23 juin 2024 > 30 juin 2024

Baigorri (Pays Basque/France)

Université d’été 2024 de l’IFJD

Le CADTM sera présent et est invité à intervenir lors de l’université d’été 2024 de l’IFJD qui aura lieu au pays basque français autour de la défense des droits humains et la responsabilité des entreprises.

 Université d’été : Entreprises et Justice transitionnelle, 23 au 30 juin 2024

Ouverte aux étudiants et aux professionnels, la 10e Université d’été de l’IFJD portera sur un enjeu crucial mais peu visible de la Justice transitionnelle : la responsabilité des entreprises.

La responsabilité des entreprises dans la commission de violations des droits humains et les moyens pouvant être mis en œuvre pour dénoncer, condamner, réparer et éviter ces crimes seront au cœur de notre Programme d’été 2024.

Souvent peu représentées comme actrices directes des processus de Justice transitionnelle, certaines entreprises n’en sont pas moins complices et autrices de violations graves des droits humains aux conséquences massives pour des millions de personnes à travers le monde.

Que ce soit dans des contextes où les travailleurs et les travailleuses sont exploités hors du respect des conventions et recommandations de l’Organisation internationale du travail OIT
Organisation internationale du travail
Créée en 1919 par le traité de Versailles, l’Organisation internationale du travail (OIT, siège à Genève) est devenue, en 1946, la première institution spécialisée des Nations unies. L’OIT réunit les représentants des gouvernements, des employeurs et des travailleurs, dans le but de recommander des normes internationales minimales et de rédiger des conventions internationales touchant le domaine du travail. L’OIT comprend une conférence générale annuelle, un conseil d’administration composé de 56 membres (28 représentants des gouvernements, 14 des employeurs et 14 des travailleurs) et le Bureau international du travail (BIT) qui assure le secrétariat de la conférence et du conseil. Le pouvoir du BIT (Bureau International du Travail) est très limité : il consiste à publier un rapport annuel et regroupe surtout des économistes et des statisticiens. Leurs rapports défendent depuis quelques années l’idée que le chômage provient d’un manque de croissance (de 5% dans les années 60 a 2% aujourd’hui), lui-même suscité par une baisse de la demande. Son remède est celui d’un consensus mondial sur un modèle vertueux de croissance économique, ainsi que sur des réflexions stratégiques au niveau national (du type hollandais par exemple). L’OIT affirme qu’il est naïf d’expliquer le chômage par le manque de flexibilité et que les changements technologiques n’impliquent pas une adaptation automatiquement par le bas en matière de salaires et de protection sociale.
, ou dans des régions où des plans sociaux brutaux détruisent du jour au lendemain des bassins entiers d’emploi ainsi que les conditions de vie de celles et ceux qui en dépendent ; qu’il s’agisse de dommages environnementaux ou liés aux industries de l’armement ; qu’elles bafouent les droits des peuples autochtones, qu’elles aient recours au travail forcé ou qu’elles se rendent complices de régimes politiques criminels ou de groupes terroristes, des entreprises ne cessent d’accumuler toujours plus de profits au mépris de la vie et de la dignité du plus grand nombre.
Alors que le Parlement européen et le Conseil de l’Union européenne se sont mis d’accord au mois de décembre dernier sur de nouvelles règles obligeant les entreprises à intégrer les droits humains et l’impact environnemental dans leurs systèmes de gestion, et que le Haut-Commissariat des Nations-unies aux droits humains édictait il y a plus de 10 ans ses Principes directeurs relatifs aux entreprises et aux droits humains, il semble toujours difficile pour le droit et la Justice de mettre un terme à l’impunité dont peuvent jouir ces personnes morales incontournables de notre monde globalisé.

Loin de chercher à mettre en accusation toutes les entreprises sans distinction, nous nous demanderons comment faire respecter et progresser les contraintes juridiques visant celles d’entre elles qui commettent ou se rendent complices de violations des droits fondamentaux. Nous nous interrogerons également sur les moyens de faire reconnaître la réalité et les impacts des violences économiques et sociales. Enfin nous nous pencherons sur la prise en charge des victimes de répressions et de violations présentes et passées, leur réhabilitation et la réparation des destructions et des traumatismes engendrés par ces violences. Autant de questions qui ont toute leur place dans les innovations théoriques et pratiques de la Justice transitionnelle.

Programme complet : https://institut.ifjd.org/event/entreprises-et-justice-transitionnelle/
Sur inscription

 Festival du film documentaire « Défendre les droits humains », 23 au 27 juin 2024

Organisé en parallèle de notre Université d’été, le Festival est destiné au grand public et à sa rencontre avec les étudiants et professionnels venus du monde entier, autour d’un film documentaire projeté chaque soir au Cinéma Bil etxea.
Cette année encore, nous nous réjouissons de vous convier à une semaine engagée et inspirante, mettant en lumière des parcours d’engagement – individuel et collectif – pour la défense des droits humains. Au Pays basque, en France et dans le monde, des femmes et des hommes témoignent et racontent dans des documentaires sensibles, retraçant leurs actions Action
Actions
Valeur mobilière émise par une société par actions. Ce titre représente une fraction du capital social. Il donne au titulaire (l’actionnaire) le droit notamment de recevoir une part des bénéfices distribués (le dividende) et de participer aux assemblées générales.
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Programme complet : https://institut.ifjd.org/event/defendre-les-droits-humains/
Entrée libre et gratuite

 Forum public « Habiter, travailler, respirer : défendre nos droits fondamentaux ! », 29 juin 2024

Ouvert à tous, le Forum public permet de se retrouver et d’échanger autour de tables rondes, projections, activités et autres moments de partage. Une journée conviviale et une occasion de revenir sur les thématiques évoquées tout au long de la semaine avec l’ensemble des personnes présentes.
Un premier temps sera consacré à la situation en Nouvelle-Calédonie autour du documentaire « Waan Yaat, sur une terre de la République Française ».
Il sera suivi de deux tables rondes respectivement consacrées à la dénonciation et au jugement des violations des droits fondamentaux.
Après un repas palestinien proposé par l’association Philistin, la journée se conclura autour de la projection du film La fleur de Buriti, suivie de photos et chants traditionnels guarani mbya, proposés par Delphine Fabbi Lawson et Pajé Tupa Nunes.

Programme complet : https://institut.ifjd.org/event/habiter-travailler-respirer-defendre-nos-droits-fondamentaux/

Entrée libre et gratuite (hormis le repas)

 L’IFJD – Institut Louis Joinet

Créé en 2013, l’IFJD - Institut Louis Joinet est une ONG, dont l’objet est d’analyser, renforcer et mettre en œuvre les mécanismes liés aux processus de transition, vérité, justice et réconciliation. Il déploie ses activités en France et dans le monde. Il se distingue par l’expertise académique de ses membres, mise au service de ses engagements et de la qualité de ses activités pédagogiques, scientifiques et opérationnelles.

L’IFJD soutient la lutte contre l’impunité des violations graves des droits humains et accompagne, à la suite d’une dictature, d’un conflit armé ou d’une crise politique aigüe, mais aussi dans le cadre du renforcement démocratique d’un Etat, l’émergence d’une société pacifiée et réconciliée. Pour ce faire, il est organisé autour de trois pôles d’activités complémentaires : la réflexion, la formation et l’action opérationnelle, dans le cadre d’une politique de recherche-action.

contact chez ifjd.org
https://institut.ifjd.org/


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