L’Espagne dans l’impasse capitaliste

Frappée par la crise, l’Espagne entre en récession

13 juin 2010 par Jérôme Duval




Frappée de plein fouet par l’éclatement de la bulle immobilière, l’Espagne est entrée en récession Récession Croissance négative de l’activité économique dans un pays ou une branche pendant au moins deux trimestres consécutifs. fin 2008. Au premier trimestre 2010, le PIB PIB
Produit intérieur brut
Le PIB traduit la richesse totale produite sur un territoire donné, estimée par la somme des valeurs ajoutées.
Le Produit intérieur brut est un agrégat économique qui mesure la production totale sur un territoire donné, estimée par la somme des valeurs ajoutées. Cette mesure est notoirement incomplète ; elle ne tient pas compte, par exemple, de toutes les activités qui ne font pas l’objet d’un échange marchand. On appelle croissance économique la variation du PIB d’une période à l’autre.
a progressé péniblement de 0,1% et il s’agit de la première hausse de cet indicateur, par ailleurs contesté [1] à juste titre, après sept trimestres consécutifs de contraction ou stagnation. Depuis l’éclatement de la crise économique, l’Espagne, quatrième économie de la zone euro, a vu son taux de chômage officiel doubler à près de 20 % de la population active, passant de 1,76 million de chômeurs au deuxième trimestre 2007 à 4,6 millions au premier trimestre 2010.


Impatients, le FMI FMI
Fonds monétaire international
Le FMI a été créé en 1944 à Bretton Woods (avec la Banque mondiale, son institution jumelle). Son but était de stabiliser le système financier international en réglementant la circulation des capitaux.

À ce jour, 190 pays en sont membres (les mêmes qu’à la Banque mondiale).

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et les marchés imposent une cure d’austérité

Sous la pression des marchés financiers Marchés financiers
Marché financier
Marché des capitaux à long terme. Il comprend un marché primaire, celui des émissions et un marché secondaire, celui de la revente. À côté des marchés réglementés, on trouve les marchés de gré à gré qui ne sont pas tenus de satisfaire à des conditions minimales.
, l’Espagne décide au printemps 2010 de prendre les devant et annonce vouloir économiser 50 milliards d’euros en trois ans afin de ramener les déficits publics de 11,2% du PIB en 2009 à 3% en 2013, conformément aux désidératas de la Commission européenne. Le gouvernement Zapatero met alors en place un vaste plan afin de restreindre les finances publiques : gel des embauches dans la fonction publique, report de l’âge de départ à la retraite de 65 à 67 ans, hausse de la TVA de 16 à 18% applicable dès juillet 2010…Dans le même temps, profitant de cette offensive, il met en avant des réformes du marché du travail ou sera adoptée une baisse des indemnités de licenciement qui bénéficieront aux capitalistes et réjouira les marchés financiers. Ce plan tombe comme un couperet pour la population déjà malmenée par la crise.

Le 12 mai, le gouvernement annonce une première étape d’ajustement, mais le FMI s’impatiente à nouveau et appelle le 24 mai Madrid à des réformes structurelles « d’urgence »… Sous la pression, le Parlement approuve trois jours plus tard, avec une seule voix d’avance (169 votes pour, 168 contre, et 13 abstentions), un vaste plan d’austérité visant à économiser plus de 15 milliards d’euros sur deux ans. Ce décret-loi inclut une baisse de salaire pour les fonctionnaires (la première depuis le retour de la démocratie post-franquiste) de 5 % en moyenne dès le mois de juin et un gel pour 2011 ; un gel des retraites en 2011 ; la suppression de l’aide à la naissance de 2.500 euros à partir de 2011 ; la réduction de 600 millions d’euros de l’aide au développement en 2010-2011 ; enfin, l’investissement public sera diminué de 6 milliards d’euros d’ici 2011 et le gouvernement va demander aux régions et aux municipalités de faire 1,2 milliard d’euros d’économies supplémentaires. Même si les membres du gouvernement doivent baisser leur salaire de 15%, et que pour une fois la baisse s’effectuera par tranche progressive, l’économie se fera principalement sur le dos des fonctionnaires et des retraités, et non sur la l’élite capitaliste qui profite finalement de la crise tout en l’ayant provoquée, en particulier le secteur bancaire qui renoue avec ses bénéfices exorbitants (en 2009, Santander a dégagé près de 9 milliards d’euros de bénéfice, BBVA 4,2 milliards, etc.). De plus, le Luxembourg n’étant plus considéré comme un paradis fiscal Paradis fiscaux
Paradis fiscal
Territoire caractérisé par les cinq critères (non cumulatifs) suivants :
(a) l’opacité (via le secret bancaire ou un autre mécanisme comme les trusts) ;
(b) une fiscalité très basse, voire une imposition nulle pour les non-résidents ;
(c) des facilités législatives permettant de créer des sociétés écrans, sans aucune obligation pour les non-résidents d’avoir une activité réelle sur le territoire ;
(d) l’absence de coopération avec les administrations fiscales, douanières et/ou judiciaires des autres pays ;
(e) la faiblesse ou l’absence de régulation financière.

La Suisse, la City de Londres et le Luxembourg accueillent la majorité des capitaux placés dans les paradis fiscaux. Il y a bien sûr également les Iles Caïmans, les Iles anglo-normandes, Hong-Kong, et d’autres lieux exotiques. Les détenteurs de fortunes qui veulent échapper au fisc ou ceux qui veulent blanchir des capitaux qui proviennent d’activités criminelles sont directement aidés par les banques qui font « passer » les capitaux par une succession de paradis fiscaux. Les capitaux généralement sont d’abord placés en Suisse, à la City de Londres ou au Luxembourg, transitent ensuite par d’autres paradis fiscaux encore plus opaques afin de compliquer la tâche des autorités qui voudraient suivre leurs traces et finissent par réapparaître la plupart du temps à Genève, Zurich, Berne, Londres ou Luxembourg, d’où ils peuvent se rendre si nécessaires vers d’autres destinations.
, le gouvernement y autorise les entreprises espagnoles à investir dès juillet dans ses fonds d’investissements afin de payer un impôt sur les sociétés dérisoire, de l’ordre de 0,01 % [2].

Face aux marchés, le gouvernement Zapatero abdique donc et ne voit d’autres issues à la crise capitaliste que celle du dogme néolibéral : « Ces mesures sont douloureuses, mais indispensables », déclare la ministre de l’Economie et des Finances, Elena Salgado, devant un Parlement en ébullition pour une fois bien rempli. La Commission européenne réagit aussitôt en exprimant sa satisfaction devant des mesures d’austérité qu’elle juge « nécessaires » et allant « dans la bonne direction » [3] . De même, le secrétaire général de l’OCDE OCDE
Organisation de coopération et de développement économiques
Créée en 1960 et basée au Château de la Muette à Paris, l’OCDE regroupait en 2002 les quinze membres de l’Union européenne auxquels s’ajoutent la Suisse, la Norvège, l’Islande ; en Amérique du Nord, les USA et le Canada ; en Asie-Pacifique, le Japon, l’Australie, la Nouvelle-Zélande. La Turquie est le seul PED à en faire partie depuis le début pour des raisons géostratégiques. Entre 1994 et 1996, deux autres pays du Tiers Monde ont fait leur entrée dans l’OCDE : le Mexique qui forme l’ALENA avec ses deux voisins du Nord ; la Corée du Sud. Depuis 1995 et 2000, se sont ajoutés quatre pays de l’ancien bloc soviétique : la République tchèque, la Pologne, la Hongrie, la Slovaquie. Puis d’autres adhésions se sont produites : en 2010, le Chili, l’Estonie, Israël et la Slovénie, en 2016 la Lettonie, en 2018 la Lituanie et, en 2020, la Colombie est devenue le trente-septième membre.

Site : www.oecd.org
, Ángel Gurría, appuie le plan espagnol : « Ce qu’a fait l’Espagne dans les dernières semaines prouve qu’en Espagne il y a une volonté politique » [4]
, volonté politique que l’OCDE ne semble pas désapprouver, bien au contraire…


Les agences de notation Agences de notation Les agences de notation (Standard and Poor’s, Moody’s et Fitch en tête) sont des agences privées qui évaluent la solvabilité et la crédibilité d’un émetteur d’obligations (État, entreprise). Jusqu’aux années 1970 elle étaient payées par les acheteurs potentiels d’obligations, depuis la libéralisation financière la situation s’est inversée : ce sont les émetteurs d’obligations qui rémunèrent les agences pour qu’elles les évaluent... Reconnaissons leur qualité de travail : c’est ainsi que Lehman Brothers se voyait attribuer la meilleure note juste avant de faire faillite. , chiens de garde du néolibéralisme

Un mois après que Standard & Poor’s ait dégradé la note de l’Espagne le 28 avril (de « AA+ » à « AA »), l’agence Fitch suit le mouvement et descend d’un cran la qualification de la dette Dette Dette multilatérale : Dette qui est due à la Banque mondiale, au FMI, aux banques de développement régionales comme la Banque africaine de développement, et à d’autres institutions multilatérales comme le Fonds européen de développement.
Dette privée : Emprunts contractés par des emprunteurs privés quel que soit le prêteur.
Dette publique : Ensemble des emprunts contractés par des emprunteurs publics.
espagnole. En effet, si la dette publique établie à 53% du PIB en 2009 est inférieure à celle de nombreux pays de la zone euro, celle du secteur privé à 178% du PIB selon Standard & Poor’s inquiète. De plus, jugeant insuffisantes les mesures d’austérité tout juste approuvées par le Parlement, Fitch envoie un signal fort vers encore plus de flexibilité du travail : « La rigidité du marché du travail et la restructuration des caisses d’épargne locales et régionales vont gêner le rythme de l’ajustement » . [5] De même, le FMI espère voir aboutir la réforme et son directeur général, Dominique Strauss-Kahn, dans un entretien publié le 31 mai 2010 par le journal ABC déclare : « Les mesures que le gouvernement a prises sont fortes et devraient permettre le retour à la confiance à l’avenir. Le tout est de savoir comment ces mesures seront mises en place, surtout celles relatives au marché du travail »… Ces avertissements sont entendus et M. Zapatero annule son voyage au Brésil tout en pressant les partenaires sociaux pour un accord imminent sur cette réforme du marché du travail qui prévoit entre autres de réduire les indemnités de licenciement, donnant par la même occasion l’opportunité aux chefs d’entreprise de procéder à des licenciements à bas coûts... Après avoir adoptée la réforme, Zapatero devra la soumettre au directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, qui réclame un changement du marché du travail espagnol « radical, ambitieux et profond » [6]. Réforme qui intéresse évidement la Banque mondiale Banque mondiale
BM
La Banque mondiale regroupe deux organisations, la BIRD (Banque internationale pour la reconstruction et le développement) et l’AID (Association internationale de développement). La Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) a été créée en juillet 1944 à Bretton Woods (États-Unis), à l’initiative de 45 pays réunis pour la première Conférence monétaire et financière des Nations unies.

En 2022, 189 pays en sont membres.

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puisque celle-ci classe les pays suivant le climat des affaires afin d’aider les entrepreneurs à choisir le meilleur endroit où faire le plus de profits sur le dos des travailleurs [7].


Et la France ?

Par ailleurs, Fitch voit d’un bon œil l’évolution de la réforme des retraites en France qui prévoit de repousser l’âge de la retraite de 60 à 62 ou 63 ans, et l’objectif de réduction de 10% des dépenses de fonctionnement de l’Etat sur 2011-2013. Maria Malas-Mroueh, directrice associée chez Fitch Ratings, déclare alors que son agence a « le sentiment d’un changement notable dans l’attitude du gouvernement vis-à-vis de l’importance et de l’urgence d’une amélioration des finances publiques » [8]. La France conserve donc sa meilleure note « triple A ». Bien sûr, si la réforme des retraites n’était pas approuvée à cause des mobilisations sociales, on pourrait s’attendre à une dégradation de la note de la France et, par voie de conséquence, une augmentation du « risque pays » influant sur les intérêts à rembourser… Les réformes du capitalisme annoncées au plus fort de la crise sont bien loin et ce sont les victimes de cette crise qui, une fois de plus, vont payer.


Pas d’alternatives ?

Des solutions alternatives existent bel et bien, ce n’est pas l’argent qui manque et si elles n’ont pas été choisies, c’est bien le signe d’une volonté politique. En tout premier lieu, la mise en place d’un audit indépendant durant lequel un moratoire Moratoire Situation dans laquelle une dette est gelée par le créancier, qui renonce à en exiger le paiement dans les délais convenus. Cependant, généralement durant la période de moratoire, les intérêts continuent de courir.

Un moratoire peut également être décidé par le débiteur, comme ce fut le cas de la Russie en 1998, de l’Argentine entre 2001 et 2005, de l’Équateur en 2008-2009. Dans certains cas, le pays obtient grâce au moratoire une réduction du stock de sa dette et une baisse des intérêts à payer.
suspendrait le paiement de la dette. Ce processus permettrait de répudier le remboursement de dettes illégales et dégagerait d’importants fonds actuellement dédiés au service de la dette Service de la dette Remboursements des intérêts et du capital emprunté. . En outre, une fiscalité sur le patrimoine des hauts revenus libèrerait des sommes conséquentes qui pourraient être utilisées à la satisfaction des besoins élémentaires des plus démunis. En Espagne, des économistes contactés par le quotidien Publico ont énuméré quelques uns de ces autres choix possibles [9] :

-  Au lieu de geler les pensions de retraites en 2011, l’Etat pourrait récupérer les 1,5 milliard d’euros d’économie prévue par cette mesure en retirant les troupes d’Afghanistan, du Liban et de la Somalie (750 millions d’économie) et en éliminant l’investissement en Recherche et Développement de l’industrie militaire prévu pour 2010 (950 millions d’euros). Si l’on ajoute les 1,4 milliard d’euros prévu en investissement militaire pour 2010, on arrive à 3,1 milliards d’économie. Rappelons que le budget militaire dépasse 18 milliards d’euros pour 2010 [10], à savoir 50 millions par jour, soit 5 fois plus que pour le budget de l’éducation et la science.
-  Si l’on supprime les salaires des professeurs qui donnent des cours de religion dans les centres publics (650 millions par an) en adéquation avec l’idée d’un Etat laïc, on pourrait sauvegarder les 600 millions de l’aide au développement.
-  Une autre idée avancée afin de récupérer 785 millions en deux ans est de proportionner les contenants de médicaments à la durée standard de traitement et stimuler les médicaments mono-dose.
-  Par ailleurs, une piste possible qui ne figure pas dans les alternatives émises par les économistes cités dans Publico serait de sortir du FMI et récupérer les 9,63 millions d’euros versés récemment au Fonds Fiduciaire pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté du FMI.

Enfin, les quelque 600.000 euros (chiffre avancé par le syndicat de police de Catalogne) utilisés pour le dispositif de sécurité de la réunion du très secret club Bilderberg à Sitges dans un hôtel transformé en bunker pour l’occasion début juin 2010 auraient pu servir dans l’intérêt du contribuable. Les banquiers, entrepreneurs, personnalités de l’OTAN OTAN
Organisation du traité de l’Atlantique Nord
Elle assure aux Européens la protection militaire des États-Unis en cas d’agression, mais elle offre surtout aux États-Unis la suprématie sur le bloc occidental. Les pays d’Europe occidentale ont accepté d’intégrer leurs forces armées à un système de défense placé sous commandement américain, reconnaissant de ce fait la prépondérance des États-Unis. Fondée en 1949 à Washington et passée au second plan depuis la fin de la guerre froide, l’OTAN comprenait 19 membres en 2002 : la Belgique, le Canada, le Danemark, les États-Unis, la France, la Grande-Bretagne, l’Islande, l’Italie, le Luxembourg, la Norvège, les Pays-Bas, le Portugal, auxquels se sont ajoutés la Grèce et la Turquie en 1952, la République fédérale d’Allemagne en 1955 (remplacée par l’Allemagne unifiée en 1990), l’Espagne en 1982, la Hongrie, la Pologne et la République tchèque en 1999.
ou de la Commission européenne qui y prennent part sont les chefs d’orchestre d’une économie capitaliste en ruine, mais qui tente coûte que coûte de poursuivre son travail d’oppression. Dans cet hôtel de luxe, devant un parterre de multimillionnaires et de décideurs à leur service, M. Zapatero a pris la parole pour défendre sa politique économique censée réconcilier les Espagnols avec la croissance dont on veut nous faire croire à tort qu’elle se répercute sur les classes pauvres. L’histoire fourmille de contre exemples à cette théorie libérale [11].

Face aux multiples coupes budgétaires opérées simultanément en différents pays d’Europe afin de faciliter le remboursement d’une dette qui n’a pas bénéficié aux populations, il est temps d’appeler à la rébellion, principale peur de José Manuel Barroso et de ses comparses [12]. Les mouvements sociaux doivent se mobiliser d’urgence dans toute l’Europe. Des pistes alternatives doivent être débattues démocratiquement, elles constituent une réelle sortie de crise qui passe nécessairement par une sortie du système capitaliste. Il faut soutenir toutes les forces qui appellent à la grève générale et rassemblent de manière unitaire, en écho aux grèves et manifestations qui se déroulent en ce moment pour la défense des mêmes droits en Roumanie, en Grèce, au Portugal, en Italie ou en France…


Notes

[1Le Produit Intérieur Brut (PIB) est entre autre contesté car censé mesurer la création de richesse, il ne mesure pas le travail des femmes au foyer ni le travail informel et ne tient pas compte de la dégradation écologique engendrée par cette croissance économique. Ainsi, le PIB considère l’effet d’un tsunami ou d’un accident de la route comme une contribution positive à la croissance du fait des transactions qu’il induit.

[3“Notre première impression est que les mesures vont dans la bonne direction, que les efforts supplémentaires de consolidation budgétaire étaient nécessaires et, en ce sens, il y a bien sur une satisfaction qu’ils soient approuvé”, Amadeu Altafaj, porte parole de la commission européenne pour les affaires économiques.. http://www.europapress.es/economi...

[4Ce qu’a fait l’Espagne ces dernières semaines prouve qu’en Espagne il y a de la volonté politique”.
http://www.abc.es/agencias/noticia....

[5Fitch dégrade l’Espagne à cause de mauvaises perspectives de croissance, AFP, 28 mai 2010. Les caisses d’épargnes régionales grandement touchées par la crise immobilière doivent fusionner d’ici fin juin 2010.

[6Europapress, 11 juin 2010 http://www.europapress.es/economia/...

[7Voir le rapport Doing Business de la Banque mondiale http://www.doingbusiness.org

[8Déficit - Les mesures prises par la France saluées par Fitch, Reuters, 28 mai 2010. http://fr.reuters.com/article/frEur...

[9Publico, 16 mai 2010, http://www.publico.es/espana/313091...

[10Ce chiffre ne tient pas compte du budget alloué aux forces de police.

[11La théorie du ruissèlement (“trickle down” en anglais), défend l’idée qu’une croissance forte se répercuterait mécaniquement sur les classes pauvres de la population.

[12“La dernière chose dont nous avons besoin c’est d’une tension sociale continue parce que c’est aussi une façon de miner la confiance”, il poursuit appelant à “maintenir notre maison en ordre”, José Manuel Barroso, Publico, 5 juin 2010.

Jérôme Duval

est membre du CADTM, Comité pour l’abolition des dettes illégitimes et de la PACD, la Plateforme d’audit citoyen de la dette en Espagne. Il est l’auteur avec Fátima Martín du livre Construcción europea al servicio de los mercados financieros, (Icaria editorial, 2016) et est également coauteur de l’ouvrage La Dette ou la Vie, (Aden-CADTM, 2011), livre collectif coordonné par Damien Millet et Eric Toussaint qui a reçu le Prix du livre politique à Liège en 2011.