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Communiqué de presse du réseau international CADTM
7e édition du Forum Social Mondial : Le défi africain
par CADTM International
18 janvier 2007

A la veille du 7e Forum social mondial qui se déroulera du 20 au 25 janvier à Nairobi au Kenya, tous les yeux sont braqués vers l’Afrique. Si le Forum social mondial polycentrique de Bamako avait déjà permis la convergence des mouvements sociaux régionaux, cette fois, c’est toute l’Afrique qui porte le défi de sensibiliser et de mobiliser les forces anticapitalistes. L’enjeu est important puisqu’il s’agit de renforcer l’enracinement du processus du FSM en Afrique, mais aussi de renforcer la visibilité des actions des mouvements sociaux et acteurs africains. Dans sa phase actuelle, le FSM constitue donc bien plus qu’un simple sommet de protestation face au forum économique de Davos mais bien un espace de construction d’alternatives à la globalisation néolibérale.

L’importance des FSM au sein du mouvement altermondialiste.

La décision de tenir le 7e FSM en Afrique fut prise en 2005 et, depuis lors, on assiste à sa concrétisation. A l’heure actuelle, il y a plus de 10.000 participants extérieurs inscrits au FSM venant de toute la planète. Plus de 1.000 activités sont organisées dans le cadre du programme autogéré sur des sujets aussi divers que le changement des institutions internationales, l’annulation de la dette, les migrations et le développement, la souveraineté alimentaire, les femmes, la privatisation des services publics, les droits humains, la lutte contre les guerres... Le Comité pour l’annulation de la dette du Tiers Monde (CADTM, réseau international qui a son secrétariat international à Liège) participera activement aux réflexions sur des thèmes tels que l’audit de la dette des pays du Sud, la construction d’une nouvelle architecture internationale, la création d’une Banque du Sud, la dette écologique...

Au delà de ces quatre jours d’échange et de débats, le FSM se veut un lieu de rencontres et de convergences afin notamment d’établir des pistes de travail et des actions concrètes pour les années futures. Les différents réseaux internationaux en profitent pour concrétiser des agendas communs de mobilisation.

Ce forum s’inscrit dans la création de liens de solidarités avec l’Afrique et des autres parties du monde pour lutter plus efficacement contre le système néolibéral. Il s’agit notamment d’apporter les expériences de certains pays d’Amérique du Sud comme le Venezuela, la Bolivie ou l’Equateur, d’en tirer les leçons et d’impulser un vent de changement à travers le monde.

Les défis du Forum

Cependant, quelques questions et inquiétudes concernant le 7e FSM persistent au sujet de la participation de la population locale et africaine en général.
Quelle sera l’ampleur de leur présence ? Est-ce que les populations de Kibera, le bidonville le plus important d’Afrique, preuve vivante de l’échec des politiques néolibérales, participeront à ce forum ? Différents obstacles d’ordre financier (droit d’entrée élevé) ou logistique (traduction) ne vont-ils pas rendre leur accès difficile ?
Par ailleurs, il ne faut pas négliger l’influence que peuvent avoir les grosses ONG relativement aux mouvements de base, ainsi que la faible insertion des mouvements sociaux locaux dans le processus de préparation du FSM, tous éléments qui vont sans doute constituer des obstacles à la mobilisation. Enfin, il faut prendre en compte la situation de guerre et de conflit dans les pays voisins du Kenya.

L’ avenir du FSM dans le processus altermondialiste

Ce 7e Forum social mondial constitue un tournant dans le processus altermondialiste. En effet, il représente le dernier forum social mondial annuel « traditionnel ». Suite à une décision, en octobre 2006, du Conseil international porteur du processus des forums, il n’y aura pas de 8e FSM en 2008. En lieu et place, une action globale et mondiale sera réalisée dont la forme exacte doit encore être définie. Cette action durera-t-elle plusieurs jours ? Y aura-t-il des thèmes prioritaires ? Voici quelques questions qui doivent encore trouver une réponse. Le quatrième jour du 7e FSM (24 janvier 2007) se veut être une journée de convergences et de propositions concrètes, reste à espérer que les revendications des mouvements sociaux seront entendues. Ce dernier jour devrait donc servir à y voir plus clair quand à l’avenir du processus des FSM. Le Conseil international qui se réunira les 26 et 27 janvier après la clôture du FSM devrait alors faire la synthèse et dégager une position à ce propos.
L’enjeu pour les mouvements sociaux africains et le mouvement altermondialiste dans son ensemble est de répondre à ces grands défis afin que le slogan « un autre monde est possible » devienne réalité. Le 7e Forum social mondial de Nairobi sera ainsi une étape dans la construction d’une véritable alternative aux inégalités sociales crées par le système actuel.

Contacts :
Damien Millet, président du CADTM France, france chez cadtm.org, 00 33 6 60 54 27 13
Eric Toussaint, président du CADTM Belgique, international chez cadtm.org, 00 33 486 74 47 52 jusque jeudi 18/1 à 19H00.

Liste des numéros de téléphone pour atteindre la délégation CADTM :
Eric Toussaint (CADTM Belgique) : 00 254 736 878 088 dès le vendredi 19 janvier après-midi (GMT 1pm + 3)
Jean Mpelé (CADTM Congo) : 00 254 736 89 89 28 .
Si vous appelez du Kenya, enlever 00 254 et ajouter 0, cela donne 0736 878 088
Sont déjà sur place : Olivier Bonfond (CADTM Belgique) : 00 254 736 878 081
Salissou Oubandoma (RNDD Niger) : 00 254 734 63 06 41
Christine Vanden Daelen : 00 254 736 962 182
Myriam Bourgy : 00 254 736 962 163
Jos Geudens : 00 254 736 942 080 (CODEWES Belgie)

Durant le 7e FSM, la délégation du réseau CADTM international est hébergée à l’adresse suivante : Terminal Hotel, Moktar Daddah Street (en face du City market)à Nairobi

Plus infos sur le programme des activités du CADTM à Nairobi sur www.cadtm.org

Programme : http://www.cadtm.org/texte.php3?id_article=2385


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