La Banque mondiale (BM) et le FMI, ces deux institutions financières internationales (IFI) créées en 1944, sont dominées par les États-Unis et quelques grandes puissances alliées qui agissent pour généraliser des politiques contraires aux intérêts des peuples.
La BM et le FMI ont systématiquement prêté à des États afin d’influencer leur politique. L’endettement extérieur a été et est encore utilisé comme un instrument de subordination des débiteurs. Depuis leur création, le FMI et la BM ont violé les pactes internationaux sur les droits humains et n’hésitent pas à soutenir des dictatures.
Une nouvelle forme de décolonisation s’impose pour sortir de l’impasse dans laquelle les IFI et leurs principaux actionnaires ont enfermé le monde en général. De nouvelles institutions internationales doivent être construites. Nous publions une série d’articles d’Éric Toussaint qui retrace l’évolution de la BM et du FMI depuis leur création en 1944. Ces articles sont tirés du livre Banque mondiale : le coup d’État permanent, publié en 2006, aujourd’hui épuisé et disponible gratuitement en pdf.
En guise d’introduction à cette série, nous commençons par deux articles rédigés de manière collective par le CADTM : L’ABC de la Banque mondiale, suivi de l’ABC du FMI.
Ce qu’on appelle Banque mondiale regroupe deux organisations, la BIRD (Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement) et l’AID (Association internationale de développement). La Banque mondiale est un sous-ensemble du Groupe Banque mondiale qui regroupe trois organisations supplémentaires : la SFI (Société financière internationale), l’AMGI (Agence multilatérale de garantie des investissements) et le CIRDI (Centre international de règlement des différends relatifs aux investissements). Voyons de plus près ce qui se cache derrière tous ces acronymes.
La Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) a été créée en juillet 1944 à Bretton Woods (États-Unis), à l’initiative de 45 pays réunis pour la première Conférence monétaire et financière des Nations unies. En 2019, 189 pays en sont membres, Nauru étant le dernier en date (adhésion en avril 2016) [1].
Son but initial était de fournir des capitaux publics pour la reconstruction de l’Europe occidentale après la seconde guerre mondiale afin qu’elle reste une alliée stable de Washington et offre ainsi un débouché pour les marchandises produites par les entreprises des États-Unis. Elle s’est ensuite consacrée au financement du développement des pays du Sud, endossant le rôle de « source essentielle d’appui financier et technique pour l’ensemble des pays en développement » selon ses propres termes [2]. Un financement aux choix très orientés et fort discutables.
Quatre autres organismes ont vu le jour pour former le « Groupe Banque mondiale » et sont dotés des missions suivantes :
1956 : la Société financière internationale (SFI) : financement du secteur privé des pays du Sud ;
1960 : l’Association internationale de développement (AID) : prêts aux pays les plus pauvres ;
1966 : le Centre international de règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI) : tribunal supranational où une entreprise privée peut attaquer un État si elle s’estime lésée par une décision ;
1988 : l’Agence multilatérale de garantie des investissements (AMGI) : donner des garanties aux entreprises privées qui ont des intérêts dans les pays du Sud.
Ci-après, nous parlerons donc de la Banque mondiale qui regroupe la BIRD et l’AID.
Un leadership non démocratique
Chacun des pays membres nomme un gouverneur pour le représenter, en général le ministre des Finances. Ils se réunissent au sein du Conseil des gouverneurs, instance suprême de la Banque mondiale, qui siège une fois par an (à l’automne, deux années sur trois à Washington) et fixe les grandes orientations. Ce conseil est chargé de prendre les décisions importantes (admission des nouveaux pays, préparation du budget, etc.). D’autre part, la réunion de printemps à Washington (commune avec le FMI) dresse un bilan de l’action de la Banque mondiale et du FMI.
Pour la gestion quotidienne des missions de la Banque mondiale, le Conseil des gouverneurs délègue son pouvoir au Conseil des administrateurs composé de 25 membres. Chacun des 8 pays suivants a le privilège de pouvoir nommer un administrateur : États-Unis, Japon, Allemagne, France, Royaume-Uni, Arabie saoudite, Chine et Russie. Les 17 autres sont nommés par des groupes de pays aux contours souvent surprenants : un pays riche est en général associé à un groupe de pays du Sud. C’est bien sûr le pays riche qui dispose du siège au Conseil des administrateurs et vote au nom de tous les membres du groupe.
Le Conseil des administrateurs se réunit en principe au moins trois fois par semaine et élit un président pour 5 ans. A l’encontre des principes démocratiques, une règle tacite veut que ce poste soit réservé à un représentant des États-Unis, choisi par le président états-unien. Le Conseil des administrateurs ne fait qu’entériner ce choix.
Le lien entre les milieux d’affaires, le grand capital des États-Unis et la Banque mondiale est également immédiatement perceptible quand on se penche sur les origines des 13 citoyens américains qui se sont succédés à la tête de la Banque jusqu’à nos jours.
Eugene Meyer, le premier président, n’a tenu que huit mois, il était l’éditeur du Washington Post et ancien du groupe bancaire Lazard Frères. Le second, John J. McCloy, était un grand avocat d’affaires de Wall Street et a été désigné par la suite Commissaire en chef des alliés en Allemagne puis chairman de la Chase Manhattan Bank. Le troisième, Eugene R. Black, était vice-président de Chase National Bank et devint par la suite Conseiller spécial du président Lyndon B. Johnson. Le quatrième, George D. Woods, banquier lui aussi, était président de la First Boston Corporation. Robert S. McNamara avait été PDG de la Ford Motor Company puis Secrétaire d’État à la Défense sous Kennedy et Johnson. Son successeur, Alden W. Clausen, était président de la Bank of America (une des principales banques des États-Unis très fortement engagées dans la crise de la dette du Tiers Monde), qu’il réintégra à son départ de la Banque. En 1986, lui succède Barber Conable, ancien membre républicain du Congrès. Puis Lewis T. Preston arrive en 1991, ancien président du Comité exécutif de la banque JP Morgan.
De 1995 à 2005, le neuvième président de la Banque mondiale était J.D. Wolfensohn, ancien directeur du secteur banque d’affaires de Salomon Brothers à New York. A la fin de sa présidence en 2005, il entre dans la direction de la Citibank-Citigroup, une des principales banques au niveau mondial. En mars 2005, lui succède Paul Wolfowitz, ancien numéro 2 du Pentagone et l’un des organisateurs de l’invasion militaire de l’Irak de mars 2003 par une coalition dirigée par les États-Unis. Contraint de démissionner pour avoir accordé une augmentation de salaire substantielle à sa compagne, il a été remplacé par Robert Zoellick, successivement chef du cabinet de G. Bush père, secrétaire au Commerce extérieur, numéro 2 du département d’État, et ayant travaillé chez Goldman Sachs, acteur majeur de la crise des subprimes en juillet 2007. Entre 2012 et 2019, Jim Yong Kim, lui aussi étasunien, est à la tête de la Banque mondiale, avant de démissionner afin de se mettre au service d’un fonds d’investissement privé.
C’est David Malpass qui lui a succédé officiellement en avril 2019. Malpass avait travaillé pour le Trésor étasunien et aux Affaires étrangères sous Ronald Reagan puis G. Bush père, avant d’exercer le rôle d’économiste en chef de Bear Stearns, une importante banque d’affaires… jusqu’à sa faillite en 2008, conséquence directe du rôle qu’elle avait joué dans la formation de la bulle spéculative des subprimes ! En août 2007, Malpass avait publié dans le Wall Street Journal une tribune dans laquelle il enjoignait son lectorat à ne pas s’inquiéter de l’état des marchés financiers, allant jusqu’à écrire que « les marchés de l’immobilier et de la dette ne représentent pas une part significative de l’économie des États-Unis ou de la création d’emplois ». Il rejoint l’équipe de campagne de Donald Trump dès mai 2016. Il est récompensé par ce dernier qui le nomme sous-secrétaire du Trésor pour les Affaires étrangères, puis président de la Banque mondiale.
Les 13 présidents de la Banque mondiale depuis 1946 | ||
Nom | Durée du mandat | Antécédents |
Eugene Meyer | juin 1946 - décembre 1946 | Banquier d’affaire à Wall Street, éditeur du Washington Post |
John McCloy | mars 1947 - juin 1949 | Dirigeant de la Chase National Bank (devenue ensuite Chase Manhattan) |
Eugene Black | juillet 1949 - décembre 1962 | Vice-président de la Chase Manhattan Bank |
George Woods | janvier 1963 - mars 1968 | Président de la First Boston |
Robert McNmara | avril 1968 - juin 1981 | Dirigeant de la Ford, puis secrétaire d’État à la Défense |
Alden Clausen | juillet 1981- juin 1986 | Président de la Bank of America |
Barber Conable | juillet 1986 - août 1991 | Membre du Congrès et de la Commission bancaire du Congrès |
Lewis Preston | septembre 1991- mai 1995 | Président de la JP Morgan and Co |
James Wolfensohn | juin 1995 - mai 2005 | Banque H Schroder, puis Banque Salomon Brothers, ensuite président de James D. Wolfensohn Inc. |
Paul Wolfowitz | juin 2005 - juin 2007 | Sous-secrétaire d’État à la Défense |
Robert Zoellick | juillet 2007 - juin 2012 | Secrétaire d’État adjoint dans le gouvernement du président George W. Bus |
Jim Yong Kim | juillet 2012 - février 2019 | Médecin, président du Dartmouth College ; à la tête du Département VIH/SIDA de l’OMS ; rejoint le fonds d’investissement privé Global Infrastructure Partners |
David Malpass | février 2019 - en cours | Économiste en chef de la banque d’affaires Bear Stearns, sous-secrétaire du Trésor des États-Unis |
Une répartition inéquitable des droits de vote
Tout pays membre reçoit une « quote-part » qui détermine l’influence dont il disposera. Dès lors, un savant calcul permet de déterminer le nombre de droits de vote de chaque pays : une part fixe de 250 voix et une part proportionnelle à la quote-part. Contrairement à l’Assemblée générale de l’ONU où chaque pays possède une seule voix (ce qui n’est pas le cas au Conseil de sécurité où cinq pays détiennent un droit de veto), le système adopté revient à 1 $US = 1 voix. Mais contrairement à l’actionnaire d’une entreprise, un pays ne peut pas décider d’accroître sa quote-part pour peser plus lourdement. Le système est donc parfaitement verrouillé.
Répartition des droits de vote entre les administrateurs de la BIRD en janvier 2020 [3]
Pays | % | Groupe présidé par | % | Groupe présidé par | % |
---|---|---|---|---|---|
États-Unis | 15,44 | Autriche | 4,87 | Suisse | 3,05 |
Japon | 7,77 | Mexique | 4,74 | Islande | 3,05 |
Chine | 4,79 | Pays-Bas | 4,08 | Pakistan | 3,01 |
Allemagne | 4,08 | Corée du Sud | 3,99 | Thaïlande | 2,88 |
France | 3,80 | Canada | 3,98 | Koweït | 2,75 |
Royaume-Uni | 3,80 | Brésil | 3,71 | Uruguay | 2,28 |
Russie (+ Syrie) | 2,82 | Inde | 3,54 | Cameroun | 2,03 |
Arabie saoudite | 2,70 | Italie | 3,34 | Ouganda | 1,92 |
Nigeria | 1,61 |
Source : Banque mondiale (worldbank.org)
Les pays du Sud ne font pas le poids face aux pays majeurs du Nord qui se taillent la part du lion et se donnent ainsi les moyens d’imposer leurs vues systématiquement.
Le décalage entre poids démographique et pouvoir d’influence est flagrant :
Pays ou groupe | Population estimée en 2020 (en millions) | Droits de vote à la BIRD en janvier 2020 (%) |
---|---|---|
Groupe présidé par l’Inde | 1 566 | 3,54 |
Chine | 1 439 | 4,79 |
Groupe présidé par l’Ouganda | 480 | 1,92 |
États-Unis | 331 | 15,44 |
Groupe présidé par le Cameroun | 326 | 2,03 |
Russie (+ Syrie) | 163 | 2,82 |
Japon | 127 | 7,77 |
France | 65 | 3,80 |
Arabie saoudite | 34 | 2,70 |
Source : Banque mondiale ; Nations unies
Outre cette répartition injuste des droits de vote, les États-Unis sont parvenus à imposer une majorité de 85 % des voix requise pour toutes les décisions importantes. Étant le seul pays à détenir plus de 15 % des droits de vote, cela leur confère d’office un droit de veto pour tout changement d’envergure. Les pays de l’Union européenne, qui pourraient eux aussi réunir ces 15 %, s’alignent généralement sur Washington. Les seules fois où une coalition de pays européens a menacé d’utiliser la minorité de blocage, c’était pour défendre leurs intérêts égoïstes [4]. A l’avenir, on pourrait imaginer une coalition de pays du Sud réunissant une minorité de blocage pour s’opposer au prochain candidat des États-Unis à la présidence de l’institution. Mais jusqu’ici, le Trésor américain est sans conteste maître à bord, capable de bloquer tout changement contraire à ses vues. La présence du siège à Washington, à deux pas de la Maison-Blanche, n’est pas fortuite. Au fil des ans, les réajustements des droits de vote ont permis à la Chine de gagner un peu d’influence. Mais si les États-Unis ont accepté de revoir leur part à la baisse, ils ont pris soin de la maintenir au-dessus de la barre des 15 % [5].
Des choix de financement contestables
L’AID (Association internationale de développement) est officiellement une simple association, mais imbriquée dans la BIRD qui la gère. En 2020, elle comptait 173 États membres, parmi lesquels 77 [6] remplissaient les conditions pour profiter de ses prêts, à savoir un revenu annuel par habitant inférieur à 1 175 $US pour l’exercice 2019 (chiffre actualisé chaque année). Ces pays empruntent sur de longues durées (entre 30 et 40 ans en général, avec une période de grâce de 5 à 10 ans) et à des taux bas. Les sommes proviennent des pays les plus riches qui reconstituent les fonds de l’AID tous les 3 ans, ainsi que des gains que la BIRD tire des remboursements effectués par les pays à revenus intermédiaires.
Les autres pays du Sud empruntent à un taux proche de celui du marché auprès de la BIRD (Banque internationale pour la reconstruction et le développement), qui prend soin de sélectionner les projets rentables, à l’image d’une banque classique. La Banque mondiale se procure les fonds nécessaires à ces prêts en empruntant sur les marchés financiers. Sa solidité, garantie par les pays riches qui en sont les plus gros actionnaires, lui permet de se procurer ces fonds à un taux avantageux. La BIRD les prête ensuite aux pays membres qui les remboursent sur une période comprise entre 15 et 20 ans.
Cette position privilégiée permet à la BIRD de dégager des marges pour son fonctionnement administratif et même d’afficher un résultat d’exploitation largement positif : entre 680 millions et 1 milliard $US par an pour la période 2011-2015. Sur les 44,6 milliards $US décaissés par la Banque mondiale en 2015, 19 l’ont été par la BIRD [7].
Avec l’accroissement de l’endettement, la Banque mondiale a, en accord avec le FMI, développé ses interventions dans une perspective macro-économique et imposé de plus en plus la mise en place de politiques d’ajustement structurel et ne se prive pas de « conseiller » les pays soumis à la thérapeutique du FMI puisqu’elle participe même directement au financement de ces réformes grâce à des prêts spécifiques.
Des banques nationales et internationales de développement à l’influence grandissante
À côté de la Banque mondiale, d’autres institutions multilatérales de développement existent, à l’image de la Banque nationale de développement économique et social (BNDES) au Brésil ou de la Banque de Développement de Chine (CDB).
Leur influence n’est pas négligeable puisqu’elles prêtent aujourd’hui davantage que la Banque mondiale. Entre 2005 et 2013, la CDB a prêté plus de 78 milliards $US rien qu’à destination de pays d’Amérique latine. En 2017, la somme totale des créances détenues par Banque de Développement de Chine atteignait la somme gigantesque de 1427 milliards de dollars. La somme totale des créances de la BNDS s’élevait à 175 milliards de dollars en 2017 [8].
Comme ceux de la Banque mondiale, ces prêts sont très critiquables. Dans le cas de la CDB, les taux d’intérêts y étaient supérieurs à ceux pratiqués par la Banque mondiale, accompagnés d’aide liée, de paiement en marchandises. Pour la BNDES, une majorité de projets a provoqué des déplacements de population et a un impact négatif sur l’environnement. Autrement dit, le respect des droits humains ne compte pas parmi les préoccupations de ces institutions.
Mentionnons également la banque des BRICS qui a été créée comme alternative à la Banque mondiale et au FMI.
Des banques régionales de développement alignées sur la Banque mondiale
De nombreuses banques régionales existent : la Banque africaine de développement (BAfD), la Banque asiatique de développement (BAsD) [9], la Banque interaméricaine de développement (BID) ou encore la Banque européenne d’investissement (BEI). Ces banques ne constituent en rien une alternative à la Banque mondiale, puisque celles-ci sont presque parfaitement alignées sur ses orientations. Leur bilan est tout aussi négatif.
Ont participé à la rédaction/réalisation de cet article : Maud Bailly, Milan Rivié, Éric Toussaint
Pour en savoir plus :
Partie 1 L’ABC de la Banque mondiale
Partie 2 L’ABC du Fonds monétaire international (FMI)
Partie 3 Autour de la fondation des institutions de Bretton Woods --------- Traduction en italien
Partie 4 La Banque mondiale au service des puissants dans un climat de chasse aux sorcières
Partie 5 Conflits entre l’ONU et le tandem Banque mondiale/FMI des origines aux années 1970
Partie 6 SUNFED versus Banque mondiale
Partie 7 Pourquoi le Plan Marshall ?
Partie 8 Pourquoi l’annulation de la dette allemande de 1953 n’est pas reproductible pour la Grèce et les Pays en développement
Partie 9 Leadership des États-Unis sur la Banque mondiale
Partie 10 Le soutien de la Banque mondiale et du FMI aux dictatures
Partie 11 Banque mondiale et Philippines
Partie 12 Le soutien de la Banque mondiale à la dictature en Turquie (1980-1983)
Partie 13 La Banque mondiale et le FMI en Indonésie : une intervention emblématique
Partie 14 Les mensonges théoriques de la Banque mondiale
Partie 15 La Corée du Sud et le miracle démasqué
Partie 16 Le piège de l’endettement
Partie 17 La Banque mondiale voyait venir la crise de la dette
Partie 18 La crise de la dette mexicaine et la Banque mondiale
Partie 19 Banque mondiale et FMI : huissiers des créanciers
Partie 20 Les présidents Barber Conable et Lewis Preston (1986-1995)
Partie 21 L’opération de séduction de James Wolfensohn (1995-2005)
Partie 22 La Commission Meltzer sur les IFI au Congrès des États-Unis en 2000
Partie 23 Les comptes de la Banque mondiale
Partie 24 De Wolfowitz (2005-2007) à David Malpass (2019-...) : les hommes du président des États-Unis restent à la tête de la Banque mondiale
[1] Pour pouvoir devenir membre de la BIRD, un pays doit auparavant être membre du FMI.
[2] Voir www.banquemondiale.org
[3] Les droits de vote évoluent fréquemment depuis 2010 suite à une refonte de leur calcul et d’une augmentation de capital, mais les pays du Sud détiendront toujours moins de 50 % des droits de vote.
[4] Voir par exemple, la menace de la coalition entre la Belgique, les Pays-Bas, la Suisse et la Norvège en juin 2005, « Le CADTM s’inquiète de la manœuvre contre l’effacement de la dette initiée par quatre « petits » pays riches au FMI », et « La proposition du G8 sur la dette menacée au FMI ».
[5] Pour une analyse détaillée de l’influence des États-Unis au sein de la Banque mondiale, voir Éric Toussaint, Banque mondiale : le Coup d’État permanent, 2006, chapitres 5 à 9.
[6] À ces 77 pays, il faut ajouter l’Inde qui n’est plus éligible à l’aide de l’AID depuis la fin de l’exercice 14, mais recevra un soutien transitoire exceptionnel pour la période couverte par IDA17 (2015-2016-2017).
[7] Voir « The World Bank Group A to Z » : https://openknowledge.worldbank.org/handle/10986/20192
[8] Strengthening the Foundations ? Alternative Institutions for Finance and Development - Kring - 2019 - Development and Change - Wiley Online Library https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/dech.12464
[9] La Banque africaine de développement et la Banque asiatique de développement ont toutes deux le même acronyme, BAD. Afin de les distinguer, nous utilisons les acronymes BAfD et BAsD.