Retour complet sur l’université d’été 2019 du CADTM

14 novembre 2019 par CADTM


Nous publions ici les enregistrements audios, comptes-rendus écrits, vidéos et autres photos réalisés lors de l’Université d’été 2019 intitulée « Fin du monde, fin du mois, la dette on n’en veut pas ! », qui s’est déroulée à Namur du 5 au 8 septembre.



Nous en profitons pour remercier chaleureusement tou.te.s les participant.e.s, intervenant.e.s, interprètes et bénévoles. Cette 7e édition était encore une fois très réussie grâce à vous toutes et tous.

 JEUDI 5 SEPTEMBRE

Projection du film de François Ruffin et Gilles Péret « J’veux du soleil ». La projection a été suivie d’une discussion avec Cindy de Campos, Gilets Jaunes d’Ardèche.

 VENDREDI 6 SEPTEMBRE

Plénière d’ouverture :
HOMMAGE AUX MOBILISATIONS POPULAIRES À TRAVERS LE MONDE

avec Cindy Decampos, (protagoniste du film J’veux du soleil, Gilet jaune France), Ghaliya Djelloul (UCL, Belgique), Juliana Santos Wahlgren (European network against racism, Brésil), Chadia Arab (sociologue, France) Modération : Jehosheba Bennett (CADTM Belgique)

L’Université d’été du CADTM 2019 a débuté par une plénière hautement féministe et combative. Nous avons voulu rendre hommage aux luttes des femmes à travers le monde et pour cela nous avons invité 4 femmes, venues de 3 continents différents, menant des luttes aussi importantes que celles contre l’extrême droite de Bolsonaro, contre le régime Bouteflika en Algérie, les luttes des femmes qui migrent en Europe depuis le Maroc, et le combat des femmes Gilets Jaunes contre Macron et son monde. Ce panel a été superbement modéré par Jehosheba Bennett, membre du CADTM Belgique.

Introduction par Jehosheba Bennett
Intervention de Chadia Arab
Intervention de Cindy de Campos
Intervention de Ghaliya Djelloul
Intervention de Juliana Santos Wahlgren

Chantier collectif :
COMMENT CRÉER DES OUTILS COMMUNS, EN EUROPE, POUR SENSIBILISER CONTRE LA DETTE Dette Dette multilatérale : Dette qui est due à la Banque mondiale, au FMI, aux banques de développement régionales comme la Banque africaine de développement, et à d’autres institutions multilatérales comme le Fonds européen de développement.
Dette privée : Emprunts contractés par des emprunteurs privés quel que soit le prêteur.
Dette publique : Ensemble des emprunts contractés par des emprunteurs publics.
 ?

Cet atelier ouvert à tou·te·s était l’occasion d’échanger des idées avec quelques contributeurs/trices internationaux/ales (dont les militant·e·s d’ACiDe Bruxelles) au « Cahier de revendications communes sur la dette et la nécessité d’un réel contrôle citoyen sur la finance » auquel ont pris part une quinzaine d’organisations. Après la présentation de deux chapitres du document, la discussion a porté sur le développement, par-delà les frontières, d’outils de sensibilisations communs sur les enjeux et les alternatives soulevés dans ce document.

Une version résumée du cahier de revendications sera bientôt disponible.
Les militant·e·s d’ACiDe Bruxelles étaient là également.

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Animation interactive :
QUELS OUTILS DU CADTM POUR COMPRENDRE LA DETTE GRECQUE ?

Avec Anouk Renaud, Eva Betavatzi (CADTM Belgique).

À partir de supports vidéo, cet atelier a été un parfait récapitulatif pour ceux et celles qui n’ont pas tout pigé sur la dette publique grecque ! Une belle occasion aussi d’explorer les outils et informations compilés dans la nouvelle brochure pédagogique du CADTM et Zin TV que vous trouverez en ligne ici : http://www.cadtm.org/Comprendre-la-dette-grecque-Outils-video-et-livret-pedagogique
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Atelier participatif :
AUTODÉFENSE FÉMINISTE EN MILIEU MILITANT
(en non-mixité choisie - sans homme cisgenre*) –

Animation : Chiara Filoni (CADTM Belgique)

Le patriarcat ne s’arrête pas aux portes de nos organisations ou collectifs militants ! C’est pourquoi nous avons voulu partager nos vécus et construire ensemble des stratégies pour faire face aux violences sexistes.

Ce type d’atelier s’avère très utile puisque il permet de démasquer une série de comportements sexistes ayant lieu durant ces événements (en l’occurrence notre université d’été) différents de ceux auxquels nous sont confrontées dans notre vie privée au quotidien.

Différentes activités en lien avec la thématique sont prévues pendant notre saison féministe

Pour aller plus loin :

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QUELS SCÉNARIOS POLITIQUES APRÈS LES ÉLECTIONS EUROPÉENNES ? QUELLES ALTERNATIVES POUR L’EUROPE ? RECOMMONS EUROPE

avec Eric Toussaint (CADTM Belgique), Gonzalo Donaire (Podemos), Cristina Quintavalla (CADTM Italie) - Modération : Nathan Legrand (CADTM Belgique).

Suite aux dernières élections européennes nous assistons à la droitisation du spectre politique européen. Dans ce contexte, la question posée dans cet atelier était : quelles sont les perspectives pour ces prochaines années au sein de l’Union Européenne ? La discussion a tourné autour du Manifeste ReCommons Europe.

Retrouvez ici le manifeste ReCommons Europe
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DETTES COLONIALES ET RÉPARATIONS

Avec Saïd Bouamama (FUIQP) ; Mireille-Tsheusi Robert (Bamko) - Modération : Robin Delobel (CADTM Belgique).

Dans cet atelier Saïd Bouamama et Mireille-Tscheusi Robert ont discuté avec les participant.e.s sur la nécessité des réparations et restitutions afin de lutter contre le racisme. Ces problématiques sont d’actualité pour des enjeux de racisme et d’inégalités qui se développent en Belgique et en France. Des enjeux et pistes de réflexions ont été soulevées.

Retrouvez ici notre magazine AVP sur les dettes coloniales et réparations

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Animation et chantier collectif :
COMMENT LA DETTE ET L’AUSTÉRITÉ AFFECTENT SPÉCIFIQUEMENT LES FEMMES ?

Avec Camille Bruneau (CADTM Belgique).

Cet atelier interactif a été l’occasion de découvrir et de discuter de notre dernier outil pédagogique, « la dettingite », créée par une équipe de militant.e.s. Il explore l’impact genré des politiques d’austérité et de la dette publique.

Quelques informations sur cet outil.

Différentes activités en lien avec la thématique sont prévues pendant notre saison féministe.

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Conférence gesticulée de Laure Clerjon :
AUTRICES, LUTTEUSES ET POÉTESSES REMONTENT EN SELLE ! OU COMMENT L’EXPÉRIENCE DE LA NON-MIXITÉ NOUS TRANSFORME…

Site de Laure Clerjon : http://laure.tujoues.fr/

Stef K (chansons mutines)

 SAMEDI 7 SEPTEMBRE

VILLES, SPÉCULATION IMMOBILIÈRE, FONDS VAUTOURS Fonds vautour
Fonds vautours
Fonds d’investissement qui achètent sur le marché secondaire (la brocante de la dette) des titres de dette de pays qui connaissent des difficultés financières. Ils les obtiennent à un montant très inférieur à leur valeur nominale, en les achetant à d’autres investisseurs qui préfèrent s’en débarrasser à moindre coût, quitte à essuyer une perte, de peur que le pays en question se place en défaut de paiement. Les fonds vautours réclament ensuite le paiement intégral de la dette qu’ils viennent d’acquérir, allant jusqu’à attaquer le pays débiteur devant des tribunaux qui privilégient les intérêts des investisseurs, typiquement les tribunaux américains et britanniques.
VS DROIT AU LOGEMENT

Avec Margot Verdier (mouvement squat, Belgique), Sara Fernandes (Habita Portugal), Marta Ill (Sindicat de Llogaters, Barcelone), Renaud Duterme (CADTM Belgique). Modération : Eva Betavatzi (CADTM Belgique).

La spéculation immobilière porte atteinte au droit au logement. Le logement est soumis aux logiques des marchés financiers : les habitants se retrouvent dépossédés de leurs villes. Ainsi, alors qu’à Berlin la lutte continue pour l’expropriation des grands bailleurs de logements, à Barcelone les locataires s’organisent pour faire valoir leur droit au logement face à des entreprises prédatrices comme Airbnb.

Voir les photos à la fin de l’article
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Atelier participatif :
LECTURE COLLECTIVE : « FÉMINISME POUR LES 99 % » (EN MIXITÉ).

Animation : Anouk Renaud (CADTM Belgique).

Cet arpentage (lecture collective) a fait découvrir aux participant.e.s le livre Féminisme pour les 99 % de C. Arruzza, T. Bhattacharya et N. Fraser. De plus, la technique de l’arpentage nous a permis de construire ensemble une réflexion critique sur ce manifeste en identifiant les points d’accord, de débats, les questionnements suscités…

Différentes activités en lien avec la thématique sont prévues pendant notre saison féministe.

A propos du livre, ici quelques extraits de ce manifeste

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MICRO-CRÉDIT ET DETTES PRIVÉES

Avec Sushovan Dhar (CADTM Inde), Veronica Gago (journaliste, militante et chercheuse, Université de Buenos Aires, Argentine). Modération : Christine Vanden Daelen (CADTM Belgique).

Loin du discours officiel, le secteur de la microfinance contribue à accroître la pauvreté, particulièrement auprès des femmes. En Inde ou au Bengladesh, le microcrédit sévit avec des taux d’intérêt Taux d'intérêt Quand A prête de l’argent à B, B rembourse le montant prêté par A (le capital), mais aussi une somme supplémentaire appelée intérêt, afin que A ait intérêt à effectuer cette opération financière. Le taux d’intérêt plus ou moins élevé sert à déterminer l’importance des intérêts.
Prenons un exemple très simple. Si A emprunte 100 millions de dollars sur 10 ans à un taux d’intérêt fixe de 5 %, il va rembourser la première année un dixième du capital emprunté initialement (10 millions de dollars) et 5 % du capital dû, soit 5 millions de dollars, donc en tout 15 millions de dollars. La seconde année, il rembourse encore un dixième du capital initial, mais les 5 % ne portent plus que sur 90 millions de dollars restants dus, soit 4,5 millions de dollars, donc en tout 14,5 millions de dollars. Et ainsi de suite jusqu’à la dixième année où il rembourse les derniers 10 millions de dollars, et 5 % de ces 10 millions de dollars restants, soit 0,5 millions de dollars, donc en tout 10,5 millions de dollars. Sur 10 ans, le remboursement total s’élèvera à 127,5 millions de dollars. En général, le remboursement du capital ne se fait pas en tranches égales. Les premières années, le remboursement porte surtout sur les intérêts, et la part du capital remboursé croît au fil des ans. Ainsi, en cas d’arrêt des remboursements, le capital restant dû est plus élevé…
Le taux d’intérêt nominal est le taux auquel l’emprunt est contracté. Le taux d’intérêt réel est le taux nominal diminué du taux d’inflation.
prohibitifs. À Ouarzazate et toute la vallée du Dadès, dans le Sud du Maroc, des femmes mènent depuis 2011 une lutte exemplaire contre des institutions de micro-crédit pour abus de confiance et conditions de crédit insoutenables.

L’intervention de Veronica Gago

VERS UN RETOUR EN FORCE DU CLUB DE PARIS Club de Paris Créé en 1956, il s’agit du groupement de 22 États créanciers chargé de gérer les difficultés de remboursement de la dette bilatérale par les PED. Depuis sa création, la présidence est traditionnellement assurée par un·e Français·e. Les États membres du Club de Paris ont rééchelonné la dette de plus de 90 pays en développement. Après avoir détenu jusqu’à 30 % du stock de la dette du Tiers Monde, les membres du Club de Paris en sont aujourd’hui créanciers à hauteur de 10 %. La forte représentation des États membres du Club au sein d’institutions financières (FMI, Banque mondiale, etc.) et groupes informels internationaux (G7, G20, etc.) leur garantit néanmoins une influence considérable lors des négociations.

Les liens entre le Club de Paris et le FMI sont extrêmement étroits ; ils se matérialisent par le statut d’observateur dont jouit le FMI dans les réunions – confidentielles – du Club de Paris. Le FMI joue un rôle clé dans la stratégie de la dette mise en œuvre par le Club de Paris, qui s’en remet à son expertise et son jugement macroéconomiques pour mettre en pratique l’un des principes essentiels du Club de Paris : la conditionnalité. Réciproquement, l’action du Club de Paris préserve le statut de créancier privilégié du FMI et la conduite de ses stratégies d’ajustement dans les pays en voie de développement.

Site officiel : https://www.clubdeparis.fr/
 ?

Avec Rémi Vilain (CADTM France) ; Bodo Elmers (Eurodad), Modération : Claude Quemar (ATTAC CADTM Maroc).
Après une relative période d’accalmie, une nouvelle crise de la dette sévit pour nombre de pays du Sud. Jusque-là moins sollicité, le Club de Paris pourrait faire son grand retour dans les opérations de restructurations des dettes bilatérales. Pour s’extirper des mains de ce cartel de créanciers, se définissant comme une « non-institution », de quels outils disposent les Etats débiteurs et les mouvements sociaux ?

La présentation de Rémi Vilain

 DIMANCHE 8 SEPTEMBRE

L’ECOFÉMINISME POUR S’ATTAQUER AUX RACINES DE L’EXPLOITATION

Avec Miriam Garcia Torres (Ecologista en Acción), Ariel Salleh (cher-cheuse activiste, Australie). Modération : Camille Bruneau (CADTM Belgique).

L’ecoféminisme est l’un des mouvement théorique et social qui apporte le plus de critiques et surtout d’alternatives radicales à l’ordre social actuel. Nous avons exploré avec trois militantes et chercheuses les bases de l’écoféminisme, comment il revisite les questions d’endettement, et de l’imbrication des enjeux de classe, de race, de genre et environnementaux dans les luttes contre l’offensive néolibérale. Tout d’abord, nous nous sommes repenchées sur les raisons de notre intérêt sur ce mouvement. Camille Bruneau (CADTM Belgique) a récapitulé les liens profonds entre la domination patriarcale et capitaliste, et surtout en quoi la destruction de la nature et de la vie sur terre fait partie de cette même logique, que nous devons absolument combattre simultanément, afin d’éviter de simplement déplacer, voire d’empirer, les oppressions. Elle rappelle aussi que l’écoféminisme apporte des arguments et éléments fondamentaux dans les combats contre les dettes illégitimes. Les détails de cette intervention ici (lien vers l’article). Miriam Garcia Torres (Ecologistas en Accion Madrid), en se penchant sur les luttes de justice environnementale en Amérique Latine, nous montre la réalité de l’imbrication des dominations patriarcales, capitalistes, extractivistes, et également racistes. La pénétration des multinationales encouragées par l’endettement renforce les inégalités de genres structurelles et transversales à la société. Finalement, Ariel Salleh (Chercheuse activiste Australienne), a partagé sa perspective écoféministe et décoloniale de l’économie. Celle-ci permet de radicalement repenser nos visions du monde dans lequel nous vivons et des alternatives vers lesquelles nous tendons. 

Introduction de l’atelier ici : http://www.cadtm.org/Ecofeminismes-une-reponse-holistique-a-un-systeme-en-crise

Présentation d’Ariel Salleh

Présentation de Miriam Garcia Torres

Ici les info sur notre cycle écoféministe 

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RECONFIGURATIONS EN AMÉRIQUE LATINE : OFFENSIVE NÉOLIBÉRALE, MONTÉE DES COURANTS RÉACTIONNAIRES ET RÉSISTANCES POPULAIRES

Avec Joaldo Dominguez (CADTM Belgique), Franck Gaudichaud (France Amérique Latine) Juliana Santos Wahlgren (European network against racism, Brésil). Modération : Maud Bailly (CADTM Belgique). Tandis que le gouvernement des États-Unis annonce un blocage commercial du Venezuela, Bolsonaro, nostalgique de la dictature brésilienne, nous rappelle les moments les plus sombres de l’histoire ce pays. L’un comme l’autre témoigne du changement de cycle en Amérique Latine, où les forces réactionnaires prennent le pas dans de nombreux pays. Nous avons eu l’occasion de débattre du bilan des gouvernements néolibéraux et autoritaires au Brésil ou en Argentine, ainsi que des perspectives de résistance qui peuvent s’ouvrir avec les mobilisations sociales, en particulier avec la croissance du mouvement féministe.

Intervention de Franck Gaudichaud
Intervention de Camille Chalmers
Intervention Juliana Santos Wahlgren

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Plénière de clôture :
DÉSOBÉISSANCES FACE AUX CRÉANCIERS, UNE NÉCESSITÉ !

Avec Pascal Franchet (CADTM France), Yvonne Ngoyi (CADTM RDC), Miriam Gar-cia Torres (Ecologistas en Acción), modération : Christine Van Den Daelen (CADTM Belgique)

Après une Université d’été riche en témoignages et émotions, nous avons clôturer en beauté avec Yvonne Ngoyi et Miriam Garcia Torres qui nous ont présenté leurs luttes féministes en RDC et en Espagne (collectif 8 mars). Après avoir laissé honneur aux intervenantes, Pascal Franchet (CADTM France) a présenté le combat des Gilets Jaunes et leurs combats contre les dettes illégitimes.


Merci à Jean Stef pour les enregistrements et à Dimitri pour les photos

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Clic

1. 2.L'accueil 3. 4.Le travail technique 5.Villes, spéculation immobilière, fonds vautours VS droit au logement 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. 15. 16. 17. 18. 19. 20. 21. 22. 23. 24. Lecture collective : « Féminisme pour les 99% » 26.Gilets jaunes : quelles revendications et comment les financer ? 27. 28. 29. 30. 31. 33. 34. 35.Marchés financiers, spéculation et endettement : vers une prochaine crise globale ? 36. 37. 38. 39. 40. Vers un retour en force du Club de Paris ? Les groupes locaux !! 42. 43. 44. 45. 46. 47. 48. 49.Notre stand ! La cafeteria ! 51.L'importance du cafè ! Quel internationalisme en Europe envers les peuples du sud ? 54. 55. L'ecoféminisme pour s'attaquer aux racines de l'exploitation Fin de cycle en Amérique latine ? 58. 61.Transmission radio Radio Panik- CADTM sur dettes coloniales et réparations 62. 63. 64. 65. 66. 67. Désobéissances face aux créanciers, une nécessité (plénière de clôture) 69. 70. Les sourires ! Nos magnifiques militant-e-s... 72.

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