Alors que les forces de gauche en Amérique latine font actuellement face à de grosses difficultés (destitution de Dilma Roussef au Brésil ; arrivé de Macri au pouvoir en Argentine, etc.), le Venezuela et le gouvernement du président Nicolás Maduro ne font pas exception à cette conjoncture particulièrement éprouvante.
Sur un plan économique, le Venezuela n’ayant pas réalisé de diversification de son économie et toujours aussi dépendant des revenus pétroliers, subit de plein fouet la chute brutale du prix du baril avec notamment pour conséquence une très forte inflation et une hausse importante de sa dette extérieure publique. Ces difficultés entraînent des mécontentements au sein de la population, causés par la baisse majeure du pouvoir d’achat, la pénurie de certains produits de consommations de base et de médicaments, l’impunité face à des corruptions à différents niveaux et la virulence des élites économiques.
Pendant ce temps, l’opposition de droite, majoritaire à l’assemblée nationale depuis plus d’un an, tente par divers moyens de se débarrasser du gouvernement Maduro, en essayant d’une part fin 2016 de convoquer un referendum révocatoire, et d’autre part via des déstabilisations à la fois internes et externes de l’économie.
La révolution bolivarienne enclenchée par Hugo Chavez en 1999, malgré ses contradictions, engendrait de nombreux espoirs pour les mouvements sociaux et l’Amérique latine en général. Le Venezuela doit aujourd’hui faire face à de grands défis économiques, sociaux et politiques.
Pour nous éclairer sur la situation actuelle du Venezuela, Joaldo Dominguez (CADTM Belgique), est intervenu lors du Lundi contre la dette du 13 février dernier.
Pour en savoir plus sur la situation au Venezuela et plus largement en Amérique latine, voir notamment :
Amériques latines, entre reflux des progressismes et expériences alternatives
CADTM Belgique