10 novembre 2017 par Eric Toussaint
Tout va très bien madame la marquise
« Tout va très bien, madame la marquise » [1] est une chanson de 1935 qui a connu en France un grand succès en pleine crise. Elle a également été traduite en de nombreuses langues. Cette phrase est devenue une expression proverbiale pour désigner une attitude d’aveuglement face à une situation désespérée.
Les déclarations de Mario Draghi, de Jean-Claude Junker, de Donald Trump… font penser à cette chanson. On peut les imaginer en train de participer au dialogue entre le domestique James et Madame la Marquise.
La situation du capitalisme n’est pas désespérée. Dommage, car on aimerait enterrer ce système mortifère. Par contre, différents ingrédients d’une nouvelle crise financière internationale sont en train d’être rassemblés.
Souvent, à la veille d’une crise financière, tout semble aller très bien. Certains signaux sont par exemple tout à fait trompeurs. La croissance économique semble encourageante alors qu’elle est fondée largement sur une fièvre spéculative dans certains secteurs. Les faillites sont limitées, les bilans des entreprises semblent solides. Rappelons-nous les notes triple A accordées par les agences de notation
Agences de notation
Les agences de notation (Standard and Poor’s, Moody’s et Fitch en tête) sont des agences privées qui évaluent la solvabilité et la crédibilité d’un émetteur d’obligations (État, entreprise). Jusqu’aux années 1970 elle étaient payées par les acheteurs potentiels d’obligations, depuis la libéralisation financière la situation s’est inversée : ce sont les émetteurs d’obligations qui rémunèrent les agences pour qu’elles les évaluent... Reconnaissons leur qualité de travail : c’est ainsi que Lehman Brothers se voyait attribuer la meilleure note juste avant de faire faillite.
à la firme nord-américaine Enron en 2000 avant que l’entreprise ne fasse faillite, donnant le signal de départ de la crise des dotcom de 2001-2002. Rappelons les notes triple A attribuées aux produits structurés
Produits financiers structurés
Produits structurés
Produit structuré
Un produit structuré est un produit généralement conçu par une banque. C’est souvent une combinaison complexe d’options, de swaps, etc. Son prix est déterminé en utilisant des modèles mathématiques qui modélisent le comportement du produit en fonction du temps et des différentes évolutions du marché. Ce sont souvent des produits vendus avec des marges importantes et opaques.
liés au marché des subprimes
Subprimes
Crédits hypothécaires spéciaux développés à partir du milieu des années 2000, principalement aux États-Unis. Spéciaux car, à l’inverse des crédits « primes », ils sont destinés à des ménages à faibles revenus déjà fortement endettés et étaient donc plus risqués ; ils étaient ainsi également potentiellement plus (« sub ») rentables, avec des taux d’intérêts variables augmentant avec le temps ; la seule garantie reposant généralement sur l’hypothèque, le prêteur se remboursant alors par la vente de la maison en cas de non-remboursement. Ces crédits ont été titrisés - leurs risques ont été « dispersés » dans des produits financiers - et achetés en masse par les grandes banques, qui se sont retrouvées avec une quantité énorme de titres qui ne valaient plus rien lorsque la bulle spéculative immobilière a éclaté fin 2007.
Voir l’outil pédagogique « Le puzzle des subprimes »
en 2006-2007.
Souvenons-nous des déclarations rassurantes d’Alan Greenspan, directeur de la réserve fédérale des États-Unis entre 1987 et 2006, à la veille de la crise des subprimes. Il affirmait que les risques étaient tellement bien disséminés dans le système et tellement bien couverts par les CDS
CDS
Credit Default Swap
Le CDS est un produit financier dérivé qui n’est soumis à aucun contrôle public. Il a été créé par la banque JPMorgan dans la première moitié des années 1990 en pleine période de déréglementation. Le Credit Default Swap signifie littéralement “permutation de l’impayé”. Normalement, il devrait permettre au détenteur d’une créance de se faire indemniser par le vendeur du CDS au cas où l’émetteur d’une obligation (l’emprunteur) fait défaut, que ce soit un pouvoir public ou une entreprise privée. Le conditionnel est de rigueur pour deux raisons principales. Premièrement, l’acheteur peut utiliser un CDS pour se protéger d’un risque de non remboursement d’une obligation qu’il n’a pas. Cela revient à prendre une assurance contre le risque d’incendie de la maison d’un voisin en espérant que celle-ci parte en flammes afin de pouvoir toucher la prime. Deuxièmement, les vendeurs de CDS n’ont pas réuni préalablement des moyens financiers suffisants pour indemniser les sociétés affectées par le non remboursement de dettes. En cas de faillite en chaîne d’entreprises privées ayant émis des obligations ou du non remboursement de la part d’un Etat débiteur important, il est très probable que les vendeurs de CDS seront dans l’incapacité de procéder aux indemnisations qu’ils ont promises. Le désastre de la compagnie nord-américaine d’assurance AIG en août 2008, la plus grosse société d’assurance internationale (nationalisée par le président George W. Bush afin d’éviter qu’elle ne s’effondre) et la faillite de Lehman Brothers en septembre 2008 sont directement liés au marché des CDS. AIG et Lehman s’étaient fortement développées dans ce secteur.
Le CDS donne l’illusion à la banque qui en achète qu’elle est protégée contre des risques ce qui l’encourage à réaliser des actions de plus en plus aventureuses. De plus, le CDS est un outil de spéculation. Par exemple en 2010-2011, des banques et d’autres sociétés financières ont acheté des CDS pour se protéger du risque d’une suspension de paiement de la dette qui aurait pu être décrétée par la Grèce. Elles souhaitaient que la Grèce fasse effectivement défaut afin d’être indemnisées. Qu’elles soient ou non en possession de titres grecs, les banques et les sociétés financières détentrices de CDS sur la dette grecque avaient intérêt à ce que la crise s’aggrave. Des banques allemandes et françaises (les banques de ces pays étaient les principales détentrices de titres grecs en 2010-2011) revendaient des titres grecs (ce qui alimentait un climat de méfiance à l’égard de la Grèce) tout en achetant des CDS en espérant pouvoir être indemnisées au cas de défaut grec.1
Le 1er novembre 2012, les autorités de l’Union européenne ont fini par interdire la vente ou l’achat de CDS concernant des dettes des États de l’UE qui ne sont pas en possession du candidat acheteur du CDS.2 Mais cette interdiction ne concerne qu’une fraction minime du marché des CDS (le segment des CDS sur les dettes souveraines*) : environ 5 à 7 %. Il faut également noter que cette mesure limitée mais importante (c’est d’ailleurs à peu près la seule mesure sérieuse qui soit entrée en vigueur depuis l’éclatement de la crise) a entraîné une réduction très importante du volume des ventes des CDS concernés, preuve que ce marché est tout à fait spéculatif.
Enfin, rappelons que le marché des CDS est dominé par une quinzaine de grandes banques internationales. Les hedge funds et les autres acteurs des marchés financiers n’y jouent qu’un rôle marginal. D’ailleurs la Commission européenne a menacé en juillet 2013 de poursuivre 13 grandes banques internationales pour collusion afin de maintenir leur domination sur le marché de gré à gré* (OTC) des CDS.3
(Credit default swap
Swap
Swaps
Vient d’un mot anglais qui signifie « échange ». Un swap est donc un échange entre deux parties. Dans le domaine financier, il s’agit d’un échange de flux financiers : par exemple, j’échange un taux d’intérêt à court terme contre un taux à long terme moyennant une rémunération. Les swaps permettent de transférer certains risques afin de les sortir du bilan de la banque ou des autres sociétés financières qui les utilisent. Ces produits dérivés sont très utilisés dans le montage de produits dits structurés.
, sortes d’assurances contre les risques de défaut de paiement) qu’aucune crise n’était en vue. Le FMI
FMI
Fonds monétaire international
Le FMI a été créé en 1944 à Bretton Woods (avec la Banque mondiale, son institution jumelle). Son but était de stabiliser le système financier international en réglementant la circulation des capitaux.
À ce jour, 190 pays en sont membres (les mêmes qu’à la Banque mondiale).
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, dans son rapport annuel 2007, prétendait que tout était tranquille et que la croissance économique était solide.
La situation en 2017 fait penser à ces situations de pré-crise où tout semble être sous contrôle et pendant lesquelles les dirigeants politiques tiennent des propos rassurants et lénifiants. La situation actuelle ressemble d’une certaine manière à ce qui s’est passé en 1987. On avait connu une hausse forte des marchés boursiers et une hausse importante des obligations
Obligations
Obligation
Part d’un emprunt émis par une société ou une collectivité publique. Le détenteur de l’obligation, l’obligataire, a droit à un intérêt et au remboursement du montant souscrit. L’obligation est souvent l’objet de négociations sur le marché secondaire.
d’entreprises privées (les obligations d’entreprises, corporate bonds en anglais, sont des titres financiers émis par les entreprises privées pour se financer, ce sont des promesses futures de remboursement en échange de fonds).
Il y a sans doute une différence de taille entre la situation actuelle et celle d’il y a 30 ans : certaines banques centrales (la banque du Japon, la BCE
BCE
Banque centrale européenne
La Banque centrale européenne est une institution européenne basée à Francfort, créée en 1998. Les pays de la zone euro lui ont transféré leurs compétences en matières monétaires et son rôle officiel est d’assurer la stabilité des prix (lutter contre l’inflation) dans la dite zone.
Ses trois organes de décision (le conseil des gouverneurs, le directoire et le conseil général) sont tous composés de gouverneurs de banques centrales des pays membres et/ou de spécialistes « reconnus ». Ses statuts la veulent « indépendante » politiquement mais elle est directement influencée par le monde financier.
, la Banque d’Angleterre…) détiennent une partie des corporate bonds [2] et c’est un élément de stabilité car elles ne risquent pas de vendre en catastrophe en cas de début de panique sur le marché obligataire privé. La Fed, par contre, n’en a pas encore achetés. L’année passée, voyant que le marché des corporate bonds risquait d’imploser dans le futur, sa directrice générale a annoncé que la Fed pourrait éventuellement se mettre à en acheter mais aucune décision n’a été prise jusqu’à aujourd’hui. Or c’est le marché américain qui est le plus développé et le plus risqué.
Par ailleurs, la Fed détient une quantité énorme de produits structurés qu’elle a achetés pour aider les banques à affronter les suites de la crise de 2008. La Fed possédait en octobre 2017, 1770 milliards de dollars de produits structurés liés au marché immobilier (mortgage backed securities, MBS) [3]. La Fed sait très bien que, si jamais elle essayait de revendre dans un proche avenir ces produits toxiques, cela risquerait de provoquer un effondrement de la valeur des titres et cela aurait un effet en chaîne avec des faillites à la clé.
En 2017, on assiste à la poursuite d’une importante hausse des capitalisations boursières qui a commencé il y a plusieurs années. Il s’agit d’une hausse largement spéculative stimulée par les rachats d’action
Action
Actions
Valeur mobilière émise par une société par actions. Ce titre représente une fraction du capital social. Il donne au titulaire (l’actionnaire) le droit notamment de recevoir une part des bénéfices distribués (le dividende) et de participer aux assemblées générales.
et la politique d’argent facile suivie par les banques centrales. La bulle boursière finira par éclater.
On assiste également à une forte hausse du volume des dettes des grandes entreprises privées (augmentation de 7 800 milliards de dollars des dettes des entreprises privées non financières entre 2010 et 2017 aux États-Unis). Se développe une bulle spéculative sur le marché des corporate bonds. Les junk bonds (obligations d’entreprise à haut risque) sont très recherchés car ils produisent un haut rendement.
S’y ajoute la relance d’une bulle du crédit privé de consommation dans le domaine automobile aux États-Unis. Le volume des dettes sur le marché de l’automobile de ce pays dépasse 1200 milliards de dollars, c’est une augmentation de 70 % depuis 2010. Le nombre de défauts de paiement a commencé à augmenter et a atteint 7,5 % du total. En conséquence, les grandes banques qui contrôlent 30 % de ce marché, essayent de réduire leur exposition à cette bulle qui risque d’éclater [4].
Aux États-Unis, la dette
Dette
Dette multilatérale : Dette qui est due à la Banque mondiale, au FMI, aux banques de développement régionales comme la Banque africaine de développement, et à d’autres institutions multilatérales comme le Fonds européen de développement.
Dette privée : Emprunts contractés par des emprunteurs privés quel que soit le prêteur.
Dette publique : Ensemble des emprunts contractés par des emprunteurs publics.
étudiante a dépassé 1350 milliards de dollars en 2017 et le pourcentage de défauts de paiement atteint plus de 11 % [5]. Une bulle immobilière s’est formée au Canada [6]. La dette des ménages aux États-Unis a dépassé début 2017 le niveau qu’elle avait atteint en 2008 avant la faillite de Lehman Brothers. Le volume total de la dette des ménages avoisine 13 000 milliards de dollars. Les défauts de paiement sont cependant inférieurs à ce qu’ils étaient en 2008-2009.
À l’échelle internationale, bien que le discours dominant affirme que les banques ont assaini profondément leurs comptes et qu’elles sont prêtes à affronter une dégradation de la situation, on a assisté ces quatre dernières années à la poursuite de sauvetages de banques privées importantes, particulièrement en Europe (Autriche, Portugal, Italie, Espagne…). La solidité de leur bilan est toute relative et leurs fonds propres Fonds propres Capitaux apportés ou laissés par les associés à la disposition d’une entreprise. Une distinction doit être faite entre les fonds propres au sens strict appelés aussi capitaux propres (ou capital dur) et les fonds propres au sens élargi qui comprennent aussi des dettes subordonnées à durée illimitée. réels ne dépassent généralement pas 5 %, et encore, de grandes banques sont en dessous de ce ratio. La législation est faite pour aider les banques à masquer leur situation réelle. Elle permet aux banques de déclarer qu’elles atteignent un ratio de l’ordre de 10 à 12 % et ainsi réussir les stress test que les autorités de régulation organisent (voir encadré « Comment un ratio de 4% peut être transformé en un ratio de 10% »). Un des problèmes majeurs des banques : la montée des défauts de paiement dans leur portefeuille de crédits (ce qu’on appelle les NPL, les non performing loans). L’importance des NPL plombe la situation de la plupart des banques italiennes et a provoqué la faillite en Espagne de Banco Popular en mai 2017, une des principales banques espagnoles.
Rappelons qu’avant les faillites de nombreuses banques en 2008-2009, le secteur affichait des bénéfices élevés. C’est encore le cas aujourd’hui.
La montée de l’endettement privé en Chine est également un facteur potentiel de crise. La presse dominante qui attire l’attention de l’opinion dans cette direction n’a pas tout à fait tort même s’il est clair qu’elle préfère détourner l’attention des éléments de crise qui touchent directement les économies occidentales.
Du côté des grandes entreprises privées occidentales, comme nous l’avons montré dans un article précédent, le recours à l’endettement est massif. Elles développent à fond des opérations strictement financières et spéculatives en s’endettant.
Au niveau mondial, les entreprises du secteur de la sidérurgie sont confrontées par ailleurs à une surproduction. Les grandes entreprises pétrolières mondiales affichent une remontée de leurs bénéfices mais on peut se demander si la remontée du prix du baril de pétrole à 60 dollars (observée en octobre-novembre 2017) n’est pas aussi en partie provoquée par une spéculation
Spéculation
Opération consistant à prendre position sur un marché, souvent à contre-courant, dans l’espoir de dégager un profit.
Activité consistant à rechercher des gains sous forme de plus-value en pariant sur la valeur future des biens et des actifs financiers ou monétaires. La spéculation génère un divorce entre la sphère financière et la sphère productive. Les marchés des changes constituent le principal lieu de spéculation.
sur les stocks et achats futurs. Le secteur de l’automobile est en surproduction même si les ventes ont repris un cours ascendant largement favorisé par des achats à crédit.
On assiste de la part des grandes entreprises capitalistes à un tel appétit pour prendre des risques que le coût pour se protéger contre la possibilité d’une suspension de paiement a atteint un niveau extrêmement bas. C’est contraire au principe de précaution mais c’est tout à fait normal dans la logique capitaliste. Vu que de nombreux capitalistes (Apple comme d’autres) cherchent à acheter des titres financiers à haut risque (junk bonds), les entreprises fragiles qui les émettent peuvent proposer des rendements plus bas que si la demande de leurs titres était faible. Ainsi, les rendements offerts sur les junk bonds diminuent, ce qui ne veut pas du tout dire qu’ils sont moins risqués qu’avant. Le prix de ces titres convoités augmente, le rendement offert baisse et le « marché » considère que le risque diminue, ce qui est contraire à la réalité. Aux États-Unis, en octobre 2017, une entreprise qui voulait se protéger contre un défaut de paiement devait payer une assurance (un Credit default swap, CDS) d’un montant de 5,44 dollars pour couvrir un risque de 1000 dollars sur des titres financiers à risque. En 2008 au moment de la crise, il fallait payer 27,80 dollars pour couvrir le même risque.
Cela rappelle les triples A accordés par les agences de notation aux produits structurés subprimes juste avant la crise.
C’est aussi le signal très clair d’une volonté de prise de risque afin d’augmenter les rendements à court terme. Cette situation de sécurité apparente peut basculer rapidement comme l’histoire du capitalisme nous l’enseigne.
Et dans le cas d’une crise majeure, Jean-Claude Junker, Mario Draghi et Donald Trump pourront entonner ensemble « Tout va très bien madame la marquise ». À moins que ce ne soit nous qui leur chantions ce refrain.
Comment un ratio de 4 % peut être transformé en un ratio de 10 %
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[1] Paroles et musique de Paul Misraki, publiée aux éditions Ray Ventura ; c’est un des grands succès de l’orchestre de Ray Ventura et ses Collégiens.
[2] La BCE détenait, en octobre 2017, 357 milliards d’euros de corporate bonds, dont 236 milliards de covered bonds, c’est-à-dire les titres les moins sûrs. Source consultée le 9 novembre 2017.
La BCE détient un tiers du marché européen des covered bonds (voir Financial Times du 27 juillet 2017).
[3] Source consultée le 9 novembre 2017 : https://www.federalreserve.gov/releases/h41/current/h41.pdf
[4] Financial Times, “US consumer debt pile deters big banks from $1.2tn car-loan market”, 30 mai 2017.
[5] Federal Reserve Bank of New York
[6] Financial Times, “Canada’s housing rally owes a debt to Europe”, 27 juillet 2017
[7] Il peut s’agit de prêts ou de titres financiers. Il peut s’agir aussi de produits structurés CDO cotés AAA à AA- avant la crise qui a éclaté en 2007-2008.
[8] Ce tableau est élaboré à partir des documents adoptés par le Comité de Bâle : voir version Bâle II de 2004 : http://www.bis.org/publ/bcbs107fre.pdf#page=1&zoom=auto,0,849 ; voir version Bâle II révisée en 2006 : http://www.bis.org/publ/bcbs128fre.pdf Concernant la pondération de risques, lire à partir de la page 20.
[9] Ces 90 banques représentaient 65 % des actifs bancaires européens. Voir : http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/dossier/0201290575344-stress-tests-bancaires-un-nouveau-round-en-pleine-crise-de-la-dette-131527.php À noter que les deux banques chypriotes au cœur de la crise de mars 2013 avaient également passé le test sans complication. Parmi ces 90 banques, 59 (les plus grandes) utilisaient leur propre modèle de pondération des risques des actifs (modèle IN).
[10] Ce paragraphe présente les fonds propres en rapport avec les actifs. Voir, pour Barclays et Deutsche Bank, le Rapport Liikanen, graphiques 3.4.18 et 3.4.19.
Docteur en sciences politiques des universités de Liège et de Paris VIII, porte-parole du CADTM international et membre du Conseil scientifique d’ATTAC France.
Il est l’auteur des livres, Banque mondiale - Une histoire critique, Syllepse, 2022, Capitulation entre adultes : Grèce 2015, une alternative était possible, Syllepse, 2020, Le Système Dette. Histoire des dettes souveraines et de leur répudiation, Les liens qui libèrent, 2017 ; Bancocratie, ADEN, Bruxelles, 2014 ; Procès d’un homme exemplaire, Éditions Al Dante, Marseille, 2013 ; Un coup d’œil dans le rétroviseur. L’idéologie néolibérale des origines jusqu’à aujourd’hui, Le Cerisier, Mons, 2010. Il est coauteur avec Damien Millet des livres AAA, Audit, Annulation, Autre politique, Le Seuil, Paris, 2012 ; La dette ou la vie, Aden/CADTM, Bruxelles, 2011. Ce dernier livre a reçu le Prix du livre politique octroyé par la Foire du livre politique de Liège.
Il a coordonné les travaux de la Commission pour la Vérité sur la dette publique de la Grèce créée le 4 avril 2015 par la présidente du Parlement grec. Cette commission a fonctionné sous les auspices du parlement entre avril et octobre 2015.
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