Mali
Communiqué de presse
4 février 2014 par CADTM
Ce mercredi 5 février se tient à Bruxelles une nouvelle rencontre internationale des « donateurs » pour la reconstruction et le développement du Mali. L’objectif est d’assurer le suivi de l’ « aide » de 3,25 milliards d’euros annoncée en mai 2013 par 80 pays et les 28 organisations internationales.
Pour le CADTM, cette « aide » est une supercherie pour au moins trois raisons.
Primo, elle est composée de nombreux prêts qui vont alourdir la dette
Dette
Dette multilatérale : Dette qui est due à la Banque mondiale, au FMI, aux banques de développement régionales comme la Banque africaine de développement, et à d’autres institutions multilatérales comme le Fonds européen de développement.
Dette privée : Emprunts contractés par des emprunteurs privés quel que soit le prêteur.
Dette publique : Ensemble des emprunts contractés par des emprunteurs publics.
malienne. À titre d’exemples, 36% de l’ « aide » promise par la France constitue des prêts. Pour la Banque africaine de développement (BAD), la Banque mondiale
Banque mondiale
BM
La Banque mondiale regroupe deux organisations, la BIRD (Banque internationale pour la reconstruction et le développement) et l’AID (Association internationale de développement). La Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) a été créée en juillet 1944 à Bretton Woods (États-Unis), à l’initiative de 45 pays réunis pour la première Conférence monétaire et financière des Nations unies.
En 2022, 189 pays en sont membres.
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et la Banque islamique de développement (BID) ces prêts représentent respectivement 87 %, 78% et 88% de leurs contributions. Enfin, concernant la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) et le FMI
FMI
Fonds monétaire international
Le FMI a été créé en 1944 à Bretton Woods (avec la Banque mondiale, son institution jumelle). Son but était de stabiliser le système financier international en réglementant la circulation des capitaux.
À ce jour, 190 pays en sont membres (les mêmes qu’à la Banque mondiale).
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, leur « aide » est composée uniquement de prêts !
Secundo, cette « aide » inclut des montants qui avaient déjà été annoncés avant la mutinerie du 22 mars 2012.
Tertio, les conditions attachées à ces prêts violent la souveraineté et le droit au développement du peuple malien. En effet, pour obtenir l’intégralité du prêt de 46 millions de dollars du FMI, le gouvernement malien s’est engagé en décembre 2013 à mettre en œuvre un programme d’ajustement structurel pendant 3 ans (2014-2016) sous la supervision du FMI qui en évaluera son application tous les 6 mois. Ce programme fait du remboursement de la dette extérieure du Mali la priorité absolue du nouveau Gouvernement. Pour pouvoir la rembourser, il doit notamment améliorer le « climat des affaires » ; autrement dit privatiser, libéraliser les secteurs stratégiques comme l’eau, l’énergie...
Pour Sékou Diarra (président de la CAD-Mali, une coalition représentant 103 organisations de la société civile malienne, membre du réseau CADTM), « cette aide internationale est une imposture qui vise à maintenir le pays dans l’esclavage de la dette ».
La CADTM exige :
Contacts presse :
Sekou Diarra (président de la CAD-Mali, membre du réseau CADTM) ; 00223 76 42 36 64 / sekoudiarra59 chez gmail.com
Mimoun Rahmani (membre d’ATTAC-CADTM Maroc - CADTM Afrique) ; 00212 66 32 18 969 / rahmani.mimoun chez gmail.com ;
Renaud Vivien (co-secrétaire général du CADTM Belgique) ; 00223 97 53 49 38 / renaud chez cadtm.org
21 octobre, par CADTM , Fairfin , Michel Gevers , CNE , GERFA , Financité , ATTAC
3 octobre, par CADTM
1er octobre, par CADTM
19 septembre, par CADTM
15 septembre, par CADTM
12 septembre, par CADTM
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28 mars, par CADTM , Attac France , Observatoire de la justice fiscale
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