Succès de l’Assemblée générale des femmes africaines sur les changements climatiques

22 octobre 2022 par Womin , Agnès Adélaïde Metougou


Du 17 au 20 octobre, se tenait à Port Harcourt, au Nigéria, l’Assemblée générale des femmes africaines sur les changements climatiques. Organisée par Womin, en collaboration avec son partenaire local, Kebetkache Women Development & Resource Centre, cet évènement se voulait être un espace d’échanges et d’approfondissement de connaissances des femmes africaines sur le climat. Ce fut également l’occasion de partager des expériences, des stratégies d’organisation et un moyen de renforcer la solidarité féminine. L’objectif était le suivant : faire entendre les voix des femmes africaines auprès des gouvernements, des ONGs et du grand public. L’Assemblée générale des femmes africaines sur les changements climatiques a rassemblé des actrices venues de douze pays du continent [1].



 Première journée : plus de 150 participantes et des questions essentielles

Lors de la première journée, plus de cent cinquante femmes étaient présentes. Les sessions ont porté sur différents sujets :

  • « Qu’est ce que le changement climatique ? »,
  • « Pourquoi se produit-il ? »,
  • « Qui en est responsable ? »,
  • « Que faut-il faire pour arrêter la crise climatique galopante ? »,
  • « Crise climatique, conflit, guerre et violence à l’égard des femmes ».
  • « Trois déléguées du CADTM Afrique ont participé à cet important important programme d’activités »

 Deuxième journée : de nombreux sujets abordés et une visite des sites d’Ogoni et d’Eleme

Au cours de la deuxième journée de l’Assemblée, les travaux ont porté sur les sujets suivants :

  • Les crises climatiques
  • Les énergies polluantes
  • La Convention cadre des Nations unies sur le changement climatique
  • La crise climatique
  • L’agriculture industrielle et la faim
  • Les grands barrages
  • La destruction des forêts et le réchauffement climatique
  • Le changement climatique, les coûts pour les humains et pour la nature, comment réparer les dégâts ?
  • Comment veillons-nous sur notre sécurité pendant que nous luttons ?

Une visite des sites d’Eleme et d’Ogoni a également été organisée afin de constater les dégâts causés par l’exploitation pétrolière, et les problèmes dont sont victimes les populations riveraines : pertes de terres et cultures vivrières, pollutions des nappes phréatiques, déforestation des sites, exposition aux maladies...

 Troisième journée : échanges sur les visites de terrain, discussions, ateliers entre communautés et perspectives d’avenir

La troisième journée de l’Assemblée a été l’occasion d’échanger sur les visites de terrain qui avaient eu lieu la veille. Les différentes communautés présentes ont également partagé des connaissances et des compétences via différents ateliers : cuisine locale, teinture, fabrication de bijoux en perles, tresses, partage de semences, conservation des aliments, usage des réseaux sociaux et place du numérique dans les luttes, échanges avec des organisations locales, discussions autour de l’agroécologie, de l’élevage...

À la fin de la journée, des réflexions par pays sur les perspectives d’avenir ont été partagées par les participantes.

 Quatrième journée : Préparer la suite

La quatrième journée fut l’occasion de conclure cet évènement par des échanges sur la suite de la lutte. Plusieurs activités et plusieurs points essentiels ont été discutés :

  • Quels mouvements les participantes veulent-elles construire ?
  • De quels soutiens ont-elles besoin ?
  • Conceptions de messages ;
  • Partage de technique pour s’exprimer en public ;
  • Contes, théâtre.

En bref, cette Assemblée générale des femmes africaines sur les changements climatiques fut un franc succès !

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Notes

[1Afrique du Sud, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Mozambique, Niger, Nigeria, Sierra Leone, Sénégal, République Démocratique du Congo