12 août 2019 par Milan Rivié
(Crédits : Dessin de Yakana (décembre 2016))
La dette extérieure publique des pays du Sud [1] inquiète. Parmi les préoccupations, sa hausse spectaculaire en l’espace de deux décennies tout autant que les parallèles à dresser avec la situation pré-crise de la dette des pays du Tiers Monde des années 1980. Au-delà des similitudes, le large recours aux émissions d’obligations pose lui un nouveau défi. Avec près d’une dizaine de pays en situation de surendettement et dix-sept en suspension de paiement, la crise de la dette a déjà débuté [2].
En juillet 2019, selon le FMI
FMI
Fonds monétaire international
Le FMI a été créé en 1944 à Bretton Woods (avec la Banque mondiale, son institution jumelle). Son but était de stabiliser le système financier international en réglementant la circulation des capitaux.
À ce jour, 190 pays en sont membres (les mêmes qu’à la Banque mondiale).
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, parmi les pays à faible revenu, 9 sont en situation de surendettement et 24 en position de l’être, soit 39 % d’entre eux [3]. Preuve de l’incapacité (et de l’absence de volonté) des institutions financières internationales (IFIs) à répondre efficacement et durablement au surendettement, la moitié de ces 31 pays ont appliqué à la lettre les politiques d’ajustement de l’initiative PPTE
PPTE
Pays pauvres très endettés
L’initiative PPTE, mise en place en 1996 et renforcée en septembre 1999, est destinée à alléger la dette des pays très pauvres et très endettés, avec le modeste objectif de la rendre juste soutenable.
Elle se déroule en plusieurs étapes particulièrement exigeantes et complexes.
Tout d’abord, le pays doit mener pendant trois ans des politiques économiques approuvées par le FMI et la Banque mondiale, sous forme de programmes d’ajustement structurel. Il continue alors à recevoir l’aide classique de tous les bailleurs de fonds concernés. Pendant ce temps, il doit adopter un document de stratégie de réduction de la pauvreté (DSRP), parfois juste sous une forme intérimaire. À la fin de ces trois années, arrive le point de décision : le FMI analyse le caractère soutenable ou non de l’endettement du pays candidat. Si la valeur nette du ratio stock de la dette extérieure / exportations est supérieure à 150 % après application des mécanismes traditionnels d’allégement de la dette, le pays peut être déclaré éligible. Cependant, les pays à niveau d’exportations élevé (ratio exportations/PIB supérieur à 30 %) sont pénalisés par le choix de ce critère, et on privilégie alors leurs recettes budgétaires plutôt que leurs exportations. Donc si leur endettement est manifestement très élevé malgré un bon recouvrement de l’impôt (recettes budgétaires supérieures à 15 % du PIB, afin d’éviter tout laxisme dans ce domaine), l’objectif retenu est un ratio valeur nette du stock de la dette / recettes budgétaires supérieur à 250 %. Si le pays est déclaré admissible, il bénéficie de premiers allégements de son service de la dette et doit poursuivre avec les politiques agréées par le FMI et la Banque mondiale. La durée de cette période varie entre un et trois ans, selon la vitesse de mise en œuvre des réformes clés convenues au point de décision. À l’issue, arrive le point d’achèvement. L’allégement de la dette devient alors acquis pour le pays.
Le coût de cette initiative est estimé par le FMI en 2019 à 76,2 milliards de dollars, soit environ 2,54 % de la dette extérieure publique du Tiers Monde actuelle. Les PPTE sont au nombre de 39 seulement, dont 33 en Afrique subsaharienne, auxquels il convient d’ajouter l’Afghanistan, la Bolivie, le Guyana, Haïti, le Honduras et le Nicaragua. Au 31 mars 2006, 29 pays avaient atteint le point de décision, et seulement 18 étaient parvenus au point d’achèvement. Au 30 juin 2020, 36 pays ont atteint le point d’achèvement. La Somalie a atteint le point de décision en 2020. L’Érythrée et le Soudan n’ont pas encore atteint le point de décision.
Alors qu’elle devait régler définitivement le problème de la dette de ces 39 pays, cette initiative a tourné au fiasco : leur dette extérieure publique est passée de 126 à 133 milliards de dollars, soit une augmentation de 5,5 % entre 1996 et 2003.
Devant ce constat, le sommet du G8 de 2005 a décidé un allégement supplémentaire, appelée IADM (Initiative d’allégement de la dette multilatérale), concernant une partie de la dette multilatérale des pays parvenus au point de décision, c’est-à-dire des pays ayant soumis leur économie aux volontés des créanciers. Les 43,3 milliards de dollars annulés via l’IADM pèsent bien peu au regard de la dette extérieure publique de 209,8 milliards de dollars ces 39 pays au 31 décembre 2018.
[4] lancée par le G7
G7
Groupe informel réunissant : Allemagne, Canada, États-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie, Japon. Leurs chefs d’État se réunissent chaque année généralement fin juin, début juillet. Le G7 s’est réuni la première fois en 1975 à l’initiative du président français, Valéry Giscard d’Estaing.
en 1996 [5]. Et selon une ONG allemande, 122 pays seraient en réalité en situation d’endettement critique [6].
Depuis 2010, la part des remboursements de la dette
Dette
Dette multilatérale : Dette qui est due à la Banque mondiale, au FMI, aux banques de développement régionales comme la Banque africaine de développement, et à d’autres institutions multilatérales comme le Fonds européen de développement.
Dette privée : Emprunts contractés par des emprunteurs privés quel que soit le prêteur.
Dette publique : Ensemble des emprunts contractés par des emprunteurs publics.
extérieure publique des pays du Sud par rapport à leurs recettes totales, a augmenté de 85 % et culmine à un niveau moyen de 12,2 % des recettes publiques des États, soit le plus haut niveau atteint depuis 2004 [7]. Les pays les plus affectés par cette hausse du service de la dette
Service de la dette
Remboursements des intérêts et du capital emprunté.
avaient en majorité contracté des prêts et/ou des obligations
Obligations
Obligation
Part d’un emprunt émis par une société ou une collectivité publique. Le détenteur de l’obligation, l’obligataire, a droit à un intérêt et au remboursement du montant souscrit. L’obligation est souvent l’objet de négociations sur le marché secondaire.
auprès du FMI [8].
« Les niveaux d’endettement atteignent des sommets dans les pays avancés, les pays émergents
Pays émergents
Les pays émergents désignent la vingtaine de pays en développement ayant accès aux marchés financiers et parmi lesquels se trouvent les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud). Ils se caractérisent par un « accroissement significatif de leur revenu par habitant et, de ce fait, leur part dans le revenu mondial est en forte progression ».
et les pays à faible revenu […] la dette mondiale, tant publique que privée, s’élève aujourd’hui à un record historique de 182 000 milliards de dollars, près de 60 % de plus qu’en 2007 […] Les pays émergents et les pays en développement en ressentent déjà les premiers effets. » Christine Lagarde, Directrice générale du FMI, Discours au siège du FMI le 1er octobre 2018 [9]. |
Entre 2000 et 2017, la dette extérieure publique des pays du Sud a doublé, passant de 1300 à 2630 milliards de $US (voir tableau 1). Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette hausse. Profitant des hauts niveaux des cours des matières premières jusque 2013, les pays du Sud ont tiré d’importants revenus de leurs produits d’exportations et les taux de croissance économique y ont été élevés pour une majorité d’entre eux.
Tableau 1. Évolution de la dette extérieure publique des pays du Sud par type de créancier (en millions de $US et en pourcentage) [10].
Année | Part bilatérale | Part multilatérale | Part commerciale | Total |
---|---|---|---|---|
2000 | 431,25 | 327,92 | 545,29 | 1304,45 |
33,06 % | 25,14 % | 41,81 % | 100 % | |
2010 | 338,73 | 483,84 | 760,01 | 1582,57 |
21,40 % | 30,57 % | 48,02 % | 100 % | |
2017 | 413 | 621 | 1605 | 2639 |
15,64 % | 23,53 % | 60,82 % | 100 % |
En parallèle, la crise financière de 2007-2008 n’a pas été sans impacter l’économie des pays occidentaux. A la recherche de financement plus rémunérateurs, banques et investisseurs privés ont alors investi leurs importantes liquidités
Liquidité
Liquidités
Capitaux dont une économie ou une entreprise peut disposer à un instant T. Un manque de liquidités peut conduire une entreprise à la liquidation et une économie à la récession.
dans la dette souveraine des pays du Sud [11]. Alimenté par le faible niveau des taux d’intérêts directeurs aux États-Unis et en Europe, ce cycle s’achève actuellement et prend en étau les pays du Sud dans « le piège de la dette ».
Au tournant des années 1980, la chute du prix des matières premières fut l’un des éléments déclencheurs de la crise de la dette du Tiers Monde. L’histoire se répète aujourd’hui pour ces pays vulnérables et toujours dépendant de leurs revenus d’exportation [12]. Principalement destinées à fournir les devises étrangères indispensables pour assurer le remboursement de la dette extérieure, les matières premières sont depuis 2013 exportées à des prix très en-deçà de ceux précédemment atteints (voir graphique 1). Ce renversement provoque d’importantes difficultés financières pour une série de pays dépendants de revenus pétroliers, agricoles ou miniers [13]. Ce facteur est aggravé par la récente dépréciation Dépréciation Dans un régime de taux de changes flottants, une dépréciation consiste en une diminution de la valeur de la monnaie nationale par rapport aux autres monnaies due à une contraction de la demande par les marchés de cette monnaie nationale. des monnaies des pays du Sud face au dollar étasunien [14].
Graphique 1 : Évolution du prix des matières premières entre 1998 et 2018 (2015 = année de référence) [15]
Le « boom » du recours aux émissions d’obligations constitue la principale originalité et inquiétude de cette nouvelle crise de la dette [16]. Dès le milieu des années 2000, attirés par les faibles taux d’intérêts (voir graphique 2) et l’absence de conditionnalités
Conditionnalités
Ensemble des mesures néolibérales imposées par le FMI et la Banque mondiale aux pays qui signent un accord, notamment pour obtenir un aménagement du remboursement de leur dette. Ces mesures sont censées favoriser l’« attractivité » du pays pour les investisseurs internationaux mais pénalisent durement les populations. Par extension, ce terme désigne toute condition imposée en vue de l’octroi d’une aide ou d’un prêt.
, de nombreux pays se sont tournés vers des créanciers privés. Mais contrairement aux années 1960-1980, où les États empruntaient directement aux banques, ils ont eu recours à l’émission d’obligations sur les marchés financiers
Marchés financiers
Marché financier
Marché des capitaux à long terme. Il comprend un marché primaire, celui des émissions et un marché secondaire, celui de la revente. À côté des marchés réglementés, on trouve les marchés de gré à gré qui ne sont pas tenus de satisfaire à des conditions minimales.
. Dans des contextes occidentaux de croissance modérée voire négative, les créanciers privés à la recherche de profits et encouragés par le faible niveau des taux d’intérêt
Taux d'intérêt
Quand A prête de l’argent à B, B rembourse le montant prêté par A (le capital), mais aussi une somme supplémentaire appelée intérêt, afin que A ait intérêt à effectuer cette opération financière. Le taux d’intérêt plus ou moins élevé sert à déterminer l’importance des intérêts.
Prenons un exemple très simple. Si A emprunte 100 millions de dollars sur 10 ans à un taux d’intérêt fixe de 5 %, il va rembourser la première année un dixième du capital emprunté initialement (10 millions de dollars) et 5 % du capital dû, soit 5 millions de dollars, donc en tout 15 millions de dollars. La seconde année, il rembourse encore un dixième du capital initial, mais les 5 % ne portent plus que sur 90 millions de dollars restants dus, soit 4,5 millions de dollars, donc en tout 14,5 millions de dollars. Et ainsi de suite jusqu’à la dixième année où il rembourse les derniers 10 millions de dollars, et 5 % de ces 10 millions de dollars restants, soit 0,5 millions de dollars, donc en tout 10,5 millions de dollars. Sur 10 ans, le remboursement total s’élèvera à 127,5 millions de dollars. En général, le remboursement du capital ne se fait pas en tranches égales. Les premières années, le remboursement porte surtout sur les intérêts, et la part du capital remboursé croît au fil des ans. Ainsi, en cas d’arrêt des remboursements, le capital restant dû est plus élevé…
Le taux d’intérêt nominal est le taux auquel l’emprunt est contracté. Le taux d’intérêt réel est le taux nominal diminué du taux d’inflation.
, ont profité de cette conjoncture pour réinvestir leurs liquidités dans la dette souveraine des pays du Sud et améliorer leurs rendements [17]. Dans le même temps, le FMI a encouragé les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire à recourir à ce type d’instrument [18] pour financer leurs besoins en infrastructures et rembourser leurs arriérés de paiement [19]. Les créanciers privés détiennent aujourd’hui plus de 60 % (voir tableau 1) de la dette extérieure publique des pays du Sud.
L’article ayant été écrit en mai 2019, ce paragraphe sur les taux d’intérêts est à nuancer puisque à l’été 2019, la FED a annoncé une baisse (temporaire) de ses taux d’intérêts, et la BCE
BCE Banque centrale européenne La Banque centrale européenne est une institution européenne basée à Francfort, créée en 1998. Les pays de la zone euro lui ont transféré leurs compétences en matières monétaires et son rôle officiel est d’assurer la stabilité des prix (lutter contre l’inflation) dans la dite zone. Ses trois organes de décision (le conseil des gouverneurs, le directoire et le conseil général) sont tous composés de gouverneurs de banques centrales des pays membres et/ou de spécialistes « reconnus ». Ses statuts la veulent « indépendante » politiquement mais elle est directement influencée par le monde financier. a annoncé un prolongement du Quantitative easing |
En réponse à la crise financière de 2007-2008, les banques centrales (Réserve fédérale des États-Unis – FED, Banque centrale Banque centrale La banque centrale d’un pays gère la politique monétaire et détient le monopole de l’émission de la monnaie nationale. C’est auprès d’elle que les banques commerciales sont contraintes de s’approvisionner en monnaie, selon un prix d’approvisionnement déterminé par les taux directeurs de la banque centrale. européenne – BCE, etc.) ont baissé leurs taux d’intérêts directeurs. La mesure visait à faciliter le financement des États et des acteurs économiques en favorisant l’investissement à moindre coût [20]. Or, les banques centrales mettent progressivement un terme à cette politique de taux directeurs proches de zéro voire nulle (voir graphique 2). Principalement libellé en dollars US [21], le service de la dette extérieure des pays du Sud va s’aggraver tout en provoquant une baisse des investissements dans ces pays par un reflux des capitaux privés vers les pays les plus industrialisés [22]. En 2017, plus de 60 % de la dette des pays du Sud est composée de prêts à taux variables [23] tandis que dès 2021 débuteront les principales échéances de remboursements des obligations souveraines [24] (voir graphiques 3 et 4).
Graphique 2 : Évolution des taux directeurs de la Banque centrale européenne et de la Réserve Fédérale des États-Unis depuis 2005 (en pourcentage) [25]
Graphique 3 : Principales échéances de remboursement dans des pays d’Afrique subsaharienne (en milliard de $US) [26]
Graphique 4 : Échéance des obligations souveraines internationales par région (en milliards de $US) [27]
Signe des temps qui court, le FMI a fait son retour en force ces dernières années. Après avoir été fragilisé au début des années 2000 [28], 34 pays [29] appliquent actuellement les politiques exigées par le FMI en contrepartie d’une assistance financière. Les populations d’Argentine [30], d’Égypte [31], de Grèce [32], du Maroc [33], de Tunisie [34], d’Ukraine [35], des pays d’Afrique centrale [36] (dont prochainement le Congo [37]) font partie des dernières victimes de cette institution néolibérale antidémocratique au service des intérêts occidentaux [38]. Après l’échec des plans d’ajustement structurel des années 1980, le FMI persiste et signe à exiger l’application de politiques anti-sociales [39], entrainant une augmentation des inégalités [40] et provoquant d’importantes révoltes populaires dans son sillage [41].
La récente annonce de Donald Trump de stopper la hausse des taux d’intérêts de la FED [42] en réponse à la dégradation de la situation économique des États-Unis [43] pourrait retarder une propagation de la crise de la dette mais la vigilance est de mise. Face au piège de la dette, à l’urgence climatique, aux défis à relever en matière de développement et de justice sociale, il est nécessaire d’œuvrer à l’application d’alternatives collectives et solidaires. La mise en place d’audit citoyen [44] pour identifier et abolir les dettes odieuses et illégitimes découlant de l’avidité des créanciers et de la corruption des élites locales [45] en est un premier exemple, tout comme la création effective d’une Banque du Sud [46] afin de s’extirper des mécanismes de domination inhérents aux IFIs, au Club de Paris
Club de Paris
Créé en 1956, il s’agit du groupement de 22 États créanciers chargé de gérer les difficultés de remboursement de la dette bilatérale par les PED. Depuis sa création, la présidence est traditionnellement assurée par un·e Français·e. Les États membres du Club de Paris ont rééchelonné la dette de plus de 90 pays en développement. Après avoir détenu jusqu’à 30 % du stock de la dette du Tiers Monde, les membres du Club de Paris en sont aujourd’hui créanciers à hauteur de 10 %. La forte représentation des États membres du Club au sein d’institutions financières (FMI, Banque mondiale, etc.) et groupes informels internationaux (G7, G20, etc.) leur garantit néanmoins une influence considérable lors des négociations.
Les liens entre le Club de Paris et le FMI sont extrêmement étroits ; ils se matérialisent par le statut d’observateur dont jouit le FMI dans les réunions – confidentielles – du Club de Paris. Le FMI joue un rôle clé dans la stratégie de la dette mise en œuvre par le Club de Paris, qui s’en remet à son expertise et son jugement macroéconomiques pour mettre en pratique l’un des principes essentiels du Club de Paris : la conditionnalité. Réciproquement, l’action du Club de Paris préserve le statut de créancier privilégié du FMI et la conduite de ses stratégies d’ajustement dans les pays en voie de développement.
Site officiel : https://www.clubdeparis.fr/
et autres nouveaux grands créanciers comme la Chine [47].
Cet article est tiré du n° 77 de l’AVP (Les autres voix de la planète), « Dettes aux Suds » disponible à : https://www.cadtm.org/Dettes-aux-Suds
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Article publié dans Pour le 29 juillet 2019 : https://pour.press/nouvelle-crise-de-la-dette-au-sud/
[1] Par “pays du Sud” nous entendons l’ensemble des pays à faible revenu et à revenu intermédiaire déterminé par la Banque mondiale. Disponible à : https://donnees.banquemondiale.org/niveau-de-revenu/revenu-faible-et-intermediaire?view=chart
[2] UNCTAD, “Debt vulnerabilities a new debt trap”, octobre 2018. Disponible à : https://unctad.org/en/pages/PublicationWebflyer.aspx?publicationid=2259
[3] Liste des neuf pays en situation de surendettement au 31 juillet 2019 : Congo-Brazzaville, Gambie, Grenade, Mozambique, Sao Tomé et Principe, Somalie, Soudan, Sud Soudan et Zimbabwe. Liste des vingt-quatre pays à haut risque de surendettement : Afghanistan, Burundi, Cameroun, Cap vert, Djibouti, Dominique, Éthiopie, Ghana, Haïti, Îles Marshall, Kiribati, Laos, Maldives, Mauritanie, Micronésie, RCA, Samoa, Sierra Leone, St Vincent les Grenadines, Tadjikistan, Tchad, Tonga, Tuvalu et Zambie. Voir FMI, “List of LIC DSAs for PRGT-Eligible Countries. As of july 31, 2019”. Consulté le 15 août 2019. Disponible à : https://www.imf.org/external/Pubs/ft/dsa/DSAlist.pdf et Nations unies, Financing for Sustainable Development Report 2019. Disponible à : https://developmentfinance.un.org/sites/developmentfinance.un.org/files/FSDR2019.pdf
[4] Ibid. Pays éligibles à l’initiative PPTE, actuellement en situation de surendettement : Gambie, Mozambique, Sao Tomé et Principe, Soudan, Sud Soudan ; actuellement en situation de haut risque de surendettement : Afghanistan, Burundi, Cameroun, Éthiopie, Ghana, Haïti, RCA, Sierra Leone, Tchad, Zambie.
[5] Pour un aperçu critique de l’initiative PPTE, voir Damien Millet, « La dette du Tiers Monde », 6 mars 2006, CADTM, acte 5. Disponible à : http://www.cadtm.org/La-dette-du-Tiers-Monde
[6] Jürgen Kaiser, “Global sovereign debt monitor”, Erlassjahr & Misereor, 2019, p.4. Disponible à : https://erlassjahr.de/en/news/global-sovereign-debt-monitor-2019/
[7] Jubilee Debt Campaign, “Crisis deepens as global South debt payments increase by 85%”, 3 avril 2019. Disponible à : https://jubileedebt.org.uk/press-release/crisis-deepens-as-global-south-debt-payments-increase-by-85
[8] Ibid.
[9] Christine Lagarde, « Tenir la barre pour ne pas dériver : gérer les risques qui s’accumulent pour l’économie mondiale », discours au siège du FMI, 1 octobre 2018. Consulté le 30 mai 2019. Disponible à : https://www.imf.org/fr/News/Articles/2018/09/27/sp100118-steer-dont-drift
[10] D’après les données de la Banque mondiale disponibles dans les rapports Global development finance, éditions 2000 et 2009 et l’International debt statistics en ligne de la Banque mondiale.
[11] Andrea F.Presbiteroa, Dhaneshwar Ghurab, Olumuyiwa S.Adedejib et Lamin Njie, “Sovereign bonds in developing countries : Drivers of issuance and spreads”, Review of Development Finance 6, no. 1, 3 août 2016, 1-15. Disponible à : https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1879933716300483
[12] “State of commodity dependence 2019”, UNCTAD. Disponible à : https://unctad.org/en/PublicationsLibrary/ditccom2019d1_en.pdf
[13] Par exemple en 2017, les carburants représentaient entre 50 et 97 % des produits exportés pour le Congo (50 %), le Gabon (70 %), le Tchad (78 %) et l’Angola (97 %) ; les produits agricoles 80 % des exportations de la Gambie et 57 % de la Grenade ; les produits miniers 75 % des exportations de la Zambie et 92 % pour le Botswana. Ibid. Notons également les effets de la spéculation sur les matières premières : Gérard Le Puill, « Spéculations permanentes sur les matières premières », l’Humanité, 26 Juin 2019. Disponible à : https://www.humanite.fr/speculations-permanentes-sur-les-matieres-premieres-674133
[14] Bodo Ellmers, “The evolving nature of developing country debt and solutions for change”, Eurodad, juillet 2016, p.6. Disponible à : https://eurodad.org/files/pdf/1546625-the-evolving-nature-of-developing-country-debt-and-solutions-for-change-1474374793.pdf et Claude Quémar, « Nouvelle donne pour la dette en Afrique : alerte au Mozambique », 2 avril 2016, CADTM. Disponible à : http://www.cadtm.org/Nouvelle-donne-pour-la-dette-en
[15] “State of commodity dependence 2019”, UNCTAD. Disponible à : https://unctad.org/en/PublicationsLibrary/ditccom2019d1_en.pdf, p.8.
[16] Bodo Ellmers, “The evolving nature of developing country debt and solutions for change”, Eurodad, juillet 2016, p.9. Disponible à : https://eurodad.org/files/pdf/1546625-the-evolving-nature-of-developing-country-debt-and-solutions-for-change-1474374793.pdf
[17] Ibid, p.8.
[18] Andrea F.Presbiteroa, Dhaneshwar Ghurab, Olumuyiwa S.Adedejib et Lamin Njie, “Sovereign bonds in developing countries : Drivers of issuance and spreads”, Review of Development Finance 6, no. 1, 3 août 2016, 1-15. Disponible à : https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1879933716300483
[19] Anastasia Guscina, Guilherme Pedras, et Gabriel Presciuttini, “First-Time International Bond Issuance—New Opportunities and Emerging Risks”, IMF Working Paper, WP/14/127, juillet 2014, p.8. Disponible à : https://www.imf.org/external/pubs/ft/wp/2014/wp14127.pdf
[20] « Pourquoi les taux d’intérêt sont-ils si bas ? », Société Générale, Consulté le 4 juin 2019. Disponible à : https://www.societegenerale.com/fr/pourquoi-les-taux-d-interet-sont-ils-si-bas et AFP, « États-Unis : derrière la montée des taux, la prochaine crise ? », Le Point Economie, 25 septembre 2018. Consulté le 4 juin 2019. Disponible à : https://www.lepoint.fr/economie/etats-unis-derriere-la-montee-des-taux-la-prochaine-crise-25-09-2018-2254093_28.php
[22] Bodo Ellmers, “The evolving nature of developing country debt and solutions for change”, Eurodad, juillet 2016, p,8. Disponible à : https://eurodad.org/files/pdf/1546625-the-evolving-nature-of-developing-country-debt-and-solutions-for-change-1474374793.pdf
[23] United Nations, Financing for Sustainable Development Report, 2019, p.119. Disponible à : https://developmentfinance.un.org/sites/developmentfinance.un.org/files/FSDR2019.pdf
[24] Pour un État, le remboursement d’un prêt s’effectue en deux grandes étapes. Durant toute la période de remboursement définie avec son créancier, l’État ne rembourse que les intérêts sur la somme empruntée. A l’issue de cette période, il règlera en une seule fois le capital.
[25] Graphique réalisée d’après le site global-rates.com. Page consultée le 23 mai 2019. Disponible à : https://fr.global-rates.com/
[26] Bloomberg in “Africa’s Pulse, An analysis of issues shaping Africa’s economic future”, Banque mondiale, volume 18, octobre 2018, p.21. Disponible à : http://documents.worldbank.org/curated/en/881211538485130572/pdf/130414-PUBLIC-WB-AfricasPulse-Fall2018-vol18-Web.pdf
[27] FMI, « Global development finance report », 2018, chapitre 1, p.17. Disponible à : https://www.imf.org/en/Publications/GFSR/Issues/2018/09/25/Global-Financial-Stability-Report-October-2018
[28] Éric Toussaint, Damien Millet et Jérôme Duval, « Un FMI « redevenu utile », mais pour qui ? », CADTM, 5 juin 2011. Disponible à : http://www.cadtm.org/Un-FMI-redevenu-utile-mais-pour
[29] Les 34 pays : Afghanistan, Angola, Argentine, Barbade, Bénin, Bosnie Herzégovine, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Colombie, Équateur, Égypte, Gabon, Géorgie, Guinée, Guinée-Bissau, Irak, Jamaïque, Jordanie, Madagascar, Malawi, Maroc, Mauritanie, Mexique, Moldavie, Mongolie, Niger, République centrafricaine, Sierra Leone, Sri Lanka, Tchad, Togo, Tunisie et Ukraine. Liste en date du 31 mai 2019. Disponible à : https://www.imf.org/external/np/fin/tad/extarr11.aspx?memberKey1=ZZZZ&date1key=2020-02-28
[30] Jérôme Duval, « Le mariage forcé entre l’Argentine et le FMI tourne au fiasco », CADTM, 3 octobre 2018. Disponible à : http://www.cadtm.org/Le-mariage-force-entre-l-Argentine-et-le-FMI-tourne-au-fiasco
[31] Collectif, « Égypte. « Lettre ouverte » au Président de la République sur l’accord imminent avec le FMI », 20 août 2016. Disponible à : http://www.cadtm.org/Egypte-Lettre-ouverte-au-President
[32] Marie-Laure Coulmin Koutsaftis, « La Grèce sous tutelle jusqu’au remboursement des prêts », CADTM, 11 mai 2018. Disponible à : http://www.cadtm.org/La-Grece-sous-tutelle-jusqu-au-remboursement-des-prets
[33] Omar Aziki, « Le FMI continue à imposer ses réformes catastrophiques au Maroc », CADTM, 12 février 2017. Disponible à : http://www.cadtm.org/Le-FMI-continue-a-imposer-ses
[34] Fathi Chamkhi, « Tunisie : Aux origines de l’embrasement social de janvier 2018 », CADTM, 12 mars 2018. Disponible à : http://www.cadtm.org/Tunisie-Aux-origines-de-l
[35] Voir Jérôme Duval, « L’Ukraine sous ingérence du FMI sombre dans la récession », CADTM, 23 novembre 2015. Disponible à : http://www.cadtm.org/L-Ukraine-sous-ingerence-du-FMI
[36] Jean Nanga, « Afrique centrale : Retour à l’ajustement structurel néolibéral et mobilisations populaires », CADTM, 12 mai 2017. Disponible à http://www.cadtm.org/Afrique-centrale-Retour-a-l
[37] Jean-Claude Miangouayila, Le Congo-Brazzaville fait la manche au FMI, Opinion internationale, 27 juin 2019. Disponible à : https://www.opinion-internationale.com/2019/06/27/le-congo-brazzaville-fait-la-manche-au-fmi_63219.html
[38] Éric Toussaint, « Abolir et remplacer le FMI et la Banque mondiale, Plaidoyer pour leur remplacement », CADTM, 17 octobre 2017. Disponible à : http://www.cadtm.org/Abolir-et-remplacer-le-FMI-et-la
[39] Émilie Paumard, « Le FMI et la Banque mondiale ont-ils appris de leurs erreurs ? », CADTM, 13 octobre 2017. Disponible à : http://www.cadtm.org/Le-FMI-et-la-Banque-mondiale-ont
[40] Mark Weisbrot, Rebecca Ray, Jake Johnston, Jose Antonio Cordero and Juan Antonio Montecin, “IMF ‐ Supported Macroeconomic Policies and the World Recession : A Look at Forty‐One Borrowing Countries”, Center for Economic and Policy Research, octobre 2009, p.4. Disponible à : http://cepr.net/documents/publications/imf-2009-10.pdf ; Jesse Griffiths and Konstantinos Todoulos, “Conditionally yours : An analysis of the policy conditions attached to IMF loans”, Eurodad, avril 2014, p.4. Disponible à : https://eurodad.org/files/pdf/1546182-conditionally-yours-an-analysis-of-the-policy-conditions-attached-to-imf-loans.pdf et Gino Brunswijck, “Unhealthy conditions : IMF loan conditionality and its impact on health financing”, Eurodad, 28 novembre 2018. https://eurodad.org/Entries/view/1546978/2018/11/20/Unhealthy-conditions-IMF-loan-conditionality-and-its-impact-on-health-financing
[41] Claude Quémar, « Le FMI met le feu en Haïti, en Guinée, en Égypte… », CADTM, 8 août 2018. Disponible à : http://www.cadtm.org/Le-FMI-met-le-feu-en-Haiti-en-Guinee-en-Egypte-16476
[42] Reuters, « Trump redit que la Fed devrait baisser les taux, s’en prend à Powell », Les Echos investir, 26 juin 2019. Disponible à : https://investir.lesechos.fr/marches/actualites/trump-redit-que-la-fed-devrait-baisser-les-taux-s-en-prend-a-powell-1858135.php
[43] Éric Toussaint, « La montagne de dettes privées des entreprises sera au cœur de la prochaine crise financière », CADTM, 13 avril 2019. Disponible à : http://www.cadtm.org/La-montagne-de-dettes-privees-des
[44] Éric Toussaint et Damien Millet, « L’audit citoyen de la dette : comment et pourquoi ? », CADTM, 30 décembre 2011. Disponible à : http://www.cadtm.org/L-audit-citoyen-de-la-dette
[45] CADTM, « Droits devant ! Plaidoyer contre toutes les dettes illégitimes », CADTM, 1er février 2013. Disponible à : http://www.cadtm.org/Droits-devant
[46] Éric Toussaint, Eleni Tsekeri et Pierre Carles, « La banque du Sud un projet qui devrait constituer une alternative (vidéo de 4 minutes) », CADTM, 2 novembre 2016. Disponible à : http://www.cadtm.org/La-banque-du-Sud-un-projet-qui
[47] Paul Martial, « Chine-Afrique : nocives illusions – La Chine est devenue une puissance impérialiste de premier plan », l’Anticapitaliste La Revue, n°101, Octobre 2018, http://www.cadtm.org/Chine-Afrique-nocives-illusions-La-Chine-est-devenue-une-puissance-imperialiste
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