Le Kenya devrait ignorer les restrictions imposées par les créanciers et employer le personnel de santé dont le pays a besoin de façon urgente, a déclaré un ministre délégué.
Le pays a besoin de 10 000 professionnels de santé afin d’offrir de meilleurs services, a déclaré le ministre délégué à la Santé Enock Kibunguchy.
« Nous devons faire preuve de fermeté et employer. Nous pouvons dire au FMI et à la BM d’aller au diable », a dit Kibunguchy.
Invité à un atelier sur le sida à Nairobi lundi [6 mars 2006], Kibunguchy a dit que le gouvernement devait ignorer le gel imposé par la BM et le FMI.
Il a déclaré que 7 000 infirmières, 600 docteurs et 2 000 personnels de cliniques et laboratoires devaient être recrutés de façon urgente dans différents centres de santé.
Kibunguchy a indiqué que plus de 1 000 infirmières quittent le pays chaque année alors que le gouvernement n’est pas autorisé à en recruter davantage.
Il a dit que, chaque année, environ 130 000 enfants nés d’une mère porteuse du virus du sida ne sont pas soignés correctement par manque de personnel médical. Il a indiqué qu’une augmentation de la prévention des transmissions du sida des mères à leurs enfants ne pourra être atteinte qu’avec le personnel et les infrastructures adéquats.
Source : The Standard (Kenya), www.eastandard.net, 7 mars 2006.
Traduction : Aurélie Vitry (CADTM Orléans).