1er trimestre 2013 - n°57
8 février 2013
2032 - 2062. 30e anniversaire du Service Public Monétaire Mondial et de la fin de la dett’scroquerie !
par Désiré Prunier
Dexia devant les juges !
par RenaudVivien
États-Unis : les « objecteurs de créances » de Strike Debt organisent la résistance
par Stéphanie Jacquemont
Bruxelles 21-22 novembre 2012 : les citoyen-ne-s contre la dette
par Noémie Candiago
Grands projets et dette publique
par Jean-Denis Gauthier
Argentine. Fonds vautours. Le prix à payer pour n’avoir pas audité la dette
par Eduardo Lucita
Bonne nuit Grèce, bonjour Colonie !
par la Campagne d’Audit de la Dette grecque
Grèce-Allemagne : qui doit à qui ? L’annulation de la dette allemande à Londres en 1953
par Éric Toussaint
En Espagne, les droits des femmes sont bafoués
propos recueillis parMarta Marsili
Face à la dette, les femmes du CADTM Afrique affinent leurs stratégies
par Fatou Lo et Christine Vanden Daelen
Élections présidentielles : nouvelle victoire du candidat bolivarien Hugo Chavez
par Franck Gaudichaud et Patrick Guillaudat
La vague chaviste remporte les élections régionales
par Patrick Guillaudat
Keny Arkana : « il faut se réapproprier son pouvoir créateur »
propos recueillis par Emilie Paumard et Jérémie Cravatte
L’année 2012 s’est terminée sur des airs de fin du monde. La médiatisation délirante d’une soi-disant panique planétaire due à la fin du cycle long du calendrier maya reflète bien l’attitude générale des
médias dominants, plus prompts à cultiver le pessimisme et à entretenir le mythe du caractère indépassable du « calendrier capitaliste » qu’à débattre de la possibilité objective de changer ce monde plutôt que de le voir disparaître.
Le calendrier capitaliste ne change pas. Les sommets des chefs d’États - plus ou moins élus - dits cruciaux, de la dernière chance, se succèdent : leurs solutions à la crise financière consistent invariablement en des plans d’austérité qui signifient chômage, inégalités, précarité, licenciements pour la majorité des gens, et cela malgré l’ineptie de ces mesures qui alimentent la crise plus
qu’elles ne la jugulent, de l’aveu même du FMI
FMI
Fonds monétaire international
Le FMI a été créé en 1944 à Bretton Woods (avec la Banque mondiale, son institution jumelle). Son but était de stabiliser le système financier international en réglementant la circulation des capitaux.
À ce jour, 190 pays en sont membres (les mêmes qu’à la Banque mondiale).
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. Les conférences sur le climat et les grands enjeux écologiques (crises alimentaire, environnementale, énergétique) accouchent de déclarations qui valent à peine mieux que rien. Les piteuses conclusions du sommet de l’ONU à Doha en sont l’illustration la plus récente. Le « club des riches » séquestre la démocratie, décide du sort de la planète et nous envoie dans le mur.
L’année 2012 cristallise moins la peur de la fin du monde qu’un malaise social, une indignation accumulée, fruit de crises et des politiques appliquées pour en sortir. Encore fragile, une conscience anticapitaliste s’étend, et rompt avec la résignation. Des antiennes
inlassablement répétées comme « la population a vécu au-dessus de ses moyens » (argument principal pour justifier l’austérité) et « il faut payer sa dette
Dette
Dette multilatérale : Dette qui est due à la Banque mondiale, au FMI, aux banques de développement régionales comme la Banque africaine de développement, et à d’autres institutions multilatérales comme le Fonds européen de développement.
Dette privée : Emprunts contractés par des emprunteurs privés quel que soit le prêteur.
Dette publique : Ensemble des emprunts contractés par des emprunteurs publics.
» commencent à perdre leur efficacité. De plus en plus
nombreux-ses sont celles et ceux qui se dressent contre le mode de production et de consommation actuel et opposent des alternatives, des solutions en acte pour changer réellement de société.
Pour ouvrir ce numéro, nous publions le texte issu de la conférence gesticulée de ’Désiré Prunier’ sur la dette. Du mouvement de dett’sobéissance en passant par la grande ’crise dé-financière de 2029’, fatale pour les derniers banksters, jusqu’à la création du Service Public Monétaire Mondial, Désiré revient de l’an 2062 nous conter comment nous avons réussi à surmonter la « crise de la
dette » qui aura tant marqué les années 2010. Cette projection vers un avenir débarrassé du « système dette » n’est pas illusoire, à nous d’en déterminer le cours ! Avec les mouvements Indignés en Europe, Strike debt aux États-Unis (voir article p.9), les Collectifs d’audits
citoyens de la dette (voir article p.13), la dett’sobéissance est en marche !
En 2013, soufflons sur les braises !
L’équipe du CADTM