Communiqué de presse #FreeKoulchi Paris du 12 mai 2021
12 mai 2021 par Free Koulchi Paris
A plus d’un mois du début de la grève de la faim lancée par Soulaiman Raissouni et Omar Radi, les 8 et 9 avril dernier, toutes leurs demandes de mise en liberté provisoire continuent à être rejetées et leur état de santé est alarmant.
Un réveil brutal de la maladie de Crohn a obligé Omar Radi, suite au bilan alarmant dressé par le médecin de la prison, à suspendre provisoirement sa grève de la faim, le 30 avril dernier. Il est très affaibli, a perdu 20 kilos et souffre depuis d’hémorragies intestinales qui ont justifié son transfert à l’hôpital, les conditions de la prison et les soins qui lui sont apportés là n’ayant pas permis une amélioration de son état de santé qui au contraire continue de se dégrader.
Mais hélas, le comportement des 5 policiers l’accompagnant, qui ont refusé de lui ôter les menottes et de quitter la salle d’examen, a conduit Omar Radi à refuser d’être ausculté dans ces conditions, incompatibles avec un exercice indépendant de la médecine, violant le secret médical et les droits du malade au respect de sa personne et de sa dignité. Le Collectif #FreeKoulchi Paris a saisi à ce sujet l’Ordre des médecins marocains afin qu’il saisisse à son tour les autorités compétentes pour que le code de déontologie médicale soit respecté (lettre jointe au présent communiqué).
En ce qui concerne Soulaiman Raissouni, il a lui perdu 22 kilos, souffre d’une carence en potassium et en calcium et d’une forte augmentation de la pression sanguine ainsi que d’un début de paralyse de l’une de ses jambes.
L’acharnement des pouvoirs publics sur ces deux prisonniers, encore confirmée par un message diffamatoire et au ton vengeur de Mohamed Saleh Tamek, le directeur de l’administration pénitentiaire au Maroc, s’exprimant « à titre personnel », frôle aujourd’hui la non assistance à personne en danger, voire la torture.
Leurs revendications ne sont pourtant pas démesurées. Ils demandent que soit mis fin à l’isolement total dans lequel ils sont confinés depuis leur arrestation, il y a maintenant presque un an et qu’ils soient mis en liberté provisoire en l’attente du dénouement de leurs procès. Et ce alors qu’ils ont déjà manifesté toute leur coopération dans l’ensemble des procédures judiciaires qui ont été prises à leur encontre et que la détention préventive devrait être l’exception dans ce genre de procédures.
Le Collectif #FreeKoulchi Paris
Paris, le 11 mai 2021
#FreeKoulchi Paris
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