Quand : 18 février 2024, 11:30AM - 13:00 PM Heure du Népal
Où : Forum social mondial de Katmandou
Il y a 80 ans, en 1944, la Conférence de Bretton Woods a inauguré un nouvel ordre économique international. La Banque mondiale
Banque mondiale
BM
La Banque mondiale regroupe deux organisations, la BIRD (Banque internationale pour la reconstruction et le développement) et l’AID (Association internationale de développement). La Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) a été créée en juillet 1944 à Bretton Woods (États-Unis), à l’initiative de 45 pays réunis pour la première Conférence monétaire et financière des Nations unies.
En 2022, 189 pays en sont membres.
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est devenue l’une des institutions financières les plus puissantes du monde, et une nouvelle autorité coloniale. Mais comment fonctionne-t-elle, qui la finance et quel programme s’efforce-t-elle de promouvoir ?
Dans Banque mondiale : Une histoire critique, Eric Toussaint répond à toutes ces questions et à bien d’autres encore. Ce livre, qui offre un compte rendu accessible, analyse la Banque mondiale depuis ses débuts jusqu’à aujourd’hui. Des chapitres sur le genre, le climat et l’ère des pandémies complètent les recherches qui ont alimenté le classique de 2007 de Toussaint, « Banque mondiale : le coup d’État permanent », publié en 2007 par Toussaint, et offrent au lecteur un texte véritablement contemporain et définitif.
Sept études de cas internationales illustrent l’impact de la politique de la Banque mondiale, et Toussaint explore également les motivations politiques, économiques et stratégiques du gouvernement américain à l’égard de la Banque mondiale. L’ouvrage se termine par une proposition visant à remplacer la Banque mondiale, le FMI
FMI
Fonds monétaire international
Le FMI a été créé en 1944 à Bretton Woods (avec la Banque mondiale, son institution jumelle). Son but était de stabiliser le système financier international en réglementant la circulation des capitaux.
À ce jour, 190 pays en sont membres (les mêmes qu’à la Banque mondiale).
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et l’OMC
OMC
Organisation mondiale du commerce
Créée le 1er janvier 1995 en remplacement du GATT. Son rôle est d’assurer qu’aucun de ses membres ne se livre à un quelconque protectionnisme, afin d’accélérer la libéralisation mondiale des échanges commerciaux et favoriser les stratégies des multinationales. Elle est dotée d’un tribunal international (l’Organe de règlement des différends) jugeant les éventuelles violations de son texte fondateur de Marrakech.
L’OMC fonctionne selon le mode « un pays – une voix » mais les délégués des pays du Sud ne font pas le poids face aux tonnes de documents à étudier, à l’armée de fonctionnaires, avocats, etc. des pays du Nord. Les décisions se prennent entre puissants dans les « green rooms ».
Site : www.wto.org
par de nouvelles institutions multilatérales et démocratiques.
Ce livre a été publié en français, anglais, espagnol, arabe, indonésien et japonais.
Témoignages
Carlos Marichal, El Colegio de México : "Supérieur ... un guide de grande envergure qui explique la structure du pouvoir mondial au cours des huit dernières décennies. L’histoire de la Banque mondiale et de son soutien fréquent aux dictatures du Sud clarifie le lien entre la haute finance et la politique du pouvoir.
James K. Galbraith, auteur de « Welcome to the Poisoned Chalice : The Destruction of Greece and the Future of Europe » : "Les nombreux détracteurs de la Banque mondiale appellent généralement à la rédemption institutionnelle par le biais de réformes. Dans ce réquisitoire sévère et approfondi, Eric Toussaint réduit ces espoirs à néant. Couvrant l’histoire de la Banque depuis ses débuts en tant que soutien au colonialisme européen jusqu’au génocide rwandais, en passant par le consensus de Washington et la guerre en Irak, il soutient que la Banque est incorrigible et qu’elle devrait, par conséquent, être abolie. Lisez et jugez par vous-mêmes. -
Andrés Solimano, fondateur du Centre international pour la mondialisation
Mondialisation
(voir aussi Globalisation)
(extrait de F. Chesnais, 1997a)
Jusqu’à une date récente, il paraissait possible d’aborder l’analyse de la mondialisation en considérant celle-ci comme une étape nouvelle du processus d’internationalisation du capital, dont le grand groupe industriel transnational a été à la fois l’expression et l’un des agents les plus actifs.
Aujourd’hui, il n’est manifestement plus possible de s’en tenir là. La « mondialisation de l’économie » (Adda, 1996) ou, plus précisément la « mondialisation du capital » (Chesnais, 1994), doit être comprise comme étant plus - ou même tout autre chose - qu’une phase supplémentaire dans le processus d’internationalisation du capital engagé depuis plus d’un siècle. C’est à un mode de fonctionnement spécifique - et à plusieurs égards important, nouveau - du capitalisme mondial que nous avons affaire, dont il faudrait chercher à comprendre les ressorts et l’orientation, de façon à en faire la caractérisation.
Les points d’inflexion par rapport aux évolutions des principales économies, internes ou externes à l’OCDE, exigent d’être abordés comme un tout, en partant de l’hypothèse que vraisemblablement, ils font « système ». Pour ma part, j’estime qu’ils traduisent le fait qu’il y a eu - en se référant à la théorie de l’impérialisme qui fut élaborée au sein de l’aile gauche de la Deuxième Internationale voici bientôt un siècle -, passage dans le cadre du stade impérialiste à une phase différant fortement de celle qui a prédominé entre la fin de Seconde Guerre mondiale et le début des années 80. Je désigne celui-ci pour l’instant (avec l’espoir qu’on m’aidera à en trouver un meilleur au travers de la discussion et au besoin de la polémique) du nom un peu compliqué de « régime d’accumulation mondial à dominante financière ».
La différenciation et la hiérarchisation de l’économie-monde contemporaine de dimension planétaire résultent tant des opérations du capital concentré que des rapports de domination et de dépendance politiques entre États, dont le rôle ne s’est nullement réduit, même si la configuration et les mécanismes de cette domination se sont modifiés. La genèse du régime d’accumulation mondialisé à dominante financière relève autant de la politique que de l’économie. Ce n’est que dans la vulgate néo-libérale que l’État est « extérieur » au « marché ». Le triomphe actuel du « marché » n’aurait pu se faire sans les interventions politiques répétées des instances politiques des États capitalistes les plus puissants (en premier lieu, les membres du G7). Cette liberté que le capital industriel et plus encore le capital financier se valorisant sous la forme argent, ont retrouvée pour se déployer mondialement comme ils n’avaient pu le faire depuis 1914, tient bien sûr aussi de la force qu’il a recouvrée grâce à la longue période d’accumulation ininterrompue des « trente glorieuses » (l’une sinon la plus longue de toute l’histoire du capitalisme). Mais le capital n’aurait pas pu parvenir à ses fins sans le succès de la « révolution conservatrice » de la fin de la décennie 1970.
et le développement : "Le bilan des prêts accordés aux régimes autoritaires [...] invite à une réflexion nouvelle sur la nécessité d’intégrer les considérations relatives aux droits humain dans les prêts au développement. Une lecture recommandée pour avoir une vision différente des institutions de Bretton Woods.
Michael Roberts, économiste et co-auteur de Capitalism in the 21st Century : ’’Le livre d’Eric Toussaint ne pourrait être plus opportun alors que le monde entre dans une période dangereuse de conflit géopolitique potentiel. Toussaint expose, chapitre après chapitre, le rôle de la Banque mondiale (et d’autres institutions de Bretton Woods) en tant qu’outils de contrôle financier du monde - en particulier, l’exploitation du Sud par le biais de la manipulation de la dette
Dette
Dette multilatérale : Dette qui est due à la Banque mondiale, au FMI, aux banques de développement régionales comme la Banque africaine de développement, et à d’autres institutions multilatérales comme le Fonds européen de développement.
Dette privée : Emprunts contractés par des emprunteurs privés quel que soit le prêteur.
Dette publique : Ensemble des emprunts contractés par des emprunteurs publics.
. Il s’avère que la Banque mondiale n’est pas une grande institution pour réduire la pauvreté dans le monde, mais au contraire pour la perpétuer".
Counterfire« : »Le réquisitoire détaillé et puissant d’Éric Toussaint contre la Banque mondiale arrive à un moment crucial. Il devrait être lu par tous ceux qui veulent défier la domination et l’exploitation et contribuer à la lutte pour la justice mondiale.
Intervenant·es :
Eric Toussaint (CADTM international)
Patrick Bond (Afrique du Sud)
Amali Wedagedara (Sri Lanka)
Solange Koné (CADTM Afrique, Marche Mondiale des Femmes, Forum National sur les Stratégies Economiques et Sociales (FNSES) - Côte d’Ivoire)
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