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Transfert Sec Int CADTM
par Françoise Mulfinger Vaupré
19 juillet 2013
Transfert Sec Int CADTM

La question de l’opportunité du « transfert » du secrétariat international du réseau du CADTM1 a été abordée lors de l’Assemblée mondiale du réseau en 2008 ; la nature et les fonctions dudit secrétariat international ont été définies dans la Charte de fonctionnement du CADTM adoptée en janvier 2009 lors du FSM de Belém et sont à considérer en fonction également de la charte politique du mouvement.

Après 20 ans d’existence du CADTM, face à la « crise » 2 au niveau mondial et notamment à celle de la dette auxquels les peuples des divers continents sont confrontés, il s’est avéré opportun pour le réseau international du mouvement de concrétiser le principe de « rotation » de son Secrétariat international (SI). La décision formelle a été prise lors de l’Assemblée mondiale(AG) du réseau du CADTM qui s’est tenue à Liège en Belgique en novembre 2010 3.

Depuis la création du CADTM, le contexte international a connu des évolutions. La charte politique du CADTM précise les lignes directrices et les visées du CADTM. Axées principalement sur la problématique de la dette, les activités du CADTM sont centrées « sur la réalisation d’actions et l’élaboration d’alternatives radicales visant l’émergence d’un monde basé sur la souveraineté, la solidarité et la coopération entre les peuples, le respect de la nature, légalité, la justice sociale et la paix ».

Pour le CADTM, l’annulation de la dette ne constitue pas une fin en soi. Il s’agit d’une condition nécessaire, mais non suffisante pour garantir la satisfaction des droits humains. A ses yeux, « simultanément à l’annulation de la dette , il est indispensable de mettre en pratique d’autres alternatives radicales ».5 Par ailleurs, le CADTM international considère que « pour parvenir aux changements voulus et réaliser l’émancipation sociale, ce sont les peuples eux-mêmes qui doivent relever le défi du changement/.../ »6

Dans le contexte géopolitique actuel (2012/2013), la « rotation du SI » au Sud représente un enjeu fort pour l’avenir du mouvement, s’il veut concrétiser son engagement politique et prendre en compte les potentialités des mouvements révolutionnaires en cours dans le monde arabe tout en confortant les acquis du mouvement en Amérique latine. Cependant, il s’agit aussi d’un défi dans une période où la crise de la dette ébranle fortement l’Europe d’une manière inédite et grave et où le dialogue interculturel s’impose, plus que jamais, comme une clé incontournable pour contribuer à un réel et fécond rapprochement des peuples et pour bâtir ensemble « un autre monde possible ».


Françoise Mulfinger Vaupré

CADTM Belgique