Le CADTM était bien présent le week-end passé au festival Esperanzah qui avait lieu à Floreffe du vendredi 31 juillet au dimanche 2 août, réunissant 36 000 personnes. Deux animations étaient présentées pour interpeller les participants sur le système dette et sur les mauvais remèdes imposés à la Grèce.
A l’entrée du Village des possibles, un mannequin se tient debout sur une grande balance, enchainé par de gros boulets. Qu’est-ce que cette drôle de mise en scène ?
Le « Pèse-ô-drome » est une animation qui était pour la première fois présentée par le CADTM à l’occasion d’Esperanzah. Elle porte sur la dette
Dette
Dette multilatérale : Dette qui est due à la Banque mondiale, au FMI, aux banques de développement régionales comme la Banque africaine de développement, et à d’autres institutions multilatérales comme le Fonds européen de développement.
Dette privée : Emprunts contractés par des emprunteurs privés quel que soit le prêteur.
Dette publique : Ensemble des emprunts contractés par des emprunteurs publics.
publique grecque et les « remèdes » appliqués depuis l’arrivée de la Troïka. Il permet d’illustrer comment des politiques de privatisations, de coupes dans la santé et de dérégulations du travail n’ont fait qu’augmenter la dette grecque, alors que ces mesures étaient présentées comme des politiques visant à réduire la dette.
Cette animation fait donc le lien entre dette publique, austérité et menaces sur la sécurité sociale. Certains participants avertis, méfiants des remèdes de la Troïka, se dirigeaient instinctivement vers les remèdes proposées par le CADTM : audit, annulation des dettes illégitimes, socialisation des banques,...
L’autre animation portait sur les rapports Nord-Sud. Intitulée « Une petite pièce pour le Sud », elle permettait d’entrer en contact avec les festivaliers et de les sensibiliser sur les mécanismes de l’APD APD On appelle aide publique au développement les dons ou les prêts consentis à des conditions financières privilégiées accordés par des organismes publics des pays industrialisés à des pays en développement. Il suffit donc qu’un prêt soit consenti à un taux inférieur à celui du marché pour qu’il soit considéré comme prêt concessionnel et donc comme une aide, même s’il est ensuite remboursé jusqu’au dernier centime par le pays bénéficiaire. Les prêts bilatéraux liés (qui obligent le pays bénéficiaire à acheter des produits ou des services au pays prêteur) et les annulations de dette font aussi partie de l’APD, ce qui est inadmissible. , tout en les informant sur la réalité des transferts financiers Nord->Sud – Sud->Nord. Par l’intermédiaire d’une « fausse » récolte de fonds et d’un appel au don auprès des personnes interpellées, nous souhaitions symboliser l’inégalité des transferts financiers Nord<-> Sud en rendant davantage d’argent que le don effectué. Là aussi la Grèce venait s’incruster dans les conversations, en informant notamment que plus de la moitié de son budget est consacré au service de la dette Service de la dette Remboursements des intérêts et du capital emprunté. . Tout comme dans de nombreux pays du Sud, une grande partie des ressources sert à payer une dette reconnue comme illégitime, illégale et odieuse.
Ces deux animations, tout comme le stand du CADTM, connurent un large succès. Le débat organisé par le CNCD au milieu du village des possibles le samedi après-midi a également attiré de très nombreuses personnes soucieuses d’en savoir plus sur les origines de l’endettement grec, sur la situation actuelle et sur les alternatives possibles.
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