10 octobre > 12 octobre

Liège, Belgique

Debt Bomb. Les rencontres d’automne sont de retour !

Du 10 au 12 octobre 2025, à Liège, les Rencontres d’automne du CADTM sont de retour ! 3 jours pour se retrouver, débattre, manger, dormir et lutter ensemble.

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💬 TROIS JOURS DE DISCUSSIONS, D’ATELIERS, DE CONFÉRENCES, DE REPAS PARTAGÉS ET DE MOMENTS INFORMELS pour tisser des liens, apprendre les unes des autres et renforcer nos solidarités.

Un week-end pour prendre le temps de se retrouver, se former, se questionner, et rêver ensemble un monde affranchi des logiques d’endettement, de domination et de destruction.

La debt bomb, c’est cette arme de destruction au service des milieux financiers. Celle qui entrave nos libertés et notre droit à l’autodétermination. Qui limite notre accès à un mode de vie digne et sain. Celle qui anéantit nos acquis sociaux. Qui écrase nos mères, nos sœurs, nos frères. Et qui laisse, dans les décombres, un territoire fertile aux idées racistes, sexistes, transphobes. S’attaquer à la dette Dette Dette multilatérale : Dette qui est due à la Banque mondiale, au FMI, aux banques de développement régionales comme la Banque africaine de développement, et à d’autres institutions multilatérales comme le Fonds européen de développement.
Dette privée : Emprunts contractés par des emprunteurs privés quel que soit le prêteur.
Dette publique : Ensemble des emprunts contractés par des emprunteurs publics.
, c’est imaginer un autre monde, coupé des ingérences de la finance, pour ENFIN envisager un futur où tout être humain peut s’épanouir sans haine.

Pour vous inscrire, c’est ici.
Évènement Facebook : ici.

 Programme provisoire

 VENDREDI 10 OCTOBRE

18h  : Accueil et remise des clés des chambres.

19h : Repas

21h : Soirée Projection - En solidarité avec le Soudan

Depuis avril 2023, le Soudan est plongé dans une guerre qui aggrave une situation humanitaire déjà dramatique. Cette soirée a pour objectif de rendre visible le déclenchement de ce conflit, de mettre en lumière ses causes historiques et politiques, ainsi que de rappeler l’élan révolutionnaire soudanais qui, ces dernières années, a porté l’espoir de changement et de démocratie. En collaboration avec le Sudan Solidarity Network, nous proposons un temps d’échange et de discussion pour mieux comprendre les enjeux actuels et les luttes en cours. Le collectif soutient directement les organisations locales de la société civile, en première ligne des efforts de secours dans les régions les plus durement touchées par la violence de l’État militarisé. Le collectif œuvre aussi à créer des espaces de rassemblement pour la communauté soudanaise en Belgique et au-delà. Son engagement vise à renforcer la solidarité, encourager la collaboration autour de l’éducation politique, du plaidoyer, de l’aide mutuelle, et de la construction d’un avenir commun.

On vous invite à découvrir Soudan, souviens-toi, un film documentaire de Hind Meddeb qui retrace le parcours d’une jeunesse soudanaise qui, à travers ses mots, sa poésie et ses créations, a défié la dictature et rêvé de démocratie.

La projection sera précédée d’un échange avec le Sudan Solidarity Network, qui soutient directement les organisations locales de la société civile soudanaise et tisse des espaces de solidarité ici, en Belgique et ailleurs.

 SAMEDI 11 OCTOBRE

Samedi 9h – 10h30 | Les bases de la dette :

Envie de comprendre pourquoi la dette est un instrument de domination et un puissant levier d’accumulation du capital  ? La dette est partout, infiltrant toutes les strates de nos sociétés. Les États s’endettent pour financer les services publics, les infrastructures ou les aides sociales  ; les particuliers contractent des emprunts pour se loger, étudier ou, dans certains pays, accéder aux soins. Mais la dette ne se réduit pas à une simple question financière. Elle constitue aussi un outil politique et stratégique, permettant d’imposer des conditions et de modeler des choix collectifs. L’endettement ne se limite pas à une obligation Obligations
Obligation
Part d’un emprunt émis par une société ou une collectivité publique. Le détenteur de l’obligation, l’obligataire, a droit à un intérêt et au remboursement du montant souscrit. L’obligation est souvent l’objet de négociations sur le marché secondaire.
de remboursement. La créance s’accompagne d’un taux d’intérêt Taux d'intérêt Quand A prête de l’argent à B, B rembourse le montant prêté par A (le capital), mais aussi une somme supplémentaire appelée intérêt, afin que A ait intérêt à effectuer cette opération financière. Le taux d’intérêt plus ou moins élevé sert à déterminer l’importance des intérêts.
Prenons un exemple très simple. Si A emprunte 100 millions de dollars sur 10 ans à un taux d’intérêt fixe de 5 %, il va rembourser la première année un dixième du capital emprunté initialement (10 millions de dollars) et 5 % du capital dû, soit 5 millions de dollars, donc en tout 15 millions de dollars. La seconde année, il rembourse encore un dixième du capital initial, mais les 5 % ne portent plus que sur 90 millions de dollars restants dus, soit 4,5 millions de dollars, donc en tout 14,5 millions de dollars. Et ainsi de suite jusqu’à la dixième année où il rembourse les derniers 10 millions de dollars, et 5 % de ces 10 millions de dollars restants, soit 0,5 millions de dollars, donc en tout 10,5 millions de dollars. Sur 10 ans, le remboursement total s’élèvera à 127,5 millions de dollars. En général, le remboursement du capital ne se fait pas en tranches égales. Les premières années, le remboursement porte surtout sur les intérêts, et la part du capital remboursé croît au fil des ans. Ainsi, en cas d’arrêt des remboursements, le capital restant dû est plus élevé…
Le taux d’intérêt nominal est le taux auquel l’emprunt est contracté. Le taux d’intérêt réel est le taux nominal diminué du taux d’inflation.
plus ou moins élevé, mais surtout d’un cahier des charges implicite ou explicite : orientation de la politique économique, réduction des dépenses sociales, privatisation des services publics stratégiques. La dette ouvre également la voie à l’appropriation des ressources  : autorisation donnée aux entreprises du créancier d’exploiter les gisements miniers, captation des matières premières, accès privilégié aux marchés. Dans ses formes les plus brutales, elle légitime même l’ingérence directe dans la souveraineté territoriale, transformant l’obligation financière en instrument de contrôle géopolitique. Ainsi, la dette agit comme un mécanisme de contrainte, capable de discipliner aussi bien les États que les individus, de s’immiscer dans les politiques publiques comme dans la vie quotidienne, jusqu’à façonner les corps eux-mêmes. Si tu veux explorer en profondeur les logiques d’endettement et comprendre comment elles servent à contrôler les peuples et les vies, rejoins cet atelier d’introduction.

Samedi 9h – 10h30 | Discussion autour des luttes antifascistes :

Cet atelier sera l’occasion d’échanger sur les moyens de lutte contre l’extrême droite en Belgique et en France. Il est encore en construction, nous vous en dirons davantage dans les prochaines semaines.

Avec :

Cem Yoldas, militant antifasciste strasbourgeois et porte-parole de la Jeune Garde Antifasciste.
• D’autres collectifs vont être annoncés

Samedi 11h – 12h30 || Pourquoi la désobéissance financière est-elle une nécessité ?

Alors que les défis posés par les crises sociales et écologiques, entre autres, nous imposent des politiques radicalement ambitieuses, le cadre néolibéral imposé par les marchés financiers Marchés financiers
Marché financier
Marché des capitaux à long terme. Il comprend un marché primaire, celui des émissions et un marché secondaire, celui de la revente. À côté des marchés réglementés, on trouve les marchés de gré à gré qui ne sont pas tenus de satisfaire à des conditions minimales.
et les institutions nous laisse pieds et poings liés. Une réflexion sur la désobéissance financière est impérative afin de créer un véritable rapport de force.

Avec

Eric Toussaint : docteur en sciences politiques des universités de Liège et de Paris VIII, porte-parole du CADTM international et membre du Conseil scientifique d’ATTAC France.

Zoé Konstantopoulou : avocate et députée au parlement grec pour le parti Trajet de Liberté. Lorsqu’elle était présidente du Parlement grec en 2015, elle a créé la Commission pour la vérité sur la dette publique chargée de réaliser un audit avec participation citoyenne. Elle s’est opposée à la trahison du résultat du référendum du 5 juillet 2015 par le gouvernement d’Alexis Tsipras.

Jane-Léonie Bellay : Membre du bureau national d’ATTAC France Secteur international.

Samedi 11h – 12h30 | Qu’est-ce que l’État nous doit  ? Les mères, les violences policières et les violences étatiques

Cette table ronde aborde la dette à la fois comme une réalité économique concrète et comme une dette immatérielle  : qui renvoie à ce qui nous est dû. Qu’est-ce que l’État nous doit en tant que femmes, que mères, que citoyennes  ? Comment obtenir justice  ? Plus précisément, cette discussion vise à interroger la violence étatique, et en particulier l’impact meurtrier de sa violence policière. L’accélération de l’appareil policier - expression du monopole de la force de l’État - a des conséquences dramatiques depuis plusieurs années. Qu’il s’agisse de la mort d’enfants comme Fabian ou Nahel en France, des jeunes tels qu’Adama ou Rayana, ou encore de mères comme Sourour, la violence policière assassine. En ôtant la vie aux enfants, aux jeunes et aux mères, la police contracte une dette immense, qui dépasse toute logique comptable. Il s’agit ici d’interroger la justice d’un appareil d’État qui retire des droits fondamentaux et ne donne pas les moyens d’élever et de protéger les générations futures dans la sécurité. Le terme sécurité doit être ici entendu non pas comme un prétexte pour justifier le déploiement d’un dispositif policier ultra-répressif, mais dans son sens premier  : la possibilité de vivre dignement, en paix, dans une société où l’État assure la sérénité de toutes les communautés - et non pas seulement de celles qu’il choisit de protéger au détriment des autres.

Avec
Lila Jibran, présidente de l’asbl Le Relais maman solo
Soumaya Phéline Abouda, activiste pour les victimes de violences policières avec JusticePourSourour et JusticePourToustes.
Selma Benkhelifa, avocate bruxelloise spécialisée en droit de la migration et en droit pénal, membre du Progress Lawyers Network, qui défend notamment les personnes détenues en centre fermé, les victimes de violences policières et les activistes.
• Membre de la Fondation Marius Jacob

Samedi 14h – 15h30 | Moins pour l’accueil, plus pour l’ultra-contrôle : la criminalisation du droit d’asile en Belgique et en Europe

De la rafle organisée par le ministère de l’Intérieur en France à l’offensive annoncée par la coalition Arizona contre le droit de demander asile en Belgique, la criminalisation de la migration se renforce partout en Europe. Les investissements massifs dans des politiques ultra-répressives (caméras de surveillance, construction de centres fermés, contrôles, arrestations) sont justifiés par des discours haineux visant celles et ceux qui cherchent refuge. L’Union européenne renforce ses politiques anti-migration en versant des sommes considérables aux pays frontaliers afin qu’ils retiennent, au mépris des droits humains, les personnes qui tentent de rejoindre le continent européen. Sous couvert de faire des économies, ces politiques d’ultra-contrôle coûtent pourtant très chers - économiquement mais surtout humainement. Dans le même temps, les pays européens continuent d’exploiter les ressources et les richesses des pays des Suds, alimentant les causes des départs forcés. Mais ici, ce sont des murs qui s’érigent, et on prétend que les finances publiques ne suffiraient plus pour accueillir dignement. Cet atelier propose de questionner l’ultra-contrôle et la rhétorique sécuritaire, d’analyser leur impact, et de déconstruire les discours omniprésents qui criminalisent le droit de demander l’asile.

Avec  :

Gaia Romeo est chercheuse au Centre pour la Migration, la Diversité et la Justice de la Brussels School of Governance de la Vrije Universiteit Brussel (VUB). Dans sa thèse de doctorat, elle explore la mise en œuvre d’un type particulier de politiques restrictives d’asile : les politiques européennes des ‘pays sûrs’.

Leonie Felicitas Jegen est doctorante à l’Université d’Amsterdam (AISSR) et chercheuse ALMA à l’Institut Arnold-Bergsträsser de l’Université de Fribourg. Ses recherches portent sur l’externalisation des politiques migratoires européennes, les projets de renforcement des capacités financés par des donateurs et la reproduction des rapports coloniaux, qu’elle étudie à travers des enquêtes de terrain en Afrique de l’Ouest et en Europe.

Youri Lou Vertongen est chercheur postdoctoral en sociologie et sciences politiques et professeur invité à l’UCLouvain Saint-Louis Bruxelles. Il est notamment l’auteur de Papiers pour tous (Academia, 2023-24) et co-directeur de La Crise de l’Accueil (La Découverte, 2019).

Samedi 14h - 15h30 | L’extractivisme Extractivisme Modèle de développement basé sur l’exploitation des ressources naturelles, humaines et financières, guidé par la croyance en une nécessaire croissance économique. comme stratégie de conquête

Au cours de cet atelier, nous analyserons l’extractivisme comme puissant outil de conquête coloniale et capitaliste. Nous évoquerons la politique de blanchiment écologique d’Israël. Nous irons également en Amérique latine ou les militantes qui se dressent contre l’expansion du capitalisme extractiviste sont reprimées et menacées de mort. Il sera aussi question des alternatives et des espoirs à placer dans la COP 30 de Belem.

Avec :

Hamza Hamouchene : (Chercheur-militant | Coordinateur du programme pour la région arabe à l’Institut transnational (TNI))
Jawad Moustakbal : (ATTAC CADTM Maroc | Coordinateur national au Maroc pour l’International Honors Programme : « Climate Change : The Politics of Food, Water, and Energy » à la School of International Training (SIT) dans le Vermont, aux États-Unis),
Régis Essono : (CADTM France, modération),
Kerstin Reemtsma : (Peace Brigade International) PBI assure la protection et soutient les individus, les communautés, les mouvements et les organisations qui défendent les droits humains par le biais d’un accompagnement physique protecteur, d’une observation internationale, d’efforts de plaidoyer, de sensibilisation et de partage des capacités.

Samedi 16h - 18h | Au Cinéma Le Parc (Les Grignoux) | Plénière en solidarité avec la République démocratique du Congo :

Cette plénière parlera des conséquences de l’impérialisme occidental en République démocratique du Congo, à travers un panel qui mettra en lumière les modes d’action Action
Actions
Valeur mobilière émise par une société par actions. Ce titre représente une fraction du capital social. Il donne au titulaire (l’actionnaire) le droit notamment de recevoir une part des bénéfices distribués (le dividende) et de participer aux assemblées générales.
, les stratégies et les discours qui soutiennent cet impérialisme ; quels est son impact concret sur les populations locales. L’attention actuelle portée au génocide en Palestine - à travers les mobilisations internationales, les médias alternatifs et les réseaux militants - ouvre un espace pour visibiliser d’autres violences systémiques, notamment celles qui frappent les populations en RDC. Ces violences, bien qu’extrêmement graves, restent souvent ignorées ou invisibilisées, alors même qu’elles existent du fait du mode de vie des centres névralgiques du capitalisme. Cette plénière vise ainsi à briser le silence autour des violences impérialistes en RDC, à créer des ponts entre les luttes, et à nourrir une solidarité internationale fondée sur la justice, la mémoire et la résistance.

Avec :

• Rima Hassan : juriste franco-palestinienne, députée européenne de la délégation française de la France Insoumise au sein du groupe The Left au parlement européen. Fondatrice de l’ONG l’Observatoire des Camps de Réfugiés (OCR).

• Yvonne Ngoyi Yakabwe : Présidente de l’ONG : Union des Femmes pour la Dignité Humaine (UFDH en sigle en RDC). Membre du conseil International du CADTM International et du CADTM Afrique. Experte en coopération internationale et aide Humanitaire, activiste des droits des femmes et des enfants, de la dette publique et climatique.

• Gracy Kodinda : Chargée de plaidoyer au sein de Génération Lumiere, Association écologiste et de solidarité internationale agissant pour la justice environnementale dans la région des Grands Lacs africains et en France.

• Samy Manga : Samy Manga est écrivain, ethno-musicien, sculpteur et militant écologiste camerounais. Né en 1980, c’est un écopoète, défenseur d’une écriture en faveur de l’écologie et de la biodiversité.

• Brenda Odimba : Ingénieure, militante décoloniale et cofondatrice du collectif FREE CONGO, qui soutient la lutte pour la paix, la justice et la souveraineté du peuple congolais.

Samedi soir | Soirée contre l’impérialisme | Pour la justice et la paix en RDC

Pas de fête des côteaux cette année ? Pas grave. Kali répond quand même présent. Pour la deuxième année consécutive, le samedi 11 octobre, la Joc Liège et le Cadtm, en collaboration avec la cafétéria collective Cali, organisent une soirée militante et musicale en soutien à la lutte des peuples face à l’oppression coloniale.

Cette année, nous organisons cet événement en soutien aux populations de la République Démocratique du Congo (RDC). Notre compréhension de la situation en RDC nous amène à reconnaître que depuis l’arrivée des puissances impérialistes sur le territoire, le pays est l’un des plus pillés pour, par et au nom d’intérêts capitalistes (minerais, mains d’œuvre, matières premières, arts, savoir-faire, etc.)

Cette exploitation insupportable, qui s’applique autant à la nature que sur les corps et les esprits des individus du pays, nous pousse à agir. C’est pourquoi nous choisissons d’unir notre voix à celles des personnes concernées dans le but de faire progresser la paix et la justice, afin que cesse l’horreur.

Par notre action, nous vous invitons à vous joindre à nous pour soutenir l’association Gomactif.
Les bénéfices du bar iront directement pour Kali.

 DIMANCHE 12 OCTOBRE

Dimanche 9h30 - 11h00 | Belgique, Brésil, Maroc : tour d’horizon de l’endettement privé :

Quand l’État ne garantit pas ou plus les aides sociales, la protection de ses citoyennes, ou encore l’accès gratuit à l’éducation et aux soins, ce sont les particuliers qui s’endettent. Cet atelier sera l’occasion de découvrir les différents types de dettes privées et de comprendre comment elles touchent et fragilisent particulièrement les classes populaires. Nous évoquerons notamment les ravages causés par le microcrédit au Maroc, un type de prêt de faible montant, souvent accordé à des personnes qui n’ont pas accès au crédit bancaire traditionnel parce qu’elles ont peu ou pas de garanties Garanties Acte procurant à un créancier une sûreté en complément de l’engagement du débiteur. On distingue les garanties réelles (droit de rétention, nantissement, gage, hypothèque, privilège) et les garanties personnelles (cautionnement, aval, lettre d’intention, garantie autonome). financières. Nous aborderons aussi les formes d’endettement qui pèsent sur les classes populaires au Brésil et plus généralement sur la population en Belgique.

Avec :
Timothée Narring : sociologue et ethnographe au sein du Cessma. Ses recherches explorent les liens entre l’endettement et la reproduction sociale des classes populaires brésiliennes.
Ines Jabrane : ATTAC CADTM Maroc
Caroline Jeanmart : Directrice de l’Observatoire du Crédit et de l’Endettement (Belgique)

Dimanche 9h30 - 11h00 | Bases de la dette (suite) :

Envie de comprendre comment la dette fonctionne comme un instrument de domination et un puissant levier d’accumulation du capital  ? La dette est partout, infiltrant toutes les strates de nos sociétés. Les États s’endettent pour financer les services publics, les infrastructures ou les aides sociales  ; les particuliers contractent des emprunts pour se loger, étudier ou, dans certains pays, accéder aux soins. Mais la dette ne se réduit pas à une simple question financière. Elle constitue aussi un outil politique et stratégique, permettant d’imposer des conditions et de modeler des choix collectifs. L’endettement ne se limite pas à une obligation de remboursement. La créance s’accompagne d’un taux d’intérêt plus ou moins élevé, mais surtout d’un cahier des charges implicite ou explicite : orientation de la politique économique, réduction des dépenses sociales, privatisation des services publics stratégiques. La dette ouvre également la voie à l’appropriation des ressources  : autorisation donnée aux entreprises du créancier d’exploiter les gisements miniers, captation des matières premières, accès privilégié aux marchés. Dans ses formes les plus brutales, elle légitime même l’ingérence directe dans la souveraineté territoriale, transformant l’obligation financière en instrument de contrôle géopolitique. Ainsi, la dette agit comme un mécanisme de contrainte, capable de discipliner aussi bien les États que les individus, de s’immiscer dans les politiques publiques comme dans la vie quotidienne, jusqu’à façonner les corps eux-mêmes. Si tu veux explorer en profondeur les logiques d’endettement et comprendre comment elles servent à contrôler les peuples et les vies, rejoins cet atelier d’introduction.

Dimanche 11h30 - 13h : Quelles alternatives face à l’impérialisme occidental ?

Cette plénière de clôture des Rencontres d’automne sera l’occasion d’échanger sur les futurs possibles et les alternatives pour lesquelles nous nous battons. Nous parlerons des BRICS BRICS Le terme de BRICS (acronyme anglais désignant Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) a été utilisé pour la première fois en 2001 par Jim O’Neill, alors économiste à la banque Goldman Sachs. La forte croissance économique de ces pays, combinée à leur position géopolitique importante (ces 5 pays rassemblent près de la moitié de la population mondiale sur 4 continents et près d’un quart du PIB mondial) font des BRICS des acteurs majeurs des activités économiques et financières internationales. . Sont-ils une alternative à la domination des États-Unis et autres puissances occidentales ? Quels enseignements peut-on tirer des soulèvements populaires qui ont eu lieu au Sri Lanka et au Bangladesh ? Il sera aussi question de la COP 30, qui aura lieu en novembre 2025 à Belem. Que peut-on en attendre ? Quelles initiatives hors de l’évènement principal ? Nous reviendrons également sur les précédentes COP.

Avec :

Eric Toussaint : docteur en sciences politiques des universités de Liège et de Paris VIII, porte-parole du CADTM international et membre du Conseil scientifique d’ATTAC France.

Juan Tortosa : militant Ecosocialiste et internationaliste, membre fondateur et porte-parole de CADTM Suisse, initiateur des Rencontres Internationales Ecosocialistes

Sushovan Dhar : CADTM International | Militant politique et syndicaliste qui habite à Kolkata, en Inde. Son travail couvre des luttes nationales et internationales axées sur des questions telles que les droits du travail, l’annulation de la dette et l’éradication de la pauvreté

Solange Koné : (Forum sur les stratégies économiques et sociales de Côte d’Ivoire, membre du CADTM et membre de la Marche mondiale des femmes et d’autres mouvements sociaux)

Véronica Carillo Ortega : Présidente du Collectif des femmes rurales (INDASS), représentante d’une organisation paysanne, membre de la Promotora pour la suspension de la dette publique et militante du MSP.


Traduction(s)

À venir