[Podcast] LCD Dette écologique et Révolution numérique

10 avril 2018 par Robin Delobel , Bruno Poncelet


Révolution numérique, intelligence artificielle, robotisation, maisons intelligentes, voitures connectées ... Le numérique est de plus en plus présent dans nos vies voire promis à le devenir dans un avenir proche : Défense, santé, mobilité, énergie, emploi, alimentation, démocratie, sexualité, éducation, communication…

Alors que ce monde numérique est souvent présenté comme une solution à de nombreux problèmes politiques, n’y a-t-il pas une face cachée bien peu visible pour le commun des mortels ? Quels impacts sociaux, écologiques et démocratiques caractérisent ce projet politique ? Pistes de réflexions et alternatives.

Retrouvez le podcast audio de ce LCD animé par Bruno Poncelet (anthropologue et formateur au CEPAG) et Robin Delobel (CADTM Belgique)



Voir également :
- Celia Izoard : Les réalités occultées du « progrès » technique : inégalités et désastres socio-écologiques
- Nicolas Sersiron, Dette Dette Dette multilatérale : Dette qui est due à la Banque mondiale, au FMI, aux banques de développement régionales comme la Banque africaine de développement, et à d’autres institutions multilatérales comme le Fonds européen de développement.
Dette privée : Emprunts contractés par des emprunteurs privés quel que soit le prêteur.
Dette publique : Ensemble des emprunts contractés par des emprunteurs publics.
écologique et extractivisme Extractivisme Modèle de développement basé sur l’exploitation des ressources naturelles, humaines et financières, guidé par la croyance en une nécessaire croissance économique. , la résistible ascension d’un duo destructeur
, livre disponible ici, et en consultation gratuite ici.
- Eric De Ruest et Renaud Duterme, La dette cachée de l’économie, livre disponible ici.
- AVP « Dette écologique Dette écologique La dette écologique est la dette contractée par les pays industrialisés envers les autres pays à cause des spoliations passées et présentes de leurs ressources naturelles, auxquelles s’ajoutent la délocalisation des dégradations et la libre disposition de la planète afin d’y déposer les déchets de l’industrialisation.

La dette écologique trouve son origine à l’époque coloniale et n’a cessé d’augmenter à travers diverses activités :


- La « dette du carbone ». C’est la dette accumulée en raison de la pollution atmosphérique disproportionnée due aux grandes émissions de gaz de certains pays industriels, avec, à la clé, la détérioration de la couche d’ozone et l’augmentation de l’effet de serre.

- La « biopiraterie ». C’est l’appropriation intellectuelle des connaissances ancestrales sur les semences et sur l’utilisation des plantes médicinales et d’autres végétaux par l’agro-industrie moderne et les laboratoires des pays industrialisés qui, comble de l’usurpation, perçoivent des royalties sur ces connaissances.

- Les « passifs environnementaux ». C’est la dette due au titre de l’exploitation sous-rémunérée des ressources naturelles, grevant de surcroît les possibilités de développement des peuples lésés : pétrole, minéraux, ressources forestières, marines et génétiques.

- L’exportation vers les pays les plus pauvres de produits dangereux fabriqués dans les pays industriels.

Dette écologique et dette extérieure sont indissociables. L’obligation de payer la dette extérieure et ses intérêts impose aux pays débiteurs de réaliser un excédent monétaire. Cet excédent provient pour une part d’une amélioration effective de la productivité et, pour une autre part, de l’appauvrissement des populations de ces pays et de l’abus de la nature. La détérioration des termes de l’échange accentue le processus : les pays les plus endettés exportent de plus en plus pour obtenir les mêmes maigres recettes tout en aggravant mécaniquement la pression sur les ressources naturelles.
et extractivisme », disponible à la vente et/ou sous forme d’abonnement. Consultation gratuite également ici.


Bruno Poncelet

est anthropologue et formateur au CEPAG.

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