FSM Tunis

Action contre USAID au FSM Tunis

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31 mars 2013 par ZinTV


Parmi les organisations qui ont installé leurs stands au FSM se trouvait l’USAID, qui est l’organisme de coopération des États-Unis présent dans toutes les opérations de déstabilisation autour du globe. C’est un instrument de prolongation de la politique internationale Nord-Américaine. Donc cette organisation n’a rien à faire au Forum. C’est un élément préoccupant d’autant plus qu’il implique une violation de la Charte des Principes de 2001.



« Le Forum Social Mondial est un espace de rencontre ouvert visant à approfondir la réflexion, le débat d’idées démocratique, la formulation de propositions, l’échange en toute liberté d’expériences, et l’articulation en vue d’actions Action
Actions
Valeur mobilière émise par une société par actions. Ce titre représente une fraction du capital social. Il donne au titulaire (l’actionnaire) le droit notamment de recevoir une part des bénéfices distribués (le dividende) et de participer aux assemblées générales.
efficaces, d’instances et de mouvements de la société civile qui s’opposent au néolibéralisme et à la domination du monde par le capital et toute forme d’impérialisme, et qui s’emploient à bâtir une société planétaire axée sur l’être humain. » Article 1er de la charte du Forum Social Mondiale [1] En d’autres point cette même charte stipule que les alternatives proposées par le FSM « s’opposent à un processus de mondialisation Mondialisation (voir aussi Globalisation)
(extrait de F. Chesnais, 1997a)
Jusqu’à une date récente, il paraissait possible d’aborder l’analyse de la mondialisation en considérant celle-ci comme une étape nouvelle du processus d’internationalisation du capital, dont le grand groupe industriel transnational a été à la fois l’expression et l’un des agents les plus actifs.
Aujourd’hui, il n’est manifestement plus possible de s’en tenir là. La « mondialisation de l’économie » (Adda, 1996) ou, plus précisément la « mondialisation du capital » (Chesnais, 1994), doit être comprise comme étant plus - ou même tout autre chose - qu’une phase supplémentaire dans le processus d’internationalisation du capital engagé depuis plus d’un siècle. C’est à un mode de fonctionnement spécifique - et à plusieurs égards important, nouveau - du capitalisme mondial que nous avons affaire, dont il faudrait chercher à comprendre les ressorts et l’orientation, de façon à en faire la caractérisation.

Les points d’inflexion par rapport aux évolutions des principales économies, internes ou externes à l’OCDE, exigent d’être abordés comme un tout, en partant de l’hypothèse que vraisemblablement, ils font « système ». Pour ma part, j’estime qu’ils traduisent le fait qu’il y a eu - en se référant à la théorie de l’impérialisme qui fut élaborée au sein de l’aile gauche de la Deuxième Internationale voici bientôt un siècle -, passage dans le cadre du stade impérialiste à une phase différant fortement de celle qui a prédominé entre la fin de Seconde Guerre mondiale et le début des années 80. Je désigne celui-ci pour l’instant (avec l’espoir qu’on m’aidera à en trouver un meilleur au travers de la discussion et au besoin de la polémique) du nom un peu compliqué de « régime d’accumulation mondial à dominante financière ».

La différenciation et la hiérarchisation de l’économie-monde contemporaine de dimension planétaire résultent tant des opérations du capital concentré que des rapports de domination et de dépendance politiques entre États, dont le rôle ne s’est nullement réduit, même si la configuration et les mécanismes de cette domination se sont modifiés. La genèse du régime d’accumulation mondialisé à dominante financière relève autant de la politique que de l’économie. Ce n’est que dans la vulgate néo-libérale que l’État est « extérieur » au « marché ». Le triomphe actuel du « marché » n’aurait pu se faire sans les interventions politiques répétées des instances politiques des États capitalistes les plus puissants (en premier lieu, les membres du G7). Cette liberté que le capital industriel et plus encore le capital financier se valorisant sous la forme argent, ont retrouvée pour se déployer mondialement comme ils n’avaient pu le faire depuis 1914, tient bien sûr aussi de la force qu’il a recouvrée grâce à la longue période d’accumulation ininterrompue des « trente glorieuses » (l’une sinon la plus longue de toute l’histoire du capitalisme). Mais le capital n’aurait pas pu parvenir à ses fins sans le succès de la « révolution conservatrice » de la fin de la décennie 1970.
capitaliste commandé par les grands entreprises multinationales et les gouvernements et institutions internationales au service de leurs intérêts » (article 4). « Le Forum Social Mondial ne réunit et n’articule que les instances et mouvements de la société civile de tous les pays du monde » (article 5), etc.

L’USAID, créé en 1961 par le président John. F. Kennedy est l’agence de développement des Etats-unis. Sous couvert de développement cette organisation gouvernementale défend les intérêts américains à travers le monde.

Nombreux sont les exemples qui le prouve.

On peut par exemple citer le cas de l’Uruguay, où en 1969, Dan Mitrone débarque sous l’USAID, afin de superviser l’Office de Sûreté Publique et de mater les grèves ouvrières et des mouvements étudiants, ainsi que le Mouvement de Libération Nationale (les Tupamaros). « L’OPS aidait la police locale depuis 1965, lui offrant entraînement et armes. La torture était selon toutes apparences déjà employée dans les années 1960, mais l’arrivée de Dan Mitrione aurait eu pour conséquence son utilisation à grande échelle. On lui attribue d’ailleurs souvent la citation suivante : « The precise pain, in the precise place, in the precise amount, for the desired effect. » « La douleur juste, à l’endroit juste, en quantité juste, pour l’effet désiré. » [2] (...)

L’USAID agit main dans la main avec les créanciers, Banque mondial et FMI FMI
Fonds monétaire international
Le FMI a été créé en 1944 à Bretton Woods (avec la Banque mondiale, son institution jumelle). Son but était de stabiliser le système financier international en réglementant la circulation des capitaux.

À ce jour, 190 pays en sont membres (les mêmes qu’à la Banque mondiale).

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en tête. En Haïti, en 1998, le gouvernement haïtien présente au FMI une lettre d’intention stipulant que : « Les préparatifs techniques se poursuivront en vue de la modernisation des principales entreprises publiques (aéroport, port, compagnies de téléphone et d’électricité). Avec l’assistance de la Banque Mondiale Banque mondiale
BM
La Banque mondiale regroupe deux organisations, la BIRD (Banque internationale pour la reconstruction et le développement) et l’AID (Association internationale de développement). La Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) a été créée en juillet 1944 à Bretton Woods (États-Unis), à l’initiative de 45 pays réunis pour la première Conférence monétaire et financière des Nations unies.

En 2022, 189 pays en sont membres.

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, de la BID et de l’USAID, des actions spécifiques seront prises, notamment la préparation d’un plan de réduction des effectifs, le transfert de certaines dettes de ces entreprises au Gouvernement, la mise en place de cadres régulateurs et le début du processus d’appel d’offre pour la privatisation de ces entreprises sous diverses modalités, ainsi que la sélection des adjudicataires » [3].


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