La stagnation des économies et du développement humain en Afrique, liée tout
particulièrement à la question de la dette, mais aussi à la persistance des guerres et des
conflits, à la dégradation accélérée de l’environnement et à la permanence de gouvernements
non démocratiques, fortement liés à l’impérialisme, auxquelles il faut ajouter l’impact de la
crise économique et financière de ces dernières années, ne permet pas d’envisager une
décélération des flux migratoires pas plus que les projets européens de sécurisation et de
verrouillage de ses frontières ne permettent d’espérer une décrispation sensible sur ce
dossier.
C’est pourquoi, dans le cadre des journées d’étude trimestrielles organisées par le Réseau des
groupes Attac du Nord du Maroc, nous avons voulu consacrer une journée à la question
migratoire, qui permette d’associer connaissance du terrain et réflexion de fonds et d’avancer
dans la formulation de propositions et perspectives. Il est à noter que cette journée devait se
dérouler quelques jours à peine avant le Sommet de Barcelone de l’Union pour la Méditerranée,
qui a finalement été reporté et ne s’est toujours pas tenu à ce jour.
Le choix s’est porté sur deux axes particulièrement sensibles :
migration et mondialisation du travail ;
la thématique migratoire dans le cadre du partenariat Union Européenne/Maroc.
Lors du premier axe nous tenterons de mieux comprendre comment s’organise le marché de
l’emploi dans le cadre de la globalisation libérale et du rapport capital/travail qui en découle.
Nous chercherons à connaître les stratégies mises en place par les migrant(e)s bloqué(e)s au
Maroc pour au pire exercer des activités de survie ou au mieux accéder au marché du travail,
ainsi que les conditions de leur insertion dans ce marché. En regard, nous examinerons la
question de l’emploi dans l’industrie délocalisée et nous interrogerons la question de la mobilité
des personnes, à partir du rapport du PNUD 2009.
Le deuxième axe nous permettra de faire le point sur les politiques migratoires de l’Union
européenne et les accords passés dans le cadre des relations euro-marocaines. Nous
aborderons plus en détail la question des accords de réadmission et des expulsions des jeunes,
mineurs ou jeunes majeurs. Nous questionnerons alors le sens du « statut avancé » accordé au
Maroc dans le cadre des accords de partenariat euro-méditerranéens et le rôle particulier du
Maghreb, région africaine ou première marche de l’Europe ?
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membre du réseau CADTM, l’Association pour la Taxation des Transactions en Aide aux Citoyens au Maroc (ATTAC Maroc) a été créée en 2000. ATTAC Maroc est membre du réseau international du Comité pour l’annulation de la dette du tiers monde (CADTM) depuis 2006 (devenu Comité pour l’abolition des dettes illégitimes depuis juin 2016). Nous comptons 11 groupes locaux au Maroc. ATTAC veut être un réseau aidant à l’appropriation par les acteurs engagés dans l’activité sociale, associative, syndicale et plus largement militante des enjeux de la mondialisation sur les problématiques de résistance sociale et citoyenne.
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