Forum Social Africain

FSA 2014 : jour 1

Par la délégation du CADTM à Dakar

16 octobre 2014 par CADTM


Ce mercredi 15 octobre a eu lieu la marche d’ouverture de la 7e édition du Forum Social Africain (FSA) à Dakar au Sénégal. Encadrées par la police, entre 250 et 300 personnes ont marché sur le boulevard du Général de Gaulle, qui relie le siège de la RTS (Radio Télévision sénégalaise) à la place de l’obélisque.
Une fois arrivé sur la place des discours d’ouverture ont été prononcé par les organisateurs du FSA et quelques délégués internationaux, dont Solange Koné de Côte d’Ivoire. Ils sont largement revenu sur le thème central de cette édition : « Crises, guerres et interventions militaires extérieures pour le contrôle des ressources : quelles réponses des mouvements sociaux africains ? »



La plupart des personnes présentes semblaient être les participant-e-s au forum. Peu de mobilisation a été faite par les organisations sénégalaises, elles mêmes peu présentes durant la marche.

Les conférences et les ateliers doivent commencer demain sur le site du CICES. Pour le moment le programme avec les horaires et les lieux des activités n’a toujours pas été communiqué. Le doute plane sur le bon déroulement de ce FSA, il dépendra en partie de la capacité des participant-e-s à auto-gérer leurs ateliers.... et surtout de la présence très incertaine de la population sénégalaise.

Un mail signé du secrétariat du forum a été envoyé dans la soirée ce mercredi 15, pour informer les participant-e-s de l’annulation du forum des banlieues « à cause d’un déficit important de moyens financiers ».

Bref, on verra bien comme chacun se dit ici !

Le CADTM participera à 4 ateliers (les dates et horaires ont été autoproclamé....)

Microcrédit dégage !
RDV le 16 octobre à 14h00 sur le site CICES.

L’Afrique dans l’économie globale
Cet atelier reviendra sur l’évolution de la situation internationale pour comprendre les nouveaux rapports de force de la mondialisation Mondialisation (voir aussi Globalisation)
(extrait de F. Chesnais, 1997a)
Jusqu’à une date récente, il paraissait possible d’aborder l’analyse de la mondialisation en considérant celle-ci comme une étape nouvelle du processus d’internationalisation du capital, dont le grand groupe industriel transnational a été à la fois l’expression et l’un des agents les plus actifs.
Aujourd’hui, il n’est manifestement plus possible de s’en tenir là. La « mondialisation de l’économie » (Adda, 1996) ou, plus précisément la « mondialisation du capital » (Chesnais, 1994), doit être comprise comme étant plus - ou même tout autre chose - qu’une phase supplémentaire dans le processus d’internationalisation du capital engagé depuis plus d’un siècle. C’est à un mode de fonctionnement spécifique - et à plusieurs égards important, nouveau - du capitalisme mondial que nous avons affaire, dont il faudrait chercher à comprendre les ressorts et l’orientation, de façon à en faire la caractérisation.

Les points d’inflexion par rapport aux évolutions des principales économies, internes ou externes à l’OCDE, exigent d’être abordés comme un tout, en partant de l’hypothèse que vraisemblablement, ils font « système ». Pour ma part, j’estime qu’ils traduisent le fait qu’il y a eu - en se référant à la théorie de l’impérialisme qui fut élaborée au sein de l’aile gauche de la Deuxième Internationale voici bientôt un siècle -, passage dans le cadre du stade impérialiste à une phase différant fortement de celle qui a prédominé entre la fin de Seconde Guerre mondiale et le début des années 80. Je désigne celui-ci pour l’instant (avec l’espoir qu’on m’aidera à en trouver un meilleur au travers de la discussion et au besoin de la polémique) du nom un peu compliqué de « régime d’accumulation mondial à dominante financière ».

La différenciation et la hiérarchisation de l’économie-monde contemporaine de dimension planétaire résultent tant des opérations du capital concentré que des rapports de domination et de dépendance politiques entre États, dont le rôle ne s’est nullement réduit, même si la configuration et les mécanismes de cette domination se sont modifiés. La genèse du régime d’accumulation mondialisé à dominante financière relève autant de la politique que de l’économie. Ce n’est que dans la vulgate néo-libérale que l’État est « extérieur » au « marché ». Le triomphe actuel du « marché » n’aurait pu se faire sans les interventions politiques répétées des instances politiques des États capitalistes les plus puissants (en premier lieu, les membres du G7). Cette liberté que le capital industriel et plus encore le capital financier se valorisant sous la forme argent, ont retrouvée pour se déployer mondialement comme ils n’avaient pu le faire depuis 1914, tient bien sûr aussi de la force qu’il a recouvrée grâce à la longue période d’accumulation ininterrompue des « trente glorieuses » (l’une sinon la plus longue de toute l’histoire du capitalisme). Mais le capital n’aurait pas pu parvenir à ses fins sans le succès de la « révolution conservatrice » de la fin de la décennie 1970.
actuelle et axera ensuite l’analyse sur deux aspects précis : le
pillage des ressources naturelles et les politiques économiques néolibérales en Afrique du Nord.
RDV le 17 octobre de 16h à 18h

Les luttes contre la dette Dette Dette multilatérale : Dette qui est due à la Banque mondiale, au FMI, aux banques de développement régionales comme la Banque africaine de développement, et à d’autres institutions multilatérales comme le Fonds européen de développement.
Dette privée : Emprunts contractés par des emprunteurs privés quel que soit le prêteur.
Dette publique : Ensemble des emprunts contractés par des emprunteurs publics.
de Thomas Sankara à aujourd’hui

Cet atelier reviendra sur la dette illégitime en Afrique et montrera comment le combat de Thomas Sanakara sur cette question et contre la Banque mondial et le FMI FMI
Fonds monétaire international
Le FMI a été créé en 1944 à Bretton Woods (avec la Banque mondiale, son institution jumelle). Son but était de stabiliser le système financier international en réglementant la circulation des capitaux.

À ce jour, 190 pays en sont membres (les mêmes qu’à la Banque mondiale).

Cliquez pour plus de détails.
s’avère toujours aussi pertinent et juste. Nous aborderons également les enjeux actuels au Burkina Faso.
RDV le 18 octobre de 11h à 13h

Les APE
Petit tour d’horizon des accords de partenariat économiques et des luttes en cours.
RDV le 18 octobre de 16h à 18h


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