Il était une fois un roi qui demanda à tous les sages de son royaume de faire le tour du monde pour découvrir la vérité éternelle. Ils revinrent quelques années plus tard et dirent au roi qu’ils l’avaient trouvée. Elle tenait dans ces mots : « Et cela aussi passera ». Après la chute de l’Union Soviétique et des régimes de l’Europe de l’Est, Francis Fukuyama, dans sa Fin de l’Histoire affirmait que le capitalisme avait vaincu le communisme, et qu’il allait désormais être, et pour toujours, la seule voie possible. Néanmoins, deux décennies plus tard, cette version états-unienne d’un capitalisme triomphant vacille.
Quand les sirènes de la croissance déchantent
Après avoir prétendu que le krach financier mondial n’affecterait pas l’Inde, on admet désormais que le pays est touché et que les effets de la crise vont s’intensifier. Le pays connaît une soudaine agitation ; on s’affaire à évaluer les dégâts et à trouver le moyen de contrer le virus financier qui s’étend rapidement à toute la planète. Il y a un an, obsédés par le phénomène de forte « croissance », le gouvernement, les industriels, les médias et tous leurs laquais se demandaient si la crise des subprimes
Subprimes
Crédits hypothécaires spéciaux développés à partir du milieu des années 2000, principalement aux États-Unis. Spéciaux car, à l’inverse des crédits « primes », ils sont destinés à des ménages à faibles revenus déjà fortement endettés et étaient donc plus risqués ; ils étaient ainsi également potentiellement plus (« sub ») rentables, avec des taux d’intérêts variables augmentant avec le temps ; la seule garantie reposant généralement sur l’hypothèque, le prêteur se remboursant alors par la vente de la maison en cas de non-remboursement. Ces crédits ont été titrisés - leurs risques ont été « dispersés » dans des produits financiers - et achetés en masse par les grandes banques, qui se sont retrouvées avec une quantité énorme de titres qui ne valaient plus rien lorsque la bulle spéculative immobilière a éclaté fin 2007.
Voir l’outil pédagogique « Le puzzle des subprimes »
, qui avait éclaté à l’été 2007 aux Etats-Unis, allait se propager à l’Inde. Ils mettaient en avant le fait que l’Inde n’avait pas investi massivement dans les prêts hypothécaires subprime états-uniens, et que les institutions de crédits subprime, piggy-back [1]
, no-doc [2]
et de titrisation
Titrisation
Technique financière qui permet à une banque de transformer en titres négociables des actifs illiquides, c’est-à-dire qui ne sont pas (ou pas facilement) vendables. Initialement, cette technique a été utilisée par les établissements de crédit dans le but de refinancer une partie de leurs prêts à la clientèle. Les prêts sont cédés à un véhicule juridique qui émet en contrepartie des titres (généralement des obligations) placés sur les marchés financiers. Avec la titrisation, les risques afférents à ces crédits sont transférés des banques aux acheteurs. Cette pratique s’étend aujourd’hui à d’autres types d’actifs et d’acteurs (portefeuilles d’assurances, immobilier, créances commerciales).
(extrait de Adda, p. 101, t. 1, 1996, p. 101-102)
Cette notion décrit la prépondérance nouvelle des émissions de titres (obligations internationales classiques émises pour le compte d’un emprunteur étranger sur la place financière et dans la monnaie du pays prêteur, euro-obligations libellées dans une monnaie différente de celle de la place où elles sont émises, actions internationales) dans l’activité des marchés. A quoi s’ajoute la transformation d’anciennes créances bancaires en titres négociables, technique qui a permis aux banques d’accélérer leur désengagement à l’égard des pays en voie de développement après l’irruption de la crise de la dette.
La caractéristique principale de cette logique de titrisation est la diffusion du risque qu’elle permet. Diffusion numérique tout d’abord, puisque le risque de défaut des emprunteurs cesse d’être concentré sur un petit nombre de banques transnationales en relation étroites les unes avec les autres. Diffusion qualitative ensuite, puisque chacune des composantes du risque afférent à un titre particulier peut donner lieu à la création d’instruments spécifiques de protection négociables sur un marché : contrats à terme pour se prémunir du risque de change, contrats de taux d’intérêt pour faire face au risque de variation des taux, marchés d’option négociables, etc. Cette prolifération des instruments financiers et des marchés dérivés donne aux marchés internationaux l’allure d’une foire aux risques, selon l’expression de Charles Goldfinger.
des crédits hypothécaires n’étaient pas fortement développées dans le pays. De plus, la Reserve Bank of India [3]
n’avait pas suivi la politique de la réserve fédérale états-unienne qui consistait à ramener les taux d’intérêt
Taux d'intérêt
Quand A prête de l’argent à B, B rembourse le montant prêté par A (le capital), mais aussi une somme supplémentaire appelée intérêt, afin que A ait intérêt à effectuer cette opération financière. Le taux d’intérêt plus ou moins élevé sert à déterminer l’importance des intérêts.
Prenons un exemple très simple. Si A emprunte 100 millions de dollars sur 10 ans à un taux d’intérêt fixe de 5 %, il va rembourser la première année un dixième du capital emprunté initialement (10 millions de dollars) et 5 % du capital dû, soit 5 millions de dollars, donc en tout 15 millions de dollars. La seconde année, il rembourse encore un dixième du capital initial, mais les 5 % ne portent plus que sur 90 millions de dollars restants dus, soit 4,5 millions de dollars, donc en tout 14,5 millions de dollars. Et ainsi de suite jusqu’à la dixième année où il rembourse les derniers 10 millions de dollars, et 5 % de ces 10 millions de dollars restants, soit 0,5 millions de dollars, donc en tout 10,5 millions de dollars. Sur 10 ans, le remboursement total s’élèvera à 127,5 millions de dollars. En général, le remboursement du capital ne se fait pas en tranches égales. Les premières années, le remboursement porte surtout sur les intérêts, et la part du capital remboursé croît au fil des ans. Ainsi, en cas d’arrêt des remboursements, le capital restant dû est plus élevé…
Le taux d’intérêt nominal est le taux auquel l’emprunt est contracté. Le taux d’intérêt réel est le taux nominal diminué du taux d’inflation.
à des niveaux proches de zéro. Aujourd’hui, après l’énorme effondrement financier de septembre 2008 aux Etats-Unis, nous savons que l’Inde a été frappée par la crise. La hausse de la bourse
Bourse
La Bourse est l’endroit où sont émises les obligations et les actions. Une obligation est un titre d’emprunt et une action est un titre de propriété d’une entreprise. Les actions et les obligations peuvent être revendues et rachetées à souhait sur le marché secondaire de la Bourse (le marché primaire est l’endroit où les nouveaux titres sont émis pour la première fois).
indienne, qui semblait n’avoir pas de limite, s’est arrêtée net. Début 2008, le Sensex [4]
avait atteint jusqu’a 8 fois sa valeur de 2003 ; il a maintenant chuté de plus de 60%, tel un château de cartes.
Dès le mois d’avril 2008, on avait sonné l’alarme, mais l’obsession pour la croissance économique et la confiance démesurée qui lui était associée ont amené les gens à croire que le futur ne serait fait que de taux de croissance, et donc de profits, toujours plus élevés. Par ailleurs, les théories ou mythes du « découplage [5]
», désormais tristement célèbres, étaient alors couramment avancés. Cela a conduit chacun à ignorer la crise, convaincu que le pays était invulnérable. Une attitude qui paraît quelque peu naïve eu égard à l’ampleur du désastre.
Le commerce extérieur : vecteur de propagation de la crise
L’Inde est peut-être l’une des économies les moins ouvertes d’Asie mais le commerce extérieur représente quand même plus de 40% de son PIB
PIB
Produit intérieur brut
Le PIB traduit la richesse totale produite sur un territoire donné, estimée par la somme des valeurs ajoutées.
Le Produit intérieur brut est un agrégat économique qui mesure la production totale sur un territoire donné, estimée par la somme des valeurs ajoutées. Cette mesure est notoirement incomplète ; elle ne tient pas compte, par exemple, de toutes les activités qui ne font pas l’objet d’un échange marchand. On appelle croissance économique la variation du PIB d’une période à l’autre.
. En janvier 2008, les investissements nets des investisseurs institutionnels étrangers sur les marchés financiers
Marchés financiers
Marché financier
Marché des capitaux à long terme. Il comprend un marché primaire, celui des émissions et un marché secondaire, celui de la revente. À côté des marchés réglementés, on trouve les marchés de gré à gré qui ne sont pas tenus de satisfaire à des conditions minimales.
indiens s’élevaient à 65 milliards de dollars. Sur les 4 dernières années, l’Inde a reçu 50 milliards de dollars au titre des investissements directs à l’étranger
Investissements directs à l’étranger
IDE
Les investissements étrangers peuvent s’effectuer sous forme d’investissements directs ou sous forme d’investissements de portefeuille. Même s’il est parfois difficile de faire la distinction pour des raisons comptables, juridiques ou statistiques, on considère qu’un investissement étranger est un investissement direct si l’investisseur étranger possède 10 % ou plus des actions ordinaires ou de droits de vote dans une entreprise.
. Le 23 octobre dernier, lorsque les investisseurs institutionnels étrangers ont retiré plus 10 milliards de dollars, la roupie a plongé à 49,79 pour 1 dollar, contre moins de 39 roupies pour un dollar il y a un an. La croissance du PIB a commencé à ralentir et il est devenu évident que les prévisions d’une croissance à 9% n’étaient pas tenables. Les estimations de croissance annuelle du PIB ont donc été revues à la baisse, de 9% à 7,5%. Lors du second trimestre 2008, la croissance était de 7,9%, contre 9,2% lors du second trimestre 2007. Rappelons que nous laissons ici de côté certaines questions cruciales, par exemple celles de savoir si la croissance mène automatiquement à un développement social équitable, si elle contient en elle-même des mécanismes pour résoudre les problèmes d’inégalités sociales, ou si un modèle économique basé sur l’augmentation de la productivité n’exacerbe pas les inégalités déjà existantes et s’il ne polarise pas la société au lieu de s’attaquer à la question de justice sociale.
Le ralentissement s’est généralisé. La croissance industrielle est beaucoup plus lente et cela a occasionné plus de 65.000 pertes d’emplois entre août et octobre [6]
. Le Secrétaire au Commerce du gouvernement indien a quant à lui déclaré que, selon une estimation du ministère du textile, 500.000 travailleurs de ce secteur pourraient perdre leur emploi d’ici à mars 2009.
Habituellement, l’impact d’une crise mondiale sur les institutions financières, les marchés de capitaux et les services financiers est immédiat et extrêmement visible. Certains secteurs de l’économie réelle, tels que les exportations, sont affectés de manière progressive, les effets ne devenant visibles que quelques mois plus tard. Pourtant, dès le mois d’octobre, et pour la première fois en 5 ans, les exportations indiennes enregistraient une baisse ; les ventes vers l’étranger sont tombées à 12,8 milliards de dollars, soit 12% de moins que les 14,6 milliards enregistrés en octobre 2007. Il est peu probable que l’objectif de 200 milliards de dollars d’exportations soit atteint pour l’exercice 2008, et un ralentissement de la croissance des exportations ne sera pas sans conséquence. Il est important de noter que la contribution des exportations de marchandises au PIB a augmenté de manière constante sur les 6 dernières années, d’environ 10% du PIB en 2002/2003 à quasiment 17% en 2007/2008. Si l’on inclut les exportations de services, le pourcentage monte encore. C’est pourquoi tout ralentissement de l’économie globale affectera l’Inde. Une baisse des exportations aura également d’autres implications pour l’économie. Près de 50% des exportations indiennes (textile, vêtements, pierres précieuses et bijoux, cuir, etc.) proviennent de petites et moyennes entreprises intensives en main d’œuvre. Une forte chute de la croissance des exportations pourrait entraîner de nombreux problèmes de solvabilité pour les PME, et signifier des pertes d’emplois dans ce secteur. Les exportateurs ont vu leur carnet de commandes diminuer de 3,6 millions de dollars, en raison du ralentissement du commerce mondial et d’une demande en baisse sur les marchés états-unien et européen, les principales destinations des produits indiens. Une étude, réalisée par l’Apparel Export Promotion Council, un organisme financé par le ministère du textile, indiquait que plus de 9.000 travailleurs du textile employés dans des usines d’exportation avaient perdu leur travail en raison du ralentissement observé dans les économies des pays développés.
Le spectre de la crise de 1991 [7]
plane sur l’économie indienne
Dans le même temps, les réserves de change, qui avaient atteint un pic de 316 milliards de dollars, ont décliné avec la fuite des capitaux. Les réserves de change actuelles - 251 milliards de dollars - peuvent couvrir 10 mois d’importations, si l’on se réfère aux estimations pour l’année 2009. Il faut se rappeler que la totalité de la dette
Dette
Dette multilatérale : Dette qui est due à la Banque mondiale, au FMI, aux banques de développement régionales comme la Banque africaine de développement, et à d’autres institutions multilatérales comme le Fonds européen de développement.
Dette privée : Emprunts contractés par des emprunteurs privés quel que soit le prêteur.
Dette publique : Ensemble des emprunts contractés par des emprunteurs publics.
externe de l’Inde s’élève à 221 milliards de dollars, dont 89 de dette à court terme arrivant à échéance d’ici à juin 2009. Le gouvernement prétend que les réserves du pays suffiront si, dans un contexte global de diminution des liquidités
Liquidité
Liquidités
Capitaux dont une économie ou une entreprise peut disposer à un instant T. Un manque de liquidités peut conduire une entreprise à la liquidation et une économie à la récession.
, l’Etat rencontre des difficultés pour reconduire une partie de cette dette à court terme. Cependant les discussions sur la nécessité d’augmenter les réserves en dollars ont jeté une ombre sur l’avenir des réserves et leur impact sur l’économie. Cela nous amène à nous interroger sur la vulnérabilité de l’économie, sur l’importance de ressources en dollars pour soutenir l’économie et sur les moyens de trouver de telles ressources. Bien que pour le moment l’option de l’emprunt souverain semble être écartée par le gouvernement, il reste difficile de prédire s’il persistera dans cette voie.
Une croissance économique rapide, la libéralisation des importations et l’augmentation du prix de pétrole en 2007/2008 ont eu pour conséquence un déficit de la balance commerciale
Balance commerciale
Balance des biens et services
La balance commerciale d’un pays mesure la différence entre ses ventes de marchandises (exportations) et ses achats (importations). Le résultat est le solde commercial (déficitaire ou excédentaire).
dépassant 80 milliards de dollars, et les prévisions pour cette année vont jusqu’à 100 milliards. Les services et les invisibles ayant jusque là aidé à modérer le déficit des opérations courantes [8]
, la baisse des exportations de services est inquiétante. Il serait toutefois problématique de combler le déficit par l’entrée de capitaux à court terme, ou par l’emprunt d’énormes sommes d’argent sur les marchés de capitaux internationaux. Cela pourrait constituer un facteur d’instabilité et pousser l’Inde dans un piège de la dette : une situation où le scénario de 1991 serait susceptible de se répéter.
La balance courante pour le second trimestre 2008 montre un déficit de 10,7 milliards de dollars. C’est le plus haut déficit trimestriel de la balance courante enregistré depuis que les chiffres trimestriels sont disponibles (1990). La crise de 1991 fut le résultat de l’incapacité à financer ce déficit. Alors, quel tableau pouvons-nous dresser ? Récemment, les importations de biens ont grimpé, principalement à cause des prix élevés du pétrole. Un déficit commercial croissant a jusqu’à maintenant été compensé par une augmentation des revenus issus des services (logiciels). Si ces revenus s’avèrent inférieurs au déficit commercial, il y aura un déficit des opérations courantes, qui sera financé par des flux de capitaux (IDE, Investisseurs institutionnels étrangers etc.) venant de l’étranger. Au second trimestre 2008, le déficit commercial était de 31,6 milliards de dollars tandis que le revenu net sur les services s’élevait à 20,9 milliards, entraînant un déficit des opérations courantes de 10,7 milliards de dollars. Les capitaux entrants atteignaient 12,9 milliards de dollars, ce qui donne donc un excédent total de 2,2 milliards de dollars.
Les inquiétudes portent sur le financement de nouveaux déficits. En Inde, le déficit croissant de la balance courante a jusqu’à présent toujours été financé par une entrée massive de capitaux. Mais compte tenu de la crise mondiale actuelle, les choses devraient changer. Premièrement, la tension sur les prix du pétrole devrait continuer. Deuxièmement, les exportations de logiciels devraient baisser suite aux faillites de plusieurs entreprises financières étrangères. L’industrie indienne du logiciel tire la majorité de ses revenus du secteur financier étranger, dont l’activité est clairement en train de se contracter. Troisièmement, à cause de la récession Récession Croissance négative de l’activité économique dans un pays ou une branche pendant au moins deux trimestres consécutifs. mondiale, les flux entrants de capitaux devraient également diminuer. Quatrièmement, on prévoit aussi une baisse des exportations de biens, puisque la demande des autres économies faiblit. Ainsi, le spectre de 1991 planera tant que les conditions ci-dessus continueront de prévaloir, et une nouvelle crise de la dette ne peut être totalement exclue.
La crise touchera également sévèrement les salariés, à travers la baisse des salaires réels, l’augmentation de la charge de travail, et une précarisation croissante du travail. Tout cela aura pour conséquence la détérioration de la sécurité de l’emploi et des conditions de travail. Ce processus a déjà commencé et l’avenir ne s’annonce pas des plus roses.
Traduit par Sylvain Dropsy et Stéphanie Jacquemont
Publié dans la revue Les Autres Voix de la Planète, CADTM, 1er trimestre 2009
[1] Les ménages ne pouvant réaliser l’apport nécessaire pour l’achat d’une maison doivent normalement payer une assurance. Pour financer une partie de cet apport et diminuer le coût de l’assurance, les crédits hypothécaires piggyback viennent s’ajouter à un premier prêt hypothécaire. Les taux de ces seconds prêts, plus risqués pour les prêteurs, sont généralement plus élevés.
[2] Pour ces prêts, on ne demande à l’emprunteur que peu ou pas de justificatifs de ses revenus ou des crédits déjà contractés.
[3] La Reserve Bank of India est la banque centrale de l’Inde, fondée le 1er avril 1935. Bien qu’elle fût à l’origine privée, elle est depuis 1949 totalement nationalisée.
[4] Le BSE Sensex (Bombay Stock Exchange Sensitive Index) est un indice de valeur, créé en avril 1984. Il est constitué des 30 plus grandes valeurs de différents secteurs. Ces entreprises représentent environ un cinquième de la capitalisation du marché boursier de Bombay.
[5] Selon la théorie du “découplage”, les Etats-Unis et le reste du monde seraient désormais découplés et par conséquent, le taux de croissance des Etats-Unis pourrait diverger très fortement de celui du reste du monde.
[6] The Economic Times, le 3 décembre 2008.
[7] En 1991, l’Inde connut une grave crise financière qui l’amena au bord de la faillite. La défiance des investisseurs se traduisit par une fuite massive des capitaux, et un creusement du déficit de la balance des paiements. En juin, les réserves s’étaient réduites au point de ne pouvoir couvrir que 10 jours d’importations. Le FMI prêta à L’Etat pour maintenir sa solvabilité, mais cette intervention fut conditionnée à la mise en place de mesures macro-économiques et de réformes structurelles telles que l’ouverture aux investissements étrangers, la libéralisation du commerce extérieur, le recul de l’intervention de l’Etat dans l’économie, la réduction des dépenses sociales etc.
[8] La balance des opérations courantes montre la position d’une économie en matière de commerce extérieur. Elle comprend deux sous-comptes : les importations/exportations de biens, et les importations/exportations d’invisibles. Les invisibles comprennent les services, les revenus et transferts courants.
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