Travailleuses domestiques migrantes au Liban, le parcours de la dette

7 juin 2021 par Anaïs Carton


Manifestations de travailleuses domestiques migrantes

Au Liban, le travail domestique est majoritairement occupé par des femmes, principalement originaires d’Asie et d’Afrique, qui ont généralement dû s’endetter dans leur pays d’origine pour migrer. Une fois au Liban, ces dernières font face à des contraintes et des violences de traitement, en plus des difficultés financières qu’elles rencontrent pour survivre au quotidien. La crise économique qui accable actuellement le Liban accroit les besoins financiers de ces femmes qui n’ont parfois d’autres choix que de s’endetter à nouveau pour repartir, souvent dans leurs pays d’origine. C’est donc un parcours migratoire marqué par le joug de la dette qu’est celui de ces femmes en lutte.



 Une migration domestique non arabe et féminine au Liban

Après la guerre civile libanaise qui dura de 1975 à 1990, le Liban s’inscrit dans le mouvement de globalisation Globalisation (voir aussi Mondialisation) (extrait de Chesnais, 1997a)

Origine et sens de ce terme anglo-saxon. En anglais, le mot « global » se réfère aussi bien à des phénomènes intéressant la (ou les) société(s) humaine(s) au niveau du globe comme tel (c’est le cas de l’expression global warming désignant l’effet de serre) qu’à des processus dont le propre est d’être « global » uniquement dans la perspective stratégique d’un « agent économique » ou d’un « acteur social » précis. En l’occurrence, le terme « globalisation » est né dans les Business Schools américaines et a revêtu le second sens. Il se réfère aux paramètres pertinents de l’action stratégique du très grand groupe industriel. Il en va de même dans la sphère financière. A la capacité stratégique du grand groupe d’adopter une approche et conduite « globales » portant sur les marchés à demande solvable, ses sources d’approvisionnement, les stratégies des principaux rivaux oligopolistiques, font pièce ici les opérations effectuées par les investisseurs financiers, ainsi que la composition de leurs portefeuilles. C’est en raison du sens que le terme global a pour le grand groupe industriel ou le grand investisseur financier que le terme « mondialisation du capital » plutôt que « mondialisation de l’économie » m’a toujours paru - indépendamment de la filiation théorique française de l’internationalisation dont je reconnais toujours l’héritage - la traduction la plus fidèle du terme anglo-saxon. C’est l’équivalence la plus proche de l’expression « globalisation » dans la seule acceptation tant soit peu scientifique que ce terme peut avoir.
Dans un débat public, le patron d’un des plus grands groupes européens a expliqué en substance que la « globalisation » représentait « la liberté pour son groupe de s’implanter où il le veut, le temps qu’il veut, pour produire ce qu’il veut, en s’approvisionnant et en vendant où il veut, et en ayant à supporter le moins de contraintes possible en matière de droit du travail et de conventions sociales »
économique inégalitaire et de mondialisation Mondialisation (voir aussi Globalisation)
(extrait de F. Chesnais, 1997a)
Jusqu’à une date récente, il paraissait possible d’aborder l’analyse de la mondialisation en considérant celle-ci comme une étape nouvelle du processus d’internationalisation du capital, dont le grand groupe industriel transnational a été à la fois l’expression et l’un des agents les plus actifs.
Aujourd’hui, il n’est manifestement plus possible de s’en tenir là. La « mondialisation de l’économie » (Adda, 1996) ou, plus précisément la « mondialisation du capital » (Chesnais, 1994), doit être comprise comme étant plus - ou même tout autre chose - qu’une phase supplémentaire dans le processus d’internationalisation du capital engagé depuis plus d’un siècle. C’est à un mode de fonctionnement spécifique - et à plusieurs égards important, nouveau - du capitalisme mondial que nous avons affaire, dont il faudrait chercher à comprendre les ressorts et l’orientation, de façon à en faire la caractérisation.

Les points d’inflexion par rapport aux évolutions des principales économies, internes ou externes à l’OCDE, exigent d’être abordés comme un tout, en partant de l’hypothèse que vraisemblablement, ils font « système ». Pour ma part, j’estime qu’ils traduisent le fait qu’il y a eu - en se référant à la théorie de l’impérialisme qui fut élaborée au sein de l’aile gauche de la Deuxième Internationale voici bientôt un siècle -, passage dans le cadre du stade impérialiste à une phase différant fortement de celle qui a prédominé entre la fin de Seconde Guerre mondiale et le début des années 80. Je désigne celui-ci pour l’instant (avec l’espoir qu’on m’aidera à en trouver un meilleur au travers de la discussion et au besoin de la polémique) du nom un peu compliqué de « régime d’accumulation mondial à dominante financière ».

La différenciation et la hiérarchisation de l’économie-monde contemporaine de dimension planétaire résultent tant des opérations du capital concentré que des rapports de domination et de dépendance politiques entre États, dont le rôle ne s’est nullement réduit, même si la configuration et les mécanismes de cette domination se sont modifiés. La genèse du régime d’accumulation mondialisé à dominante financière relève autant de la politique que de l’économie. Ce n’est que dans la vulgate néo-libérale que l’État est « extérieur » au « marché ». Le triomphe actuel du « marché » n’aurait pu se faire sans les interventions politiques répétées des instances politiques des États capitalistes les plus puissants (en premier lieu, les membres du G7). Cette liberté que le capital industriel et plus encore le capital financier se valorisant sous la forme argent, ont retrouvée pour se déployer mondialement comme ils n’avaient pu le faire depuis 1914, tient bien sûr aussi de la force qu’il a recouvrée grâce à la longue période d’accumulation ininterrompue des « trente glorieuses » (l’une sinon la plus longue de toute l’histoire du capitalisme). Mais le capital n’aurait pas pu parvenir à ses fins sans le succès de la « révolution conservatrice » de la fin de la décennie 1970.
des mouvements migratoires [1]. Aujourd’hui, outre 4,3 millions de Libanais·es résident·es, la présence estimée de plus de 1,2 millions de Syrien·nes et de 200 000 Palestinien·nes, un grand nombre de travailleuses domestiques, originaires notamment du Sri Lanka, des Philippines, d’Éthiopie, de Madagascar et d’autres pays africains et asiatiques, sont entrées au Liban, occupant majoritairement les emplois de services (commerce, restauration, hôtellerie, et surtout nettoyage). Actuellement, on estime que les travailleuses domestiques étrangères au Liban sont entre 250 000 et 300 000, soit environ 15 % de la population active au Liban.

Les femmes couvrent leurs frais de recrutement par des prêts à des taux d’intérêt Taux d'intérêt Quand A prête de l’argent à B, B rembourse le montant prêté par A (le capital), mais aussi une somme supplémentaire appelée intérêt, afin que A ait intérêt à effectuer cette opération financière. Le taux d’intérêt plus ou moins élevé sert à déterminer l’importance des intérêts.
Prenons un exemple très simple. Si A emprunte 100 millions de dollars sur 10 ans à un taux d’intérêt fixe de 5 %, il va rembourser la première année un dixième du capital emprunté initialement (10 millions de dollars) et 5 % du capital dû, soit 5 millions de dollars, donc en tout 15 millions de dollars. La seconde année, il rembourse encore un dixième du capital initial, mais les 5 % ne portent plus que sur 90 millions de dollars restants dus, soit 4,5 millions de dollars, donc en tout 14,5 millions de dollars. Et ainsi de suite jusqu’à la dixième année où il rembourse les derniers 10 millions de dollars, et 5 % de ces 10 millions de dollars restants, soit 0,5 millions de dollars, donc en tout 10,5 millions de dollars. Sur 10 ans, le remboursement total s’élèvera à 127,5 millions de dollars. En général, le remboursement du capital ne se fait pas en tranches égales. Les premières années, le remboursement porte surtout sur les intérêts, et la part du capital remboursé croît au fil des ans. Ainsi, en cas d’arrêt des remboursements, le capital restant dû est plus élevé…
Le taux d’intérêt nominal est le taux auquel l’emprunt est contracté. Le taux d’intérêt réel est le taux nominal diminué du taux d’inflation.
usuraires ou par des retenues sur les premiers salaires par les agences libanaises partenaires, plaçant déjà les migrantes dans une situation d’endettement, donc de dépendance et de vulnérabilité

Alors que le travail domestique était occupé principalement par des Libanaises ou des Syriennes issues des campagnes, des femmes originaires de pays d’Asie et d’Afrique sont venues progressivement, à partir des années 80, prendre des parts sur le marché du travail domestique [2]. Cette « désarabisation » s’est ensuite accélérée après les années 90, alors que les femmes libanaises, davantage scolarisées, intègrent des secteurs plus qualifiés. Finalement, depuis la guerre de 2006, ce secteur est majoritairement occupé par des femmes migrantes non arabes. Dénuées de protection sociale, ces femmes migrantes sont fortement concentrées dans les secteurs non valorisés correspondants au travail dit de reproduction sociale [3]. Cette surreprésentation de femmes minoritaires et racisées s’inscrit au cœur d’un système capitaliste, racial et patriarcal qui repose sur le travail des « servantes de la mondialisation » [4]. Les travailleuses domestiques subissent donc trois formes de domination : en tant que migrantes, en tant que femmes, et en tant que travailleuses. Au Liban, cette division sexuelle, sociale et internationale du travail produit des rapports de domination entretenus par le système qui organise cette migration, la kafala.

 La kafala, une pratique aux frontières de la légalité

La kafala ou « système de sponsors » est un dispositif migratoire par lequel de nombreuses femmes africaines et asiatiques viennent s’installer en tant que travailleuses domestiques au Liban et dont le droit de séjour est lié à un employeur-sponsor. La relation de service qui lie ces femmes à un kafil est donc éminemment marquée par le joug d’une domination [5].

Telle qu’elle est pratiquée au Liban, la kafala est une pratique aux frontières de la légalité vu que le secteur de l’emploi domestique est tenu explicitement en dehors du droit du travail. La kafala repose sur des décrets administratifs et des contraintes para-légales imposées par les agences de recrutement et les employeur·es. Depuis 2009, un contrat de travail unifié a été rédigé avec l’intervention du Ministère du travail et les ambassades, sans qu’aucun contrôle du respect de celui-ci ne soit prévu par les autorités compétentes. Par ailleurs, ce contrat prévoit une obligation de résider chez les personnes employeuses, fait l’impasse sur la confiscation de passeport, sur l’interdiction de sortie de l’employée de la maison, sur le paiement des salaires ou sur un salaire minimum. Autant de violences coercitives au vu desquelles ces relations de travail non libres peuvent être qualifiées d’esclavage moderne, comme le font certaines organisations internationales, locales et certaines de ces femmes elles-mêmes [6].

Ces situations d’exploitation reposent sur un racisme institutionnalisé qui structure le marché du travail domestique au Liban. Par exemple, employer une travailleuse philippine est plus cher car elles sont considérées comme mieux instruites, ayant une connaissance de l’anglais, étant plus propres, s’occupant bien des enfants. Les Sri lankaises ou les Éthiopiennes semblent, elles, davantage pâtir de la couleur de leur peau car elles sont considérées par les Libanais·es comme des femmes têtues, sans éducation. Le travail de ces femmes migrantes et leur parcours migratoire sont ainsi marqués par les processus historiques coloniaux et racistes, tout comme leurs conditions initiales de vies. Le projet migratoire de ces femmes répond souvent, sans s’y réduire, à des facteurs macrosociaux et également à la volonté des femmes de quitter une situation de pauvreté et de viser l’ascension par la mobilité migratoire.

 L’endettement pour migrer et la servitude pour dette

Le départ de ces femmes provient souvent de la fuite d’une situation économique rendue difficile dans le pays d’origine par les plans d’ajustement structurel du FMI FMI
Fonds monétaire international
Le FMI a été créé en 1944 à Bretton Woods (avec la Banque mondiale, son institution jumelle). Son but était de stabiliser le système financier international en réglementant la circulation des capitaux.

À ce jour, 190 pays en sont membres (les mêmes qu’à la Banque mondiale).

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et les politiques d’austérité imposées pour honorer le service de la dette Dette Dette multilatérale : Dette qui est due à la Banque mondiale, au FMI, aux banques de développement régionales comme la Banque africaine de développement, et à d’autres institutions multilatérales comme le Fonds européen de développement.
Dette privée : Emprunts contractés par des emprunteurs privés quel que soit le prêteur.
Dette publique : Ensemble des emprunts contractés par des emprunteurs publics.
publique des pays. Le départ de ces femmes répond à des situations sociales pré-migratoires relativement contrastées, mais où le facteur économique leur est commun [7]. Pour faciliter la circulation de ces femmes s’engageant comme domestiques, les autorités s’appuient sur un réseau d’agences de recrutement qui travaillent dans le pays d’origine et qui, pour enregistrer une candidature, proposent des tarifs variant pour ces femmes [8]. À défaut de pouvoir payer cette somme avant le départ, les femmes couvrent généralement leurs frais de recrutement par des prêts à des taux d’intérêt usuraires. L’argent peut également être retenu sur les premiers salaires par les agences libanaises partenaires, plaçant déjà les migrantes dans une situation d’endettement, donc de dépendance et de vulnérabilité.

Les frais encourus payés aux agences de recrutement soumettent les travailleuses à ce que l’on appelle la servitude pour dettes [9], ce qui réduit considérablement le pouvoir de négociation des travailleuses concernant leurs conditions de travail et de vie. La servitude pour dettes est définie comme une forme de travail forcé. La partie endettée est obligée de fournir des services en garantie de la dette afin de la rembourser, alors que ces services ne sont pas évalués de manière rationnelle, ou alors que la nature de ces services ou la période de leur fourniture n’est pas définie [10]. Une fois au Liban, ces femmes peuvent être amenées à contracter d’autres dettes pour des frais de transport vers le lieu de travail, des frais de subsistance quotidiens ou de frais d’urgence tels que les frais médicaux. Ainsi, la dette finit par lier la travailleuse à l’employeur·se pendant une période indéterminée, étant donné qu’elle doit continuer à travailler pour rembourser la dette qu’elle a accumulée en raison des coûts élevés de la migration, mais également pour assurer des moyens de subsistance quotidiens. La ressource économique initialement modeste que représentent les salaires de ces femmes est d’autant plus fragilisée dans une ville comme Beyrouth où le coût de la vie quotidienne est élevé. Ces facteurs compromettent l’enrichissement et l’épargne espérés, pourtant ressources essentielles dans le contexte de la mobilité économique et de la précarité.

 Au cœur de la crise économique et sanitaire : s’endetter pour repartir ?

Le taux de pauvreté est maintenant passé au-dessus de 50 % de la population et environ un tiers de la population vit avec moins de 4 $ par jour

Aujourd’hui, alors qu’on assiste au départ de milliers de Libanais·es, les conditions de vie et de travail des employées domestiques migrantes bloquées au Liban se sont encore aggravées avec la crise économique qui frappe le pays depuis 2019. Les inégalités de revenus ne cessent de se creuser avec force [11], le taux de pauvreté est maintenant passé au-dessus de 50 % de la population [12] et environ un tiers de la population vit avec moins de 4$ par jour. En cause, les politiques économiques ultralibérales appliquées depuis la fin de la guerre civile en 1990 qui ont renforcé le secteur financier devenu la principale locomotive d’une économie de rente. Aujourd’hui, les banques détiennent ensemble près de 80 % de la dette publique libanaise qui représente début 2019, 170 % du PIB PIB
Produit intérieur brut
Le PIB traduit la richesse totale produite sur un territoire donné, estimée par la somme des valeurs ajoutées.
Le Produit intérieur brut est un agrégat économique qui mesure la production totale sur un territoire donné, estimée par la somme des valeurs ajoutées. Cette mesure est notoirement incomplète ; elle ne tient pas compte, par exemple, de toutes les activités qui ne font pas l’objet d’un échange marchand. On appelle croissance économique la variation du PIB d’une période à l’autre.
du pays. Début mars 2020, devant la dévaluation Dévaluation Modification à la baisse du taux de change d’une monnaie par rapport aux autres. galopante de la livre libanaise, le Liban a annoncé le premier défaut de paiement de son histoire sur une partie de sa dette extérieure publique (1,2 milliard sur un total de 90 milliards de dollars) [13].

Avec la difficile situation sanitaire liée à la gestion de la pandémie de Covid-19 [14] dans laquelle les travailleuses domestiques sont particulièrement vulnérables [15] et la double explosion du port de Beyrouth le 4 août 2020, de nombreux employeurs et employeuses ont été contraint·es d’abandonner leurs domestiques, sans argent ni papiers. Aujourd’hui, nombre d’entre elles souhaitent retourner dans leur pays d’origine, mais peu en ont effectivement les moyens ou les papiers nécessaires. La seule issue est alors de payer des amendes astronomiques et partir après avoir obtenu un laissez-passer. À cela, il faut ajouter le prix du billet d’avion vers le pays d’origine, parfois lointain. Pour ces raisons, elles doivent généralement se ré-endetter pour repartir vers leurs pays d’origine.

Dans l’attente, ces femmes s’organisent, résistent et se battent contre ces violences systémiques. Durant l’été 2020, les manifestations devant les consulats se sont multipliées, ces femmes demandant à leur pays de les rapatrier. Mais plus largement, ces femmes luttent pour que leurs trajectoires ne soient plus contraintes, mais fondamentalement construites dans un cadre de liberté de mouvements. Qu’elles ne soient pas sous-tendues par des violences coercitives, mais bien déployées dans un espace d’autonomie de leur projet migratoire. C’est donc fondamentalement le système d’oppression inhérent au système capitaliste, raciste et patriarcal, dont la division sexuelle du travail est un des rouages, que la situation de ces femmes, et leurs luttes, interroge.

Article extrait du magazine AVP - Les autres voix de la planète, « Dettes & migrations : Divisions internationales au service du capital » paru en mai 2021. Magazine disponible en consultation gratuite, à l’achat et en formule d’abonnement.


Notes

[1Assaf Dahdah, Habiter la ville sans droits : les travailleurs migrants dans les marges de Beyrouth (Liban). Géographie. Aix-Marseille Université, 2015, p. 16.

[2Julien Bret, « Circulations transnationales et travail disqualifié au Moyen-Orient. Les travailleurs non arabes au Liban » in Hommes et Migrations, n°1266, Mars-avril 2007. Nouvelles figures de l’immigration en France et en Méditerranée. pp. 96-107.

[3Moujoud, Nasima, Jules Falquet. « Cent ans de sollicitude enFrance. Domesticité, reproduction sociale, migration et histoire coloniale » in Christine Verschuur et Christine Catarino, Genre, migrations et globalisation de la reproduction sociale, Genève, Cahiers Genre et Développement, n°9, Genève, Paris : EFI/AFED, L’Harmattan, 2013, pp. 229-245.

[4Rhacel Parrenas, Servants of Globalization, Palo Alto, Stanford University Press, 2001.

[5Mira Younes, « Quand la maison du-de la maîtresse est hybride : savoirs migrants et pratiques de l’interdépendance », Les cahiers du CEDREF, 23 | 2019, 170-199.

[6Assemblée générale des Nations unies, Rapport de la Rapporteuse spéciale sur les formes contemporaines d’esclavages, y compris leurs causes et leurs conséquences, 1/HRC/21/41 (juillet 2012).

[7Mira Younes, op. cit.

[8Ray Jureideni, op. cit.

[9Kafa association, « Dreams for sale », 2014, https://kafa.org.lb/sites/default/files/2019-01/PRpdf-78-635554479048554864.pdf

[10Assemblée générale des Nations unies, Rapport de l’Expert indépendant chargé d’examiner les effets de la dette extérieure et des obligations financières internationales connexes des États sur le plein exercice de tous les droits de l’homme, en particulier des droits économiques, sociaux et culturels, A/HRC/45/45 (janvier 2020).

[11Lydia Assaoud, « Les inégalités, moteur de la révolte populaire au Liban », Cetri, octobre 2019.

[12UNESCWA, « ESCWA warns : More than half of Lebanon’s population trapped in poverty », 19 août 2020.

[13Doha Chams, « Que tombe le régime des banques », Le Monde diplomatique, octobre 2020.

[14Nicolas Dot-Pouillard, « Le Liban de tous les maux », Orient XXI, mars 2020.

[15ILO, impact Covid-19 on migrant workers in Lebanon and what employers can do about it, 6/04/2020.

Anaïs Carton

Permanente au CADTM Belgique

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