera d’environ 80 à 160% du PIB), la situation ne s’améliora guère.

Deux autres évènements entachèrent la reprise attendue, à savoir la crise asiatique de la fin des années 90 et les difficultés financières de plusieurs grandes banques japonaises. La première va avoir des répercussions négatives importantes sur les exportations nippones ; la seconde animera une forte méfiance des banques entre elles, laquelle va provoquer une forte contraction du crédit.
Cet ensemble d’éléments va enfoncer le pays dans une importante dérive économique, caractérisée par une déflation, alimentée par une sous-consommation de la part des ménages. La Banque du Japon va réagir (tardivement il est vrai) en instaurant une politique de taux zéro. Cependant, loin de relancer la machine par des prêts aux particuliers, cette mesure va permettre aux banques d’utiliser les ressources mises à leur disposition par le gouvernement pour acheter des titres de la dette Titres de la dette Les titres de la dette publique sont des emprunts qu’un État effectue pour financer son déficit (la différence entre ses recettes et ses dépenses). Il émet alors différents titres (bons d’état, certificats de trésorerie, bons du trésor, obligations linéaires, notes etc.) sur les marchés financiers – principalement actuellement – qui lui verseront de l’argent en échange d’un remboursement avec intérêts après une période déterminée (pouvant aller de 3 mois à 30 ans).
Il existe un marché primaire et secondaire de la dette publique.
publique, laquelle est en constante augmentation suite aux différents plans de sauvetage. A cet égard, la situation japonaise n’est rien d’autre qu’un aperçu du déroulement des évènements tel qu’il allait se passer aux Etats-Unis et en Europe suite à la crise de 2008.

Une nouvelle victime collatérale du néolibéralisme

Même si le Japon fut relativement épargné par la détention des créances Créances Créances : Somme d’argent qu’une personne (le créancier) a le droit d’exiger d’une autre personne (le débiteur). pourries à l’origine de la crise des subprime [8], le pays subit malgré tout diverses conséquences de la débâcle financière de 2008.
L’économie japonaise est d’abord fondée sur les exportations. Or, le ralentissement économique de ses principaux partenaires commerciaux va avoir un effet négatif non négligeable sur la croissance nippone (contraction de 6,3% en 2009) [9]. A titre d’exemple, les Etats-Unis absorbent à eux seuls plus de 17% des exportations du pays [10].

Ces deux facteurs ont contribué à creuser le déficit du pays, et donc l’endettement déjà colossal. Ce dernier continuera à prendre de l’ampleur puisque les autorités ont de nouveau injecté des sommes massives dans l’économie (75.000 milliards de Yen en 2008). Il est d’ailleurs significatif de constater que le budget 2011 prévoit d’allouer environ 25% du montant total au service de la dette Service de la dette Remboursements des intérêts et du capital emprunté. (lequel atteindrait l’équivalent de 194 milliards €) [11]. Malgré ces chiffres faramineux, la dette publique japonaise est apparemment sous contrôle [12]. Contrairement aux autres pays de la Triade Triade Les expressions « Triade » et « triadique » sont dues à K. Ohmae (1985). Elles ont été utilisées d’abord par les business schools et le journalisme économique, avant d’être adoptées très largement. Les trois pôles de la Triade désignent les États-Unis, l’Union européenne et le Japon, mais autour de ces pôles se forment des associations un peu plus larges. Selon Ohmae, le seul espoir d’un pays en développement - il faut y ajouter désormais les anciens pays dits socialistes - est de se hisser au statut de membre associé, même périphérique, d’un des trois « pôles ». Cela vaut également pour les nouveaux pays industrialisés (NPI) d’Asie, qui ont été intégrés par étapes, avec notamment des différences de pays à pays, dans le pôle dominé par le Japon (Chesnais, 1997, p. 85-86). , elle est majoritairement détenue par des créanciers nationaux [13], ce qui la met relativement à l’abri des spéculateurs étrangers et elle est libellée dans la monnaie nationale, ce qui lui laisse un levier de contrôle monétaire non négligeable : une dévaluation Dévaluation Modification à la baisse du taux de change d’une monnaie par rapport aux autres. du Yen de façon à diminuer la valeur de la dette. Malgré cela, la population subit comme ailleurs les effets néfastes du mécanisme d’endettement, et ce au profit des classes les plus riches, largement détentrices des titres de la dette japonaise [14].

De la rigueur pour (presque) tout le monde
Au Japon comme ailleurs, le niveau extraordinaire de l’endettement du pays sert en effet de prétexte à l’instauration d’un programme de rigueur budgétaire, dont les ménages seront les principales victimes. Cette manière de faire n’est pas fondamentalement neuve puisque déjà suite aux différents plans de sauvetages des années 90, les autorités avaient notamment décidé d’augmenter la taxe sur la consommation de 2% [15] (alors que la fiscalité sur le patrimoine a baissé constamment depuis la fin des années 80 [16] ) ou encore de privatiser certains secteurs clé. Les mesures mises en place récemment donnent une idée de la ligne suivie par les dirigeants japonais : augmentation de l’âge de la retraite, augmentation des cotisations, durcissement des conditions d’octroi des prestations de chômage, coupe dans les dépenses de santé et d’éducation, augmentation des mises à la retraite anticipée. Ces mesures ont évidemment des conséquences directes sur la population nippone : diminution du revenu annuel des ménages [17], généralisation du travail précaire (en 2009, 34,1% de la population active avait un statut de salarié à durée déterminée, en intérim ou à temps partiel) [18], augmentation du taux de chômage [19] , accroissement du nombre de sans-abris, nombreux suicides directement liés à la conjoncture économique [20] . Ces conséquences tempèrent fortement le « modèle japonais ».
Mais si l’économie japonaise est en mauvaise posture, les choix politiques pris reflètent une certaine orientation idéologique. En atteste les diverses réductions d’impôt accordées aux secteurs les plus nantis de la population : réduction du taux d’imposition sur les sociétés de 5% (ce qui provoque un manque à gagner de 18 milliards €) ou encore le maintient des 45 Mais si l’économie japonaise est en mauvaise posture, les choix politiques pris reflètent une certaine orientation idéologique. En atteste les diverses réductions d’impôt accordées aux secteurs les plus nantis de la population : réduction du taux d’imposition sur les sociétés de 5% (ce qui provoque un manque à gagner de 18 milliards € [21]) ou encore le maintient des 45 milliards € destinés aux dépenses militaires, … A l’image de la plupart des pays, les plus démunis seront les plus touchés.
Il est fort à craindre que ces réformes ne soient qu’à leur début puisque selon l’agence de notation Standard and Poor’s, l’endettement nippon n’atteindrait son maximum qu’au milieu des années 2020. L’organisme vient d’ailleurs de dégrader la note japonaise. De plus, le stock d’épargne national risque de subir une baisse importante du fait de l’augmentation drastique des personnes âgées, moins promptes à épargner que les plus jeunes générations [22] par rapport aux actifs aura pour conséquence que les fonds de pensions risquent donc de diminuer fortement. [23].

Les inquiétudes sur l’endettement doivent donc être prises en compte, en particulier celle du risque pour le pays de recourir à l’emprunt extérieur, ce qui augmenterait la vulnérabilité du pays par rapport aux marchés internationaux. Par ailleurs, les réparations liées à l’après tsunami pourraient atteindre plusieurs centaines de milliards de dollars, ce qui pourrait grandement aggraver la situation. Une chose est certaine, les Japonais ne doivent pas attendre d’être aux prises avec une dette incontrôlable pour lutter contre ses effets négatifs probables. Là-bas comme ailleurs, il est urgent d’exiger des gouvernements une réforme fiscale radicale ainsi qu’une réorientation des dépenses publiques vers un modèle socialement et écologiquement juste. C’est d’autant plus vrai dans une période post catastrophe, si propice à l’émergence d’une stratégie du choc [24], si souvent déployée, aux quatre coins de la planète . En outre, le cas japonais doit servir d’exemple aux autres pays en crise aujourd’hui par le fait qu’il est illusoire de croire relancer durablement une économie sans rendre aux salariés leur part légitime dans le PIB [25]. Cet enjeux est fondamental, aujourd’hui plus que jamais.


Notes

[1Nom donné aux puissants gouverneurs féodaux.

[2VANDERMOTTEN, Christian, Territorialités et politique, Université Libre de Bruxelles, 2005.

[3Voir Grateloup, Christian, Géohistoire de la mondialisation, Armand Colin, Paris, 2010.

[4CROZET Yves, NIVEAU Maurice, Histoire des faits économiques contemporains, PUF, 2000.

[5DOURILLE-FEER, LACU Cyrille, La crise japonaise, ou comment un pays riche s’enlise dans la déflation, Editions La Découverte, collection Repères, Paris, 2002.

[6Cette sous-consommation n’est pas étonnante, au regard de la baisse de la part des salaires dans la valeur ajoutée, laquelle a perdu 14 points entre 1976 et 2006, passant de 78% à 64%.

[7Cette valeur a cependant été ramenée à l’échelle de l’économie productive.

[8Il est intéressant de noter que, selon le rapport d’une commission chargée de présenter la crise économique et financière du japon au sénat français, les banques japonaises ont été relativement épargnées par les créances toxiques « du fait d’une gestion prudente du risque et d’une régulation étroite des marchés financiers ».

[9ATTAC, Le piège de la dette publique, Paris, Les Liens qui Libèrent, 2011, chapitre 5.

[10Les exportations nippones ont diminué de 41% entre octobre 2008 et janvier 2009. Voir le « Rapport d’information sur la crise économique et financière au Japon et ses conséquences, présenté au Sénat français, 2009.

[11Le projet de budget 2011 du gouvernement japonais : tendre avec le grand capital, dur avec les ménages japonais, éditorial d’Akahata du 25 décembre 2010.

[12MILLET Damien, TOUSSAINT Eric (coord.), La dette ou la vie, Bruxelles, Aden/CADTM, 2011, chapitre 15.

[13Essentiellement dû à 2 facteurs : d’une part un stock d’épargne national important et d’autre part une faible rémunération qui attire peu les investisseurs étrangers.

[14Le secteur financier (banques, fonds de pensions et sociétés d’assurance) détenait 75% des créances de l’Etat en 2010. Source : OCDE

[15Les plans de relance japonais des années 1990 ont évité le pire, sans ranimer la croissance, in Le Monde, février 2009.

[16La crise japonaise ou comment un pays riche s’enlise dans la déflation, op. cit.

[17La proportion des foyers ayant un revenu annuel inférieur à 3 millions de Yen est passée de 8,3% en 1997 à 12,3% en 2006.

[18Tokyo expérimente l’alternance politique. Pourquoi le Japon a basculé ?, in Le Monde Diplomatique, octobre 2009.

[19Même si il reste largement en delà de la moyenne des autres pays industrialisés, il n’en reste pas moins problématique par rapport à ce qu’a connu la société japonaise. Voir La dette ou la vie, op. cit.

[20Au Japon, les suicides se multiplient à cause de la crise économique, in Le Monde, mars 2009.

[21Sous recommandations de l’OCDE. Voir OCDE, Etude économique du Japon, 2008

[22Cet argument est à nuancer. En effet, la baisse des salaires réels et la multiplication des emplois précaires a réduit la capacité des jeunes générations à épargner.

[23www.wsws.org, 16 mars 2011

[24Voir le livre de Naomi Klein, La stratégie du Choc, éditions actes sud, 2008.

[25Daniel Munevar, atelier sur la dette publique du Japon lors de l’Université d’été du CADTM, juillet 2011.

Renaud Duterme

est enseignant, actif au sein du CADTM Belgique, il est l’auteur de Rwanda, une histoire volée , éditions Tribord, 2013, co-auteur avec Éric De Ruest de La dette cachée de l’économie, Les Liens qui Libèrent, 2014, auteur de De quoi l’effondrement est-il le nom ?, éditions Utopia, 2016 et auteur de Petit manuel pour une géographie de combat, éditions La Découverte, 2020.

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