Un coup d’oeil dans le rétroviseur. L’idéologie néolibérale des origines jusqu’à aujourd’hui

8€

12 avril 2010 par Eric Toussaint

Table des matières

- Introduction
- L’éclipse libérale des années 1930 aux années 1970
- Le retour en force de l’idéologie libérale dans les années 1970
- Les fondements théoriques des différents courants néolibéraux
- Les prédécesseurs des néolibéraux
- Adam Smith
- Jean-Baptiste Say
- David Ricardo
- Apports d’autres économistes
- Retour sur l’éclipse libérale
- La révolution keynésienne
- La préparation de la contre-révolution néolibérale
- La vague néolibérale
- Robert Lucas et la négation du chômage involontaire
- Encadré 1. Le FMI FMI
Fonds monétaire international
Le FMI a été créé en 1944 à Bretton Woods (avec la Banque mondiale, son institution jumelle). Son but était de stabiliser le système financier international en réglementant la circulation des capitaux.

À ce jour, 190 pays en sont membres (les mêmes qu’à la Banque mondiale).

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et l’inexistence du chômage involontaire
- Encadré 2. Les aberrations des penseurs néolibéraux et néoclassiques
- Un postulat clé de la vague néolibérale : le marché libre assure l’allocation optimale des ressources
- Tour de passe-passe des néolibéraux : présenter l’opprimé(e) comme étant l’oppresseur(e)
- Encadré 3. Le rapport Doing business de la Banque mondiale Banque mondiale
BM
La Banque mondiale regroupe deux organisations, la BIRD (Banque internationale pour la reconstruction et le développement) et l’AID (Association internationale de développement). La Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) a été créée en juillet 1944 à Bretton Woods (États-Unis), à l’initiative de 45 pays réunis pour la première Conférence monétaire et financière des Nations unies.

En 2022, 189 pays en sont membres.

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 : un précis de politique néolibérale
- Bibliographie

Des années 1970 jusqu’à la crise mondiale ouverte en 2008-2009, l’idéologie néolibérale a conquis un espace croissant au point qu’elle a dominé largement la pensée économique et politique des trois dernières décennies. Bien qu’elle soit actuellement malmenée, elle est encore profondément enracinée dans la tête des faiseurs d’opinion et de l’écrasante majorité des décideurs politiques. Bien sûr, il leur est devenu difficile désormais d’affirmer qu’il faut faire entièrement confiance à la capacité d’autorégulation des propriétaires des grandes entreprises privées et des marchés financiers Marchés financiers
Marché financier
Marché des capitaux à long terme. Il comprend un marché primaire, celui des émissions et un marché secondaire, celui de la revente. À côté des marchés réglementés, on trouve les marchés de gré à gré qui ne sont pas tenus de satisfaire à des conditions minimales.
, mais pour autant leur raisonnement n’a pas fondamentalement changé.

L’idéologie néolibérale, qui n’est que la vision capitaliste du monde produite au goût du dernier quart du XXe siècle et de la première décennie du XXIe, a encore largement cours dans les universités, les principales revues économiques et les grands médias. Le nouveau kit idéologique pour la prochaine étape capitaliste n’a pas encore été produit à une échelle de masse. La manière de penser définie avant l’éclatement de la crise est toujours de mise.

« Éric Toussaint est un des économistes les plus brillants et les plus influents de sa génération. Fondateur du CADTM, il s’est universellement fait connaître par sa lutte exemplaire contre la »dette odieuse Dette odieuse Selon la doctrine, pour qu’une dette soit odieuse, et donc nulle, elle doit remplir deux conditions :
1) Elle doit avoir été contractée contre les intérêts de la Nation, ou contre les intérêts du Peuple, ou contre les intérêts de l’État.
2) Les créanciers ne peuvent pas démontrer qu’ils ne pouvaient pas savoir que la dette avait été contractée contre les intérêts de la Nation.

Il faut souligner que selon la doctrine de la dette odieuse, la nature du régime ou du gouvernement qui la contracte n’est pas particulièrement importante, puisque ce qui compte, c’est l’utilisation qui est faite de cette dette. Si un gouvernement démocratique s’endette contre l’intérêt de la population, cette dette peut être qualifiée d’odieuse, si elle remplit également la deuxième condition. Par conséquent, contrairement à une version erronée de cette doctrine, la dette odieuse ne concerne pas seulement les régimes dictatoriaux.
(voir : Eric Toussaint, « La Dette odieuse selon Alexander Sack et selon le CADTM » ).

Le père de la doctrine de la dette odieuse, Alexander Nahum Sack, dit clairement que les dettes odieuses peuvent être attribuées à un gouvernement régulier. Sack considère qu’une dette régulièrement contractée par un gouvernement régulier peut être considérée comme incontestablement odieuse... si les deux critères ci-dessus sont remplis.

Il ajoute : « Ces deux points établis, c’est aux créanciers que reviendrait la charge de prouver que les fonds produits par lesdits emprunts avaient été en fait utilisés non pour des besoins odieux, nuisibles à la population de tout ou partie de l’État, mais pour des besoins généraux ou spéciaux de cet État, qui n’offrent pas un caractère odieux ».

Sack a défini un gouvernement régulier comme suit :
« On doit considérer comme gouvernement régulier le pouvoir suprême qui existe effectivement dans les limites d’un territoire déterminé. Que ce pouvoir soit monarchique (absolu ou limité) ou républicain ; qu’il procède de la « grâce de Dieu » ou de la « volonté du peuple » ; qu’il exprime la « volonté du peuple » ou non, du peuple entier ou seulement d’une partie de celui-ci ; qu’il ait été établi légalement ou non, etc., tout cela n’a pas d’importance pour le problème qui nous occupe. »

Donc, il n’y a pas de doute à avoir sur la position de Sack, tous les gouvernements réguliers, qu’ils soient despotiques ou démocratiques, sous différentes variantes, sont susceptibles de contracter des dettes odieuses.
« qui écrase tant de pays du Sud. Son nouveau livre apporte une critique fondamentale, érudite et lucide des théories de légitimité utilisées par les oligarchies du capital financier.
 »
Jean Ziegler

Prix du livre : 8€
Editions du Cerisier

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Un coup d’œil dans le rétroviseur
L’idéologie néolibérale des origines à aujourd’hui

Eric Toussaint

Docteur en sciences politiques des universités de Liège et de Paris VIII, porte-parole du CADTM international et membre du Conseil scientifique d’ATTAC France.
Il est l’auteur des livres, Banque mondiale - Une histoire critique, Syllepse, 2022, Capitulation entre adultes : Grèce 2015, une alternative était possible, Syllepse, 2020, Le Système Dette. Histoire des dettes souveraines et de leur répudiation, Les liens qui libèrent, 2017 ; Bancocratie, ADEN, Bruxelles, 2014 ; Procès d’un homme exemplaire, Éditions Al Dante, Marseille, 2013 ; Un coup d’œil dans le rétroviseur. L’idéologie néolibérale des origines jusqu’à aujourd’hui, Le Cerisier, Mons, 2010. Il est coauteur avec Damien Millet des livres AAA, Audit, Annulation, Autre politique, Le Seuil, Paris, 2012 ; La dette ou la vie, Aden/CADTM, Bruxelles, 2011. Ce dernier livre a reçu le Prix du livre politique octroyé par la Foire du livre politique de Liège.
Il a coordonné les travaux de la Commission pour la Vérité sur la dette publique de la Grèce créée le 4 avril 2015 par la présidente du Parlement grec. Cette commission a fonctionné sous les auspices du parlement entre avril et octobre 2015.


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