26 août

Bordeaux, France

Le CADTM aux Universités d’été des mouvements sociaux

Mondialisation en crise : quelles alternatives solidaires ?

Face au bouleversement de l’ordre néolibéral initié par Trump, cet atelier propose d’explorer des réponses collectives face à la nouvelle crise de la dette, aux guerres commerciales et aux ambitions économiques européennes : relocalisation, souveraineté alimentaire et convergences Nord/Sud.

Mardi 26 août – 9h30 à 11h45
Bâtiment A22 R+2 Salle 205

Alors que le retour au pouvoir de Donald Trump bouleverse l’ordre néolibéral, que l’Union européenne reste figée dans une logique libre-échangiste et qu’une nouvelle crise de la dette Dette Dette multilatérale : Dette qui est due à la Banque mondiale, au FMI, aux banques de développement régionales comme la Banque africaine de développement, et à d’autres institutions multilatérales comme le Fonds européen de développement.
Dette privée : Emprunts contractés par des emprunteurs privés quel que soit le prêteur.
Dette publique : Ensemble des emprunts contractés par des emprunteurs publics.
émerge, cet atelier questionne les fondements de l’économie internationale actuelle et propose d’explorer des réponses collectives face aux impacts sur l’agriculture et la souveraineté des peuples.

Il apportera un éclairage sur l’évolution de la mondialisation Mondialisation (voir aussi Globalisation)
(extrait de F. Chesnais, 1997a)
Jusqu’à une date récente, il paraissait possible d’aborder l’analyse de la mondialisation en considérant celle-ci comme une étape nouvelle du processus d’internationalisation du capital, dont le grand groupe industriel transnational a été à la fois l’expression et l’un des agents les plus actifs.
Aujourd’hui, il n’est manifestement plus possible de s’en tenir là. La « mondialisation de l’économie » (Adda, 1996) ou, plus précisément la « mondialisation du capital » (Chesnais, 1994), doit être comprise comme étant plus - ou même tout autre chose - qu’une phase supplémentaire dans le processus d’internationalisation du capital engagé depuis plus d’un siècle. C’est à un mode de fonctionnement spécifique - et à plusieurs égards important, nouveau - du capitalisme mondial que nous avons affaire, dont il faudrait chercher à comprendre les ressorts et l’orientation, de façon à en faire la caractérisation.

Les points d’inflexion par rapport aux évolutions des principales économies, internes ou externes à l’OCDE, exigent d’être abordés comme un tout, en partant de l’hypothèse que vraisemblablement, ils font « système ». Pour ma part, j’estime qu’ils traduisent le fait qu’il y a eu - en se référant à la théorie de l’impérialisme qui fut élaborée au sein de l’aile gauche de la Deuxième Internationale voici bientôt un siècle -, passage dans le cadre du stade impérialiste à une phase différant fortement de celle qui a prédominé entre la fin de Seconde Guerre mondiale et le début des années 80. Je désigne celui-ci pour l’instant (avec l’espoir qu’on m’aidera à en trouver un meilleur au travers de la discussion et au besoin de la polémique) du nom un peu compliqué de « régime d’accumulation mondial à dominante financière ».

La différenciation et la hiérarchisation de l’économie-monde contemporaine de dimension planétaire résultent tant des opérations du capital concentré que des rapports de domination et de dépendance politiques entre États, dont le rôle ne s’est nullement réduit, même si la configuration et les mécanismes de cette domination se sont modifiés. La genèse du régime d’accumulation mondialisé à dominante financière relève autant de la politique que de l’économie. Ce n’est que dans la vulgate néo-libérale que l’État est « extérieur » au « marché ». Le triomphe actuel du « marché » n’aurait pu se faire sans les interventions politiques répétées des instances politiques des États capitalistes les plus puissants (en premier lieu, les membres du G7). Cette liberté que le capital industriel et plus encore le capital financier se valorisant sous la forme argent, ont retrouvée pour se déployer mondialement comme ils n’avaient pu le faire depuis 1914, tient bien sûr aussi de la force qu’il a recouvrée grâce à la longue période d’accumulation ininterrompue des « trente glorieuses » (l’une sinon la plus longue de toute l’histoire du capitalisme). Mais le capital n’aurait pas pu parvenir à ses fins sans le succès de la « révolution conservatrice » de la fin de la décennie 1970.
et des filières agricoles globalisées.

Quelles sont les alternatives possibles au libre-échange et au protectionnisme impérialiste pour construire une économie solidaire et atteindre les objectifs de relocalisation ? Quelles convergences entre organisations du Nord et du Sud pour renforcer les luttes contre les politiques néolibérales imposées aux peuples et le réarmement ?

Porteurs d’activités

  • Attac France
  • bilaterals.org
  • Comité pour l’abolition des dettes illégitimes (CADTM)
  • Confédération paysanne
  • Intervenant⋅e⋅s
  • Solange Koné (CADTM) ;
  • Nicolas Roux (Attac / bilaterals.org) ;
  • Monica Vargas (GRAIN / bilaterals.org) ;
  • Confédération paysanne.

Objectifs

  • apports de savoirs théoriques
  • convergence et construction d’initiatives communes
  • formation pour agir
  • Précisions sur les méthodes utilisées
  • Débat.

Documents complémentaires

Le retour de Trump sonne-t-il la fin du libre-échange ? https://www.bilaterals.org/?le-retour-de-trump-sonne-t-il-la&lang=fr


À venir